Journal d'écoute / Listening Diary
2010-11-02
JASON ROBINSON / Cerberus Reigning (Accretions)
Deuxième volet d’un triptyque consacré au saxo solo. Sur Cerberus Reigning (après Cerberus Rising), Jason Robinson s’intéresse à la composition électroacoustique multipiste pour saxo. Seize pièces, plusieurs présentant des traitements numériques et démutiplications. Beaucoup de recherche intégrée à des œuvres novatrices, amusantes, parfois majestueuses. Cette série s’annonçait bien avec le premier disque, mais elle prend ici une ampleur imprévue.
The second installment in a triptych devoted to solo saxophone music. On Cerberus Reigning (following Cerberus Rising), Jason Robinson focuses on multitracked electroacoustic saxophone composition. Sixteen tracks, several featuring digital treatments and demultiplications. Lots of research integrated to innovative, fun works that can occasionally prove to be majestic. This series had started on good terms, but this second installment gives it unexpected breadth.
SCORCH TRIO / Melaza (Rune Grammofon - merci à John Bourke P.R.)
Quatrième album du power trio d’improvisation Scorch Trio. Melaza marque un changement: l’arrivée du batteur Frank Rosaly qui remplace Paal Nilssen-Love. Autrement, le son du Scorch Trio ne bronche presque pas: free rock intense aux accents jazz hérités de Davis et de Coleman. Je préfère ce disque au précédent, mais on peut dire de ce trio qu’il est constant. Raoul Bjorkenheim est toujours un guitariste impressionnant.
The fourth opus from improvisation power trio Scorch Trio. Melaza introduces a change: drummer Frank Rosaly replaces Paal Nilssen-Love. Otherwise, the Scorch Trio’s sound remains almost unchanged: intense free rock with jazz accents inherited from Davis and Coleman. I prefer this CD over the previous one, but consistency is definitely a trait of this trio. Raoul Bjorkenheim remains an impressive guitarist.
HEAVY WINGED / Sunspotted (Type Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Le trio américain Heavy Winged multiplie les parutions lo-fi, mais ce disque chez Type Records est très décemment enregistré en studio. Un trio d’improvisation rock plutôt sludge, mais pas barbant. Deux pièces de 20 et 25 minutes, des jams denses dans la texture mais aérés dans le contenu, puissants. Une musique qui hante, hypnotise et brasse l’intérieur. Me fait penser à Kohoutek, à Yellow Swans avec un batteur, parfois même à Acid Mothers Temple métissé de post-rock (disons: God Is My Co-Pilot). Différent et très agréable, du moment qu’on accepte de se laisser prendre.
American trio Heavy Winged has released a flurry of lo-fi releases, but this CD (also on LP) on Type Records is a very decent studio recording. An improvised rock trio of the sludge persuasion – and nothing boring about them. Two tracks, 20 and 25 minutes, densely-textured jams, though light in content, and powerful. Haunting, hypnotic music that shakes your insides. Makes me think of Kohoutek, Yellow Swans with a drummer, sometimes even Acid Mothers Temple crossed with a post-rock band (say: God Is My Co-Pilot). Different and very enjoyable, as long as you accept to let yourself go.
PASCAL PINON / Pascal Pinon (Morr Music - merci à/thanks to Forced Exposure)
Derrière ce nom (celui d’un phénomène de foire du début du 20e siècle) se cache un groupe islandais dirigé par deux jumelles de 16 ans. Du talent précoce! Ce court disque éponyme (30 minutes) propose 11 chansons folk naïves, en islandais et en anglais. Facile de succomber au charme de ces adolescentes, à la simplicité de leurs thèmes, à la facture sonore bon-enfant de ce disque.
This name (of a freak show attraction of the early 20th century) hides a new Icelandic band co-led by 16-year-old twins. Precocious talents from these young ladies! Their short (30 minutes) eponymous CD features 11 naive folk songs sung in Icelandic and English. It’s easy to fall for their charming songs, their simple melodies, and the backporch-like sound design of this album.
SUN CITY GIRLS / Funeral Mariachi (Abduction - merci à/thanks to Forced Exposure)
Charles Gocher est décédé en 2007 et les deux membres survivants des Sun City Girls (les frères Bishop) ont décidé de mettre un terme à l’aventure de ce groupe unique en son genre, après 27 ans d’activité. Funeral Mariachi sera donc le dernier album studio du groupe (et Gocher y a participé). C’est un chant du cygne splendide - que dis-je, le genre d’album qui peut remporter une légion de nouveaux fans. Un disque plus accessible, moins éclaté, plus mélodique et moins confrontationnel, plein de pièces joyeusement étranges (“Ben’s Radio”, “This Is My Name”) et étrangement belles (“The Imam”, “Funeral Mariachi”, une reprise de “Come Maddalena” d’Ennio Morricone). J’avais délaissé les Sun City Girls depuis quelques années, mais ce disque me motive à revisiter leur carrière. Un disque important, touchant, presque parfait. [Ci-dessous: Deux extraits de l’album: les chansons “Black Orchid” et “The Imam”.]
Charles Gocher died in 2007 and the two surviving members of Sun City Girls (the Bishop brothers) decided to put an end to the adventures of the unique 27-year-old band. Funeral Mariachi shall therefore be the group’s final studio album (and Gocher plays on it). It’s a splendid swan song - the kind of album that might bring them new hordes of fans. More accessible, less all over the place, more melodic and less confrontational, with lots of joyfully strange tracks (“Ben’s Radio,” “This is My Name”) and strangely beautiful tracks (“The Imam,” “Funeral Mariachi,” a cover of Ennio Morricone’s “Come Maddalena”). I had moved away from the Sun City Girls in recent years, but this record urges me to revisit their oeuvre. An important record, moving and heasr perfect. [Below: “Black Orchid” and “The Imam”, two tracks off the album.]
No comments:
Post a Comment