Journal d'écoute / Listening Diary
2010-09-01
GOLDMUND / Famous Places (Western Vinyl)
Oh que j’étais prêt pour ce disque. Parfait accord entre mon humeur et sa douceur. Famous Places est le troisième long-jeu de Goldmund, le projet “piano acoustique instrumental hyper romantique” de Keith Kenniff, l’homme aussi derrière le projet Helios. À vue de nez, ce disque est meilleur que les deux précédents, même si rien n’y est réinventé. 15 thèmes délicats joués au piano, avec de gentilles textures électroniques qui ne font que tisser une ambiance, sans plus. Dans la veine de Carolyn Hume (en moins raccoleur) et de Sophie Hutchings. Olafur Arnalds aussi. Tellement simple, mais tellement senti. Mais attention: ce sirop a une forte teneur en sucre. [Ci-dessous: Vidéo officielle pour “Alberta.”]
Oh was I ever ready to enjoy this album. The right chord was struck between my mood and its quietness. Famous Places is Goldmund’s third full-length. And Goldmund is the “über romantic instrumental acoustic piano” project from Keith Kenniff, the man also behind Helios. On first listen, this record is better than the previous two, even though it doesn’t reinvent anything. 15 delicate piano tunes, with gentle electronic textures used as backdrops, no more. Similar to Carolyn Hume (though less shmaltzy) and Sophie Hutchings. Olafur Arnalds too. So simple yet so heartfelt. But be warned: this syrup is very rich in fructose. [Below: Official music video for “Alberta.”]
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Førde festivalen 2010 (NorCD)
Le festival de musique traditionnelle de Førde, en Norvège, célèbre son 20e anniversaire cette année. Førde festivalen 2010 présente une partie des artistes en présence. Il s’agit d’une compilation de festival, ni plus ni moins. La sélection est solide, mais on n’y trouve rien de nouveau (la plupart des pièces proviennent d’albums déjà disponibles). Signalons que, tout en demeurant toujours dans le domaine acoustique, le festival brosse large: musique scandinave, est-européenne, maghrébine, sud-américaine, et j’en passe. J’ai particulièrement aimé le Boban Markovic Orkestar (me fait penser à la Fanfare Savale), Altan (un grand nom de la musique celtique) et Daniel Sandén Warg (très beau morceau de violon Hardanger).
The Førde Folk Music Festival (Norway) is 20 years old this year. Førde festivalen 2010 features a selection of the artists invited to perform. It’s a typical festival sampler, no more no less. A strong selection, though there’s nothing new in there, most tracks being already available. Though sticking to the acoustic realm, the festival offers a wide-ranging selection of music from Scandinavia, Eastern Europe, Northern Africa and South America, among other places. I am particularly found of the Boban Markovic Orkestar (makes me thing of Fanfare Savale), Altan (a great Celtic band), and Daniel Sandén Warg (gerat Hardanger fiddle solo).
DANIEL HERSKEDEDAL / City Stories (NorCD)
Un très beau projet, à cheval entre la musique traditionnelle et le jazz d’avant-garde. Le tubiste Daniel Herskededal et son groupe (un quintette: tuba, trompette/voix, saxo/voix, guitare, percussion) offrent huit pièces s’inspirant de la musique entendue dans huit villes, de Molde à Ramallah, en passant par Avignon et Rio de Janeiro. Des compositions d’une grande finesse et laissant une place de choix à l’improvisation, livrées avec sensibilité par des musiciens de grand talent. À commencer par Terje Isungset, l’un des plus grands percussionnistes scandinaves. Une musique du monde dont les métissages ne trahissent rien, n’édulcorent rien, ne décolorent rien. Du foutu de beau boulot.
A very nice project, on the fence between folk music and avant-garde jazz. Tuba player Daniel Herkededal and his band (a quintet: tuba, trumpet/vocals, sax/vocals, guitar, percussion) deliver eight pieces inspired by music heard in eight cities, from Molde to Ramallah, by way of Avignon and Rio de Janero. Finely crafted compositions leaving a lot of room to improvisation, delivered with care by great musicians, stasrting with Terje Isungset, one of Scandinavia’s best percussionists. World music in which influences blend without watering anything down. Some very fine work.
THE WORK / See (Ad Hoc)
Enfin, la réédition manquante au catalogue de The Work (qui faisait partie des premiers projets de réédition de l’étiquette Ad Hoc de Dave Kerman). See (1992) est l’œuvre achevée d’un groupe mature, comparable à Western Culture d’Henry Cow ou au dernier Art Bears - un disque qui détonne légèrement des précédents, mais d’une manière très convaincante. Les chansons de See sont punchées, bien arrangées, complexes sans perdre leur attitude un peu punk. À rapprocher aussi de Deceit de This Heat. “Eat” est un classique du Rock-in-Opposition.
Finally, the missing reissue from The Work’s catalogue (one of Dave Kerman’s Ad Hoc label’s very first endeavours was to reissue that band’s output). See (1992) is the consumate work of a mature band, comparable to Henry Cow’s Western Culture or the final Art Bears LP - as in an album slightly different from its predecessors, though different in a highly convincing way. See has punchy songs, well arranged, complex yet retaining a certain punk ethos. It could be compared to This Heat’s Deceit. “Eat” is a RIO classic.
THE WORK / The 4th World (Ad Hoc)
Surprise! Délice! Magnificence! Un concert de The Work enregistré en avril 1994, professionnellement et tout et tout, jamais paru, maintenant paru. Un groupe sur ses derniers kilomètres mais en pleine forme, dans un répertoire flambant neuf (ou presque), très punché, présenté sous forme de suite. Avec des allusions très fortes à Pere Ubu (“Read to me quietly”) et à Gong! (“G7”). L’élément “concert” est entièrement retiré du mixage - on jurerait un album studio. Tellement bon que ça pourrait bien devenir mon disque préféré de The Work. Un essentiel!
Surprise! Delight! Magnificence! A concert by The Work recorded in April 1994 - professionally done, never released, until now. A band on its final miles though still in great shape, playing a brand new repertoire, very punchy, performed in suite form. With strong allusions to Pere Ubu (“Read to me quietly”) and Gong (“G7”). The “live” element has been buffed out of the mix - you could swear it’s a studio recording. So good that it will probably become my favorite The Work album. Essential stuff!
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