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2010-07-13

2010-07-12: Serph, Ergo Phizmiz, Osvaldo Coluccino, Angelo Petronella, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-12


SERPH / Vent (Noble - merci à/thanks to Dense Promotion)

Derrière le pseudo Serph se cache un Tokyoïte qui fait dans l’électro-jazz léger mais intelligent. Pensez à une version “lite” de Jaga Jazzist. Entièrement instrumental, mélodies pop, vamps accrocheurs, mais un peu trop de miel à mon goût... ou pas assez pour en faire quelque chose de kitsch (ce qui m’aurait plus intéressé). Mais si vous cherchez un disque léger pour l’été, celui-ci s’écoute agréablement en voiture, sans se poser de questions.

Behind this Serph moniker hides a Tokyoite into light yet intelligent electro-jazz. Think of a lite version of Jaga Jazzist. Entirely instrument, pop melodies, catchy vamps, but a little too sweet for me... or even not sweet enough to turn into kitsch (which would have interested me more). But if you’re looking for a summer record, this one makes a fine on-the-road listen, no doubt.


ERGO PHIZMIZ / Things To Do and Make (Care in the Community Recordings - merci à/thanks to Dense Promotion)

Très agréable! De la chanson très “British”, avec un fort côté absurde et une inspiration cabaret. Oui, si on additionne les trois on obtient le Bonzo Dog Band, et la comparaison tient - mais moins fou et psychédélique, plus folk dans le genre Andrew Bird. Des textes intelligents, des mélodies sympathiques, des arrangements frivoles et éclectiques – j’étais conquis dès le ukulele dans la première chanson. [CI-dessous: Prestation multipiste en studio de la chanson “Food & War”. Aussi, outre ces “vrais” albums, Phizmiz a une TONNE d’albums gratuits disponibles sur cette page.]

Very nice! British-sounding chanson, with a strong absurdist side and a cabaret inspiration. Yes, if you add up these elements, you get the Bonzo Dog Band, and the comparison stands - though Ergo Phizmiz is less off-the-wall or psychedelic, and he’s also more folk, in an Andrew Bird kind of way. Intelligent lyrics, fun melodies, frivolous and eclectic arrangement -- hell, he had me from the ukulele in the opening track. [Below: Multitrack in-studio performance of the song “Food & War.” Also, beside his regular releases, Phizmiz has a TON of free albums for download on this page.]


OSVALDO COLUCCINO / Neuma Q (Die Schachtel - merci à/thanks to Forced Exposure)

Un court disque présentant une œuvre électroacoustique en quatre mouvements, dans un style assez puriste et qui s’inspire de l’électroacoustique académique, sans pour autant devenir formaliste. Beau travail de textures, belle utilisation des infrabasses, mais surtout la composition crée (l’illusion d’)une trame narrative qui garde mon attention.

A short record featuring a single four-part electroacoustic piece. The style is rather purist and draws inspiration from academic electroacoustics, without turning into something overtly formalistic. Nice work on textures, nice use of sub-bass frequencies, but most of all the composition creates (the illusion of) a narrative that kept my attention.


ANGELO PETRONELLA / Rimandi E Scoperte (Die Schachtel - merci à/thanks to Forced Exposure)

Je ne connaissais pas Angelo Petronella avant d’entendre ce disque (même chose pour Osvaldo Coluccino, d’ailleurs). De l’acousmatique très solide, d’approche minimaliste mais luxuriante dans les détails, avec beaucoup d’action (2e partie), des drones minutieux (3e partie), et un certain sens du drame. Immersif et captivant.

I didn’t know Angelo Petronella prior to listening to this (same thing with Osvaldo Coluccino). Very strong acousmatic music, minimalist in a sense, though rich in details, with lots of action (part 2), finely-chiselled drones (part 3), and a certain sense of drama. Immersive and captivating.


MERZBOW / Karasu: 13 Japanese Birds Pt. 4 (Important Records)

La nuance entre un bon Merzbow et un Merzbow médiocre semble parfois mince - inexistante pour le non-initié, probablement - et varie certainement d’une personne à l’autre. Toujours est-il que, si le volume 3 de la série m’a laissé plutôt froid (voir mon billet du 2010-07-09), celui-ci m’enthousiasme beaucoup. Ses trois longues pièces bougent énormément, mais elles ne m’assomment pas. Ce coin de l’univers de Merzbow trépigne de vie. “Argus” vous cloue sur place et “Stone the Crows” (une demi-heure) réussit deux ou trois transformations qui l’empêchent de devenir lassante. Le meilleur volume des quatre, et toujours ce jeu de batterie si étrange, à la fois virtuose et déglingué. De la batterie jazz hyper pesante, ce qui semble être une contradiction dans les termes.

The line between a good Merzbow and a mediocre Merzbow can seem very fine – or non-existent for the unitiated, I guess – and it probably changes with every listener. Still, while Pt. 3 in this series had left me rather cold (see the diary entry labeled 2010-07-09), I’m thrilled with this one. Its three long tracks pack a lot of action without dulling your senses. This corner of Merzbow’s universe is bursting with life. “Argus” screws you to your set, while “Stone the Crows” (a half-hour track) pulls off two or three transformations that push boredom away. The best CD among the first four volumes, and always that strange drum kit playing, both virtuosic and walloping. Super-heavy jazz drumming, something of a contradiction.

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