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2010-07-15

2010-07-14: Tobias Reber, Svarte Greiner, Kabutogani, Jliat, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-14


TOBIAS REBER / Backup Aura (Hyperfunction - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un premier album pour cet électronicien. Froid, plastique, glitch, parfois rythmé mais jamais franchement, parfois tendre mais jamais pleinement, plutôt intéressant, surtout au niveau des superpositions de textures, très “clicks & cuts”.

A first opus for this electronic artist. Cold, plasticized, glitchy, occasionally beaty though never frankly so, at times tender though never entirely so, rather interesting, especially in its textural overlays. Very clicks & cuts-like.


SVARTE GREINER / Penpals Forever (And Ever) (Digitalis Industries - merci à/thanks to Forced Exposure)

Erik K. Skodvin frappe un autre coup solide sous le nom de projet Svarte Greiner. Ce disque reprend deux titres de la cassette Penpals Forever parue en 2008 et ajoute trois inédites. Pour qui connaît l’univers glauque de cet artiste (entre le drone et le “doom ambiant”), ce disque surprend un peu: le son est clair, les textures très bien définies. Moins inquiétant que Knive ou Kappe, plus près du mini-album Man Bird Dress. À réécouter en conditions optimales pour plonger à fond. [Ci-dessous: Un extrait de la première pièce, trouvé sur le site de Digitalis.]

Erik K. Skodvin strikes again under his Svarte Greiner moniker. This CD reissues two tracks from the Penpals Forever cassette released in 2008, plus three new pieces. For those who know the gloomy soundworld of this guy (sitting somewhere between drone and ambient doom), this record is a bit surprising: the sound is clear, the textures well-defined. Less scary than Knive or Kappe, closer to the Man Bird Dress EP. Will listen again under optimal conditions to dive into it head first. [Below: An audio sample from track 1, found on Digitalis’ website.]

http://www.digitalisindustries.com/sgreiner-a1_exc.mp3


KABUTOGANI / Bektop (Mille Plateaux - merci à/thanks to Forced Exposure)

Quatrième album de Kabutogani, et un des premiers titres parus chez Mille Plateaux la revampée et réactivée. Bektop est exactement ce qu’on s’imagine entendre sur l’étiquette phare du mouvement “clicks & cuts”: des rythmes claudiquants, des mélodies minimalistes, des textures granuleuses, grumeleuses même. Bien fait, sympa, froid mais moins que la musique d’Alva Noto ou de Ryoji Ikeda (par contre moins conceptuelle et novatrice).

A fourth album from Kabutogani, and one of the first titles released by the revamped and reactived Mille Plateaux label. Bektop is exactly what you’d expect to hear from the home label of the clicks & cuts aesthetic: claudicating beats, minimal melodies, grainy textures. Nicely done, fun, cold though less than the music of Alva Noto or Ryoji Ikeda (less conceptual or genre-pushing too).


JLIAT / 7 Pianos Across the Universe (jliat)

Jliat n’a jamais fait de la musique pour plaire, mais bien pour faire réfléchir et provoquer. C’est un artiste conceptuel, d’abord et avant tout, un poseur d’énigmes, il cherche à faire tourner en rond pour nous éviter de reculer. 7 Pianos Across the Universe consiste en deux pianos ou plus (physiques ou logiciels, mais programmables) qui jouent la même partition standardisée de la chanson “Across the Universe” des Beatles, d’abord individuellement, puis ensembles. Dans cette réalisation à sept pianos, nous avons donc droit d’abord à sept fois cette chanson en version instrumentale (4 minutes 09 secondes chaque fois), puis six autres versions, chacune avec un piano de plus (pianos A+B, puis A+B+C, A+B+C+D, etc.). Pareil ou pas pareil? La marque et le modèle de l’instrument change, mais la “lecture” numérique ne varie pas. Le cerveau VEUT détecter des différences, mais l’oreille doute. Et en guise de note de livret, Jliat nous livre une citation en anglais de Deleuze tirée de “Différence et répétition” - vous voyez? Une expérience étrange et débilitante.

Jliat never made music to enjoy, he makes music to think and provoke. He’s a conceptual artist, first and foremost, an enigma-maker. He tries to make run around in circles so we don’t backtrack. 7 Pianos Across the Universe consists in two pianos or more (hardware or software, as long as they can be programmed) all playing the same standardized music sheet of The Beatles’ “Across the Universe,” first in sequence, then together. In this realization for 7 pianos, you first get this piano-only performance of this song seven times, each exactly 4 minutes 9 seconds long, then six more versions, each with one more piano added (A+B, then A+B+C, then A+B+C+D, etc.). Same thing or not? The make and model of the instrument changes (and they’re listed), but the digital “performance” does not. Your brain WANTS to feel differences, but your ears doubt there are any. And in lieu of liner notes, Jliat sends us off with a quote from Deleuze’s “Difference and Repetition” - get it? A strange and debilitating listening experience.


MERZBOW / Kamo: 13 Japanese Birds Pt. 6 (Important Records)

Ce volume commence très bien, avec un rythme de batterie dévastateur à pédale double, puis s’installe dans un air d’aller sans surprise pour du Merzbow - surtout après les cinq premiers titres de la série. L’effet de (re)nouveauté de la batterie s’est estompé. Disons que celui-ci est dans la moyenne de la série, avec “Bird killer Governor Ishihara deserves to die” comme moment fort.

This volume starts off very well with a devastating twin-pedal drum beat, then sets into a no-surprise Merzbow stream - especially now that the impact of the drum kit’s presence has worn off. This title would be average in the series, with “Bird killer Governor Ishihara deserves to die” being its highlight.

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