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2010-10-25

2010-10-22: Francisco López, Rafael Anton Irisarri, Crónica L, Antony and the Johnsons, Zombie Zombie


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-10-22

FRANCISCO LÓPEZ / Köllt/Kulu (Störung - merci à/thanks to Dense Promotion)
Cet album se présente sous forme d’un CD plus un DVD et comporte deux pièces, “Köllt” et “Kulu”. Sur le CD, elles font chacune une demi-heure environ. “Köllt” est une pièce bruyante fondée sur un échantillon de batterie speed-metal et des alternances de forts contrastes. “Kulu” utilise des sources plus douces et des niveaux sonores plus discrets, mais les transitions son-silence sont toutes aussi abruptes. Sur le DVD, la première est plus courte, la deuxième plus longue, et toutes deux sont accompagnées de films, le premier signé Jorge Simonet, le second étant de López. Dans le premier cas, des scènes très agités (des fournis, particulièrement) ajoutent encore plus de dynamisme à la pièce. Dans le second cas, le film alterne aussi séquences et silences visuels, mais pas nécessairement en phase avec la pièce - certaines séquences visuelles sont silencieuses, d’autres non; certaines séquences sonores sont aveugles, d’autres non. On en ressort les sens bien mélangés – une approche différente de la série d’albums de López où il préconisait le port d’un bandeau pendant l’écoute, sans être profondément différente.
This album consists in a CD plus a DVD and features two works, “Köllt” and “Kulu.” On the CD each piece is around a half-hour long. “Köllt” is a noisy track based on a speed-metal drum sample and highly constrated shifts. “Kulu” uses quieter sound sources and more discreet volum levels, but the transitions between sound and silence are just as brutal. On the DVD, the first piece is short, the second longer, and both are accompanied by films, the first one being by Jorge Simonet, the other by López. In the first case, busy scenes (ants, especially) add even more dynamism to the track. In the second case, the film also alternates between video sequences and stretches of visual silence, and not necessarily in phase with the audio: some visual sequences are silent though not all; some audio sequences are blind, though not all. I came out of it with my senses all mixed up. It’s a different approach than what López had developed in his series of blindfold-equipped records, though not that different.

RAFAEL ANTON IRISARRI / The North End (Room40)
Mon premier contact sérieux avec Rafael Anton Irisarri. Sur cet album, il propose une électronique ambiante très mélancolique - mélodies minimalistes, on croirait parfois au Mellotron, voilées de craquements de vinyle et autres textures à la patine vieillotte. Une musique de grands espaces reproduits sur de vieilles photographies. J’ai pensé à Tim Hecker, à Biosphere, mais surtout à The Beautiful Schizophonic. Beau.
My first serious contact with Rafael Anton Irisarri. On this album he turns up highly melancholic ambient electronica - minimal melodies on what could be a Mellotron, veiled by vinyl crackles and other “aged” textures. Music of wide spaces reproduced on old photographs. I’m thiking of Tim Hecker, Biosphere, but mostly The Beautiful Schizophonic. Nice.


ARTISTES VARIÉS - VARIOUS ARTISTS / Crónica L (Crónica)
L’étiquette portugaise Crónica célèbre sa 50e parution avec une splendide compilation. Celle-ci réunit neuf collaborations entre dix-huit artistes clés de son catalogue, dix-huit artistes qui illustrent, chacun à leur manière, l’esthétique d’exploration sonore et de redéfinition de l’écoute si chère à Crónica. Je souligne les collaborations entre Gilles Aubry et Paulo Raposo, Marc Behrens et Cem Güney, Lawrence English et Stephen Vitiello, ainsi que The Beautiful Schizophonic et Tu M’, mais tout ici est à tout le moins intéressant, et plusieurs de ces pièces sont soit ravissantes, soit intrigantes.
The Portugese label Crónica is celebrating its 50th release with a beautiful compilation album. Nine collaborations between 18 of the label’s key artists, 18 artists all illustrating in their own way the label’s aesthetics of sound experimentation and redefinition of the act of listening. I would point out the collaborations between Gilles Aubry and Paulo Raposo, Marc Behrens and Cem Güney, Lawrence English and Stephen Vitiello, and The Beatiful Schizophonic and Tu M’, but everything here is at least interesting, and many tracks are intriguing or downright beautiful.

ANTONY AND THE JOHNSONS / Swanlights (Secretly Canadian)
Je suis légèrement déçu de ce nouveau Antony and the Johnsons. Je lui trouve moins de bagout, moins de tripes. Mais ce n’est qu’une première écoute, alors que j’ai tant écouté son précédent The Crying Light.
I am slightly disappointed in this new Antony and the Johnsons. I find it less daring, less moving, less ballsy. But it’s only my first listen, and I have listened to his previous opus The Crying Light so many times...

ZOMBIE ZOMBIE / Plays John Carpenter (Versatile Records)
Le retour de ce groupe mélangeant Neu, Goblin et rétro-électro-pop française, après avoir fait beaucoup de kilométrage avec A Land for Renegades (2008). Petite déception: Plays John Carpenter est un hommage à ce compositeur de musiques de film d’horreur (donc pas de compos originales) et il s’agit d’un mini-album (moins d’une demi-heure). Tout de même, en attendant quelque chose de plus substantiel, ce disque démontre que la recette de Zombie Zombie tient la route. Répétitif, insistant, irrésistiblement dansant pour votre party d’Halloween.
The return of this band blending Neu, Goblin and French retro-electro-pop, after getting a lot of mileage out of their A Land for Renegades CD (2008). Small disappointment: Plays John Carpenter is a tribute to the horror movie soundtrack composer (so no new originals) AND it’s an EP (less than half an hour). However, while waiting for a more substantial follow-up to Renegades, this record shows that Zombie Zombie’s recipe holds up. Repetitive, insistent, and irresistable dance music for your Halloween party.

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