Journal d'écoute / Listening Diary
2010-04-26
FRANK ALMOND / Portraits & Elegies (Innova)
Le violoniste de musique contemporaine Frank Almond propose sur Portraits & Elegies un programme d’œuvres courtes pour violon et accompagnement piano (Brian Zeger). Sa sélection comprend des pièces de Philip Lasser, Ned Rorem, Peter Lieberson et Russell Platt. C’est surtout tonal et Almond a un style mélodramatique qui fait néo-romantique - bref, je n’ai pas acroché. À part la “Berceuse fantasque” de Lasser, qui contient de belles envolées et une séduisante tension entre simplicité et complexité.
On Portraits & Elegies, Contemporary classical violinist Frank Almond offers a program of short works for violin and piano accompaniment (Brian Zeger). His selection includes works by Philip Lasser, Ned Rorem, Peter Lieberson, and Russell Platt. Mostly tonal, and Almond has a neo-Romantic melodramatic style, so it isn’t really my cup of tea. Except for “Berceuse fantasque” by Lasser, which features some nice yearning lines, and a fine tension between simplicity and complexity.
JEAN-PIERRE DROUET & EDWARD PERRAUD / √2 (Quark Records)
Deux solides percussionnistes créatifs dans un duo tout en finesse. Dans une autre vie, Edward Perraud était dans Shub-Niggurath, plus récemment dans le splendide groupe d’improvisation collective minutieuse Hubbub. Drouet est un fabuliste de la percussion, un polymorphe qui s’adapte à tous les contextes en conservant toujours un brin de folie. Ce disque offre une exploration poussée des sonorités percussives, avec l’apport de traitements électroniques en temps réel. Beau dosage entre le minuscule/textural et le majuscule/rythmique. Une prestation plus que convaincante.
Two strong creative percussionists in a live duo full of finesse. In another lifetime (feels like it), Edward Perraud was in the band Shub-Niggurath. More recently, he has been playing with the splendid quiet improv group Hubbub. Drouet is a fanciful percussionist, the polymorphic type that can adapt to any context while adding in his zany personality. This record features a deep exploration into the sonics of percussion, with extra help from real-time electronic treatments. A fine balance between lowercase/textural and uppercase/rhythmical. A convincing performance.
SAINKHO NAMCHYLAK & NICK SUDNICK / Not Quite Songs (Leo Records)
Un enregistrement en concert à Saint-Pétersbourg, avec la mystifiante vocaliste Sainkho Namchylak et Nick Sudnick qui joue des objets électroacoustiques, des anches et de l’accordéon. Quinze chansons sans titre, certaines particulièrement réussies, dans un genre trouble et métissé, aux accents asiatiques et post-AMM, avec beaucoup de traitements électroniques. Ça vient un peu long (en 75 minutes), certaines pièces étant beaucoup moins convaincantes que d’autres, et la qualité de l’enregistrement laisse à désirer (ça sent la prise de son d’ambiance, ça sonne un peu creux). Tout de même intéressant.
A live recording from St. Petersburg featuring mystifying vocalist Sainkho Namchylak and Nick Sudnick on electroacoustic objects, reeds and accordion. 15 untitled songs, some better than others, in a blurry, cross-influenced genre, somewhere between AMM and Asian folk music, with lots of electronic treatments. It gets long (75 minutes), some tracks being weaker, and the recording quality is subpar (it feels like an ambient recording, and it sounds a bit hollow). Still, interesting.
RICHARD A. INGRAM / Consolamentum (White Box - merci à/thanks to Forced Exposure)
Guitariste d’Oceansize, Richard A. Ingram plonge dans un autre univers sonore avec ce premier disque solo, un recueil de “drones” assez sombres mais pas très bruyants. L’album est bien ficelé, avec une ouverture et une clôture en bonne et due forme. Les choses commencent très bien avec “Kll Thm ll…” et “de Montfort”, où Ingram développe une esthétique sombre et rêveuse faite de piano, de guitare et de bandes maltraitées. Les choses se gâtent avec la longue “Béziers” où de maladroites manipulations de bandes embêtent sans rien apporter de tangible au propos, avant de se terminer dans l’indifférence. Bien parti, mal terminé.
Oceansize guitarist Richard A. Ingram dives into a very different soundworld with this debut solo album, a collection of rather dark but not very noisy drones. The album is well designed, with a bona fide overture and epilogue. Things start very well with “Kll Thm ll…” and “de Montfort”, where Ingram develops a gloomy but dreamy sound made of piano, guitar, and tapes. Things turn sour with the overlong “Béziers” where clumsy tape manipulations mar the listening experience without bringing anything substantial to the music, before concluding indifferently.
HRDVSION / Where Did You Just Go? (Wagon Repair - merci à/thanks to Forced Exposure)
Deuxième long-jeu de Hrdvsion (Nathan Jonson, un Canadien). Dans le genre techno expérimental, voilà un disque jouissif, volubile et divertissant. La touche de Jonson est fine, parfois légère, mais surtout vive. Squarepusher en mode déconstruit?
A second long-player from Hrdvsion (Nathan Jonson, a Canadian). For experimental techno, this is surprisingly fun, talkative, and playful. Jonson has a fine, occasionally light touch, but lively mostly. Deconstructed Squarepusher?
BIRCH BOOK / A Handful of Days (Helmet r00m recordings)
Troisième album de Birch Book, et la distinction devient de plus en plus ténue entre ce projet et In Gowan Ring (les deux facettes de la démarche artistique de l’énigmatique B’ee. A Handful of Days est un superbe disque de chanson folk tranquille, subtilement sombre, aux accents médiévalisants (mais un médiéval métissé de western spaghetti), dominée par la voix monocorde mais si suave de B’ee. Sur ce disque, Birch Book s’approche à quelques reprises de la magnificence retenue de Hazel Steps Through A Weathered Home, album qui définit la perfection d’In Gowan Ring (entre autres sur “Life’s Lace”, chantée partiellement en français qui plus est!). Meilleur que Fortune & Folly, merveilleusement écrit, délicieusement mélancolique. Un must. [Le myspace de Birch Book (lien ci-dessus) offre deux chansons du nouveau disque en écoute libre: “White Angel” and “Sad Song”.]
Birch Book’s third album, and the distinction between this and In Gowan Ring (two facets of the artistic expression of the enigmatic B’ee) becomes ever more tedious. A Handful of Days is a splendid album of quiet, delicately dark folk songs with a Medieval hue (although Spaghetti Western-crossed Medieval), dominated by the monotone yet so alluring voice of B’ee. On this particular record, Birch Book gets really close to the understated magnificence of Hazel Steps Through A Weathered Home – the album that defined perfection for In Gowan Ring – on several occasions (including on “Life’s Lace”, half sung in French!). Better than both volumes of Fortune & Folly, marvelously written, tastefully melancholic. A must-have. [Birch Book’s myspace (linked above) features two tracks from the new album: “White Angel” and “Sad Song.”]
Presque trop tranquille le Birch Book, mais assez envoutant dans l'ensemble il faut reconnaitre...
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