Journal d'écoute/Listening Diary
2009-11-10
JEAN-PHILIPPE COLLARD-NEVEN / Incidental Music (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)
Le pianiste qui, aux côtés du violoniste Vincent Royer, a donné une si belle interprétation des Didascalies de Luc Ferrari, revient chez Sub Rosa pour quelque chose de très différent. Incidental Music collige 33 courtes pièces musicales écrites pour une douzaine de productions théâtrales. Il y a un peu de tout, des jolies facéties à la Michel Legrand (“STIB”, avec sifflement) au faux baroque, mais tout est très accessible et compris entre le beau et le joliet. Musique sans incidence, presque par principe, qui plaira aux amateurs de musiques de film (et tout particulièrement françaises). Personnellement, je trouve ça un peu trop léger... et trop long.
The pianist who, alongside violinist Vincent Royer, gave us such a beautiful performance of Luc Ferrari’s Didascalies is back on Sub Rosa with something entirely different. Incidental Music culls 33 short pieces composed for a dozen stage productions. There’s a little of everything, from pretty nothings a la Michel Legrand (“STIB,” replete with a whistled melody) to faux-Early Music, and it’s all very accessible and ranging between nice and cheeky. This music is unincidental almost by design, and it will be enjoyed by fans of film music – and especially French film music. Personally, I find it a bit too light… and too long.
ANTHONY BRAXTON & JOËLLE LÉANDRE / Duo (Heidelberg Loppem) 2007 (Leo Records)
Un rare duo entre ces deux grands, mais très grands improvisateurs. Un concert complet (sur deux disques) enregistré en mars 2007. Très, très beau et poignant. Je ne suis pas toujours entièrement convaincu du talent de Braxton dans un contexte d’improvisation libre, mais ici, il rayonne d’aise et de réceptivité.
A rare duo performance from these two MAJOR free improvisers. A complete concert (over two discs) recorded in March 2007. Very beautiful and poignant. I’m not always entirely convinced by Braxton as a free improviser, but here, he is obviously at ease, receptive, and pushing the envelope.
CLUSTER / Curiosum (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)
Le programme de réédition du catalogue Sky orchestré par Bureau B se poursuit avec deux autres titres liés au duo Cluster (voir aussi ci-dessous). Curiosum fut le sixième et le dernier disque de la première carrière de Cluster (il y aura un premier retour quelques années plus tard). Paru en 1981, c’est un disque plus tranquille, au son presque anachronique, un disque qui revient à une forme dépouillée de musique électronique à la fois musicale et expérimentale. Sympathique, relativement accessible pas dénué d’humour et de beauté. Mais pas un essentiel.
Bureau B’s reissue program of the Sky catalog continues with two more Cluster-related titles (see also below). Curiosum was the sixth and final LP in the duo’s first career stretch (they would come back a few years later). Released in 1981, this is a quieter record, with a near-anachronistic sound, a record that comes back to a stripped-down form of musical-yet-experimental electronic music. Enjoyable, relatively accessible, not without a sens of humour and beauty. But this is not an essential item.
MOEBIUS PLANK NEUMEIER / Zero Set (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)
Plus essentiel et enthousiasmant est cette collaboration entre Dieter Moebius de Cluster, l’ingénieur sonore Conny Plank (avec qui Cluster a souvent enregistré) et Mani Neumeier (batteur de Guru Guru). Un disque vivant, propulsif, expérimental encore une fois – Moebius y déploie beaucoup d’ingéniosité dans ses sons. Des pièces relativement courtes. Le tout accessible en raison des rythmiques “motorik” mais dentelées de Mani. Je ne connaissais pas ce disque et je suis très heureux de l’avoir entendu: un élément sous-estimé dans le canon clusterien. [Ci-dessous: Un extrait de “Speed Display”.]
More essential and exciting is this collaboration between Cluster’s Dieter Moebius, sound engineer Conny Plank (with whom Cluster had recorded many times), and Guru Guru drummer Mani Neumeier. This is a vivid, driving, experimental record – Moebius taps into treasures of resourcefulness with his keyboard sounds. Tracks are relatively short, and the whole thing is quite accessible due to Mani’s “motorik” yet detailed beats. I didn’t know this album and I’m very glad I got to hear it; it’s an underestimated gem in the Cluster cannon. [Below: An excerpt of “Speed Display.”]
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