Journal d'écoute / Listening Diary
2009-08-12
JUSTIN RUBIN / Nostalgia (Innova Recordings)
Une grande partie du catalogue de l’étiquette américaine Innova est consacré à du classique contemporain de compositeurs d’aujourd’hui, souvent jeunes.C’est loin de tomber toujours dans mes cordes, mais ce disque me flatte dans le sens du poil. D’abord j’adore le basson, et toutes les pièces de ce disque sauf une mettent en vedette cet instrument, soit solo, en duo (avec un piano, un marimba, un orgue ou un violoncelle) ou en trio (avec l’un ou l’autre des instruments précédents, plus une clarinette). Jefferson Campbell s’avère un bassoniste doux et circonspect, ce qui sert bien les compositions de Rubin, qui allie modernité (jeux modaux) et tradition ( un fort côté impressionniste à ses mélodies). Dès “Night Song for Noa”, j’étais vendu. Et après ces variations, bagatelles et estampies, la longue pièce pour basson et orgue “Un temps calme”, en conclusion d’album, recentre tout ce qui précédait sur un axe moderne, le temps d’une œuvre contemplative, minimaliste, d’une beauté sereine. Chaudement recommandé. [Ci-dessous: Un extrait du disque, “Nostalgia”, trouvé sur le site du compositeur.]
A large part of the US label Innova’s catalog is devoted to contemporary classical music by living and often young composers. This kind of music often falls outside my fields of interest, but this particular record strikes a chord. First of all, I love bassoon, and all the works save one on this disc feature that instrument, either solo, in duo (with piano, marimba, organ, or cello) and trio (with some of the aforementioned or clarinet). Jefferson Campbell is a quiet and careful bassoonist, characteristics that serve Rubin’s compositions very well. Rubin’s music pairs modernity (modal games) and tradition (his melodies display a strong impressionistic influence). I was hooked right from “Night Song for Noa.” And after a number of variations, bagatelles, and estampies comes the lengthy concluding piece for bassoon and organ, “Un temps calme,” refocusing the proceedings on a modern paradigm with a contemplative, minimal work of serene beauty. Highly recommended. [Below: “Nostalgia”, a track off the album, found on the composer’s website.
http://www.d.umn.edu/~jrubin1/aJHR Nostalgia.mp3
BROOKE JOYCE / Waves of Stone (Innova Recordings)
Exemple de musique contemporaine récente qui ne m’accroche pas. Cette monographie du jeune compositeur Brooke Joyce tire dans toutes les directions: duos de piano, musique de chambre, lieders sur des chansons traditionnelles, et même une pièce piccolo et piano jouet. C’est touffu, chargé, fortement occupé à référencer tous les grands noms du siècle dernier tout en cherchant à se prouver unique en son genre. Mais y a-t-il une idée novatrice développée avec brio? Un élan créatif transcendant? Quelque chose de marquant à en retenir? Pas vraiment, malheureusement: c’est aussi plat que la plate photo mal rendue qui orne la pochette. Mais est-ce mauvais, mal joué, choquant? Non, ce qui est peut-être tout aussi malheureux. Dans son genre, c’est banal, point.
Here we have a case of contemporary music that fails to grab me. This monography by young composer Brooke Joyce shoots in all directions: piano duets, chamber music, lieders based on traditional American songs, even a piece for piccolo and toy piano. It’s loaded, dense, very busy referencing every major name of the last century while desperately trying to prove itself unique. But is there a brilliantly-developed innovative idea? A transcendant surge of creativity? Something striking to remember? Not really. Sadly, this album is as dull as the badly rendered photograph on the cover. But is it bad, badly performed, or shocking? No, which might be just as sad. It’s just terribly ordinary.
CONTINUUM / Lifeless Ocean (Musea)
Je n’aime pas le prog-métal. Une question d’affinités, j’imagine. J’aime certains disques apparentés au genre, mais ils appartiennent aux franges. Le prog-métal pur et dur, ça m’ennuie. Et Lifeless Ocean est un disque ennuyant. Au point où je n’ai pas poussé au-delà de la moitié du disque. C’est un groupe français qui chante en anglais – le chanteur a un accent prononcé et sa voix n’a rien de remarquable. La musique non plus. Trop ordinaire pour moi.
I don’t like prog metal. It’s just a matter of personal tastes. I am known to like some prog metal-related records, but they are borderline cases from the fringes of the genre. Pure-bread prog metal bores me. And so Lifeless Ocean is a boring record to my ears, to the point where I gave up halfway through. Continuum is a French group singing in English - the singer has a strong accent and his voice is nothing to write home about. Nor is the music. Too ordinary for me.
ACID MOTHERS TEMPLE & THE COSMIC INFERNO / Ominous from the Cosmic Inferno (Essence Music)
[Suite de mes aventures templesques, qui se poursuivent depuis le 27 juillet]. Ce pourrait bien être le meilleur disque d’AMT & The Cosmic Inferno. Enregistré début 2006 et paru en 2007(?) sur une petite étiquette brésilienne, il met en vedette Kawabata, Higashi, Tabata, Shimura et Okano - oui, deux batteurs. Six pièces aux durées variées, presque toutes des collaborations entre Kawabata et Tabata, ce dernier chantant à l’occasion. C’est résolument un Cosmic Inferno: rythmes d’enfer, son pesant et musclé. Mais il y a de la variété, les choses allant du stupide à la transe, en passant par l’étrange, comme “Nipples in the Dream Woods” avec sa ligne de synthé insistante (pendant 15 minutes!) enterrée périodiquement par la section rythmique et la guitare tonitruante de Kawabata. En plus, l’album se présente dans une pochette mini-vinyle qui cache en son centre... un pop-up! L’un des CD d’Acid Mothers les plus intéressants à posséder physiquement. Bref, un must.
[The continuation of my Temple-esques adventures that started on July 27.] This may very well be AMT & The Cosmic Inferno’s best album. Recored in early 2006 and released in 2007(?) on a small Brazilian label, it features Kawabata, Higashi, Tabata, Shimura, and Okano - yep, a twin-drummer line-up. Six tracks of varied durations, almost all collaborations between Kawabata and Tabata, the latter singing on a couple of them. This is truly a Cosmic Inferno CD: killer beats, heavy sound, loud music. But there’s variety, with the proceedings ranging from the stupid to the trance-inducing, passing through strange territories, like “Nipples in the Dream Woods” and its relentless synth line regularly buried by the rhythm section and Kawabata’s thundering guitar. Even better, the album is presented in a mini-LP sleep that hides in its center fold...a pop-up! One of the most interesting Acid Mothers CD to own. All in all, a must-have.
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