2009-07-07
ERNESTO RODRIGUES, GUILHERME RODRIGUES, CARLOS SANTOS & ANDREW DRURY / Eterno Retorno (Creative Sources)
J’aime beaucoup le style d’improvisation libre développé par Ernesto (alto) et Guilherme (violoncelle) Rodrigues, ce duo père-fils portugais. Sur Eterno Retorno, ils sont accompagnés de l’électronicien Carlos Santos et du percussionniste Andrew Drury. De l’improvisation qui capte et soutient l’attention par ses jeux d’interactions et de silences qui tissent un univers sonore fort en profondeur de champ, mais à la dimension temporelle extrêmement flexible. Beau travail de Drury, dont le jeu minutieux imite les grattements et les frottements des cordes. Les électroniques de Santos sont subtiles et bien choisies. Une écoute exigeante mais révélatrice.
I really like the style of free improvisation adopted by Ernesto (viola) and Guilherme (cello) Rodrigues, the Portuguese father-son duo. On this, they form a quartet with electronician Carlos Santos and percussionist Andrew Drury. Improvisation that draws and retains your attention, its games of interplay and silence weaving a soundworld that has a lot of depth and an extremely flexible timeline. Good work from Drury, whose minute playing mimicks the strokes and scratches of the strings. Santos’ electronics are subtle and tasteful. A demanding but revelatory listen.
JIM HAYNES / Sever (Intransitive Recordings)
Des drones envoûtants, aux résonances métalliques, pures et léchées. Pas de lo-fi ici: très belle qualité sonore. Pas d’hésitation dans la démarche non plus: les sons suivent leur cours avec assurance, composant des pièces à la grâce presque chorégraphique. Très bon. Jim Haynes était du duo Coelancanth (avec Loren Chasse). [Ci-dessous: Un extrait du disque, trouvé sur le site d’Intransitive.]
Rapturing drones, pure and slick, with metallic overtones. No lo-fi here: great sound quality. No shaky artistic process either: sounds follow their course with assurance, composing pieces with near-choreographic grace. Very good. Jim Haynes was one half of Coelacanth (with Loren Chasse). [Below: An excerpt from the album, found on Intransitive’s website.]
http://media.brainwashed.com/intransitive/sounds/int032.mp3
JONESIN’ / Hi, We’re Jonesin’ (ind.)
On me les a présenté comme de la pop bubblegum, mais il s’agit plutôt d’électro-pop légère et d’apparence innocente. Collaboration entre Matt Jones (Master Slash Slave) et sa fiancée Jenny Jones, Jonesin’ (dont ceci est le premier album) fait dans l’irrévérence déguisée en naïveté: qu’on écoute seulement le texte de “2012,” qu’on lise le titre “Too Stoned to Screw” ou qu’on remarque le pénis pas si discrètement glissé au sein de la pochette. Sympathique, mais pas particulièrement illuminant dans le genre estival. Tout de même, une ou deux écoutes de plus pourraient changer les choses, si une ou deux chansons se met à se forer un chemin jusqu’à mon cerveau reptilien. Pour amateurs de vieilles boîtes à rythmes poussés à l’excès.
The press release says “bubblegum pop,” but my ears say light and innocent-looking electro-pop. This is a collabroation between Matt Jones (Master Slash Slave) and his betrothed Jenny Jones, and Hi, We’re Jonesin’ is their debut. Their music is irreverence camouflaged as naivete. Just listen to the lyrics to “2012,” or read the title of “Too Stoned to Screw,” or notice the penis not-so-discreetly slipped into the childish artwork. Enjoyable, but not particlarly illuminating, even for a summer-centric record. Still, another listen or two might change my opinion, especially if a song or two can worm its way down to my reptilian brain. For fans of abused old beatboxes.
MATT MALLEY / The Goddess Within (Voiceprint)
Premier album solo de l’ex-bassiste des Counting Crows. Entre le rock bien senti et le voyage spirituel. Un disque rondement mené, où Malley se charge de tous les instruments avec talent. Une reprise de Steeleye Span (“Our Queen”, elle-même un air traditionnel celtique), une reprise de Nick Drake (“Hanging on a Star”). Pour le reste, de bonnes chansons originales, sauf la toute dernière, “The Dawning of Your Day”, tellement bourrée de clichés que le disque a failli se retrouver à la poubelle.
First solo effort by Counting Crows’ ex-bassist. Somewhere between good ol’ rock and spiritual journey. A well-rounded record, where Malley plays every instrument, and capably so. A Steeleye Span cover (“Our Queen,” itself a Celtic traditional song), a Nick Drake cover (“Hanging on a Star”). The rest are all good originals, except for the very last song “The Dawning of Your Day,” an awful bundle of clichés that almost moved me to throw the disc in the garbage bin.
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