Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2011-01-14

2011-01-12: The Machine, Roedelius, Cluster, Celer

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-01-12

THE MACHINE / RedHead (Rekids Records - merci à/thanks to John Bourke P.R.)
The Machine, c’est Matt Edwards (Matthew E, pour les amateurs de techno). RedHead propose une solide dose de techno ambient métissé de musique du monde, avec une touche dubstep. J’attendais peu de ce disque, mais j’ai été agréablement surpris et transporté par ses rythmes soft et ses agencements inusités de styles et d’influences. “Continental Drift” a un petit côté indien qui me plaît beaucoup, et “Root People” descend aux racines de l’expression musicale, justement. Recommandé.  [Ci-dessous: Vidéo promotionnelle de l’album.]
The Machine is Matt Edwards (techno fans know him as Matthew E). RedHead features a strong dose of world music-tinged ambient techno, with a dab of dubstep. I was expecting little from this record, and I was nicely surprised - and transported - by its soft beats and unsual arrangements of styles and influences. “Continental Drift” has a slight Indian style I’m fond of, and “Root People” goes down the roots of musical expression. Recommended.  [Below: Official promotional video for the album.]

ROEDELIUS / Selbsportrait (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)
L’étiquette Bureau B poursuit sa réédition du catalogue Sky avec les troisième et quatrième albums solo de Hans-Joachim Roedelius (Cluster, Harmonia), soit les deux premiers tomes de la série Selbsportait. Ce premier autoportrait, enregistré dans un chalet avec les moyens du bord, est très agréable: 11 pièces électroniques à la fois simples et recherchées - l’équivalence est facile à faire entre cette série et les Private Parts & Pieces d’Anthony Phillips (échangez synthétiseurs pour guitares acoustiques). C’est charmant sans jamais être mièvre, accessible sans évacuer une certaine recherche. Et tout à fait de son temps (milieu des années 70).
The Bureau B label carries on with its Sky catalog reissue program with the third and fourth solo albums by Hans-Joachim Roedelius (Cluster, Harmonia): volumes 1 & 2 of the Selbsportrait series. This first self-portrait recorded in a country house with lo-fi means is very enjoyable: 11 eletronic simple yet refined pieces - it’s easy to draw a parallel between this series and Anthony Phillips’ Private Parts & Pieces (trade in the synths for acoustic guitars). Charming without ever getting sickly sweet, accessible though still featuring a certain level of research. And totally of its era (the mid-‘70s).

ROEDELIUS / Selbsportrait II: Freundliche Musik (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)
Paru en 1980, ce second volume est l’extension naturelle du premier: 12 pièces (7 sur l’album original, plus cinq pièces boni intégrées) sans flafla - des mélodies jolies, des arrangements simples, une grande candeur, une grande paix intérieure aussi. Celui-ci, par sa facture sonore, a un petit côté orgue de barbarie à l’occasion. Je préfère le premier volume, mais celui-ci est agréable. Ce n’est pas de la grande musique passionnante, mais lorsqu’un artiste de la trempe de Roedelius se met à nu de la sorte, on ne peut que porter attention.
Released in 1980, this second volume is a natural continuation of the first one: 12 tracks (the album’s original 7 + 5 bonus tracks integrated to the tracklist) - no bells and whistles, only pretty melodies with simple arrangements, lots of candour, and a great feeling of inner piece. This one has a little something of a barrel organ feel at times. I prefer volume 1, but this one’s a fine listen too. It’s not great passionate music, but when an artist the level of Roedelius strips down his soul like that, it’s worth paying attention.

CLUSTER / Cluster 71 (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)
Enfin - on dirait que Bureau B attendait de tout rééditer de Cluster, Harmonia, Moebius et Roedelius avant d’en venir au top du top - le tout premier long-jeu de Cluster. Aussi vital que le premier Faust, un disque révolutionnaire à l’époque et qui a très bien vieilli (ça sonne comme un excellent disque d’improvisation texturale de type drone bruitiste). Un excellent voyage sonore à travers des textures de guitare électrique et de synthétiseurs, abstrait et atmosphérique. Un must.  [Ci-dessous: Un extrait de la première pièce (non titrée).]
Finally - it looks like Bureau B were waiting to reissue everything else by Cluster, Harmonia, Moebius and Roedelius before getting to the creme de la creme: Cluster’s 1971 eponymous LP. As vital as Faust’s first LP - a revolutionary record at the time, and it has aged very well (it sounds like an excellent noisy drone-like textural free improvisation record). A great aural journey through textures of electric guitar and synthetisers. Abstract and atmospheric. A must.  [Below: A snippet from track 1 (untitled).]

CELER / Dying Star (Dragon’s Eye Recordings)
Après avoir écouté la collaboration entre Celer (Will Long et Danielle Baquet-Long) et Yui Onodera, voilà que je tombe sur ce disque de Celer, paru en 2008. Huit pièces enchaînées, un drone électronique extrêmement doux et statique, avec des touches monochromes très délicates. Difficile d’y trouver à redire comme musique de fond. Comme écoute attentive, ça manque de… quelque chose. Intéressant de voir comment le travail d’Onodera se greffe à celui du duo sur l’album Generic City (ladite collaboration).
After listening to the collaboration between Celer (Will Long and Danielle Baquet-Long) and Yui Onodera last week, I came upon this Celer CD released in 2008. Eight segued tracks, one extremely quiet and static electronic drone, with very delicate monochromatic touches. Hard to find something to complain about if listened to as a backdroup. As attentive listneing, it lacks… something. Interesting to hear how, on Generic City (said collaboration), Onodera’s work complements the duo’s.

2011-01-12

2011-01-11: Diatribes/Moimême, Pikapika Teart, Church of Hed, Berger Rond


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-01-11

DIATRIBES & ABDUL MOIMÊME / Complaintes de marée basse (Insubordinations)
Voici une deuxième parution physique pour l’étiquette web Insubordinations. Il s’agit d’une collaboration entre le duo suisse Diatribes (l’électronicien-percussionniste D’Incise et le percussionniste Cyril Bondi) et le guitariste portugais Abdul Moimême (ne me questionnez pas sur son nom, je n’en ai aucune idée). Complaintes de marée basse est donc un disque très percussif, Moimême faisant grand usage de préparations sur sa guitare, la transformant en mini-orchestre de gamelan, conjugué aux manipulations percussives de Diatribes. C’est un disque un peu obtus mais vif, aux interactions parfois contradictoires (ce qui n’est pas une mauvaise chose). Certains trouveront qu’il manque de variété, mais sa palette sonore limitée me plaît, en fait.
Here’s the netlabel Insubordinations’s second physical release: a collaboration between Swiss duo Diatribes (electronician/percussionist D’Incise and percussionist Cyril Bondi) and Portuguese guitarist Abdul Moimême. Complaintes de marée basse is a very percussive record, since Moimême uses mostly guitar preparations, turning his instrument into a mini-gamelan – combined to Diatribes’ percussive manipulations. This record is a little difficult to get into but vivid, with occasionally contradictory interactions (which is not a bad thing). Some will find it lacking diversity, but I actually find its limited sound palette enticing.

PIKAPIKA TEART / Moonberry (altrOck)
Superbe! L’italienne altrOck présente le premier album de Pikapika Teart, un groupe RIO de la Sibérie. Huit musiciens (deux guitares, basse, percussion, piano, clarinette, voix, violon), une écriture complexe mais légère, fine et sensible; de très belles mélodies; un côté Art Zoyd à leurs débuts, en plus gai. Exécution excellente, un disque bien monté, bien enregistré - j’ai tombé sous le charme dès “Slavyanskaya 1”. Très chaudement recommandé aux amateurs d’avant-prog. Et un autre coup sûr pour l’étiquette altrOck.  [Ci-dessous: Un extrait de l’album.]
Splendid! Italian label altrOck introduces Siberian rock-in-opposition group Pikapika Teart. Eight musicians (two guitars, bass, percussion, piano, clarinet, vocals, violin), writing that is complex yet light, fine and sensitive; some beautiful melodies; something of an early Art Zoyd in a cheerier mood. Excellent execution, well conceived record – I fell for it right from “Slavyanskaya 1.” Heartily recommended to avant-prog fans. And another artistic success for altrOck.  [Below: A track from the album.]

CHURCH OF HED / Rivers of Asphalt (Eternity’s Jest)
Ce deuxième album de Church of Hed (le projet solo de Paul Williams du groupe space rock Quarkspace) est nettement plus satisfaisant que le premier. Rivers of Asphalt est un long périple atmosphérique le long de la mythique route 66. Ce disque est moins électro que le premier et conserve une part plus importante de l’esprit de Quarkspace. J’y ai trouvé nombre de mélodies instrumentales bien tournées et de moments planants à souhait. Une belle production, disponible sur CD-R ou en téléchargement.
This second album by Church of Hed (Quarkspace’s Paul William’s solo project) is much more satisfying than his first one. Rivers of Asphalt is a long journey along Route 66. This record is less electronica-sounding than the previous one and retains more of the spirit of Quarkspace. I have found on it a hefty dose of catchy tunes and trippy stretches. A fine production, available on CD-R or as a download.

BERGER ROND / [{ }] (Freaky Waves)
Vincent Bergeron a accouché d’une nouvelle concoction sonore, celle-là moins chantée qu’à l’habitude. Le guitariste Marco Oppedisano et l’électronicien Charles Barabé sont les collaborateurs sur cette galette. Pour le reste, c’est le même montage serré et touffu de sources instrumentales fragmentées (le lien avec la manière de faire de Noah Creshevsky est vraiment très fort). J’accroche peu, mais “Le Gouffre, l’horreur et puis plus rien d’invisible” se termine en jolie queue de poisson.
Vincent Bergeron delivers a new sonic asemblage, and this one features less vocals than usual. Guitarist Marco Oppedisano and electronician Charles Barabé are the only guests appearing on it. These details aside, it’s the same kind of tight and dense sound collages of fragmented instrumental sources (the comparison with Noah Creshevsky’s approach is striking). I’m not really taken by it, although “Le Gouffre, l’horreur et puis plus rien d’invisible” features a nice surprise ending.

2011-01-11

Délire actuel, 2011-01-11


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 11 janvier 2011
Show aired on Jan. 11, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Portrait musical: Marco Oppedisano / Nouvelle Électronique ambiante : En première heure, un portrait musical du guitariste-compositeur américain Marco Oppedisano. En deuxième heure, une sélection de nouveautés en musique électronique ambiante créative.
Musical Profile: Marco Oppedisano / New Ambient Electronica: In the first hour, a musical profile of US guitarist/composer Marco Oppedisano. In the second hour, a selection of new releases in creative ambient electronica.

MARCO OPPEDISANO / Solitary Pathways (8:06) - Mechanical Uprising (OKS Recordings of North America)
MARCO OPPEDISANO / Time Lapse (11:21) - Electroacoustic Compositions for Electric Guitar (OKS Recordings of North America)

MARCO OPPEDISANO / Renewal (20:13) - The Ominous Corner (OKS Recordings of North America)

DAVID LEE MYERS & MARCO OPPEDISANO / Hyperpituitary Giant (5:23) - Tesla at Coney Island (OKS Recordings of North America)


FARAVELLIRATTI / And Lacrosse Sticks (8:52) - Lieu (Boring Machines)
*YUI ONODERA & CELER / An Imaginary Tale of Lost Vernacular (16:57) - Generic City (Two Acorns)

**DEMDIKE STARE / Forest of Evil (Dawn) (10:16) - Tryptych (Modern Love)

*CYCLOBE / Sleeper (10:23) - Wounded Galaxies Tap at the Window (Phantomcode)


merci à/thanks to:



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

MARCO OPPEDISANO
Son entrée dans Wikipedia (en anglais).
His Wikipedia entry.

L’homme à l’œuvre, en concert, 2007 (guitare et bande sonore).
The man at work, live 2007 (guitar and backing tape).

DEMDIKE STARE
La même pièce (Forest of Evil - Dawn), accompagnée du visuel utilisé en concert.
The same track (Forest of Evil - Dawn), accompanied by the video footage the band uses on stage.

Délire musical, 2011-01-11

DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 11 janvier 2011 (rediffusion le 17 janvier)
Broadcast Date: Jan. 11, 2011 (rebroadcasted on Jan. 17)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: *ULTRALYD / Geodesic Portico - Inertiadrome (Rune Grammofon)

BLACK OX ORKESTAR / Az Vey Dem Tatn (5:28) - Nisht Azoy (Constellation)
A HAWK AND A HACKSAW / Turkiye (5:07) - Délivrance (The Leaf Label)
ATIPICO TRIO / Zappatipico (4:15) - Eqqueqqua’!!! (Leo Records)

PEOPLE LIKE US & ERGO PHIZMIZ / Gary’s Anatomy (5:30) - Rhapsody in Glue (Plergo)
JEAN-JACQUES PERREY / Gossippo Perpetuo (2:05) - Moog Indigo (Vanguard)
*LOS FLIPPERS / Ciudad Dura (2:28) - Pronto viviremos un mundo mucho mejor (Guerssen)

INVISIBLE OPERA COMPANY OF TIBET / Stars (3:03) - UFO Planante (Voiceprint Brazil)
STARCASTLE / To the Fire Wind (5:16) - Starcastle (Epic/Sony)
ATOMIC ROOSTER / All in Satan’s Name (4:45) - Made in England (Akarma)

ROGER WATERS / Three Wishes (extrait/excerpt: 6:00) - Amused to Death (Columbia)

Merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

PEOPLE LIKE US & ERGO PHIZMIZ
En concert, août 2009 (vidéo amateure). L’album est disponible gratuitement ici.
Live, August 2009 (amateur footage). Download the whole album here.

2011-01-10: Dimitri Voudouris, Noah Creshevsky



2011-01-10

DIMITRI VOUDOURIS / ΑΛΘ=Φ/UVIVI/1:ΘΦ4/ΟΝΤΑ (Pogus)
Un deuxième disque chez Pogus pour le compositeur sud-africain d’origine grecque Dimitri Voudouris. Sa démarche est très complexe et conceptuelle - et voilée d’une épaisse couche de verbosité académique. Mais il y a là des œuvres intéressantes, étonnantes même, comme ΑΛΘ=Φ pour ensemble robotique interactif de 24 haut-parleurs, ou encore 1:ΘΦ4, synthèse chantante pour quatre voix féminines artificielles. Beaucoup de liens à faire entre la vie quotidienne et les sources et processus au travail dans l’œuvre de Voudouris. Une musique dense, plutôt hermétique, qui s’approche par écoutes répétées pour en déciphérer les codes.
A second Pogus CD for Greek-born South-African composer Dimitri Voudouris. His artistic approach is very complex and conceptual - and shrouded in academic lingo. But his oeuvre includes some interesting, even surprising works, such as ΑΛΘ=Φ for a 24 speaker interactive robotic ensemble, or 1:ΘΦ4, a singing synthesis for four artificial female voices. Lots of ties between daily life and Voudouris’ sources and processes. Dense music, hermetic. I’ll need several listens if I intend to decipher its codes.

NOAH CRESHEVSKY / Man & Superman (Centaur Records)
Dans le genre dense et complexe, je préfère de beaucoup Noah Creshevsky. Paru en 1992, Man & Superman collige ses premières œuvres allant dans le sens du concept d’hyperréalisme qu’il a développé au fil des ans: des œuvres impossibles à jouer pour un être humain normal, obtenues par échantillonnage d’instrumentistes réels. Ce disque n’est pas entièrement convaincant, mais “Memento Mori” contient des moments troublants. Les “Variations” sont pas mal non plus.
When it comes to dense and complex music, I definitely prefer Noah Creshevsky. Released in 1992, Man & Superman culls his first works in the vein of the hypperrealism concept he would develop: works that cannot be played by human performers, works made from samples of real instrumentalists. This first foray is not entirely convincing, but “Memento Mori” holds some troubling moments. The “Variations” aren’t bad either.

NOAH CRESHEVSKY / Who (Centaur Records)
Ce disque paru en 2000 présente déjà l’approche de Creshevsky à un stade plus développé. Toutes les œuvres tournent autour de la voix chantée - classique - échantillonnée et reconstruite en lieders impossibles, fragmentés, qui me rappellent BEAUCOUP ce que fait aujourd’hui Vincent Bergeron - ça en est saisissant. Pas le meilleur disque de Creshevsky (Hyperrealism et The Twilight of the Gods sont plus réussis et moins monochromes).
This 2000 record features Creshevsky’s approach at a more developed stage. All the works herein revolve around classical singing - sampled and reconstructed in impossible fragmented lieders. The whole reminds me a LOT of what Vincent Bergeron has been doing lately. This is not Creshevsky’s best album – Hyperrealism and The Twilight of the Gods are more artistically successful and less monochromous.

2011-01-09

2011-01-07: Matt Weston, Nicolas Bernier


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-01-07

MATT WESTON / The Last of the Six-Cylinders (7272 Music)
Un autre mini-album du percussionniste Matt Weston, celui-ci dédié au grand Bill Dixon. Trois courtes pièces de bruits et sons divers, arrangés en une tapisserie grossièrement tissée mais haute en couleurs - et plus agréable à l’oreille que ses travaux précédents. J’ai toujours trouvé les idées de Weston intéressantes mais leurs réalisations peu convaincantes. Pas cette fois-ci: le résultat remplit les promesses du concept. Un disque  étonnant, un son très original, et l’hommage à Dixon va au-delà des titres des pièces (des citations de lui): sur “I Don’t Want Success, I Want Adventure”, j’entends vraiment la manière de Dixon le compositeur.
Another EP for percussionist Matt Weston, this one dedicated to the great late Bill Dixon. Three short pieces made of various sounds arranged in a loosely-knit though colourful aural fabric – and more pleasurable to the ear than his previous works. I have always found Weston’s ideas more interesting than their realization. Not this time though: the result fulfills the concept’s promises. A surprising disc, a very original sound, and the homage to Dixon goes beyond the track titles (quotes from the master): on “I Don’t Want Success, I Want Adventure,” I truly hear the touch of Dixon the composer.

NICOLAS BERNIER / courant.air (Ahornfelder)
Un autre très beau disque de Nicolas Bernier qui, depuis Les Arbres, ne cesse de m’impressionner. courant.air est une pièce électroacoustique mixte pour guitare acoustique et bande en huit mouvements. Simon Trottier est à la guitare. L’instrument est utilisé parcimonieusement, dans des parties semi-annotées qui contrastent les accompagnements électroacoustiques mobiles et parfois assez touffus. Le tout forme une musique pas si planante que ça et très engageante. Belle qualité d’écriture, élégance, peut-être un tantinet répétitif. courant.air n’a pas l’envergure de Les Arbres, mais il est très réussi.  [Ci-dessous: Un extrait de “Bourrasques électriques.”]
Another very fine record by Nicolas Bernier who, since Les Arbres, never ceases to impress me. courant.air is a mixed electroacoustic work in eight movement for acoustic guitar and tape. Simon Trottier handles guitar duties. The instrument is used sparsely in semi-notated parts that contrast with the mobile and occasionally pretty dense electroacoustic accompaniment. The result is music not too ambient and very engaging. Nice composition skills, elegance, maybe a bit repetitive. courant.air doesn’t have the scope and scale of Les Arbres, but it’s a successful work for sure.  [Below: An excerpt from “Bourrasques électriques.”]

NICOLAS BERNIER / The Dancing Deer EP (Home Normal)
Et voici un mini-album très intéressant, qui me rappelle Sur fond blanc, la collaboration entre Bernier et Jacques Poulin-Denis. La pièce principale est un intriguant 17 minutes de narration chuchotée, d’enregistrements de terrain et de bribes instrumentales, le tout monté en quelque chose d’onirique et de déstabilisant, avec des silences judicieusement placés. Plus ramassé dans la forme que courant.air, plus éloquant sur le fond aussi.
And here’s a very interesting EP, somewhat reminiscent of Sur fond blanc, Bernier’s collaboration with Jacques Poulin-Denis. The main track is an intriguing 17-minute chunk of whispered narration, field recordings and instrumental bits, all edited into something dreamy and destabilizing, with judiciously-placed silences. Tighter in form and more eloquent in content than courant.air.

2011-01-08

2011-01-06: Lee Shaw Trio, Medeski/Shaw, Invisible Opera Company of Tibet, People Like Us/Phizmiz


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-01-06

THE LEE SHAW TRIO / Live at Art Gallery Reutlingen (Artists Recording Collective)
Lee Shaw est une pianiste octogénaire qui a enseigné à John Medeski. Elle publie ce mois-ci deux disques. Le premier, avec son trio (le bassiste Rich Syracuse et le batteur Jeff Siegel), est enregistré en Allemagne, avec deux saxophonistes invités: Johannes Enders et Michael Lutzeier. Le répertoire consiste principalement en standards (tout de même, un Ornette Coleman s’y glisse) et le mode est très bop. Bien, mais pas remarquable.
Lee Shaw, a jazz pianist now in her eighties, taught to John Medeski way back when. This month she is releasing two CDs. The first one features her trio (bassist Rich Syracyse and drummer Jeff Siegel) and was recorded live in Germany with two guest saxophonists: Johannes Enders and Michael Lutzeier. The repertoire consists mostly of standards (with an Ornette Coleman tune thrown in) and the style is resolutely bop. Nice, not remarkable.

JOHN MEDESKI & LEE SHAW / Together Again: Live at the Egg (Artists Recording Collective)
Des retrouvailles entre Lee Shaw et son ancien élève John Medeski. Nettement plus intéressant que Live at Art Gallery Reutlingen: plus vivant, plus audacieux aussi. Deux pièces de Medeski (“Wiggly’s Way” et “Where’s Sly?”) plus un solo, quatre compositions de Shaw et une improvisation collective. Un jazz créatif très agréable, pas compliqué mais pas guindé non plus. Un beau moment.
The reconvening of the teacher and her student. A lot more interesting than Live at Art Gallery Reutlingen: livelier and bolder. Two Medeski numbers (“Wiggly’s Way” and “Where’s Sly?”) plus a solo, four Shaw compositions, and one collective improvisation. Very nice creative jazz, uncomplicated and groovy. A fine moment.

 INVISIBLE OPERA COMPANY OF TIBET / UFO Planante (Voiceprint Brazil)
Le projet space rock de Fabio Golfetti (Violeta de Outono) vient de publier un excellent disque chez Voiceprint Brazil. UFO Planante délaisse le corpus de Gong pour se concentrer sur des pièces originales. Beaucoup de matériel solide, de la multipartite “First Contact” au space rock pur et simple de “Stars.” En bonus, une reprise de “Moon in June” de Soft Machine qui est... agréable et correcte (c’est s’attaquer à un gros morceau, légendaire; il est ici respecté, peut-être de trop près). Chaudement recommandé pour le matériel original.  [Ci-dessous: Une présentation vidéo de l’album.]
The space rock project of Fabio Golfetti (Violeta de Outono) just released an excellent CD on Voiceprint Brazil. UFO Planante leaves behind Gong’s repertoire in favor of original compositions. Lots of strong material, from the suite-like “First Contact” to the straightforward space rocker “Stars.” As a bonus track, a cover of Soft Machine’s “Moon in June”, which is… enjoyable and okay (it’s a legendary track, here duly respected - a little too respected perhaps). Highly recommended for the original material.  [Below: A video presentation of the album.]

PEOPLE LIKE US & ERGO PHIZMIZ / Rhapsody in Glue (Plurgo)
Puisque People Like Us et Ergo Phizmiz figuraient tous deux au Top 50 des musiques éclectiques 2010 de mon émission Délire Musical, il me fallait investiguer cette collaboration de 2009, disponible en téléchargement gratuit en plus. Rhapsody in Glue est aguichant mélange de chansons naïves et de mash-ups, les textes de Phizmiz se superposant aux bandes sonores claudiquantes - Bizet et Mammoud Ahmed font particulièrement bon ménage! BEAUCOUP de plaisir à avoir avec ce disque, d’autant plus qu’il est gratuit.  [Ci-dessous: La pièce d’ouverture, “Snow Day”, suivie du lien pour télécharger l’album.]
Since People Like Us and Ergo Phizmiz charted separately in my radio show Délire Musical’s 2010 Eclectic Music Top 50, I just had to investigate this freely available collaborastion from 2009. Rhapsody in Glue is a catchy blend of naive songs and mash-ups. Phizmiz’s lyrics are overlaid on limping soundtracks - Bizet and Mammoud Ahmed are an unexpectedly fine match! LOTS of fun to be had with this record, a free Internet release (link below).  [Below: The opening track “Snow Day”, followed by a link to download the whole album.]
http://ubu.artmob.ca/sound/People_Like_Us+Ergo_Phizmiz-Rhapsody_In_Glue/People-Like-Us-+-Ergo-Phizmiz_01_Snow-Day.mp3
http://www.peoplelikeus.org/2009/rhapsody_in_glue_now_available_for_free_download.html

2011-01-06

2011-01-05: Outward Bound, Anderson/Dunmall/Gibbs/Hymas, Faruq Z. Bey, Onodera/Celer, Detroit Grand Pubahs

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-01-05

OUTWARD BOUND / The Path (Slam Productions)
Un trio grec qui propose un jazz feutré, atmosphérique, aux accents ECM, avec une dimension expérimentale légère et intégrée aux ambiances. L’écriture est souvent discrète et spartiate, laissant beaucoup de place aux résonances entre les notes du guitariste électrique Neonakis Dimitris et du pianiste Tsikandilakis Antonis. Agréable sans être marquant.
A Greek trio playing velvety, atmospheric, ECM-tinged jazz, with a light experimental dimension mostly related to ambiances. The writing is often discreet and sparse, leaving lots of room for Neonakis Dmitris’s electric guitar notes and Tsikandilakis Antonis’ piano notes to resonate. Nice, not great.

MARK ANDERSON, PAUL DUNMALL, PHILIP GIBBS & TONY HYMAS / 21st Century V-Bop (Slam Productions)
Deux connus et deux inconnus pour moi dans ce quatuor. Dunmall (saxo) et Gibbs (guitare) sont des valeurs sûres. Anderson (batterie) s’avère un improvisateur solide. Quant à Hymas... j’ai toujours de la difficulté avec les claviers en musique improvisée (pas le piano ou les synthés modulaires, mais le clavier électronique). Hymas réussit à déjouer les idées préconçues et à faire du neuf avec son instrument, mais je ne suis pas entièrement convaincu. Cela dit, ce disque bouge beaucoup, dans une veine semblable à celle explorée par les incarnations de Soft Machine des dernières années et par Clear Frame.
Two known variables, two unknown ones in this quartet for me. Dunmall (sax) and Gibbs (guitar) are sound values. Anderson (drums) proves to be a solid improviser. As for Hymas… I’ve always had diificulties with keyboards in free improvisation (not piano or modular synths, but electronic keyboards). Hymas manages to thwart preconceptions and do something new with his instrument, but I am not entirely convinced. That said, this record shakes a lot, in a vein similar to Soft Machine’s latest incarnations and Clear Frame.

FARUQ Z. BEY w/ NORTHWOODS IMPROVISERS / Emerging Field (Entropy Stereo)
Un beau disque pour Faruq Z. Bey, meilleur que son précédent avec les Northwoods Improvisers. Du jazz créatif bien senti, prise de son live en studio. Les trois saxos (Bey, Mike Carey, Skeeter C.R. Shelton) forment une ligne souple. Mike Gilmore au vibraphone et au marimba ajoute une touche différente - douce sans être devenir sirupeuse. “Tenere’” est le moment fort du disque.
A fine record for Faruq Z. Bey, better than his previous outing with The Northwoods Improvisers. Heartfelt creative jazz, with a live-in-the-studio sound capture. The three saxes (Bey, Mike Carey, Skeeter C.R. Shelton) form a flexible brass line. Mike Gilmore on vibes and marimba adds a different touch - soft, not sweet. “Tenere’” is the highlight.

YUI ONODERA & CELER / Generic City (Two Acorns - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un très beau disque, le premier à paraître chez Two Acorns, une collaboration entre Yui Onodera et le duo Celer (Will Long et Danielle Baquet-Long). Le premier 16 minutes (“An Imaginary Tale of Lost Vernacular”) est un splendide voyage sonore qui commence par des chants d’oiseaux migratoires pour se terminer par une boîte à musique. Enregistrements de terrain, doux instruments (violon, piano, theremin) et électroniques sont les éléments de ces délicats collages sonores. Rich en feeling.  [Ci-dessous: Écoutez un extrait de l’album sur YouTube.]
A very fine record, the first one released on Two Acorns, a collaboration between Yui Onodera and the duo Celer (Will Long and Danielle Baquet-Long). The first 16-minute track (“An Imaginary Tale of Lost Venacular”) is a beautiful aural journey starting with migratory bird songs and ending with a music box. Field recordings, quiet instruments (violin, piano, theremin) and electronics are the building blocks for these delicate sound collages. Rich in feeling.  [Below: Listen to an excerpt on YouTube.]

DETROIT GRAND PUBAHS / Galactic Ass Creatures from Uranus (Poker Flat Recordings)
Ayant beaucoup aimé le dernier disque des Detroit Grand Pubahs (Madd Circus), je me devais d’explorer un peu la discographie de Paris The Black Fu (l’âme du groupe). Galactic Ass Creatures from Uranus (2004) n’est pas aussi réussi, définitivement pas aussi osé musicalement (même si très scato et sexuel au niveau thématique). Quelques bons moments: “God Impostors”, “Definition of Sick”, “Weed in the Kitchen” et la longue “Tig O’ Bake Fitties”, une ode aux seins naturels. Sur ce disque, le son de DGP est beaucoup plus près de Parliament. Je préfère le côté plus expérimental de Madd Circus, mais je n’ai rien contre un bon funk fort en quiproquos sexuels.
Since I liked the Detroit Grand Pubahs’ latest effort (Madd Circus) so much, I decided I had to explore their back catalogue a little. Galactic Ass Creatures from Uranus (2004) is not as artistically successful, and definitely not as stylistically daring. Some strong moments though: “God Impostors,” “Definition of Sick,” “Weed in the Kitchen” and the extended “Tig O’ Bake Fitties,” an ode to natural breasts. On this record, DGP’s sound gets a lot closer to Parliament. I prefer the more experimental side of Madd Circus, but I ain’t got nuttin’ against good sexually-charged funk.

2011-01-05

2011-01-04: Koji Asano, Piiptsjilling, Ultralyd, Atomic Rooster

Journal d'écoute / Listening Diary

2011-01-04

KOJI ASANO / Galaxies (Solstice)
Il fut un temps où l’artiste sonore Koji Asano était mon mystificateur préféré - chaque disque proposait à mes oreilles une énigme à résoudre. Puis, Asano est devenu compositeur de musique de chambre (intéressant, mais moins énigmatique). Puis, le silence. Après avoir publié plus de 40 disques en 10 ans, Asano revient avec Galaxies, son premier album depuis 2006. C’est aussi un retour à l’art sonore. Galaxies est une pièce continue d’une heure qui semble être un enregistrement de terrain. De l’eau, du vent, des traces de vie humaine et urbaine au loin. L’oreille semble discerner du montage, des amalgames, une légère couche de traitements, très subtile, un voile diaphane. Illusion auditive? Aucune idée. C’est ce que j’aime chez Asano: ses pièces longues sont souvent statiques (très statique ici), tout se passe à l’échelle microscopique, au point où le cerveau souhaite en rajouter, complexifier ce qui ne l’est peut-être pas.
There was a time when sound artist Koji Asano was my favorite mystifyer - each record was a new enigma to my ears. Then, Asano turned into a chamber music composer (interesting, but less enigmatic). And then, silence. After releasing over 40 CDs in 10 years, Asano is now back with Galaxies, his first album since 2006. And it marks a return to sound art. Galaxies is a continuous one-hour track that seems to be nothing more than a field recording. Water, wind, insects, and traces of human and urban life in the distance. The ear seems to pick up editing, overlaying, a light layer of treatments, very subtle, a veil. Auditory illusion? No idea. And that’s what I like with Asano: his long pieces are often static (very static in this case) at the larger scale, when everything takes place at a much smaller scale, to the point where the brain is willing to add to it, to complexify what may very well be quite simple. Or the contrary.

PIIPTSJILLING / Wurdskrieme (Experimedia - merci à/thanks to Dense Promotion)
Vous croyiez que le nom du volcan islandais était imprononçable? Essayez celui de ce groupe néerlandais! Ce deuxième album propose une musique atmosphérique, doucement expérimentale, pour accompagner les poèmes de Jan Kleefstra. L’équipe musicale est constituée de Mariska Baars (Soccer Committee), Romke Kleefstra et Rutger Zuydervelt (Machinefabriek). En raison des textures et des couleurs, je me croyais en Islande, justement. “Ferware” est particulièrement réussie, mais le tout n’est pas vraiment frappant. Une traduction anglaise des poèmes est incluse.
And you thought that Icelandic volcano had an unpronounceable name? Try this Dutch band’s name for size! Their second album features atmospheric music, softly experimental, to back poems by Jan Kleefstra. The musicmakers are Mariska Baars (Soccer Committee), Romke Kleefstra and Rutger Zuyderveit (Machinefabriek). Due to this album’s textures and sounds, I could have thought myself in Iceland. “Ferware” is particularly interesting, though as a whole this CD is not striking. English translations of the poems are included.

ULTRALYD / Inertiadrome (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)
Woo-hoo! Nous sommes le 4 janvier, et déjà un candidat possible au palmarès 2011! Ce nouveau Ultralyd est en feu! Le quatuor norvégien devient ici plus mordant, avec une batterie (Morten J. Olsen) puissante et inarrêtable, une basse sauvage (Kjetil D. Brandsdal), un saxo hurlant (Kjetil T. Møster) et la guitare brutale d’Anders S. Hana (de MoHa!). Que s’est-il passé pour que ces quatre-là explosent ainsi? Des pièces longues, presque krautrock dans leur insistance, avec un son metal sale qui fait penser aux Melvins. Ou à La Part Maudite, pour donner une référence québécoise. J’ai été décoiffé et immédiatement conquis. Si le son est brutal et primitif, l’écriture est intelligente et bourrée d’idées brillantes.  [Écoutez “Lathuma” sur le Myspace du groupe.]
Woo-hoo! It’s January 4 and I already have a plausible candidate for Delire Actuel’s 2011 Top 30! This new Ultralyd CD is on fire! The Norwegian quartet has become sharper, with a powerful and unstoppable drum kit (Morten J. Olsen), savage bass work (Kjetil D. Brandsdal), screeching sax (Kjetil T. Møster) and brutal guitar (Anders S. Hana of MoHa!). What happened for these four to explode like that? Long tracks, almost krautrock in their persistence, with a dirty heavy metal sound reminiscent of Melvins. Or La Part Maudite, for a Quebecois reference. I was taken by surprise and instantly won over. The sound may be primitive and brutal, but the writing is intelligent and full of bright ideas.  [Listen to “Lathuma” on the band’s MySpace.]

ATOMIC ROOSTER / Atomic Roooster (Akarma)
Tant qu’à faire dans le rock pesant, continuation de ma réexploration du catalogue d’Atomic Rooster. Ce premier disque, presque éponyme (notez le “o” surnuméraire), a introduit le batteur Carl Palmer à la planète rock - et il a presque volé la vedette aux chansons sombres de Vincent Crane. Une première ébauche joliment réussie, mais qui porterait de meilleurs fruits avec Death Walks Behind You et In Hearing Of.... Il faut tout de même retenir “And So To Bed”  (même Zappa n’avait pas été aussi direct dans son message: “All you want is sex with fame”), “Banstead” et “Decline and Fall”.
As long as I’m into heavy rock, I might as well continue my revisting of Atomic Rooster’s catalogue. This first near-eponymous record (note the extra “o”) introduced drummer Carl Palmer to the rock work, and he almost stole the show for Vincent Crane’s dark songs. A nice first attempt, but the fruits of Death Walks Behind You and In Hearing Of... would be more full-bodied. Still, there’s “And So To Bed” (even Zappa’s mesasge never got that straightforward: “All you want is sex with fame”), “Banstead” and “Decline and Fall.”

ATOMIC ROOSTER / Made in England (Akarma)
Le quatrième album - le dernier vraiment solide et, personnellement, j’aime beaucoup celui-ci, encore plus Memphis soul que In Hearing Of.... Faut dire que Chris Farlowe est un sacré chanteur (“Stand By Me”, un tour de force). D’accord, Steve Bolton ne convient pas à ce groupe autant que John Cann, mais tout de même, les compos demeurent porteuses, y compris les deux pièces bonies incluses sur les dernières rééditions (“Goodbye Planet Earth” et “Satan’s Wheel”). Dmmage que ce line-up n’ait duré que le temps d’un disque.
The fourth album - the last truly strong one and, personally, I like this one a lot. It’s even more Memphis soul-sounding than In Hearing Of... Chris Farlowe is one heck of a singer (“Stand By Me”, fantastic). Okay, so guitarist Steve Bolton was a weaker fit than John Cann, but the songwriting is still charged up, including on the two bonus tracks (“Goodbye Planet Earth” and “Satan’s Wheel”). Too bad this line-up didn’t last.

2011-01-04

Délire actuel, 2011-01-04


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 4 janvier 2011
Show aired on Jan. 4, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Le Top 30 des musiques exigeantes de Délire Actuel, édition 2010 (2e de 2) : La seconde moitié de ma liste de fin d’année (liste complète et communiqué de presse ici).
Délire Actuel’s 2010 Demanding Music Top 30 (2 of 2): The second half of my year-end list (complete list and press release available here).

YÜGEN / Becchime (6:20) - Iridule (altrOck)
*PIVIXKI / Repeaters (3:47) - Gravissima (Lexicon Devil)
TRIANGULATION / Inner and Outer Voices (4:19) - Whirligigs (Leo Records)

**ANBB / Wust (6:10) - Mimikry (Raster-Noton)
**MARC BEHRENS / Seagulls and Cattle (10:09) - Sleppet (Crónica)

MAKIGAMI KOICHI / Ano Sora (6:14) - Tokyo Taiga (Tzadik)
MINAMO / Be Born (5:56) - Durée (12k)
**GHÉDALIA TAZARTÈS / Vingt-cinq (2:36) - Ante-Mortem (Hinterzimmer)

PHILIPPE PETIT / Movement 1 (extrait/excerpt: 11:20) - Off to Titan (Karl Records)
ANTI-SOCIAL MUSIC / Shitfuckcumbastard (7:04) - Fracture: The Music of Pat Muchmore (Innova Recordings)

MITCH & IGOR KRUTOGOLOV & MITCH / Tarakanraluch III: The Empire (4:48) - Love for Three Cockroaches (Auris Media)
*SYLVAIN CHAUVEAU / From Stone to Cloud (4:21) - Singular Forms (Sometimes Repeated) (Type Records)
PAOLO ANGELI / Ferri (7:55) - Tibi (ReR Megacorp)
**PEOPLE LIKE US & WOBBLY / Bad News (3:33) - Music for the Fire (Illegal Art)

EVAN PARKER / Whitstable Solo 1 (9:30) - Whitstable Solo (Psi)


merci à/thanks to:



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

PIVIXKI
En concert, août 2010.
Live, August 2010.

PEOPLE LIKE US & WOBBLY
Vidéo d’un fan pour la chanson “Women”.
A fan video for the track “Women.”