Journal d'écoute / Listening Diary
2014-12-02
Belle
collaboration entre le batteur Lukas Ligeti et le pianiste Thollem McDonas, une
série d’improvisations dans les six à huit minutes qui explorent une vaste
palette de dynamiques très contrastées. McDonas jouent beaucoup à l’intérieur
du piano, créant des effets percussifs qui complètent à merveille le jeu
discrètement fébrile de Ligeti. Une belle petite dose d’énergie en ce début de
matinée. [Ci-dessous : Un trop court extrait de l’album.]
Fine collaboration between drummer Lukas
Ligeti and pianist Thollem McDonas, a series of improvisations in the
six-to-eight-minute range exploring a wide palette of highly contrasting
dynamics. McDonas often plays inside the piano to create percussive effects
that complement Ligeti’s discreet trepidation. A nice short of energy this
early in the day. [Below : A (way too short) snippet of the album.]
Groupe
d’improvisation qui réunit Frank Gratkowski (clarinettes), Achim Kaufmann
(piano), Okkyung Lee (violoncelle), Wilbert de Joode (contrebasse), Tony Buck
(batterie) et l’électroniciste Richard Barrett (de Furt) qui traite en temps
réel le son des autres musiciens. Ce premier disque est un enregistrement en
concert. Synergie somme toute réussie, et j’aime beaucoup le travail de
Barrett, qui ressort de l’ensemble d’ailleurs. Quelques longues, mais rien de
grave, et un jeu soigné de la part de tous. Skein n’est pas le septette d’Evan
Parker (dont fait partie Lee), mais ce premier disque est satisfaisant.
Free improvisation group consisting of
Frank Gratkowski (clarinets), Achim Kaufmann (piano), Okkyung Lee (cello),
Wilbert de Joode (bass), Tony Buck (drums), and Furt’s Richard Barrett doing
real-time electronic treatments of the other musicians’ input. This debut CD is
a live recording. Pretty good synergy, and I love Barrett’s work, prominently
featured here. Some overlong passages but nothing damaging, and everyone’s
playing is fascining to follow. Skein may not be the Evan Parker Electroacoustic
Septet (in which Lee plays), but their first CD is a satisfying listen.
ELIZABETH ANDERSON / L’envol (empreintes DIGITALes)
Musique
acousmatique plutôt ordinaire, sauf qu’Anderson utilise beaucoup le vide comme
ressource – des espaces sonores dans lesquels flottent une potentialité, sous
forme de minces filets de larsen. Ces moments de flottement, un mécanisme qui
revient dans plus d’un morceau, m’ont beaucoup plu. Ce qui les entoure, par
contre, est plus conformiste dans le genre, ce qui fait que j’ai peu accroché
sur cet album au final.
Rather run-of-the-mill acousmatic music,
expect that Anderson often uses emptiness as a ressource – sound spaces in
which a potentiality is floating in the form of tiny threads of feedback. I
really liked these floating moments – a device that appears in more than one
work here. What surrounds them I found predictable though, and in the end L’envol didn’t manage to hold my attention.
Pour ma part, j'ai adoré le disque d'Elizabeth Anderson. Loin d'être de la musique acousmatique "ordinaire" (pour autant que cela veuille dire quelque chose), c'est la musique d'une visionnaire, d'une orfèvre du son, d'une architecte de la forme, et de l'audace timbrale. J'aimerais que toutes les musiques soient aussi belles que celle-ci. Seule façon de vous en persuader, cher public: acheter le disque et l'écouter maintes fois...
ReplyDeleteAs for me, I loved Elizabeth Anderson's CD. Far from being "run-of-the-mill acousmatic music" (for as much as this means something...), it is the music of a visionary, of a sonic craftsman, of an architect of form, and of timbral audacity. I wish all music would be that beautiful. The only way to convince you, dear public, is to buy the CD and listen to it time and again...
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