2014-05-21
Mini-album qui fait suite à Edge of the Firelight et qui est sorti sur cassette et en
téléchargement. Trois chansons signées James Birchall. La première prend des
airs de pop et mène sa barque agréablement bien que sans faire de vagues. Les
deux autres, par contre, vont dans la pop onirique et planante, avec voix
multipistées et riches textures, et ce sont deux bijoux: “ZERO7411310518296” me
fait beaucoup penser à Steven Wilson, tandis que “Cascade” a un fond de Fennesz
dans son côté plus grand que nature.
An EP released on cassette and
download, the follow-up of Edge of the Firelight, featuring
three songs by James Birchall. The first one takes a pop stance and goes on
nicely without making waves. The other two, however, follow a dreamier, more
ethereal path, with multitracked vocals and rich textures, and both of them are
gems: “ZERO7411310518296” reminds me a lot of Steven Wilson, while “Cascade”
borrows from Fennesz’s larger-than-life sound.
Le contrebassiste norvégien Ingebrigt
Håker Flaten (The Thing, Scorch Trio, Atomic) frappe un grand coup avec ce
disque, le premier de son groupe The Young Mothers. Mélange de jazz actuel
pesant, d’impro à tendance rock (on sent l’influence de Raoul Björkenheim dans
la forme) et de rap, A Mother’s Work is Never
Done présente un groupe au son original, cohérent et pleinement
formé. Le rappeur Jawwaad Taylor est aussi trompettiste, ce qui fait qu’il ne
rappe pas sur tous les morceaux. Et c’est cette alternance qui donne au disque
son erre d’aller. Notons aussi la présence de Jason Jackson au saxo, Jonathan
Horne (Plutonium Farmers) à la guitare et les percussionnistes Frank Rosaly et
Stefan Gonzales. Grosse équipe, gros son, gros plaisir. [Ci-dessous: Écoutez
quatre pièces sur bandcamp.]
Norwegian bassist Ingebrigt Håker
Flaten (The Thing, Scorch Trio, Atomic) just scored huge points with this
record, his band The Young Mothers’ debut. A blend of heavy avant-jazz,
rock-tinged improvisation (you can feel Raoul Björkenheim’s influence in the
form) and rap, A Mother’s Work is Never Done introduces a band with an
original, coherent, and fully-formed sound. Rapper Jawwaad Taylor also plays
trumpet, so he doesn’t rap on all the tracks, and that alternating is what
propels the album. The band also features Jason Jackson on sax, Jonathan Horne
(of Plutonian Farmers) on guitar, and percussionists Frank Rosaly and Stefan
Gonzales. Big team, big sound, big fun. [Below: There are four tracks up for
streaming on bandcamp.]
SUN RA AND HIS INTERGALACTIC MYTH SCIENCE SOLAR ARKESTRA / Nidhamu +
Dark Myth Equation Visitation (Art Yard)
Le concert du Ratchet Orchestra avec
Marshal Allen au 30e FIMAV était ni plus ni moins qu’une révélation.
J’ai eu l’impression de toucher le soleil, moi qui regrette tant ne pas avoir
vu Sun Ra en concert pendant ses années parmi nous. J’ai profité du concert
pour acquérir cette réédition chez Art Yard de deux albums parus en 1972-1973
et tirés de trois concerts au Caire (Égypte) en décembre 1971. Le son est
approximatif, mais il s’agit de bonnes performances, particulièrement “Space
Loneliness” et “Friendly Galaxy”. Un peu de poésie de John Gilmore, beaucoup de
synthétiseur et “Why Go to the Moon?” en guise de finale.
The Ratchet Orchestra’s Sun Ra
tribute featuring Marshall Allen at FIMAV 2014 was a revelation. I feel like I
have touched the Sun, me who regrets to not have seen Sun Ra live while he was
with us. At the show I bought this Art Yard reissue of two albums from
1972-1973 (on a single disc) sourced from three concerts in Cairo, Egypt, in
December 1971. Sound is mediocre, but there’s some good performances here,
especially “Space Loneliness” and “Friendly Galaxy.” A dash of poetry by John
Gilmore, lots of synthesizer, and the whole thing concludes with “Why Go to the
Moon.”
STICK AGAINST STONE / The Oregon Bootleg Tapes – Live (MediaGroove)
Ce n’est probablement pas le meilleur
album pour avoir un premier contact avec Stick Against Stone – groupe art-punk
oublié de l’Orégon – mais ça l’est (mon premier contact). Ce groupe qui n’a
jamais réussi à endisquer de son vivant publie des documents d’archives depuis
2010. The Oregon Bootleg Tapes réunit des
extraits deux concerts donnés en juillet 1985 et enregistrés... par une caméra
vidéo. Inutile de dire que le son est médiocre, mais le groupe est solide.
Mélange de punk, de world beat (beaucoup de percussions) et de funk (cuivres),
avec une chanteuse douée et créative en Sari Morninghawk. Ça rappelle un peu
James Chance et Pere Ubu croisés avec Fela Kuti. Sympa, mais ils ont
probablement des trucs qui sonnent mieux que ça.
This is probably not the best
place to make first contact with Stick Against Stone – a forgotten art-punk
band from Oregon – but chance made it my first contact. This band never
recorded a proper album in its day, but since 2010 they have released a handful
of archival documents. The Oregon Bootleg Tapes culls
excerpts from two July 1985 concerts recorded on... a camcorder. Do I need to
tell you that sound quality is mediocre? The band’s performance is not, though.
A blend of punk, world beat (lots of percussives) and funk (horns), with a
gifted and rather creative female with an attitude, Sari Morninghawk. It
reminds a bit of James Chance and Pere Ubu crossed with Fela Kuti. Fun stuff,
but they probably have better-sounding material out there.
Quatre ans après le très bon The Decline of Female Happiness, plus de vingt ans après
leur formation, Donna Regina viennent de publier leur douzième album. À ce
stade, on n’attend plus vraiment de nouveauté de la part de Regina et Günther
Janssen; on leur demande simplement de poursuivre leur voyage dans
l’électropop. Et c’est ce que fait Holding the Mirror for
Sophia Loren (ils ont indéniablement le sens du titre). Chansons
simples mais fouillées, voix féminine limitée mais assurée, ambiances plutôt
froides et léchées, textes mi-figue mi-raisin chantés en anglais (surtout), en
français et en espagnol. Très agréable. [Ci-dessous: Vidéoclip de la chanson
“Gatsby”.]
Four years after the very fine The Decline of Female Happiness and over twenty years after their inception, Donna Regina just released
their twelfth record. At this point, I’m not expecting anything really knew
from Regina and Günther Janssen; as long as they keep churning electropop
songs, I’m happy. And I’m happy with Holding the Mirror for Sophia
Loren (you’ll admit they truly have a knack for titles).
The songs are simple yet sophisticated, with limited yet assured female vocals,
rather cold and sleek ambiences, and sweet-and-sour lyrics in English (mostly),
French, and Spanish. Quite nice. [Below: Official music video for “Gatsby.”]
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