2014-03-17
Hé bien, je me suis trompé. Je l’avoue
en toute humilité. Deux jours après Calgary
2012 qui m’a fait dire que ce quatuor “ne marche pas”, le
même alignement (Jack Wright, Ellwood Epps, Scott Munro, Chris Dadge) a
enregistré Edmonton 2012, une improvisation libre
de 33 minutes. Et là ça marche à fond, cette fois, la magie opère:
l’improvisation a de la profondeur, de l’attrait, des surprises et un très beau
jeu d’ensemble. Paru sur CDr comme toute la collection eh? de Public Eyesore.
Okay, so I was wrong – I humbly
admit it. Two days after Calgary 2012, about
which I said it “didn’t work”, the same line-up (Jack Wright, Ellwood Epps,
Scott Munro & Chris Dadge) recorded Edmonton 2012, a single
33-minute free improvisation. And this time it works, totally, it’s a blessed
moment: the improvisation has depth, appeal, surprises, and wonderful group
playing. Released on CDr like all the titles in Public Eyesore’s eh? Series.
32 pièces, 67 minutes, une œuvre
collagée qui combine improvisation libre, électroacoustique, spoken-word et
hörspiel. Falascone (saxo, électroniques, enregistrements de terrains) est
secondée par beaucoup de monde, mais surtout par le violoniste Bob Marsh, qui
agit aussi à titre de narrateur et a coréalisé l’album. À la première écoute,
je me suis perdu, sans décrocher pour autant. Je soupçonne que les écoutes
suivantes clarifieront les choses. Intriguant, donc, et bien maîtrisé; reste à
voir si ça tiendra la route sur le long terme.
32 pieces, 67 minutes, a collaged
work that combines free improvisation, electroacoustic music, spoken work, and
hörspiel. Falascone (sax, live electronics, field recoridngs) is seconded by a
lot of people here, but mostly by violinist Bob Marsh, who also acts as the
narrator and co-produced the album. On first listen, I got lost, but my
interest never waned. I expect that further listens will clarify things. So, an
intriguing album, well conducted; the question is will it stand the test of
time and further listens?
Duo composé d’Udo Moll à la trompette et
de Florian Ross au piano; tous deux font aussi usage d’électroniques (boucles,
manipulations). Hybride inusité de jazz et d’électro – très rarement
électro-jazz (sauf peut-être dans “Grim Hazard” remixée par Alva Noto). Non, nous
sommes quelque part dans l’improvisation non idiomatique agrémentée d’éléments
externes, commes des échantillons d’Alva Noto et de Monolake. Résultat
étonnant, pas désagréable du tout. Drôle de bestiole, entre Superterz et
Supersilent.
A duo consisting of Udo Moll on
trumpet and Florian Ross on piano; both also use electronics (loops,
treatments). Unusual hybridation of jazz and electronica, and doesn’t sound
like electro-jazz (except perhaps in Alva Noto’s remix of “Grim Hazard”). No,
we’re somewhere in the vicinity of non idiomatic improvisation augmented with
external elements, like samples from Alva Noto and Monolake. And the result is
surprising and quite enjoyable. A strange creature, this Infinite Loop,
somewhere between Superterz and Supersilent.
Nouvel album de Christopher Tignor, plus
aérien et moins électronique que son précédent. En fait, on pourrait dire de Thunder Lay Down in the Heart qu’il regroupe des musiques de
chambre. D’abord une jolie pièce pour cordes accompagnant un poème de John Ashbery
qu’il récite lui-même. Puis la pièce titre en trois parties interprétée par un
orchestre à cordes plus deux solistes, un batteur et les échantillonneurs de
Tignor. Enfin, trois pièces plus “synthétiques”, mais qui suivent la même
logique “de chambre” – “The Listening Machines” est une petite merveille de
construction patiente, de montée graduelle vers un épanouissement ravissant.
Depuis maintenant trois albums solos, Tignor fait preuve de profondeur dans
l’approche et d’accessibilité dans le résultat, ce qui me plaît beaucoup.
N’allez pas balayer ce disque du revers de la main en n’y voyant qu’un autre
album de post-rock; ce n’est pas du tout ça. [CI-dessous: Montage d’extraits
de l’album.]
A new album by Christopher
Tignor, more aerial, less electronic-sounding than the previous one. Actually,
you could see Thunder Lay Down in the Heart as a collection of chamber
music pieces. First there’s a pretty piece for strings backing a poem by John
Ashbery (recited by the author). Then comes the three-part title track for
string orchestra plus two soloists, drummer, and Tignor’s samplers. The album
concludes with three “synthetic” pieces that follow a similar “chamber” logic –
“The Listneing Machines” is a marvel of patient construction building gradually
to a wonderful flourish. For three solo albums now, Tignor has been
demonstrating depth in his thought process and accessibility in the resulting
music, and that’s something I like a lot. Don’t rule out this record as just
another post-rock album; that’s not it at all.
[Below: A mix of excerpts of the album.]
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