2013-08-21
BRUCE GILBERT & BAW / Diluvial (Touch - merci à/thanks to Dense Promotion)
Collaboration sur le thème de la hausse du niveau des
océans, entre Bruce Gilbert (Wire, Dome) et le duo Beaconsfield ArtWorks (David
Crawforth et Naomi Siderfin). 73 minutes de paysages sonores sombres, parfois
menaçants. Courbe d’écoute bien maîtrisée, belle profondeur, musique totalement
immersive (sans jeu de mots). Il est rare que Gilbert s’avance aussi loin dans
l’électronique expérimentale ambiante, et c’est réussi.
A collaboration on the theme of rising sea levels,
between Bruce Gilbert (Wire, Dome) and the duo Beaconsfield ArtWorks (David
Crawforth and Naomi Siderfin). 73 minutes of dark, occasionally menacing
soundscapes. Well-mastered listening curve, nice depth, totally immersive music
(and it is NOT a play on words). Gilbert has rarely gone this far into
experimental ambient electronic music, and it is a successful foray.
MIKA VAINIO & JOACHIM NORDWALL / Monstrance (Touch - merci à/thanks to Dense Promotion)
Plus électrique qu’électronique, cette première
collaboration entre Mika Vainio (Pan Sonic, Ø) et Joachim Nordwall (iDEAL
Recordings). Plus “drone” aussi, avec ici et là une basse électrique ou un
pédalier d’orgue, une guitare électrique aussi. Cela dit, certaines pièces
abandonnent complètement cette pesanteur pour se concentrer sur des sonorités
délicates, objets amplifiés au point de générer un larsen savamment contrôlé.
Pas une écoute facile, moins même que Diluvial (ci-dessus), mais
une belle recherche sonore et un “pacing” lent mais soutenu.
More electric than electronic, this first
collaboration between Mika Vainio (Pan Soni, Ø) and Joachim Nordwall (iDEAL
Recordings). More drone-like too, with an electric bass or organ pedals
rumbling here and there, an electric guitar too. That said, some tracks loose
that heaviness entirely to focus on delicate sonorities, like objects amplified
to the point of slightly feedbacking. This is not an easy listen, even less so
than Diluvial (see above), but there’s fine sound
research herein, and the pacing is slow but well maintained.
SOCORPO / Inelement (Ears
Wide Open Records - merci à/thanks to )
SoCorpo est un duo de chanteurs: Sasha Bogdanowitsch
et Sabrina Lastman. Ils s’accompagnent à l’autoharp, au psaltérion et au mbira.
Ils chantent dans une langue inventée et utilisent aussi le multipistage et la
mise en boucle. Le tout donne une musique aérienne, très agréable, quelque part
entre Minimum Vital et Enya. Très belles voix, harmonies audacieuses à
l’occasion, arrangements qui s’éloignent parfois de la mélodie pour aborder
l’univers de la texture et du bruitisme. Ne vous laissez pas arrêter par
certains aspects nouvel-âgeux (comme la pochette ou l’évocation des cinq
éléments), c’est une belle découverte.
SoCorpo is a duo of singers: Sasha Bogdanowitsch
and Sabrina Lastman. They accompany themselves with autoharp, bowed psaltery,
and mbira. They sign in a made-up language and also use multitracking and
looping. Their music is aerial, quite enjoyable, somewhere between Minimum
Vital and Enya. Beautiful voices, occasionally bold harmonies, arrangements
that will at times sidestep melody in favour of noise-based textures. Don’t let
the new-agey aspects (the artwork, the evocation of the five elements) stop you
from discovering Inelement.
KLIMPEREI / IWM (3): Recyclages (In
Poly Sons)
Troisième volet de la série Improvisation with
Myself, parue ces dernières années et rassemblée récemment
en coffret chez In Poly Sons. Wow. Je ne suis pas quoi (ou qui? il y a des
dédicaces...) on recycle ici, mais c’est de qualité. M. Petchanatz penche vers
la forme longue sur ce disque, une rareté. Quatre pièces dans les 7 à 11
minutes, plus six pièces courtes. La suite “Les Zalfreds” totalise 33 minutes
en cinq parties, du jamais vu (pour moi) dans l’œuvre de Klimperei. Et ces
longueurs ne sont pas longues, tenez-vous-le pour dit. “Les Zalfreds”
enchaînent les variations avec vigueur, l’instrumentation change constamment,
c’est le bonheur. Idem dans “Banda i Banda” et “Utoupie”. Les mélodies
enfantines de Petchanatz peuvent paraître faciles parfois, mais pas sur ce
disque, où son écriture foisonne et prend des proportions épiques. [Ci-dessous: la première partie des “Zalfreds”.]
Third installment in the Improvisation
with Myself series, released in the course of the past few years and
recently collected as a box set by In Poly Sons. Wow. I don’t know what (or
who? there are dedications...) is being recycled here, but it’s quality
material. Mr. Petchanatz tends toward long-form composition here, a rare feat.
Four pieces in the 7-11 minute range, plus six shorter ones. The suite “Les
Zalfreds” totals 33 minutes across five parts, something I have never
encountered before in Klimperei’s discography. And these lengthy tracks aren’t
lengthy at all! In “Les Zalfreds”, variations pile up at a sharp pace, with
ever-changing instrumentations, pure joy. Same with “Banda i Banda” and
“Utoupie.” Petchanatz’s childlike melodies may seem like easy fare at times,
but not here, where his songwriting expands, stretches out, and reaches epic
proportions. [Below: “Les
Zalfred, Part 1.”]
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