Journal d'écoute / Listening Diary
2013-02-04
RENÉ LUSSIER / Toucher une âme (René
Lussier)Après maints reports, délais, et la décision de
publier à compte d’auteur, voici enfin le second disque de chansons de René
Lussier. Le Prix du bonheur était une splendeur, un peu à cheval
entre René le guitariste expérimental, René l’amateur de musique hawaïenne et
René le chanteur folk. Toucher une âme est
l’aboutissement du passage vers la folk. Autrement dit: exit les influences
hawaïennes, et occultée la facette “actuelle” du guitariste. Tout l’accent est
mis sur les chansons, paroles de Paule Marier, musiques de Lussier. On trouve
bien de petites touches de podorythmie et de daxophone, mais on est
essentiellement dans la chanson, simplement. Des chansons aux textes à la fois
naïfs et profonds, avec des mélodies parfois complexes (“Cet air là”), mais
souvent très accessibles. Des chansons qui parlent d’amour, de mort, de risque
aussi. Des chansons qui m’ont plu à la première écoute et qui vont certainement
prendre racine en moi au fil des écoutes suivantes. Un disque moins folichon
que Le Prix du bonheur (il n’y a rien ici dans la veine de “Ça
paraît pas mais ça paraît” ou de “Tôt ou tard”), mais mieux mûri. [Ci-dessous:
L’album est en écoute libre sur bandcamp.]
After many delays, and the decision to self-release
it, here is René Lussier’s second album of songs. Le Prix du
bonheur was a gem, on the fence between René the experimental guitarist,
René the Hawaian music fan, and René the folk singer. Toucher
une âme is the end result of this transition to folk music. In other words:
exit the Hawaian influence, and hidden the “musique actuelle” side of René.
This album is all about the songs, words by Paule Maurier, music by Lussier.
There are touches of foot-tapping and daxophone, but we’re basically in folk
song territory. Songs with naive yet deep lyrics, occasionally complex melodies
(“Cet air là”), yet often very accessible. Songs about love, and death, and
risk-taking. Songs I enjoyed on first listen, and songs that will surely take
root in the course of my next listens. This record is less zany than Le
Prix du bonheur (there’s nothing here the likes of “Ça parait pas mais ça
parait” or “Tôt ou tard”), but it wears its maturity well. [Below: You can stream the album on
bandcamp.]
SCOTT ROBINSON DOCTETTE / Bronze Nemesis (Doc-Tone)
Du jazz d’aventure? C’est l’impression que donne la
pochette de Bronze Nemesis, très “dime novel”, ainsi que la
musique qu’elle habille. Scott Robinson, saxophoniste, thereministe et
multi-insturmentiste, y propose du jazz mystérieux ici, sulfureux là, avec des
relents de science-fiction des années 50. Les pièces au theremin (même à deux
theremins dans “Mad Eyes”) sont de délicieuses “musiques de genre”. J’ai moins
d’intérêt pour les morceaux plus standards, en quintette, mais Bronze
Nemesis reste d’écoute agréable.
Adventure jazz? It’s the feeling conveyed by Bronze
Nemesis’s “dime novel”-like cover, and by the music it dresses up. Sax
player, theremin player, multi-instrumentalist Scott Robinson delivers
mysterious jazz here, sulfurous jazz there, and strong whiffs of ‘50s sci-fi.
The theremin tunes (“Mad Eyes” even features two!) are delectable pieces of
“genre music.” I have less interest in the more standard quintet tracks, but Bronze
Nemesis provides an enjoyable listen overall.
BARANA / Elektro Shaman (LopLop)
Belle surprise: du rock turc arrivé des Pays-Bas.
Barana est un projet de Steven Kamperman (saxo, clarinette) et Behsat Üvez
(chant, baglama électrique, percussions), entourés de guitares, basses,
échantillons et violoncelle. Elektro Shaman consiste en
chansons inspirées de la mythologie turque et des quatre éléments (air, feu,
terre, eau). La voix grave et solennelle d’Üvez me rappelle celle de Mikolas
Chadima. Très bons grooves, arrangements qui combinent rock psychédélique turc
et rock électro, et la voix d’Üvez qui enchante et mystifie. Addictif. [Ci-dessous: La pièce d’ouverture, “Kosuk”.]
A nice surprise: Turkish rock from The Netherlands.
Barana is the project of Steven Kamperman (sax, clarinet) and Behsat Üvez
(vocals, electric baglama, percussion), with extra guitars, bass, samples, and
cello. Elektro Shaman consists of songs inspired Turkish
mythology and the four elements (air, fire, earth, water). Üvez’s solemn low
voice reminds me of Mikolas Chadima. Very good grooves, arrangements that blend
Turkish psychedelic rock and electro-rock, and Üvez’s entrancing voice.
Addictive stuff. [Below: The
opening track “Kosuk.”]
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