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2011-10-31

2011-10-27: Reinhold Friedl, Vega, Pharoah Chromium, Tom Waits, Acid Mothers Temple


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-10-27

REINHOLD FRIEDL / Eight Equidistant Pure Wave Oscillators, While Slipping Very Slowly to a Unison, Textually Spatialised on Eight Speakers, Concret, 60 Minutes (Room40 - merci à/thanks to Dense Promotion)
Le titre de ce nouveau disque du pianiste-compositeur-directeur de Zeitkratzer Reinhold Friedl est tout un programme en soit. La pièce fait effectivement 60 minutes, et il s’agit d’un enregistrement stéréophonique (à l’aide de deux micros placés au centre de la pièce) d’une composition algorithmique pour huit haut-parleurs diffusant des ondes sinusoïdales. À écouter sur haut-parleurs et non sur casque, pour pouvoir se déplacer dans le champ sonore et explorer les effets psychoacoustiques de la pièce. Juste assez de progression dans l’œuvre pour soutenir mon intérêt d’amateur relatif de musique minimaliste (j’ai mes limites). L’idée n’est pas si novatrice qu’elle en a l’air, mais elle est bien exécutée. Parution uniquement sous forme de téléchargement, pas d’objet physique.
The title of this new album by pianist/composer/Zeitkratzer leader Reinhold Friedl says it all. The track does indeed run for exactly 60 minutes, and it is a stereo recording (made by placing two microphones in the center of the room) of an algorithmic composition for eight loudspeakers broadcasting sine waves. Listen to it on loudspeakers, not on headphones, so you can move around in the audio field and experiment with the piece’s psychoacoustics. It has just enough progression to sustain my interest (I do like minimalist music, but I have my limits). It’s not a revolutionary idea (i.e. it’s been done before), but it’s well executed. Released only as a digital download - no physical object.

VEGA / Wormsongs (ARTEkSOUNDS - merci à/thanks to Dense Promotion)
Cycle de chansons d’une heure composé par Henry Vega pour voix, électroniques et visuels en temps réel (dimension manquante sur ce CD). La partie vocale est assurée par Anat Spiegel, une dame au ton aérien. Malgré l’absence de mélodies assumées, on sent un côté sacralisé à ce projet. L’approche électronique procède de la glitch et de la noise, avec un certain degré de formalisme. Un projet froid mais digne d’intérêt.
A one-hour song cycle composed by Henry Vega for voice, electronics and real-time visuals (the latter dimension missing from this CD). The vocal part is performed by Anay Spiegel, a lady with an aerial tone. Despite the lack of clear melodies, one walks away from this project with a sacral feeling. The electronics proceed from glitch and noise aesthetics, with a certain level of formalism. A cold-sounding but worthwhile project.

PHAROAH CHROMIUM / Electric Cremation (Grautag Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Pharoah Chromium est le projet de Ghazi Barakat (Golden Showers, Boy from Brazil). Et ce premier album est un vinyle double ma foi fort confondant - dans le sens positif du terme! Chaque face du vinyle consiste en une suite thématique. Musique bruitiste protéiforme, collagée, bourdonnante, arabisante, électronique – on touche à beaucoup de choses, tout en maintenant une cohésion intéressante. La première suite (“Atomic”) rappelle l’univers de Kreng, alors que “Arabic” fait penser une version persane d’Acid Mothers Temple. “Ghost” est de la kosmiche musik fragmentée et collagée; “Feral” est bruitiste et inquiétante. Une proposition audacieuse à laquelle je reviendrai sûrement. Il y a beaucoup d’originalité dans cette Electric Cremation.
Pharoah Chromium is the project of one Ghazi Barakat (Golden Showers, Boy from Brazil). And this debut album is a very confounding double LP – in a positive way! Each LP side features a themed suite. Noise music, shapeshifting music, collage, drone, Arabic-sounding music, electronic music – there’s a lot of ground covered, yet cohesion is maintained. The first suite (“Atomic”) reminds me of Kreng’s soundworld, while “Arabic” sounds like a Persian take on Acid Mothers Temple. “Ghost” is fragmented and collaged kosmische musik; “Feral” is disquieting noise art. A bold proposition – I’ll be back for a second dip. There’s a lot of originality in this Electric Cremation.

TOM WAITS / Bas as Me (Anti-)
Hmm. Légèrement déçu du nouveau Tom Waits - son premier disque de matériel original depuis 2004. Tous les éléments sont là (la voix graveleuse, les arrangements claudiquants, l’esprit forain, les musiciens créatifs) et pourtant, bien des chansons lèvent pas ou peu. Je verrai bien au fil de l’acclimatation, mais c’est la première fois qu’une première écoute d’un Waits ne m’entousiasme pas...
Hmm. Slightly disappointed in the new Tom Waits CD – his first album of new material since 2004. All the key elements are there (the gravely voice, the limping arrangements, the carny spirit, the creative musicians), and yet many songs seem unnoticeable. We’ll see as I grow more accustomed to it, but this is the first time a Waits album doesn’t get me all excited on the first listen.

 ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO U.F.O. / Pink Lady Lemonade - You’re from Inner Space (alien8 recordings)
Je suis un fan - un fan endurci - d’Acid Mothers Temple. Pourtant, j’avoue en avoir plutôt marre de “Pink Lady Lemonade”, ce thème au tempo lent qui hante le groupe depuis trop longtemps. Cette pièce figure sur quelques albums studio (sous divers titres) et sur une pléthore d’enregistrements en concert. Voilà que AMT pousse l’audace à consacrer un disque complet à cette chanson, présenté en version 66 minutes. Oui, ça fleure le pachouli à plein nez, et oui les solos de guitares sont géants, mais bon, bof, et on passe au prochain.
I’m a fan of Acid Mothers Templs - a serious fan. Yet, even I am pretty tired of “Pink Lady Lemonade,” the slow tempo anthem that’s been haunting the band for way too long. This track appears on more than one studio album and countless live recordings (under various titles). And now AMT devotes a whole release to it – the song is presented here in a 66-minute version. Yes, psychedelic scents abound, and yes the guitar solos are monster, but still, well, done, and when’s the next AMT record coming out?

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