Journal d'écoute/Listening Diary
2009-08-24
KILLICK / Exsanguinette (Solponticello)
Je suis très mpressionné par ce nouveau disque de Killick (anciennement connu sous le nom d’Erik Hinds). Il faut dire que nous avons failli perdre cet improvisateur expérimental d’Athens l’an dernier. Maintenant remis de sa maladie, il livre un disque tonitruant de musique bruitiste avec, entre autres, Larry Ochs, saxophoniste de Rova. La guitare et les électroniques de Killick sont omniprésentes mais rarement à l’avant-scène. Généreux, il laisse beaucoup de place à ses musiciens. L’album principal est suivi d’une série de remixes tous plus fous les uns que les autres, de l’ambiant au hip-hop, et, pour une fois, ces ajouts AJOUTENT à l’album, le démultipliant comme une série de miroirs fractalisants. J’ai entendu seulement une préversion basse-résolution, alors je réserve mon jugement définitif lorsque j’aurai écouté la version physique dans quelques jours. Mais, déjà, ce premier contact est TRÈS positif. [Ci-dessous: Vidéo officielle pour la pièce “Uninhibitorrent”.]
I am quite impressed by this new album signed Killick (previously known as Erik Hinds). After all, we did almost love this experimental musician from Athens last year. Having recovered from his illness, Killick just delivered a thundering album of noise music featuring, among others, Rova’s Larry Ochs! Killick’s guitar and electronics are all over the album, but rarely up front, as he generously leaves a lot of room to his musicians. The main album is completed by a number of remixes, all quite crazy, ranging from ambiant to hip-hop. And for once, these extras actually ADD to the album, fractalizing its contents. I have only heard a low-res pre-release version of Exsanguinette, so I’ll wait until I hear the real thing (already in the mail) before I state something more definitive, but this first contact is VERY positive. [Below: Official promotional video for the track “Uninhibitorrent.”]
FIRE! / You Liked Me Five Minutes Ago (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)
Un trio formé de Mats Gustafsson (saxo, entre autres choses), Johan Berthling (contrebasse, entre autres choses) et Andreas Weliin (batterie). Du jazz actuel bruyant et excité, qui tape fort, fort probablement improvisé en grande partie, mais plusieurs passages sont écrits... ou le résultat d’une synergie inusitée. Pensez au Scorch Trio de Raoul Bjorkenheim en remplaçant sa guitare par le saxo de Gustafsson. Solide, essouflant et même légèrement psychédélique. [Vous pouvez écouter deux pièces de l’album sur la page myspace de Fire!.]
A trio consisting of Mats Gustafsson (sax, among other things), Johan Berthling (bass, among other things), and Andreas Weliin (drums). Noisy, hard-hitting, exciting avant-jazz, most probably improvised, but some passages are either written or the result of an uncanny level of synergy Think of Raoul Bjorkenheim’s Scorch Trio, replacing Raoul’s guitar for Mats’ skronking sax. Strong, exhausting, and even a tiny bit psychedelic. [You can listen to two tracks from the album on Fire!’s myspace page.]
LAWRENCE / Until Then, Goodbye (Mule Electronic - merci à/thanks to Forced Exposure)
Premier album studio de Lawrence (nom d’artiste de Peter Kersten, aussi connu sous le pseudo Sten) en six ans. De la bonne électronica à tendance house, mais très douce, presque ambiante. Les rythmes ne sont pas insistants, l’accent est mis sur la grâce des textures et un certain mélodisme. Pas absorbant, mais certainement agréable.
First studio album in six years for Lawrence (moniker of Peter Kersten, also known as Sten). Good electronica, slightly house-like, but quiet, almost ambient. The beats are not insisting, the focus remains on graceful textures and melodies. It’s not absorbing music, but it sure is pleasurable.
VARIANT / The Setting Sun (Echospace - merci à/thanks to Forced Exposure)
Mon premier contact avec Stephen Hitchell (Variant, Intrusion, cv313), un homme qui fait habituellement plutôt dans la techno minimaliste (genre Vladislav Delay), mais qui se tourne ici vers l’électronique ambiante. De longues et lentes pièces aux sonorités feutrées, presque post-classiques parfois, pas si abstraites qu’on pourrait croire, relativement accessibles même, malgré la longueur des pièces. Ça vient long (80 minutes) et ça aurait pu être resserré (la pièce titre, entre autres, étire la sauce), mais dans l’ensemble c’est réussi, quoique pas enthousiasmant. Une belle écoute de soirée.
My first contact with Stephen Hitchell (Variant, Intrusion, cv313). The man’s music is usually closer to minimal techno (like Vladislav Delay), but this album fits squarely in the ambient electronica style. Long and slow pieces with velvety sonics, almost post-classical at times, not as abstract as you might think, pretty accessible actually, despite the track durations. It gets too long (80 minutes) and it could have been improved on with better editing (the title track just drags on), but it’s basically successful, although not captivating. A nice evening listen.
OTTO VON SCHIRACH / 8000 B.C. (Schematic)
Premier long-jeu d’Otto Von Schirach, paru en 2001. J’avais beaucoup aimé son second, Chopped Zombie Fungus, puis, par hasard, je suis tombé sur celui-ci dernièrement et je n’ai pas pu résisté. Von Schirach fait dans la techno expérimentale surexcitée et fragmentée. Un genre de Mr. Bungle/Fantomas de l’électronica, ou encore un Tipsy ou un Stock, Hausen & Walkman plus expérimental. Ses albums sont une série ininterrompue de “breaks” hirsutes, de transitions farfelues, de rythmes déconstruits et d’échantillons improbables. 8000 B.C. est moins extrême que le disque suivant, mais tout de même très intéressant, pour qui souhaite ce genre de choses, ou pour les fans de Satanicpornocultshop.
Otto Von Schirach’s first full-length, released in 2001. I loved his second CD Chopped Zombie Fungus a few years ago, didn’t hear from him in a while, then stumbled upon this album recently and I couldn’t resist. Von Schirach is doing overdriven fragmented experimental techno. Something like electronica’s answer to Mr. Bungle/Fantomas, or a more experimental Tipsy or Stock, Hausen & Walkman, His albums are uninterrupted strings of hairy breaks, laughable transitions, deconstructed beats, and improbable samples. 8000 B.C. is less extreme than its younger sibling, but still very interesting. Of course, you have to like this kind of wackiness or be a fan of Satanicpornocultshop.
ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO U.F.O. / Univers zen ou de zéro à zéro (Fractal Records)
[Suite de mes aventures templesques, qui se poursuivent depuis le 27 juillet]. Paru chez la française Fractal en 2002, Univers zen ou de zéro à zéro fut le premier disque d’Acid Mothers Temple à me frapper et demeure mon préféré. Pourquoi? Que dire, outre qu’il appartient à cette période glorieuse (2001-2002) qui nous a aussi donné Absolutely Freak Out et New Geocentric World, période qui correspond à une certaine un partage créatif du groupe entre Kawabata, Tsuyama et Cotton. Autrement, ce disque propose un équilibre exemplaire entre gros jams psychédéliques bruyants, pièces réflexives, envolées lyriquement planantes et collage expérimental. Bref, ce disque a tout.
[The continuation of my Temple-esques adventures that started on July 27.] Released on the French label Fractal in 2002, Univers zen ou de zéro à zéro was the first Acid Mothers Temple album that struck me and it remains my all-time favorite. Why? I don’t know. Except that it belongs to the glorious period (2001-2002) that also produced Absolutely Freak Out and New Geocentric World, a period during which the band was creatively shared between Kawabata, Tsuyama, and Cotton. It also offers a perfect balance between noisy psychedelic jam fests, introspective tracks, trippy-lyrical flights, and experimental sound collage. In other words, this album has it all.
No comments:
Post a Comment