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2009-08-20

2009-08-19: Van Schouwburg/Charbin, Mystikos Quintet, PAK, Spaceflight Orchestra, The Residents, Acid Mothers Temple

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-08-19

JEAN-MICHEL VAN SCHOUWBURG & MARJOLAINE CHARBIN / Quelles bouches voleront en éclats (ind.)

Un court disque (moins de 30 minutes) de courtes improvisations à la voix (Van Schouwburg) et au piano (Charbin). De par le style de vocalisations de Van Schouwburg, on pense immédiatement au duo entre Phil Minton et Veryan Weston, mais il n’y a pas de textes ici, moins de facéties aussi (dommage, j’aime bien la facétie). IL reste sept improvisations bien taillées, engageantes, au dialogue subtil et plurisémantique. Mais c’est trop court, j’en veux plus!

A short record (under 30 minutes) of short improvisations for voie (Van Schouwburg) and piano (Charbin). Due to Van Schouwburg’s particular style of vocalizing, I’m immediately thinking of Phil Minton and Veryan Weston’s duo, although here there are no lyrics and a lot less whim (too bad, I like whim). What’s left is seven well-tailored, engaging improvisations that weave a subtle dialogue of multilayered meanings. But it’s too short, I want more!

MYSTIKOS QUINTET / Wup Bup (Jersey Blu Records - merci à/thanks to John Bourke P.R.)

Mon premier contact avec ce duo américain de claviéristes-platinistes-programmeurs, accompagnés pour ce disque d’un batteur et d’un bassiste. Un bon disque de dub assez chill, avec des passages très soul, voire funk, et même un côté électro-jazz qui fait penser au dernier disque de Stade, version dubifiée. Ça ne casse rien, mais c’est élégant et ça pousse à bouger sans s’épuiser. Dans le genre musique de boîte de nuit, c’est le plus commercial que j’apprécie. Du beau travail, accessible mais intelligent et jamais rabaissé au plus petit dénominateur commun (sauf peut-être sur “I Can Give You Good Lovin’ Baby”, embarrassante).

My first contact with this American pair of keyboardists/turntablists/programmers, backed on this particular record by a bassist and a drummer. A good platter of chilly dub with very soulful buts, some funky ones, and even electro-jazz passages that remind me of a dubified take on Stade’s latest CD. Nothing groundbreaking, but the music’s elegant and it drives you to move without straining yourself. When it comes to club music, this is as far down the commercial path I’m willing to go. Nice work, accessible yet intelligent and never stooping to the lowest common denominator (except maybe on the embarrassing “I Can Give You Good Lovin’ Baby”).

PAK / Motel (Ra Sounds)

J’aime beaucoup ce groupe de Ron Anderson, si puissant et déjanté. Les Stickmen revisités par Palinckx, ou quelque chose du genre! Avec Anderson (guitare), Jesse Krakow (basse) et Keith Abrams (batterie), puis quelques invités, dont la toujours délicieuse Carla Kihlstedt. Des pièces complexes, entre le math rock et le brutal prog, bref des musiques qui tapent, mais pas en 4/4, qui vont vite mais sans s’égarer, qui suivent la participation s’en se laisser enrégimenter par elle. Wow! [Ci-dessous: une vidéo montée par Ron Anderson à partir d’un spectacle à Amsterdam en 2008. Ce concert présentait de nouvelles pièces qui feront partie du nouvel album, présentement en travail.]

I really like this group led by Ron Anderson, it’s so powerful and unhinged! Like The Stickmen revisited by Palinckx! With Anderson (guitar), Jesse Krakow (bass) and Keith Abrams (drums), plus a few guests, including the ever-delectable Carla Kihlstedt. Complex pieces that fall between math rock and brutal prog, i.e. tunes that hit hard, but not in 4/4, play fast but don’t get lost, and stay close to the score without being ruled by it. Wow! [Below: A video edited by Ron Anderson from PAK’s Amsterdam ’08 concert, which featured new music that will be included on the new album, currently in progress.]

SPACEFLIGHT ORCHESTRA / An Orchestra Of One (Blackbridge Records - merci à/thanks to John Bourke P.R.)

Ne cherchez pas des conseils sur la musique techno sur Monsieur Délire, ce n’est, littérallement, pas mon genre. J’aime beaucoup les musiques électroniques expérimentales, ambiantes, dub, noise même, mais dès qu’un rythme moindrement insistant se pointe, je décroche. Ce qui fait que ce disque de Spaceflight Orchestra n’est pas ma tasse de thé - trop techno, trop “dancefloor-friendly”. C’est bien fait et, sans être particulièrement inventif, du moins intelligent, mais j’ai décroché avant la fin.

Don’t look for Techno-related advice on this blog, you won’t find any. It’s not my style, literally. I’m quite fond of experimental electronica, ambient, dub, noise even, but the minute a beat starts thumping, I’m out. Which means that this album by Spacflight Orchestra is simply not my cup of tea – too techno, too dancefloor-friendly. It’s well done and, without being particularly inventive, at least intelligent, but I couldn’t listen all the way to the end.

THE RESIDENTS / Eskimo (Cryptic Corporation)

Un ami m’avait prêté ce disque il y a une quinzaine d’années et je ne l’avais pas réentendu depuis, même si j’ai croisé bien d’autres disques des Residents entretemps. Je viens de me le procurer et j’avoue l’avoir réécouté avec un plaisir renouvelé. C’est, de loin, le meilleur album des Residents, entre l’ambiant, l’art sonore, la mystification et la farce. Rarement l’art de l’obfuscation des Residents a donné des résultats aussi probants. Encore aujourd’hui, Eskimo (qui n’a d’inuit que la prétention de l’être) offre une écoute déroutante. [Ci-dessous: La réédition de 2003 incluait une “visualisation” de l’oeuvre, dont voici un extrait.]

A friend had lent me this LP 15 years ago or so, and I hadn’t heard it again since, even though I have crossed paths with other Residents albums since. I just bought it and I relistened to it with renewed pleasure. It’s by far The Residents’ best record, between ambient, sound art, mystification, and farce. Rarely has The Residents’ art of obfuscation yielded such convincing results. And today, Eskimo remains a disconcerting listen. [The 2003 DVD reissue included a “visualization” of the album. Here’s an excerpt.]

ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO U.F.O. / Magical Power from Mars (Important Records)

[Suite de mes aventures templesques, qui se poursuivent depuis le 27 juillet]. Paru en 2003 (et première d’une série de parutions chez l’étiquette Important, au fil des ans), avec pochette holographique. Les trois premières pièces de ce disque étaient parues à l’origine sous forme de trois mini-albums distincts à édition limitée, réunis ici avec une quatrième pièce. Malgré qu’il s’agisse d’une bonne période pour AMT, c’est un disque plutôt faible: quatre longues pièces monotones, peu de changements, la section rythmique enterrée par la guitare et les claviers. Soulignons tout de même “Cosmic Funky Dolly”, pièce où le groupe se rapproche beaucoup du son de Klaus Schulze, étonnamment.

[The continuation of my Temple-esques adventures that started on July 27.] Released in 2003 (and the first of several AMT releases to appear on Important Records through the years), with a holographic cover. The first three tracks had been previously released as a series of three limited-edition Eps, here collected with a bonus fourth track. Though this belongs to a good AMT era, it’s a rather weak album: four long and monotonous pieces showing little changes, and the rhythm section is occasionally buried by the guitar and synths. Worth noting: “Cosmic Funky Dolly” features the band getting closer than ever to Klaus Schulze’s sound.

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