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Heliographs
Hubro Music, HUBROD2556, 2014
Erik
Honoré, claviériste, échantillonneur, électroniciste, est un habitué de la
scène expérimentale norvégienne. Depuis plus de dix ans, il organise des
festivals et accompagne, remixe et réalise toutes sortes d’artistes. À
l’automne 2014, il a enfin commis un premier album solo. Et c’est un rêve
devenu réalité.
Heliographs est court (36 minutes), mais mené
de main de maître. Je ne dis pas qu’il est précipité, loin de là, mais chaque
ambiance, chaque climat est développé sans perdre de temps, tout en nous
laissant celui de l’absorber. On a droit à neuf morceaux, certains très courts,
presque intercalaires, d’autres dans les trois à quatre minutes, et deux dans les
six à neuf minutes.
Honoré est
merveilleusement entouré sur ce disque : Jan Bang, complice de longue
date, aux échantillonneurs; des instrumentistes de premier plan comme le
violoniste Jeffrey Bruinsma (une prestation sensible et nuancée dans “Red Café”)
et le trompettiste Arve Henriksen (de Supersilent, plutôt décevant); Ingar Zach
(Huntsville, Dans les arbres) aussi, le percussionniste le plus délicat qu’ait
porté la Norvège; mais surtout la chanteuse Sidsel Endresen, dont la voix
apparaît trois fois au cours de l’album, tel un fil d’Ariane. Sa voix suave et
étrange permet à l’album de quitter l’univers de l’électronique expérimentale
ambiante pour investir celui de la chanson.
Cet album
fait d’ambiances en demi-teintes mélange textures déterminées, programmations
et éléments improvisés importés d’autres contextes, le tout assemblé en une
trame sonore d’une parfaite cohésion. Musique qui berce, qui intrigue, qui a
toujours un élément nouveau à proposer.
Voici la
pièce d’ouverture de l’album, “Navigators”, où Sidsel Endresen est mise en
évidence.
Un autre
extrait, “Sanctuary”, provenant d’un canal non officiel.
Je
recommande une écoute rapprochée, pour bien entrer dans cette splendide bulle.
Disponible sur CD et sur vinyle 180 grammes.
Heliographs
Hubro Music, HUBROD2556, 2014
Keyboardist,
sampling artist, electronicist Erik Honoré is a pillar of the Norwegian
experimental music scene. For over a decade, he has been organizing festivals
and accompanying, remixing, and producing all kinds of artists. In the fall of
2014, he finally committed his solo debut, and that album is a dream come true.
Heliographs
is a short platter (36 minutes), but its time frame is optimized. I’m not
saying the material is rushed, far from that, but each mood, each ambience is
developed without wasting time, while leaving enough time for us to absorb
them. The album consists of nine pieces, some of them very short, almost
interstitial in function, others in the three-to-four-minute range, and two in
the six-to-nine-minute range.
Honoré
is surrounded by an all-star cast of musicians: long-time accomplice Jan Bang
on samplers; first-rate instrumentalists like violinist Jeffrey Bruinsma (a
wonderfully nuanced performance in “Red Café”) and Supersilent trumpeter Arve
Henriksen (rather disappointing); also Ingar Zach of Huntsville and Dans les
arbres, the most delicate percussionist ever born in Norway; and most of all Sidsel
Endresen, whose voice appears three times in the course of the album, providing
its most recognizable thread. Endresen’s bewitching and slightly strange vocals
allow the album to step out of the experimental ambient electronica realm to
invest the realm of song.
Heliogaphs
is made of half-hued ambiences that combine carefully-honed textures,
programming, and improvised elements brought in from other contexts, all that
assembled in a perfectly coherent sound narrative. This music lulls, intrigues,
and constantly has new elements to offer.
Here is
the opening cut “Navigators,” featuring Sidsel Endresen.
And
here’s track three, “Sanctuary,” linked from a non-official source.
I
recommend listening to Heliographs on headphones, to make sure that you can bathe in its
gorgeous sonics. Available on CD and on 180gr vinyl.
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