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2012-07-25

2012-07-24: 6ix, Kiko C. Esseiva, Gryphon


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-07-24

6IX / Almost Even Further (Leo Records)
Enfin! 6ix, le groupe d’improvisation co-dirigé par Jacques Demierre (piano) et Urs Leimgruber (saxo) publie un premier disque. On se rappellera le passage remarqué de ce groupe au FIMAV en 2010. Depuis, l’alignement s’est quelque peu modifié: Dorothea Schürch (voix, scie musicale) et Roger Turner (percussions) sont toujours là, mais exit François Houle et Charlotte Hug, remplacés ici par Okkyung Lee (violoncelle) et Thomas Lehn (synthé). L’alto si particulier de Hug me manque sur Almost Even Further, disque qui, néanmoins, propose une musique improvisée riche, subtile, nécessitant une écoute approfondie. Une économie de gestes, mais un maximum de pertinence dans les interactions.
Finally! 6ix, the free improvisation project co-led by Jacques Demierre (piano) and Urs Leimgruber (sax), has released its debut album. Some of you will remember this group’s concert at FIMAV 2010. The line-up has slightly changed since then: Dorothea Schürch (voice, singing saw) and Roger Turner (percussion) are still in, but François Houle and Charlotte Hug are out and have been replaced by Okkyung Lee (cello) and Thomas Lehn (synth). I miss Hug’s special viola playing on this record, but Almost Even Further remains a strong proposition of rich, subtle improvisation that demands a deep listen. Sparse gestures maximize the relevance of all interactions.

KIKO C. ESSEIVA / Drôles d’oiseaux (Hinterzimmer Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Je ne connaissais pas du tout ce compositeur suisse. Drôles d’oiseaux est un disque audacieux qui revient à la base de la musique concrète: l’art de juxtaposer des sons sans lien entre eux afin d’en tirer une poésie différente. Mission accomplie, car ce disque rappelle à la fois Luc Ferrari et Ghédalia Tazartès: un cinéma pour l’oreille absurde – et je ne suis pas décidé à savoir si “absurde” qualifie ici “cinéma” ou “oreille”. “Je vole” est particulièrement (et agréablement) source de perplexité.  [Ci-dessous: Un extrait de “Safe’n’Sound”.]
This is my first contact with the work of Swiss composer Kiko C. Esseiva. Drôles d’oiseaux (“Strange Birds”) is a bold record that takes us back to the roots of musique concrète: the art of aligning sounds that have no relation between them and draw a different kind of poetry out of that juxtaposition. Mission accomplished, for this CD reminds me both of Luc Ferrari and Ghédalia Tazartès: either absurd cinema for the ear or cinema for the absurd ear, I’m nore sure yet. “Je vole” is particularly (and delectably) perplexing. [Below: An excerpt from “Safe’n’Sound.”]

GRYPHON / Treason (Talking Elephant)
J’aime beaucoup les trois premiers albums de Gryphon, et j’ai entendu quelques extraits satisfaisants du quatrième. Mais je ne connaissais pas du tout leur ultime opus, Treason (1977). L’élément médiéval est relégué à quelques passages, l’approche est résolument plus rock, et même plus rock progressif, particulièrement dans “Spring Song” (10 minutes), qui porte une forte influence de Yes. Cela dit, les mélodies sont fort jolies et, si on ne parle pas ici d’une œuvre de la trempe de Red Queen to Gryphon Three, un disque plus faible de Gryphon demeure un fort bon disque. Et malgré ce qui précède (et malgré bien des commentaires sur les forums de rock progressif), je retrouve sur ce disque l’esprit, l’âme de Gryphon, unique en son genre. [Ci-dessous: “Spring Song”.]
I love Gryphon’s first three LPs, and I’ve heard strong bits of their fourth, but I didn’t know their ultimate album Treason (1977) at all. The medieval element has been pushed aside and is now found only in bridges (though Brian Gulland’s oboe is still everywhere on the record, just less prominent), the music is more rock oriented, and prog rock at that, with a strong Yes influence in the opening 10-minute track “Spring Song.” Melodies are fine and, although this is no Red Queen to Gryphon Three, a so-so Gryphon album is still a pretty good album. And despite what I’ve just said (and despite what many prog forum commentators say), I can hear the unique soul of Gryphon on this album.  [Below: “Spring Song.”]

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