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2011-05-19

2011-05-18: Pinhas/Merzbow, M. Ostermeier, Mathon


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-05-18

RICHARD PINHAS & MERZBOW / Paris 2008 (Cuneiform)
Cuneiform a rarement publié simultanément deux disques d’un même artiste – et la vénérable étiquette n’avais pas publié de microsillon depuis 20 ans. Paris 2008, enregistré près de deux ans avant Rhizome (voir l’entrée d’hier, 2011-05-17) voit le jour en même temps que celui-ci, et sous deux formes: d’abord en microsillon à édition limitée, mais aussi en téléchargement (d’ailleurs, le microsillon inclut un code de téléchargement; le premier pressage de Rhizome aussi, en bonus). Paris 2008 est un peu plus schizophrénique que Rhizome. Parfois, on a même l’impression d’un enchaînement lent de solos. La première pièce, par exemple demeure essentiellement campée dans l’univers de Pinhas - bruitiste mais planante. Alors que la seconde est typiquement Merzbow. Moins frappant que Keio Line, moins satisfaisant que Rhizome, Paris 2008 s’adresse au complétiste.
Cuneiform rarely publishes two albums by a single artist at the same time - and the venerable label hadn’t released an LP in 20 years. Paris 2008, recorded almost two years before Rhizome (see yesterday’s entry, 2011-05-17) is released simultaneously, and in two formats: a limited-edition LP and as a download (the LP includes a download code, and so does, as a bonus, the first pressing of Rhizome). Paris 2008 is a little more schizophrenic than his brother. You get the feeling at times of a succession of solos. For instance, the first track basically rests in Pinhas’ soundworld – noisy yet ambient – while track 2 is more typical Merzbow fare. Less striking than Keio Line, less satisfying than Rhizome, Paris 2008 is a completist’s item.

M. OSTERMEIER / The Rules of Another Small World (Tench - merci à/thanks to Dense Promotion)
La dernière fois que j’ai parlé de M. Ostermeier, c’était pour un mini-album sur mini-cdr à édition ultra limitée. The Rules of Another Small World devrait connaître une diffusion un tantinet plus large (bien que Tench soit une toute petit étiquette à peine lancée), et c’est tant mieux. Une musique électronique surtout, électroacoustique parfois, ambiente avec des effluves post-classique toujours. “Micro Forest Updraft” compte quelques notes d’un métallophone ou d’un lamellophone qui donne immédiatement au reste de l’album une couleur rêvasseuse - le souvenir vague d’un exotisme perdu. Les pièce sont courtes, bien ciselées et assemblées pour entretenir la mélancolie sans l’aggraver. Très réussi.
The last time I mentioned M. Ostermeier, it was for an ultra-limited EP on 3” CDr. The Rules of Another Small World should enjoy slightly larger distribution (although Tench is only a very small start-up label), and it’s a good thing. Mostly electronic music, electroacoustic at times, always ambient with post-classical leanings. “Micro Forest Updtraft” features a few notes of metallophone or lamellophone that instigate a dreamy feeling – the vague reminiscence of a lost exoticism – that lasts throughout the album. Tracks are short, well-tailored and assembled to sustain melancholia without going too deep into it.

MATHON / Terrestre (Everest Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un très beau disque d’électronique ambiante, le 4e du trio Mathon (Pete Leuenberger, Roger Stucki, Thomas Augustiny). L’album se présente sous forme de combiné microsillon+DVD. Sur le vinyle, six pièces délicates, assemblages d’électroniques, de piano, de percussions légères, un violoncelle - les invités changent d’une pièce à l’autre. Musique calme, paisible, mais recherchée. Croisement entre l’ambiant minimaliste d’un Lawrence English ou d’un Steinbrüchel et la spiritualité de Popol Vuh. Sur le DVD, les mêmes six pièces en version numérique, quatre vidéos (trois de Maurice de Martin, un de Marc-André Gasser) et sept remixes signés I8U, Steinbrüchel, Kenneth Kirschner, Digitalis, Electrohandel, Tobias Reber et Matu. Tous respectent les ambiances de départ, qu’ils réinterprètent à leur manière; I8U (France Jobin, une Montréalaise) est celle qui réussit le mieux à insérer son univers dans celui de Mathon. Chaudement recommandé.  [Ci-dessous: “Sublim”, pièce d’ouverture de l’album.]
A very fine record of ambient electronica, the fourth opus from Mathon (Pete Leuenberger, Roger Stucki, Thomas Augustiny). This is album is an LP + DVD. On the vinyl are six delicate tracks, assemblages of electronics, piano, light percussion, a cello – guests vary from track to track. Calm, peaceful, sophisticated music. A cross between the minimal ambient stylings of Lawrence English or Steinbrüchel and the soul of Popol Vuh. On the DVD, the same six tracks as digital files, four videos (three by Maurice de Martin, one by Marc-André Gasser), and seven remixes from I8U, Steinbrüchel, Kenneth Kirschner, Digitalis, Electrohandel, Tobias Reber, and Matu. All stick to the original moods, reinterpreting them their own way. I8U (Montréal’s France Jobin) fares best in inserting her own universe into Mathon’s. Heartily recommended.  [Below: “Sublim”, the opening track of the LP.]

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