Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2014-02-07

2014-02-06: Craig Pedersen Quartet, Pedersen/Broscoe/Molnar/Warren, Toons, Peder Mannerfelt, Jason Grier

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-02-06

CRAIG PEDERSEN QUARTET / Why paint at all? (Craig Pedersen)
Le trompettiste montréalais Craig Pedersen m’a envoyé deux productions maisons, des éditions sur CDr sous pochette au plus simple. Why paint at all? propose une série de réflexions sur l’œuvre du même titre de Mark Rothko. Avec Linsey Wellman au saxo alto, Joel Kerr à la contrebasse et Mike Essoudry à la batterie. 20 minutes, cinq pièces. Chacune part d’une idée simple, qu’elle soit mélodique ou bruitiste. Le clou de l’album est “Shhh”, neuf minutes, un thème répété inlassablement. J’y entends quelque chose de Robert Wyatt, dans la mélancolie et l’arrangement (mélodie précise entourée de fluctuations harmoniques, brouillonnes, qui la renforcent). Bravo.  [Ci-dessous: Deux extraits de l’album (pas “Shhh”, malheureusement – je vous la ferai entendre bientôt à Délire actuel).]
Montreal trumpeter Craig Pedersen sent me two home-made productions. These are CDr editions in super-simple sleeves. Why paint at all? features a series of reflections on the same-titled work by Mark Rothko. With Linsey Wellman on alto sax, Joel Kerr on doublebass, and Mike Essoudry on drums. 20 minutes, five tracks. Each piece stems from a simple idea, be it melody- or noise-based. The highlight is the nine-minute “Shhh”: a theme gets repeated again and again, and I hear in it something Robert Wyatt-ish, in its mellancholy feel and the arrangement (a specific melody surrounded by blurry harmonic fluctuations that give it strength). Bravo. [Below: Two tracks from the album (but no “Shhh”, sadly – I’ll broadcast it on Délire actuel soon).]

CRAIG PEDERSEN, DAVID BROSCOE, MARK MOLNAR & SCOTT WARREN / Other People’s Art (Craig Pedersen)
Les sessions de ces deux CDr ne sont pas datées. Je ne connais donc pas leur ordre. Mais la moitié de ce disque (de 27 minutes) reprend les canevas d’improvisation de Pedersen qui figurent sur Why paint at all? (à l’exception de “Shhh”). Musiciens différents (dans l’ordre de l’intitulé: trompette, saxos, violoncelle, batterie/radio) et approche différente: ce quatuor propose une lecture beaucoup plus abstraite des compositions, plus bruitiste aussi. Ici, “Yellow and Green” fait s’alterner deux notes/couleurs, alors que sur l’autre disque, la pièce avait un peu plus de viande autour de l’os. Or, je crois que je préfère cette version-ci. Son méthodisme me rappelle le groupe Polwechsel. Tout l’album, en fait, est au croisement de l’improvisation non idiomatique et du formalisme minimaliste. Les deux disques sont donc complémentaires, le premier dégageant plus de chaleur que le second.
The sessions of these two CDrs are not specified, so I don’t know which one came first. But one half of this 27-minute disc consists of the same Pedersen-penned improvisation frameworks presented on Why paint at all? (omitting “Shhh”). However, the line-up is different (in order of the title line: trumpet, saxes, cello, drums/radio), and so is the approach: this quartet delivers a much more abstract and noise-based take on the compositions. Here, “Yellow and Green” consists of two alternating notes/colours, while the version on the other record had more meat around the bone. I prefer this version though; it reminds me of the band Polwechsel. Actually, the whole album is at the crossroads of non idiomatic improvisation and minimalist formalism. So these two records complement each other, with the first one being warmer than the second one.

TOONS / 7 nains (Tricollectif)
Toons est un quintette du violoncelliste Valentin Ceccaldi, que j’ai appris à connaître dans le Théo Ceccaldi Trio. En fait, Théo (violon) et Guillaume Aknine (guitariste du trio) font partie de Toons, ainsi que Gabriel Lemaire (saxos) et Florian Satche (batterie). 7 nains propose une composition unique (37 minutes) en sept mouvements, suivie d’un mouvement supplémentaire “caché” après cinq minutes de silence. Alors que l’écriture de Théo est jazz avec un penchant ECM, celle de Valentin est plus anguleuse et bravarde, énergique aussi. Et bruitiste à l’occasion. J’ai des doutes sur la cohérence de l’ensemble de cette suite, mais je m’y suis amusé – beaucoup de passion, d’assurance et un brin de folie. C’est décidé, il y aura un profil des Ceccaldi à Délire actuel prochainement.
Tooms is a quintet led by cellist Valentin Ceccaldi, whom I first heard in the Théo Ceccaldi Trio. Actually, Théo (violin) and the trio’s guitarist Guillaume Aknine are also in Toons, alongside Gabriel Lemaire (saxes) and Florian Satche (drums). 7 nains (“7 dwarfs”) consists in a single piece in seven movements – plus another one “hidden” after five minutes of silence. While Théo’s writing can be described as a variant of ECM creative jazz, Valentin’s music is more angular, in-your-face, energetic... and noisy at times. I have doubts about the coherence of the suite as a whole, but I had fun with it – lots of passion, assurance, and a dash of wildness. And I just decided that there will be a feature on the Ceccaldis on my radio show soon.

PEDER MANNERFELT / Lines Describing Circles (Digitalis - merci à/thanks to Dense Promotion)
Électronique minimaliste aux bases techno et dub. Il y a des moments qui atteignent une certaine perfection formelle, mais dans l’ensemble ça me laisse froid, tout particulièrement lorsqu’une voix robotisée fait son apparition dans “Evening Redness is the West”.
Minimal electronica with techo and dub foundations. Some passages achieve a certain level of formal perfection, but the album leaves me cold as a whole, and especially “Evening Redness in the West” and its robotic voice.

JASON GRIER / Unbekannte (Human Ear Music - merci à/thanks to Dense Promotion)
Unbekannte se traduit par “quantité inconnue”, et il est clair que ce disque nous plonge dans un univers inconnu où les quantités – et les qualités – demeurent mystérieuses. La forme est presque pop, mais l’approche est expérimentale. Solos de cymbales, textures bizarres et détournements en tous genres meublent ce dique qui, pour le reste, contient quelques chansons, parfois déconstruites, comme ce “Baby I Don’t Know Right Now” qui ne propose que des voix, l’accompagnement musical brillant par son absence (longues pauses incluses). Écoute exigeante, mais j’aime les énigmes et celle-ci m’invite à y retourner. [Ci-dessous: Écoutez tout l’album sur soundcloud.]
Unbekannte means “unknown quantity”, and this record clearly takes us through unknown territories where quantites – and qualities – remain obscure. The format is almost pop, but the process is experimental. Cymbal solos, weird textures, and all kinds of sonic hikacking fill this album, which also contains a few songs, deconstructed at times, like this “Baby I Don’t Know Right Now” that only has vocals, the musical accompaniment clearly missing (stretches of silence and all). A demanding listen, but I like enigmas, and this one’s begging for a few more spins.  [Below: Stream the whole album on soundcloud.]


2014-02-06

2014-02-05: Chris Campbell, Kim Myhr, Dominique Pifarély, Dirty Purple Turtle, Monno

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-02-05

CHRIS CAMPBELL / Things You Already Know (Innova)
Sauf exception, je critique les disques que je reçois à peu près sur la base du premier arrivé, premier servi. Mais quelques artistes ont droit au traitement “fast track”. Peter Hammill en est un (on l’a vu hier). Chris Campbell en est un autre. Ce jeune et sympathique compositeur américain en est à son troisième disque chez Innova. Sa musique est un hybride de musique électroacoustique et de post-classique. Un cycle musical de trente-trois minutes auquel ont participé de nombreux musiciens (cordes, voix, percussions, guitares), dont les parties sont mélangées à des pistes de claviers (de Campbell) et des ambiances sonores. L’ensemble est délicat, ambiant même, mais on se laisse surprendre par des pics d’énergie ici et là. Dans chacun de ses disques, Campbell s’avère audacieux mais réfléchi, ce qui, pour moi, est la plus grande forme de sagesse.  [Ci-dessous: “Lord Byron”.]
In most cases, I review the albums I’m sent on a first come, first served basis. However, some artists get the “fast track” treatment. Peter Hammill is one of them (we saw that yesterday), and Chris Campbell too. This young American composer just released his third album for Innova. His music is a hybrid of electroacoustic and post-classical composition. Things You Already Know is a 33-minute cycle that involved the participation of several musicians (strings, voices, percussion, guitars), whose parts are mixed with keyboard tracks (Campbell) and soundscapes. The album as a whole is a delicate, almost ambient affair, but individual tracks can be quite energetic and busy. Campbell is both bold and thoughtful, and in my book, that is the highest form of wisdom.  [Below: “Lord Byron.”]
  
KIM MYHR / All Your Limbs Singing (Sofa)
Le guitariste norvégien Kim Myhr en studio, seul avec une 12 cordes acoustique. Six morceaux qui m’apparaissent composés, allant du strumming implacable de “Weaving into Choir“ jusqu’au doigté délicat de “Harbour Me.” Un récital intime dans lequel Myrh applique des techniques et des idées novatrices sans jamais en faire le centre d’intérêt, ces éléments jouant le rôle d’adjuvants de sa musique. [Ci-dessous: “Harbour Me”.]
Norwegian guitarist Kim Myhr in the studio, alone with a 12-string acoustic guitar. Six pieces that seem composed to me, ranging from the implacable strumming of “Weaving into Choir” to the delicate fingering of “Harbour Me.” An intimate recital where Myrh applies innovative techniques and ideas without ever making them the center of attention, these elements being used only to help the music come to life.  [Below: “Harbour Me.”]

DOMINIQUE PIFARÉLY & ENSEMBLE DÉDALES / Time Geography (Poros Éditions)
Deuxième album de l’Ensemble Dédales du violoniste français Dominique Pifarély. Solide cycle de cinq compositions de jazz actuel pour neuf musiciens (un ensemble acoustique, sans guitare). L’écriture est touffue, multiforme, mais ancrée dans des thèmes appuyés qui accrochent. “Per Angusta”, 19 minutes, tape fort, avec une finale très convaincante. Évidemment, Pifarély brille avec des solos enlevants, mais la composition prend le pas sur le compositeur – ceci n’est pas une vitrine pour le violoniste, et le jeu d’ensemble prime.
Second album by French violonist Dominique Pifarély’s Ensemble Dédales. This one is a strong avant-jazz cycle of five compositions for nine musicians (an all-acoustic, guitar-less ensemble). The writing is rich and shapeshifting but grounded by loud powerful themes that keep you hooked on. The 19-minute “Per Angusta” hits hard with a convincing finale. Pifarély shines throughout with riveting solos, but the composition is the true star here – this is not a showcase for the violonist, the ensemble playing takes center stage.

DIRTY PURPLE TURTLE / Medicine & Madness (Spezialmaterial - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un trio composé d’un batteur, d’un électroniciste et d’un artiste visuel. Medicine & Madness semble être leur premier disque. Créature étrange: il s’agit de musique électronique s’inspirant de l’industriel, de la techno, voire du dubstep, mais aussi beaucoup du rock. Éléments de rock d’horreur (Goblin, Zombie Zombie), de Nine Inch Nails, compos qui jouent entre simplicité et complexité, me faisant penser à d’autres duos au son plus grand que nature, comme Less Pain Forever ou Dial M for Murder. Notez que les deux groupes susmentionnés font du rock. Un son rock, donc, qui parade en tenue électronica.
A trio consisting of a drummer, an electronician, and a visual artist. Medicine & Madness seems to be their debut album. A strange creature: electronic music drawing from Industrial, Techno, even Dubstep, but also a lot from Rock. Elements of horror rock (Goblin, Zombie Zombie), Nine Inch Nails, compositions that play around with simplicity and complexity, makes me think of other larger-than-life duos like Less Pain Forever or Dial M for Murder. Note that said bands are rock bands. So Dirty Purple Turtle have a rock sound clad in an electronica outfit.

MONNO / Cheval ouvert (Idiosyncratics - merci à/thanks to Dense Promotion)
Monno (notez les deux n) mélange death, sludge et drone metal d’une manière inusitée. On y trouve Marc Fantini à la batterie, Derek Shirley à la basse, l’électroacousticien Gilles Aubry aux électroniques et à la voix (!) et le saxo d’Antoine Chessex. Brutal, étrange, jamais exactement ce à quoi on s’attend – l’ouverture fait Moonchild, mais la répétitivité fait Sunn O))). Trrrrrrrès bruitiste. À mon goût, ça manque de dynamisme, mais j’ai préféré la dernière pièce,
Monno (note there are two n’s) blends death, sludge and drone metal in unusual ways. There Marc Fantini on drums, Derek Shirley on bass, electroacoustician Gilles Aubry on electronics and voice (!), and saxman Antoine Chessex. Brutal, strange, never exactly where you expect them to go – the opening sounds like Moondchild, but it has the repetitivity of Sunn O))). Verrrrrry noisy. It lacks dynamics for my taste, but I enjoyed the final track more.


2014-02-05

2014-02-04: Lubomyr Melnyk, Jóhann Jóhannsson, Luminance Ratio, Hammill/Lucas

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-02-04

LUBOMYR MELNYK / Windmills (Hinterzimmer - merci à/thanks to Dense Promotion)
Nouvelle œuvre de compositeur-pianiste virtuose Lubomyr Melnyk (dont on a surtout publié des documents d’archive récemment). Melnyk définit son style “piano continu”. Il écrit de longs morceaux qui sont comme des vagues de notes qui viennent s’écraser sur la plage – un mouvement incessant qui, paradoxalement, forme une musique plutôt calme et détendue. Windmills consiste en deux pièces interreliées: “Windmills” qui fait 42 minutes et “The Song of Windmill’s Ghost” qui en fait 20. La seconde reprend le matériau mélodique de la première en le concentrant, en le rendant plus présent, alors que dans la longue pièce il est diffus. “Windmills” commence délicatement, posant les bases harmoniques de l’édifice, avant de se lancer dans la logorhée caractéristique de Melnyk. Les deux pièces sont pour deux pianos (tous joués par Melnyk), ce qui renforce l’effet de multitude de notes.
A new work by composer/virtuoso pianist Lubomyr Melnyk (who mainly released archive documents lately). Melnyk defines his style as “continuous piano.” He writes long pieces that sound likes waves of notes rolling on the beach – an incessant movement that paradoxically forms rather calm and relaxed music. Windmills consists in two interrelated pieces: the 42-minute “Windmills” and the 20-minute “The Song of Windmill’s Ghost.” The second piece recaps and concentrates the melodic materials of the first one, making it more tangible. “Windmills” starts slowly, formally, as the harmonic foundation of the piece gets laid, before Melnyk’s trademark logorrhea kicks in. Both pieces are for two pianos (all played by Melnyk), which reinforces the feeling of drowning in a sea of notes.

JÓHANN JÓHANNSSON / Prisoners [Original Motion Picture Soundtrack] (NTOV/Cobraside – merci à/thanks to Dense Promotion)
Un match (probablement) parfait: Jóhann Jóhannsson qui fait la musique du nouveau film de Denis Villeneuve! Prisoners (le film) est une grosse production mettant en vedette Hugh Jackman. La trame sonore combine passages orchestraux et drones électroniques. Parmi les collaborateurs retenus par Jóhannsson, on trouve Hildur Gudnadottir et Erik Skodvin (de Svarte Greiner!). Musiques angoissantes et mélancoliques à souhait. Évidemment, l’album souffre d’un manque d’élan d’ensemble (il s’agit, après tout, d’une série de courts morceaux qui viennent appuyer des images), mais il s’écoute bien et confirme la maîtrise qu’a développé Jóhannsson pour ce type de commande. Et certains passages sont carrément splendides. Pas aussi poignant que The Miners’ Hymns, par contre.
A (probably) perfect match: Jóhann Jóhannsson doing the music for the new movie by Québécois filmmaker Denis Villeneuve! Prisoners (the movie) is a big production starring Hugh Jackman. The soundtrack combines orchestral passages and electronic drones. Jóhannsson enlisted, among other collaborators, the help of Hildur Gudnadottir and Erik Skodvin (Svarte Greiner!). The music is filled with anguish and melancholia. Of course, the album suffers from a lack of cohesion (it is, after all, a sequence of short pieces of incidental music), but it provides a fine listen and confirms Jóhannsson’s mastery of this type of commission. And some bits are downright gorgeous. Not as poignant as The Miners’ Hymns though.

LUMINANCE RATIO / Reverie (Bocian Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Deuxième album du groupe Luminance Ratio (je n’ai pas entendu le premier), paru sur vinyle (j’ai reçu un CDr). Appelons cela de l’électronique ambiante psychédélique, par un quatuor qui inclut les trois membres d’Airchamber3: Gianmaria Aprile, Luca Mauri, Andrea ICS Ferrari, plus Luca Sigurta. Guitares et effets, ordi, bandes, plus des invités pour les “instruments” (un peu de clarinette basse, de violoncelle et de saxo). Onirique, finement mixé, agréablement déroutant tout en invitant une écoute profonde. À écouter plusieurs pour en percer les mystères – ça en vaut la peine.
Second album by Luminance Ratio (I haven’t heard their debut) released only on LP (I received a CDr transfer). Let’s call it psychedelic ambient, by a quartet that includes all members of Airchamber3: Gianmaria Aprile, Luca Mauri, Andrea ICS Ferrari, and Luca Sigurta. Guitars with effects, laptop, tapes, plus guest for the “instruments” (some bass clarinet, cello, and sax tracks). Dreamy, carefully mixed, nice to get lost into yet begging for a deep listen. Definitely worth listening to several times to unveil its secrets.

PETER HAMMILL & GARY LUCAS / Otherworld (Esoteric)
Je connais peu la carrière solo de Gary Lucas, mais je suis un fan fini de Peter Hammill, et ce fan est comblé par ce nouvel opus, sorti officiellement hier. Lucas, un guitariste de premier rang, a concocté des soundscapes et des passages bluesés sur lesquels Hammill vient coller ses chansons. On y gagne un jeu de guitare très différent et des passages instrumentaux d’une beauté troublante. “Of Kith and Kin,” “Reboot” et “2 Views” ressortent du lot, ainsi que la très planante instrumentale “Slippery Slope.” Ce disque est supérieur à Consequences, le dernier album solo de Hammill.  [Ci-dessous: Bande-annonce de l’album: un collage de cinq minutes d’extraits – pas satisfaisant, mais ça donne une idée.]
I know little about Gary Lucas’ solo guitar, but I’m a consumate fan of Peter Hammill, and that fan is thrilled with this new opus released yesterday. Lucas, a first-rate guitarist, brewed up soundscsapes and bluesy bits over which Hammill draws melodies and words. What we get is some very different guitari work and beautiful instrumental passages. “Of Kith and Kin,” “Reboot,” and “2 Views” stand out, along with the ambient instrumental closer “Slippery Slope.”  [Below: The album trailer, a five-minute collage of excerpts – not qui satisfying, but it will give you an idea.]


2014-02-04

Délire actuel, 2014-02-04

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 4 février 2014: rediffusion de l’édition du 14 janvier 2014
Broadcast of February 4, 2014: rebroadcast of the show from January 14, 2014

Parcours libre: Albums oubliés en 2013, albums qui ont presque fait le Top 30 et nouveautés bien fraîches.
Freestyle Journey: Forgotten albums from 2013, albums that almost made my top 30, freshly-received new releases.

(8:00 pm)




Chicago
Citadelle
05:15
Two Gentlemen Records

MIKE NORD, MAKOTO MATSUSHIMA & GEORG HOFMANN
Baby Robots
Noru Ka Soru Ka
07:09

*LONNIE HOLLEY
The Start of a River's Run (One Drop)
Keeping a Record of It
07:47


(8:30 pm)





**AIRCHAMBER3
Funeral March for a Braincell
Peripheral
04:27

SCOTT FIELDS & JEFFREY LEPENDORF
Advice for some young man in the year 2064 A.D.
Everything is in the instructions
06:59

GGRIL
Situation à deux chefs
Combines
11:24

SARAH NEUFELD
Sprinter Fire
Hero Brother
02:47

(9:00 pm)




MARK DRESSER QUINTET
Telemojo
Nourishments
10:15
DEAD NEANDERTHALS
And it ended badly.
And it ended badly.
04:39

*BILL ORCUTT
White Christmas
A History of Every One
02:53

**STAER
Daughters I
Daughters
05:44
Horse Arm


(9:30 pm)




SZILÁRD MEZEI INTERNATIONAL IMPROVISERS ENSEMBLE
Karszt
Karszt
19:12
COPERNICUS
A Hundred Trillion Years
Worthless!
05:52

merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

BILL ORCUTT
Extrait d’une prestation à Toronto, en 2011, très bien filmé.
Well-shot excerpt from a performance in Toronto, 2011.

NORD/MATSUSHIMA/HOFFMAN
En ondes, j’ai dit espérer qu’un jour un DVD vienne illustrer le travail complet de ce groupe. Mon erreur: il en existe un! Voici la bande-annonce.
On air, I said I hoped one day a DVD would document the visual aspect of this group’s performances. My mistake: there’s one out already! Here’s the trailer.