Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2010-07-10

2010-07-09: Mosaique, Ubeboet, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-09


MOSAIQUE / Shattering Silence (Crónica - merci à/thanks to Dense Promotion)

Mosaique, c’est l’électronicien Jan Ferreira, qui avait publié un premier disque chez Crónica en 2008 (Filare). Shattering Silence est une proposition audacieuse, mais qui pèche par excès. Trop long à 1h43min, il aurait gagné à être ramassé sur une heure. Je sens de la redite entre certaines pièces, même si la palette sonore est plutôt large, s’étendant d’une techno très expérimentale à de l’acousmatique assez abstraite. Le sérieux de la démarche de Ferreira ne fait pas de doute, et son approche de la synthèse analogique a un parfum autodidacte intéressant, mais en cherchant à être trop généreux, il dilue l’impact. Tout de même, ce disque est paru dans la collection d’albums gratuits de Crónica. Téléchargez-le et faites-vous votre propre idée! [Ci-dessous: La page où télécharger l’album.]

Mosaique is electronician Jan Ferreira, whose previously released Filare (2008) on Crónica. Shattering Silence is a bold proposition that tries to do too much. It’s simply too long at 1h43min, it would have been better edited down to an hour. Some of the tracks seem to present the same ideas, despite the fact that the sonic palette is rather large, encompassing highly experimental techno and rather abstract acousmatics. Ferreira’s artistic approach is serious, and what he does with analog synthesis has an interesting self-taught flair, but being too generous he has dulled the potential impact of this album. Still, please note that Shattering Silence has been released in Crónica’s free-download series. So download it and see for yourself! [Below: Download the album from this official page.]

http://www.cronicaelectronica.org/?p=051


UBEBOET / Archival (Moving Furniture Records - merci à/thanks to Dense Promotion)

Premier vinyle de l’étiquette Moving Furniture, qui faisait avant dans le CDr. Et oui, les infrabasses de ce disque vont mettre vos meubles en mouvement. Cela dit, l’ambient expérimental d’Ubeboet n’est pas venu me chercher. C’est élégant, bien conçu, mais plutôt froid et sans caractère.

First LP to come out of the Moving Furniture label, who previously released CDrs. And yes, the sub frequencies on this record will get your furniture moving. That said, Ubeboet’s brand of experimental ambient failed to move me. It’s elegantly designed but rather cold and lacking in character.


MERZBOW / Yurikamome: 13 Japanese Birds Pt. 3 (Important Records)

Un disque trompeur, qui commence presque en mode dub, avec un rythme de batterie appuyé, lent, spacieux, mais assez rapidement le ton devient punitif. C’est la pièce maîtresse, “Black Headed Gull”, qui offre cette progression, le point fort de l’album. Les deux autres pièces beaucoup plus courtes n’offrent pas vraiment de signes distinctifs.

A misleading record that starts in near-dub mode, with a slow, spacious, sustained drum beat, although it quickly gets punishing. This progression happens in “Black Headed Gull” the longest and key track on Yurikamome. The other two shorter tracks offer nothing that hasn’t been heard yet on the first two volumes.

2010-07-09

2010-07-08: Hassle Hound, Markus Detmer, Merzbow, Edward Ka-Spel

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-08

HASSLE HOUND / Born in a Night (Staubgold - merci à/thanks to Forced Exposure)

Quel plaisir! Une pop tordue, fortement électronifiée, riche en échantillonnage, satirique, d’une étrangeté charmante. Avec Mark Vernon (de Vernon & Burns, dont le dernier disque est excellent), Ela Orleans et Tony Swain.

What a pleasure! Twisted pop, highly electronified, sample-rich, satirical, charmingly strange. With Mark Vernon (of Vernon & Burns, whose latest LP is a gem), Ela Orleans, and Tony Swain.

DETMER, MARKUS / 100 Jahre Einsamkeit: Markus Detmer Plays Staubgold (Staubgold - merci à/thanks to Forced Exposure)

Troisième DJ Mix à paraître récemment chez Staubgold, encore une fois basé sur le catalogue de l’étiquette berlinoise. La différence cette fois, c’est que le DJ est son fondateur, Markus Detmer (de Klangwart) et que ce disque est la 100e parution. Detmer ne fait pas de chichi et ne retouche pas: il présente simplement une sélection très large qui touche à toutes les tendances de l’étiquette, de l’électronique expérimentale (Ekkehard Ehlers) au rap (Faust vs. Dälek, David Last vs. Zulu), en passant par la chanson folktronica (Leafcutter John, Jasmina Maschina) et l’impro (Rafael Toral). Le meilleur des trois disques de cette série et, honnêtement, mieux sélectionné que les “samplers” de l’étiquette.

The third DJ mix released by Staubgold recently, once again based on the Berlin-based label’s catalogue. This time though, the DJ is Staubgold founder Markus Detmer (of Klangwart), and this CD is the label’s 100th release. Detmer doesn’t mess around with the tracks. He simple presents a wide-ranging selection that covers all the trends found on the label, from experimental electronica (Ekkehard Ehlers) to hip-hop (Faust vs. Dälek, David Last vs. Zulu), and on to folktronica (Leafcutter John, Jasmina Maschina) and improvisation (Rafael Toral). This is the best of theese three so far and, honestly, it’s much better than previous Staubgold label samplers.

MERZBOW / Fukurou: 13 Japanese Birds Pt. 2 (Important Records)

Pas pu écouter un Merzbow hier (kyrielle d’installateurs de toute sorte à la maison, je me suis retenu), mais voici le second volume de cette série, le dernier que je connaissais AVANT d’acheter la série complète (voir mon billet du 2010-07-06). Moins palpitant que Suzume. Les deux “Variation” proposent quelque chose de différent et réussi (du Merzbow lent, presque dub!), mais “Noritsukehousei” est terriblement monolithique. Moyen. Merzbow joue encore beaucoup de batterie sur ce disque.

Haven’t been able to listen to a Merzbow title yesterday (a slew of techs and reps here, so I held back), but here’s volume 2 in this series, and the last one I had heard prior to buying the whole series (see my post labeled 2010-07-06). Less thrilling than Suzume. The two “Variation” tracks offer something different (slow-paced, quasi-dub Merzbow!), but “Noritsukehousei” is just too monolithic. Mediocre. Merzbow is playing drums again on this disc.

EDWARD KA-SPEL / Tanith and the Lion Tree (Soleilmoon)

Paru en 1991, je viens de me le procurer. Les Legendary Pink Dots venaient de sortir l’excellent Maria Dimension. Ici, Ka-Spel propose quelque chose de beaucoup plus sombre, annonçant presque la série Dream Logik. Des chansons torves, des sons trouvés, quelques pièces très expérimentales. Somme toute un disque discret mais éminemment sombre. J’aime beaucoup.

Released in 1991, but I just acquired it. The Legendary Pink Dots had just released the stellar Maria Dimension. Here, Ka-Spel goes for something a lot darker, foretelling the Dream Logik series. Twisted songs, found sounds, a few highly experimental tracks. All in all a low-brow record, though extremely dark. I like a lot.

2010-07-08

2010-07-07: Sun Ra, Daniel Johnston, Tully, Extradition

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-07


SUN RA AND HIS OMNIVERSE JET-SET ARKESTRA / Detroit Jazz Center 1980 (Art Yard - merci à/thanks to ReR USA)

Une réédition intéressante mais pas phénoménale. Detroit Jazz Center 1980 regroupe sur un CD deux disques parus coup sur coup et enregistrés lors d’une série de concerts de Sun Ra à Detroit pendant les Fêtes de 1980, soit Beyond the Purple Star Zone et Oblique Parallax. Un Sun Ra très expérimental, qui pousse fort sur le synthétiseur. De bons grooves, de l’éclatement jovial (“Rocket Number Nine”), des moments complètement disjonctés (“Oblique Parallax”). Avec un ensemble de plus de 20 musiciens.

An interesting reissue, though not fantastic. Detroit Jazz Center 1980 culls on one CD two LPs that were released in quick succession and recorded during the same stretch of concerts in Detroit, Holiday season 1980, i.e. Beyond the Purple Star Zone and Oblique Parallax. A very experimental side of Sun Ra is featured, as he puts forth his synthesizer playing. Nice grooves, overspilling joy (“Rocket Number Nine”), moments of total otherwordliness (“Oblique Parallax”). With a 20+ ensemble.


DANIEL JOHNSTON / The Story of an Artist (Munster Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

Un cas particulier. Daniel Johnston, au début des années 80, enregistrait chanson sur chanson avec les moyens les plus simples qui soit: un piano droit, un micro, un magnétophone. Munster Records réédite en coffret les six premières cassettes qu’il a distribué gratuitement à ses connaissances – et fait circuler dans les médias un CD présentant 24 des 131 chansons du coffret. Lo-fi avant la lettre, ces enregistrements sont souvent durs pour l’oreille mais charmants, somme toute. Johnston n’a pas une belle voix, mais il a de la verve et ses textes vont du banal à l’étrange. Jugez par ces quelques titres: “I Had Lost My Mind”, “I Can’t Think Anymore”, “My Baby Cares for the Dead”, “Love is Weird”, “I Never Meant To Be Spooky”. Il y a de l’humour, de l’honnêteté et de l’inclassabilité dans ce talent très brut. Les fans de Jad Fair, en particulier, sauront apprécier.

A peculiar case. In the early ‘80s, Daniel Johnston was recording song after song with the simplest of means, i.e. an upright piano, a microphone, and a tape recorder. Munster Records has reissued as a boxset the first six tapes he handed out to his friends and relatives for free, and is circulating in the media a single CD with 24 of the boxset’s 131 songs. Lo-fi before the day, these recordings are often hard on your ear but charming overall. Johnston doesn’ have a pretty voice, but he has guts and his lyrics range from banalities to the very strange. You can judge by this handful of song titles: “I Had Lost My Mind”, “I Can’t Think Anymore”, “My Baby Cares for the Dead”, “Love is Weird”, “I Never Meant To Be Spooky”. There’s humour here, and honesty, and unclassifiability, and very raw talent. Fans of Jad Fair will enjoy.


TULLY / Live at Sydney Town Hall, 1969-1970 (Chapter Music - merci à/thanks to Forced Exposure)

Tully, groupe de rock progressif australien, offrait une musique passionnée ayant beaucoup d’affinités avec celle de Procol Harum. Ce document d’archive propose deux pièces. “Love 200” (20 minutes) est une pièce ambitieuse du compositeur australien Peter Sculthorpe pour orchestre symphonique (de Sydney) et groupe rock (Tully). Dans le genre, c’est fort bien réussi, avec des accents de Moody Blues, de Procol Harum, plus un côté très personnel. Moins pompeux que The Nice, moins sectarisé que Deep Purple, cette expérience de rock symphonique offre une belle intégration et une écriture assurée. Seule ombre au tableau: la prestation de la chanteuse Jeannie Lewis, mal assurée. En complément, un “set” en concert de Tully (32 minutes), où compositions originales et improvisations s’enchaînent - du bon jam rock progressiste d’époque, capable de rivaliser avec Iron Butterfly. [Pour l’occasion de cette parution, l’étiquette Chapter Music a mis sur pied une page MySpace pour Tully (lien ci-dessus), où vous trouverez plusieurs extraits du disque.]

Australian progressive rock band Tully used to play passionate music with affinities with Procol Harum. This archive document features two tracks. “Love 200” (20 minutes) is an amibitious piece for symphony orchestra (Sydney SO) and rock band (Tully) by Australian composer Peter Sculthorpe. Very well done, with accents of Moody Blues, Procol Harum, and a more personal facet. Less pompous than The Nice, less sectarian than Deep Purple, this symphonic rock experience delivers a high level of integration and strong writing. Its only downside is the ill-assured performance by vocalist Jeannie Lewis (the male vocalist is very good though). The CD is completed by a Tully live set (32 minutes) consisting of compositions and improvisations, all segued – good period progressive jam rock on par with Iron Butterfly. [For this release, the Chapter Music label has set up a MySpace page for Tully (link above) where you can listen to several audio clips from the album.]


EXTRADITION / Hush (Vicious Sloth Collectables)

Puisqu’il y a un lien entre Tully et Extradition (le flûtiste Richard Lockwood d’abord, puis les deux groupes se fusionneront carrément), j’ai profité de l’occasion pour ressortir ce splendide album, le seul d’Extradition, d’abord paru en 1971. Un folk progressif qui hante, truffé de perles, dont la captivante “Ice” et la splendide “A Love Song”. Shayna Karlin avait une voix splendide de chanteuse folk.

Since there’s a connection between Tully and Extradition (flutist Richard Lockwood first, then the two bands litteraly merged), I take the opportunity to dust down Extradition’s sole and splendid LP, first released in 1971. Haunting progressive folk, full of gems, including the captivating “Ice” and the luscious “A Love Song.” Shayna Karlin had a superb folk singer’s voice.

2010-07-06

Délire actuel, 2010-07-06

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 6 juillet 2010 (rediffusion le 11 juillet)
Show aired on July 6, 2010 (repeated on July 11)

DESCRIPTION
DESCRIPTION

Mise à jour: Anthony Braxton 2003 / Compositions pour ensembles : Première heure: Une "mise à jour" sur Anthony Braxton, à travers trois enregistrements de 2003 frais parus chez Leo Records. Deuxième heure: Dans un esprit de continuité dans la différence, trois nouveautés à cheval ente jazz, rock et musique contemporaine.
Update: Anthony Braxton 2003 / Compositions for Ensembles: First hour: An "update" on Anthony Braxton through three recordings from 2003 just out on Leo Records. Second hour: In a spirit of continuity through diversity, three new releases that cross boundaries between jazz, rock and creative contemporary music.


ANTHONY BRAXTON / The Girl from Ipanema (10:29) + Little Melonae (13:49) - 19 Standards (Quartet) 2003 (Leo Records)

ANTHONY BRAXTON [& CHRIS JONAS] / Composition 255 (extrait/excerpt: 14:02) - GTM (Output) 2003 (
Leo Records)

ANTHONY BRAXTON & ANN RHODES / Composition 339 (extrait/excerpt: 4:00) - GTM (Syntax) 2003 (
Leo Records)


ROVA & NELS CLINE SINGERS / Trouble Ticket (12:25) - The Celestial Septet (New World)

DITHER / Cross-Sections (24:30) - Dither (Henceforth)

ANTI-SOCIAL MUSIC / Fracture IV (11:26) - Fracture: The Music of Pat Muchmore (Innova)



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

ANTHONY BRAXTON
En concert en 2008 avec son Accelerator Ghost Trance Septet, une autre étape dans l'évolution de l'écriture musicale de ce génie.
Live 2008 with his Accelerator Ghost Trance Septet, another step in the evolution of this genius's music writing.

Délire musical, 2010-07-06

DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 6 juillet 2010 (rediffusée le 11 juillet)
Broadcast Date: July 6, 2010 (repeated July 11)

LISTE DE DIFFUSION

PLAYLIST


Thème/Theme: TINARIWEN / Matadjan Yinmixan - Aman Iman (Outside Music)

MATS/MORGAN BAND / If I Only Had a Clavinet (4:57) - The Music or the Money? (Cuneiform)
BEARDFISH / Today (6:42) - Fran en plats du ej kan se

*LISA O PIU / Dream of Goats (3:120) - Behind the Bend (Subliminal Sounds)
*ROEDELIUS / Légende (2:10) - Lustwandel (Bureau B)
AMIINA / Kolapot (4:40) - Kurr (Ever Records)
WATER ON MARS / Esker Station (3:24) - Labrador Skyline (Audiolabe Electrophones)

KTU / Jacaranda (4:00) - Quiver (7d Media)
*GURUMANIAX / Telefonladies (4:52) - Psy Valley Hill (Bureau B)
*LES 5 GENTLEMEN / LSD 25 ou les métamorphoses de Margaret Steinway (2:24) - Talking About the Good Times, Vol. 1 (Past & Present)

*KOES-PLUS / Mengapa Kau Sadih (extrait/excerpt: 3:00) - Dheg Dheg Plas + Volume 2 (Sublime Frequencies)

merci à/thanks to:
*Forced Exposure


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

MATS/MORGAN BAND
Cette chanson a servi de thème d'intro à l'édition de la semaine dernière.
We used this song for our intro tune on last week's show.

2010-07-06: Ran Slavin, On, Greie Gut Fraktion, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-06


Déménagé, à moitié sorti des boîtes, mais le boulot reprend et, avec lui, les séances d’écoute en parallèle. Je commençais à en avoir besoin.

Moved, only half out of them darned boxes, but the business must go on and, as I resume work, so do I resume my listening sessions.


RAN SLAVIN / The Mediterranean Drift (Crónica - merci à/thanks to Dense Promotion)

Très beau et troublant disque de l’électroacousticien Ran Slavin, un Israélien, sur un thème maritime qui peut très bien s’interpréter aussi selon le prisme géopolitique (les titres des pièces ouvrent la porte en ce sens. 43 minutes de riches bourdons et d’ambiances troubles et de recherche texturale qui oscille entre la nostalgie (l’aspect liquide) et la peine (l’aspect grattement). Le plus beau dans tout ça, c’est que The Mediterranean Drift est disponible gratuitement en téléchargement haute qualité, puisqu’il est paru dans la collection gratuite de l’étiquette Crónica.

Beautiful and troubling record from Israeli electroacoustician Ran Slavin, on a marine theme that can easily be interpreted through the geopolitical lens (the track titles already open that window). 43 minutes of rich drones, fuzzy moods and textural experiments ranging from nostalgia (the liquid facet) to sorrow (the grating facet). The best thing is that The Mediterranean Drift is released by the Crónica label as a FREE high-quality download.


ON / Something That Has Form and Something That Does Not (Type - merci à/thanks to Forced Exposure)

Petit rappel: On = Sylvain Chauveau + Steven Hess. Ce troisième disque (après une pause) suit le même principe établi sur les deux premiers: une séance d’improvisations en studio qu’on confie ensuite à un tiers invité qui montera, remixera, triturera à sa guise. Cette fois-ci: Christian Fennesz. Celui-ci a créé une très jolie séquence de cinq pièces réparties entre le larsen et l’ambiant. À 20 minutes, “The Sound of White” (très planante) devient longuette, mais le reste de l’album est solide et clairement marqué par la touche de Fennesz.

A little reminder: On = Sylvain Chauveau + Steven Hess. Their third release (after a hiatus) carries on with the recipe established on the first two: a studio improvisation session handed out to a third party guest to edit, remix and manipulate as he or she wishes. This time around, the guest is Christian Fennesz. He has created a mighty fine sequence of five tracks ranging from feedback extravaganza to quiet experimental ambient. At 20 minutes, “The Sound of White” (very quiet) gets a bit too long, but the rest of the album is strongly and clearly bears Fennesz’s touch.


GREIE GUT FRAKTION / Stadt Mixe (Monika Enterprise - merci à/thanks to Dense Promotion)

En appui au récent long-jeu Baustelle (chroniqué le 2010-06-01), Greie Gut Fraktion (Antye Greie et Gudrun Gut) ont sorti un maxi-simple de la chanson “Wir Bauen Eine Neue Stadt” (elle-même une reprise d’un tube de Palais Schaumburg en 1981). Au menu: une version courte, un long remixe signé Alva Noto (sympathique mais sans plus) et deux remixes de Wolfgang Voigt (l’homme derrière l’étiquette techno Kompakt), qui se concentre sur la piste de piano pour produire une version plutôt ambiante et une autre à la rythmique très appuyée. Belle variété, mais ça reste un maxi, donc redondant.

To support the recent full-length release Baustelle (reviewed in entry 2010-06-01), Greie Gut Fraktion (Antye Greie and Gudrun Gut) have just released a maxi-single of the track “Wir Bauen Eine Neue Stadt” (a cover of a 1981 hit song by Palais Schaumburg). It features an edit of track, a long remix by Alva Noto (nice, but nothing more), and two remixes by Wolfgang Voigt (the man behind the techno lobal Kompakt), who focuses on the piano track to produce a rather ambient version and a beat-heavy version. Nice diversity, though it remains a maxi-single and, as such, gets redundant as a through-listen.


MERZBOW / Suzume: 13 Japanese Birds Pt. 1 (Important Records)

Je viens de me procurer la série complète des 13 Japanese Birds de Merzbow (publiés séparément à raison d’un par mois en 2009-2010, puis réunis en une édition complète limitée sous forme de boîte [outrageusement chère] puis sous forme de sac [beaucoup plus abordable]). J’avais déjà les deux premiers, mais question de me rafraîchir la mémoire, je repars du numéro un et je vais me les farcir à raison d’un disque par jour. Suzume est tout simplement splendide, du grand Merzbow, ici à la batterie et aux électroniques. Quel mur de son! On sent une inspiration de la “fire music”, mais quel délire de tapochage enterré par le bruit des électroniques. Exaltant. La courte “Fandangos in Space” est un étonnant “single” (presque). Et quelle rigolade que ce fondu en fermeture dans “Red Bird of Summer Part 2”, après 20 minutes d’énergie brute où il est clair que Merzbow pourrait poursuivre ainsi pendant des heures. [Ci-dessous: un extrait de "Red Bird of Summer".]

I just bought the complete 13 Japanese Birds series by Merzbow (first released separately, one CD a month, in 2009-2010, then collected in an outrageously high-priced limited-edition box, now collected in a very reasonably-priced bag). I already had Vols. 1 & 2, but since I’m going to listen to them in order, one per day, I thought I might as well start again from the beginning. Suzume is a splendid Merzbow opus. He’s here at the drum kit with electronics. What a wall of sound! You can feel the “Fire Music” inspiration throughout, but what a crazy set of pummeling drowned in noise electronics. Exhilirating. The short “Fandangos in Space” could almost be a single (not!). And what a laugh to hear the 20-minute “Red Bird of Summer Part 2” end on a fade out - it makes sense, since you feel like Merzbow could go on for hours without relenting on the brutal energy level of this piece. Great stuff. [Below: An excerpt form "Red Bird of Summer."]

Red Bird Of Summer


Pour le reste de la journée, de la réécoute en prévision du Délire musical de ce soir.

For the rest of the day, I’ll be relistening to material from last week, in preparation for tonight’s Délire musical.