Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2012-07-14

Je publie mon premier album solo! / My solo debut is out!

Chers lecteurs, chères lectrices, chères amateurs et amatrices de musiques éclectiques et exigeantes.


C'est avec beaucoup de fierté et d'humilité que je vous annonce la publication de mon tout premier album solo, Vie cachée. Il est disponible uniquement en téléchargement, par le biais de la plateforme bandcamp, au coût de 5 $. Vous en trouverez un aperçu ci-dessous. Et vous trouverez le communiqué de presse officiel ici. J'ajouterai bientôt une ou deux pièces sur mon soundcloud. Vos commentaires sont les bienvenus!


Dear readers and fans of eclectic and demanding musics.


I'm very proud, but humbly so, to announce the release of my own solo debut entitled Vie cachée. This album is only available as a download, via bandcamp, for a meager $5. You can stream it below. And you can find the official press release here. I'll be putting a track or two up on my soundcloud too. I'm eagerly awaiting your comments!





CE François Couture releases solo debut


PRESS RELEASE
FOR IMMEDIATE RELEASE

CE François Couture releases solo debut “Vie cachée”
  
Mont-Tremblant, 14 July 2012 – After spending 15 years broadcasting and writing about the music of the boldest artists on the planet, François Couture is making a shy first step on the music scene himself, with the release of his solo debut. And this solo debut is released as CE François Couture, French for THIS François Couture, for there are many François Coutures in Quebec.

Vie cachée (which translates to Hidden Life) is a self-production being released in digital format only. The album features five tracks, all free improvisations recorded during a single epic session, November 19-20, 2011. Four of these tracks are freely improvised duets between François and François, recorded in two first-takes. The fifth track is a solo on François’ favourite instrument at this time: the no-input mixing board.

Feedback, percussion, synthesizers, electronics – on Vie cachée, François proves to be as eclectic in his artistic practice than he can be in his radio shows and music reviews. However, the tracks all share the same noise-based approach, an approach that is both energy-driven and heartfelt.

Vie cachée is downloadable from bandcamp for $5 at cefrancoiscouture.bandcamp.com.

THIS François Couture is also the François Couture behind the music blog Monsieur Délire and the radio shows Délire musical and Délire actuel broadcasted on CFLX 95,5 FM Sherbrooke (Quebec). THIS François Couture earns his living as a translator

http://cefrancoiscouture.bandcamp.com
http://www.facebook.com/monsieurdelire
http://blog.monsieurdelire.com
– 30 –

Source :
François Couture
819-717-1597
md@monsieurdelire.com

CE François Couture lance son premier album solo


COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

CE François Couture lance son premier album solo : Vie cachée 

Mont-Tremblant, 14 juillet 2012 – Après 15 ans passés à faire connaître la musique des artistes les plus audacieux de la planète, François Couture se lance en toute humilité dans l’arène musicale et publie son premier album solo. Et il le fait sous le nom de CE François Couture, pour se distinguer de tous ses homonymes.

Vie cachée, une autoproduction numérique disponible via la plateforme bandcamp, propose cinq pièces enregistrées au cours d’une séance fleuve, les 19 et 20 novembre 2011. Quatre de ces improvisations sont des duos entre François et François, enregistrés en deux passes. L’autre est un solo à l’instrument fétiche de François: la console de mixage sans entrée.

« Feedback », percussions, synthétiseurs et électroniques – au fil de Vie cachée, François se révèle aussi éclectique dans sa pratique musicale que dans sa pratique radiophonique ou journalistique. Le fil conducteur de l’album, outre la pratique du duo avec soi-même, se trouve dans son approche bruitiste alliant décharge et senti.

L’album Vie cachée est offert en téléchargement au prix de 5 $ à cefrancoiscouture.bandcamp.com.

CE François Couture est aussi le François Couture derrière le blogue de critique musicale Monsieur Délire et les émissions radiophoniques Délire musical et Délire actuel diffusées à CFLX 95,5 FM Sherbrooke (Québec). Il gagne sa vie comme traducteur

http://cefrancoiscouture.bandcamp.com
http://www.facebook.com/monsieurdelire
http://blog.monsieurdelire.com
– 30 –

Source :
François Couture
819-717-1597
md@monsieurdelire.com


2012-07-12

2012-07-11: Perelman/Shipp/Cleaver, Anthony Braxton, Tomoko Sauvage, Edward Ka-Spel


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-07-11

IVO PERELMAN, MATTHEW SHIPP & GERALD CLEAVER / The Foreign Legion (Leo Records)
Le saxophoniste brésilien enchaîne les parutions depuis quelques mois, à la suite d’un regain de créativité. The Foreign Legion fait suite à Family Ties et à The Hour of the Star – ce dernier disque présentait son nouveau quatuor (avec Matthew Shipp, Joe Morris et Gerald Cleaver), tandis que Family Ties approfondissait sa relation avec un sous-groupe dudit quatuor (seulement Morris et Cleaver). The Foreign Legion propose un autre sous-groupe qui, cette fois, exclut Morris. Nous avons donc saxo ténor, piano et batterie. Et ça brasse beaucoup. Perelman est en feu, chaque accord plaqué par Shipp le catapultant vers de nouveaux sommets sonores. “An Angel ‘s Disquiet” et “An Abstract Door” sont des improvisations enlevantes, dont les nuances (car il y en a) sont occultées par la pure puissance du jeu.
Brazilian sax player Ivo Perelman has been releasing record after record in the last few months, the result of a recent bout of creativity. The Foreign Legion is the follow-up to Family Ties and The Hour of the Star – the latter CD introduced his new quartet (with Matthew Shipp, Joe Morris, and Gerald Cleaver), while Family Ties focused on a sub-group of said quartet (Perelman, Morris, Cleaver). The Foreign Legion offers another sub-grouping: Perelman, Shipp, Cleaver. So we have tenor sax, piano, and drums. And together they make quite a ruckus. Perelman is on fire, each chord struck with a little power by Shipp is propelling him toward new levels of passion. “An Angel’s Disquiet” and “An Abstract Door” are thrilling improvisations whose nuances (and there are) get obfuscated by the sheer power of the sax.

ANTHONY BRAXTON / Alumni Orchestra (Wesleyan) 2005 (New Braxton House)
L’album offert en juillet aux abonnés de New Braxton House (et disponible à la carte pour les autres) propose un deuxième concert issu de la série “Braxton at 60: A Celebration” présentée en 2005. Il s’agit cette fois d’un grand orchestre de 31 anciens élèves de Braxton. En deux sets d’une heure chacun, ce groupe revisite deux “vielles” compositions, la 164 et la 165, en y interposant d’autres autres aux niveaux secondaires et tertiaires, dont la 220, la 346 et la 336. Parmi les interprètes, on remarque Taylor Ho Bynum, Matt Bauder, Pheeroan Aklaff, James Fei, Charlie Kohlhase, Steve Lehman, Seth Misterka, Kevin O’Neil, Scott Rosenberg, Jon Shiurba et Aaron Siegel. Le son est très bon et le premier set est tout bonnement splendide. Malgré le nombre de musiciens en présence, tout se déroule dans le calme, avec des moments de silence complet, des bouts furieux et plusieurs passages où on a recours à des sous-ensembles. C’est l’antithèse du projet Echo Echo Mirror House et son enchevêtrement d’instruments. Recommandé.
The album offered to New Braxton House subscribers in July (and available a la carte to others) delivers a second concert from the 2005 “Braxton at 60: A Celebration” series. This time we are treated to an orchestra of 31 ex-students of Braxton. In the course of two one-hour sets, this group revisits two “old” compositions, No. 164 and 165, with Nos. 220, 346 and 336 ranking among the composition interpolated on the secondary and tertiary levels. Among the performers are Taylor Ho Bynum, Matt Bauder, Pheeroan Aklaff, James Fei, Charlie Kohlhase, Steve Lehman, Seth Misterka, Kevin O’Neil, Scott Rosenberg, Jon Shiurba, and Aaron Siegel. Sound quality is very good and the first set is gorgeous. Despite the number of muicians, everything goes smoothly and calmly, with moments of complete silence, furious bouts, and several passages featuring sub-groupings. This is the complete contrary of the instrument pile-up of the Echo Echo Mirror House project. Recommended.

TOMOKO SAUVAGE / Ombrophilia (Aposiopèse)
Réédition sur vinyle du premier album solo de Tomoko Sauvage (2009), dont  la démarche artistique est singulière: elle s’est fabriqué des bols en porcelaine auxquels sont intégrés des hydrophones (micros sous-marins). Avec ces bols, elle explore les propriétés électroacoustiques de l’eau. C’est tout: des bols, de l’eau, un peu de fil de fer et des cuillères à pot. Sept pièces aux sonorités fascinantes - on croirait entendre un orchestre de bols tibétains. Une musique étonnamment percussive, cristalline, aquatique.  [CI-dessous: “Amniotic Life 1”]
A vinyl reissue of the first solo album by Tomoko Sauvage (2009), whose artistic process is unique: she has made procelain bowls that integrate hydrophones (water microphones). With these bowls, she explores the electroacoustic capabilities of water. That’s it: bowls, water, metal wire and wood spoons. Seven pieces full of fascinating sounds. You’d think there’s a whole orchestra of Tibetan bowls in there. Or a gamelan. Surprisingly percussive music, crystalline, aquatic.  [Below: “Amniotic Life 1.”]


EDWARD KA-SPEL / A Pleasure Cruise Through 9 Dimensions (Beta-lactam Ring Records)
Pour qui trouverait Minus Touch, le dernier “gros” disque d’Edward Ka-Spel, trop axé sur la chanson, A Pleasure Cruise Through 9 Dimensions (qui l’a suivi de très près), présente l’autre face de son travail. Ce disque en édition physique très limitée (mais accessible chez les marchands de musique numérique) propose quelques pièces de musique qualifiée de concrète – il s’agit en fait de musique instrumentale, essentiellement électronique, avec, oui, un fond d’électroacoustique. Plus abstrait, donc, mais toujours aussi onirique et inquiétant. Un disque qui peut faire penser à Dream Logic X.
If some of you find Minus Touch, Edward Ka-Spel’s last “major” release, too song-centric, A Pleasure Cruise Through 9 Dimensions (released soon after) features the other side of his work. This limited edition release (although the digital version is widely available) contains music qualified by the record label as musique concrète” – it’s actually instrumental, mostly electronic music with, yes, a foot in the electroacoustic world. More abstract, but still as dreamy and softly menacing as Ka-Spel’s other releases. It reminds me of Dream Logik X.

2012-07-11

2012-07-10: Lol Coxhill, Ivo Perelman/Sirius Quartet


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-07-10

LOL COXHILL / Spectral Soprano (Emanem)
Ce matin, j’apprends le décès de Lol Coxhill. J’avais récemment appris qu’il était très malade depuis plusieurs semaines. Alors pour faire revivre un peu ce très grand musicien aux multiples talents, je ressors cette compilation double qui couvre l’ensemble de sa carrière, du rockabilly à The Damned, en passant par toutes sortes de projets d’improvisation libre. Pour tout ce que Lol nous laisse.  [Ci-dessous: Un solo de décembre 2008, filmé par Helen Petts.]
The first thing I learned when I turned on my computer this morning is that Lol Coxhill passed away last night. I very recently was informed that he had been very sick for several weeks. So, in honour of this great multifacetted artist, I took off the shelf this double CD compilation that covers his whole career, from his rockabilly beginnings to The Damned and a slew of free improvisation projects. For everything Lol has given us.  [Below: Live solo Lol, December 2008, filmed by Helen Petts.]

IVO PERELMAN with SIRIUS QUARTET / The Passion According to G.H. (Leo Records)
À ma connaissance, ceci est le premier enregistrement du saxophoniste Ivo Perelman avec un quatuor à cordes depuis The Alexander Suite, sa collaboration avec le C.T. String Quartet. Le Sirius Quartet de Ron Lawrence est passé maître dans l’art de s’adapter à tous les contextes, qu’il s’agisse de musique contemporaine, d’improvisation libre ou d’improvisation dirigée (on se souviendra d’Ereia avec le groupe avant-prog Doctor Nerve). The Passion According to G.H. est une suite improvisée vive, bouillante, étonnante par la complexité des interactions entre les musiciens. Le courant passe vraiment bien tout au long des 50 minutes. Recommandé.
To my knowledge, this is sax player Ivo Perelman’s first recording with a string quartet since The Alexander Suite, his collaboration with the C.T. String Quartet. Ron Lawrence’s Sirius Quartet is well versed in the art of adapting to any context, be it contemporary music, free improvisation, or conduction (remember Ereia with avant-prog band Doctor Nerve). The Passion According to G.H. is a lively, ebullient freely improvised suite, with a surprising level of complex interplay between the musicians. Something really clicked between Perelman and the string players, and it shows throughout the 50 minutes of music. Recommended.

2012-07-10

Délire actuel, 2012-07-10


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 10 juillet 2012
Broadcast of July 10, 2012

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Sons du Québec: [Cette émission devait être diffusée le 26 juin, ce qu’un pépin technique a rendu impossible. La voici avec un peu de retard.] En l’honneur de la fête nationale des Québécois (le 24 juin), voici deux heures de récents sons du Québec: une heure de musique électroacoustiques récentes chez empreintes DIGITALes, puis une sélection d’artistes et d’étiquettes d’ici.
Sounds from Québec: [This show should have been broadcasted on June 26, but a technical mishap made that impossible. Here it is, slightly belatedly.] A special show for Québec’s National Holiday (June 24): two hours of sounds from Québec, with one hour of recent electroacoustic music from the empreintes DIGITALes label, followed by a selection of Québécois artists and labels.

(8:00 pm)




NICOLAS BERNIER
Dans le ventre de la machine
Travaux mécaniques
10:40

CHRISTIAN BOUCHARD
Impasto: Impasto Finale
Automacité
09:38

ROBERT NORMANDEAU
Jeu de langues
Palimpsestes
11:56

YVES DAOUST
Chorals ornés (extraits/excerpts: 5. Durch Adams Fall ist ganz verderbt; 6. Liebster Jesu, wir sind hier; 7. Mit Fried und Freud fahr'ich dahin)
Voix
11:49

PETER BRÖTZMANN
Never Too Late But Always Too Early
Solo + Trio Roma
15:11

LE GRAND GROUPE RÉGIONAL D'IMPROVISATION LIBÉRÉE & EVAN PARKER
Semis
Vivaces
11:17
Tour de bras

ÉRIC NORMAND 5
Sur deux chaises
Sur un fil
13:06

Sedna et le clavecin à la mer
Elle avait raison Hathor
11:41


merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

Délire musical, 2012-07-10


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 10 juillet 2012
Broadcast Date: July 10, 2012

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: JANEL & ANTHONY / Big Sur - Where Is Home (Cuneiform)

(7:00 pm)




I Ain't a Prophet
The Sewing Room
04:25
Step Out for a While
Adventures in Your Own Backyard
04:04
Secret City
Eat My Words, Bite My Tongue
Consequences
05:30
Fie
The Hurricane Spoof
The Hurricane Spoof
05:26
Brown Lagoon
FRANK ZAPPA
Jewish Princess
Sheik Yerbouti
03:17
Ryko

(7:30 pm)




Le Touriste du temps
Homme autonome
04:32
Audiogram
TOHPATI BERTIGA
Riot
Riot
05:34
Let Me Roll It
Freak Puke
04:30
Ipecac
Squirrel Inside a Scoop of Transparent Grape Ice Cream (extrait/excerpt)
Spacefolds 11
06:30
Eternity’s Jest

merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

2012-07-09: Miles Perkin, Homler/Hallett, The Reveries


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-07-09

MILES PERKIN / Aposiopesis (ind.)
Album solo du contrebassiste Miles Perkin (Common Thread, Lhasa de Sela, Esmerine), qui remonte à 2008. Contrebasse, voix aérienne et électroniques. Des pièces calmes, souvent sensuelles, oniriques, entre composition et improvisation à cadre prédéterminé. “Collide” et “Capos” frôlent l’univers de Jorane, tandis que “Adagio: Les chemins du traverse V” (écrite pour une chorégraphie) plonge dans des textures beaucoup plus bruitistes. Un disque captivant.
Solo album from doublebassist Miles Perkin (Common Thread, Lhasa de Sela, Esmerine), released in 2008. Doublebass, aerial vocals, and electronics. Quiet pieces, often sensual, dreamy, between composition and improvisation canvas. “Collide” and “Capos” get close to Jorane’s soundworld, while “Adagio: Les chemins du traverse V” (composed for a dance piece) dives deeper into noise-based waters. A captivating record.

ANNA HOMLER & SYLVIA HALLETT / The Many Moods of Bread and Shed (The Orchestra Pit)
Cette collaboration entre la vocaliste expérimentale Anna Homler et la violoniste expérimentale Sylvia Hallett me faisait déjà saliver sur papier. L’écoute de The Many Moods of Bread and Shed a comblé toutes mes attentes. Au point où je dirais que ce disque est le meilleur opus de Homler depuis l’exquis Corne de vache. Il faut dire que les univers sonores de ces deux grandes dames sont forts compatibles: elles ont un intérêt similaire pour les objets détournés, les petits instruments, l’improvisation délicate. Et force est de constater que Hallett a su embarquer à fond dans le monde enfantin et naïf de Homler, qui chante de merveilleux petits riens tout au long du disque. Hallett ressort même sa roue de vélo musicale pour l’occasion. Dix chansons improvisées pour grands enfants extraterrestres perdus sur Terre. J’adore.
This collaboration between experimental vocalist Anna Homler and experimental violinist Sylvia Hallett had me already salivating on paper. A first listen of The Many Moods of Bread and Shed has fulfilled all my expectations, to the point where I’ll say that this is Homler’s best record since her exquisite Corne de vache. Of course, these two great great artists are highly compatible to start with, as they share a similar interest in hijacked objects, small instruments, and delicate improvisation. And Hallett clearly had no trouble stepping into Homler’s childlike, naive universe. Homler sings imaginary songs in an imaginary language throughout, and Hallett even gives her bowed bicycle wheel a spin (it had been a while, I believe). Ten improvised songs for grownup alien kids lost on Earth. I love it.

THE REVERIES / Matchmakers Volume 2: The Music of Sade (Barnyard Records)
Deuxième album des Reveries, un groupe de crooners très inusité composé d’Eric Chenaux, Ryan Driver, Doug Tielli et Jean Martin. Le cahier de chansons à l’ordre du jour de ce second disque est celui de Sade. Trois des quatre musiciens (le batteur Jean Martin étant l’exception) chantent, mais ils le font en ayant un mini-haut-parleur dans la bouche - haut-parleur qui relaie la musique d’un de leurs comparses. En plus, donc, de chanter comme s’ils avaient une patate dans la bouche, les mouvements de la bouche modulent la musique des autres. Le résultat est à la fois familier (c’est Sade!), sensuel (euh..., c’est Sade!) et dérangé. Très agréable et unique en son genre.  [CI-dessous: Un extrait de “Ordinary Love”.]
Second album from The Reveries, a highly unusual crooning band consisting of Eric Chenaux, Ryan Driver, Doug Tielli, and Jean Martin. The songbook highlighted this time around is Sade’s. Three members sing (drummer Jean Martin being the one who doesn’t), but they do so while holding a tiny speaker in their mouth – a speaker that sputters output from their fellow musicians. So, in addition of having serious trouble enunciating, their mouth movements are phasing the other musicians’ music. The results are simultaneously familiar (it’s Sade!), sensual (ehm... it’s Sade!), and deeply deranged. Highly enjoyable and definitely unique.  [Below: An excerpt from “Ordinary Love.”]

2012-07-09

2012-07-05: Urumchi, Alexandra Grimal Quartet


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-07-05

URUMCHI / Nar(r) (Leo Records)
Ce quatuor roule sa bosse depuis longtemps. Nar(r) est un nouvel enregistrement en studio. Douze courtes chansons improvisées qui mettent en vedette la voix envoûtante de Saadet Türköz, accompagnée de l’accordéone de Hans Hassler, du violoncelle d’Alfred Zimmerlin et des percussions souvent très délicates de Fredy Studer. Hymnes et complaintes nourries de musiques traditionnelles réelles (celles du Turkistan) et inventées. On y trouve une belle interaction entre les musiciens, mais il faut faire un gros effort pour leur porter attention, tant la voix de Türköz est magnétique.
This quartet has been around for a long while. Nar(r) is a new studio recording. Twelve short improvised songs featuring the bewitching voice of Saadet Türköz alonside Hans Hassler’s accordion, Alfred Zimmerlin’s cello, and the often very delicate percussion work of Fredy Studer. Hymns and laments drawing from actual (Turkestan) traditional music and imaginary folk. There’s fine interplay between the musicians, but Türköz’s voice is so magnetic that you have to make a big effort to notice the other improvisers.

ALEXANDRA GRIMAL QUARTET / Andromeda (Ayler Records)
Le programme French-American Jazz Exchange a permis à la saxophoniste Alexandra Grimal de se rendre à New York, où elle a pu enregistré Andromeda avec Todd Neufeld aux guitares (acoustique et électrique), le contrebassiste Thomas Morgan et le batteur Tyshawn Sorey (de Fieldwork). Un alignement de grands talents qui convient parfaitement à ses compositions douces et nuancées. “Cassiopée” et “Andromeda” frôlent le minimalisme, au point où, en les écoutant, j’ai parfois pensé à Polwechsel. Cela dit, la musique de Grimal n’est jamais aussi conceptuelle et froide que ça. La mélodie demeure, aussi minimale ou étirée soit-elle. Bref, c’est très beau, voire fascinant par endroits, mais c’est aussi audacieux et nouveau.
The French-American Jazz Exchange program allowed French sax player Alexandra Grimal to go to New York where she recorded Andromeda with Todd Neufeld on electric & acoustic guitars, bassist Thomas Morgan, and drummer Tyshawn Sorey. A highly talented line-up that proves to be a perfect fit for her quiet and nuanced compositions. “Cassiopée” and “Andromeda” border on minimalism, to an extent that I thought of Polwechsel while listening to them. That being said, Grimal’s music never get THAT conceptual and cold. A melody – however minimal or stretched-out – always remains. It’s beautiful and fascinating at times, and it’s also bold and new.