Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2011-02-18

2011-02-16: Quatuor Bozzini, Charles-Eric Charrier, Kaya Project


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-02-16

QUATUOR BOZZINI / Le mensonge et l’identité (Collection QB)
Le Quatuor Bozzini (quatuor à cordes de Montréal) interprète une œuvre confondante signée Jean Derome et Joane Hétu. Le mensonge et l’identité se détaille en trois mouvements et fait appel à la parole et au déplacement scénique, en plus de gestes musicaux plus attendus d’un quatuor à cordes. Le texte prend beaucoup de place dans l’œuvre et se compose de bribes de sagesse d’auteurs célèbres (et mentionnés) constituant des vérités, des demi-vérités et des mensonges, ainsi que de détails biographiques (vrais ou faux) sur les interprètes. Le tout prend la forme d’une suite plutôt lourde, où la parole interrompt fréquemment le flot musical, lui-même assez rapide sauf quelques moments de lyrisme. On ne s’ennuie pas vraiment sur ce disque, parce qu’il s’y passe beaucoup de choses, mais ce n’est une écoute ni facile ni entièrement convaincante, du moins dans une première passe. J’y reviendrai.
Quatuor Bozzini (a string quartet from Montréal) performs a perplexing work by Jean Derome and Joane Hétu. Le mensonge et l’identité (Lies and Identity) is a three-movement contemporary composition asking the musicians to speak and move around the stage, in addition to more conventional musical gestures. The libretto takes a lot of room and consists of snippets of wisdom from famous authors (identified) depicting truths, half truths and lies, and biographical details (true or false) about the performers. The whole thing adopts a rather heavy suite form where talking frequently interrupts the flow of the music, itself rather fast-paced except for a few more lyrical moments. There’s no boredom to be had on this record (and the libretto mixes French and English with German and Italian bits), but it’s neither an easy nor an entirely convincing listen, at least on the first pass. I’ll get back to it at some point.

CHARLES-ERIC CHARRIER / Silver (Experimedia - merci à/thanks to Dense Promotion)
Charles-Eric Charrier est une moitié du duo français Man (dont j’ai bien aimé les disques Arthur et Helping Hand). Silver est une suite instrumentale de 40 minutes improvisée par Charrier, Roman Benoit et Cyril Secq (en mode guitare/basse/batterie) sous la diretion de Charrier. Un post-rock un peu psychédélique, mid-tempo, qui fait penser à The Alps et Dirac, entre autres. Malheureusement, ça lève peu, mais c’est agréable et atmosphérique - pas cinématique par contre.
Charles-Eric Charrier is half of the French duo Man (whose records Arthur and Helping Hand I really like). Silver is an instrumental 40-minute suite improvised by Charrier, Roman Benoit and Cyril Secq (in guitar/bass/drums mode) under Charrier’s direction. Slightly psychedelic post-rock, mid-tempo, makes me think of The Alps and Dirac. Sadly, it doesn’t really take off, but it’s enjoyable and atmospheric, just not cinematic.

KAYA PROJECT / Desert Phase Remixes (Interchill - merci à/thanks to: John Bourke PR)
J’ai beaucoup aimé Desert Phase (sélection du Top 50 2010 de Délire musical), mais ce disque de remixes me fait ni chaud ni froid. J’attendais mieux d’un album où figurent Gaudi, Liquid Stranger et Eat Static, entre autres. Le problème, en fait, c’est que la grande majorité des remixeurs se sont concentrés sur les rythmes en écartant les éléments plus musique du monde si important dans le “son” Kaya Project. Il en reste une techno chill plutôt ordinaire. Dommage.
I am quite fond of Desert Phase (included in Delire Musical’s 2010 Top 50), but this CD of remixes leaves me cold. I was expecting more from an album including the likes of Gaudi, Liquid Stranger and Eat Static, among others. The problem is that most remixers have focused on the beats, setting aside the world music elements that are so vital to the Kaya Project sound. What’s left is pretty ordinary chill-type techno music. Too bad.

2011-02-17

2011-02-15: Peter Brötzmann, Malfatti/Wittwer, Katja Cruz, Schick/Szczesny, Schick/Belfi

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-02-15

PETER BRÖTZMANN / Wolke in Hosen (FMP)
Disque inclus dans le coffret FMP: In Retrospect 1969-2010 (disque 5). On ne saurait imaginer un coffret rétrospective de l’étiquette FMP sans y inclure quelque chose de son cofondateur Peter Brötzmann. Soit. Mais que ce quelque chose s’avère la première réédition sur CD de l’album solo Wolke in Hosen (1976), voilà toute une gâterie. Le grand saxophoniste et clarinettiste s’y avère brutal et fantasque - à certains endroits, j’ai dû me pincer, étant convaincu d’entendre plutôt Carlo Actis Dato. Ce disque propose douze pièces, dont certaines sont très courtes (“Brunches” est une ouverture tonitruante de 27 secondes), la plupart sont dans les trois à six minutes, et la plus longue, “twee(D)didum”, atteint les 10 minutes. Lignes jazz, flirts occasionnels avec la musique de fanfare. Un vent de folie (où gaieté, exaltation, exubérance et mal de vivre se rejoignent) souffle sur “Der Grieche” et “Humpty Dumpty.” Et “Eine kleine marschmusik” conclut l’album avec une marche jouée au piano, ultime revirement d’un disque solo haut en couleurs.  [Écoutez quatre extraits de l’album sur le site de Squidco.]
Included in the boxset FMP: In Retrospect 1969-2010 (disc 5). An FMP retrospective boxset would not be complete without something from its cofounder Peter Brötzmann. Fine, but the fact that the something in question is the first CD reissue of his solo LP Wolke in Hosen (1976) is quite a treat! The great saxophonist/clarinetist sounds brutal and cheerful here – at times, I had to check the CD cover just to make sure I wasn’t listening to Carlo Actis Dato. This record includes 12 tracks, some of which are very short (the thundering opener “Brunches” is 27 seconds long), most fall between three and six minutes, and the longest track, “twee(D)didum”, gets to 10 minutes. Jazz lines, occasional flirts with fanfare music. A breath of madness (where joyfulness, exaltation, exhuberance and mal de vivre intersect) blows over “Der Grieche” and “Humpty Dumpty.” And “Eine kleine marschmusik” concludes the album with a march performed at the piano - the ultimate twist in a very colourful record.  [Listen to 4 excerpts form the album on Squidco’s website.]

RADU MALFATTI & STEFAN WITTWER / Und? …Plus (FMP)
Disque inclus dans le coffret FMP: In Retrospect 1969-2010 (disque 6). Réédition avec pièce boni du deuxième microsillon de ce duo, d’abord paru en 1978. Cette association entre le tromboniste Radu Malfatti et le guitariste Stefan Wittwer paraît bien étrange aujourd’hui. Pourtant, l’espace de quelques années, les chemins de ces deux radicaux se sont croisés. L’un allait radicaliser sa musique vers des gestes toujours plus minimaux, acoustiques, non amplifiés; l’autre allait suivre le chemin inverse, vers un son toujours plus bruitiste et électronique. Und? consiste en improvisations libres résidant dans un entre-deux étrange, cet espace où, dans les années 70, s’est développée une forme d’improvisation vive, confrontationnelle et plurisémantique, plus tard éclipsée par l’improvisation libre acoustique du SME. Ce duo est plus près d’Alterations ou du duo formé par Hans Reichel et Rüdiger Carl. Une pièce sans titre de 14 minutes provenant de la même séance d’enregistrement est ajoutée à cette réédition. Elle complète bien l’ensemble, malgré sa fin abrupte, en queue de poisson.
Included in the boxset FMP: In Retrospect 1969-2010 (disc 6). This reissues (with one bonus track) the second LP by this duo, first released in 1978. This association between trombonist Radu Malfatti and guitarist Stefan Wittwer may seem strange today. Yet, for a few years, their radical courses intersected. One was going to radicalize his music toward ever more minimal and unamplified gestures; the other would move in the opposite direction, toward a sound increasingly noise-based and electronic. Und? consists in in-between free improvisations, the in-between being a space where, in the ‘70s, developed a vivid, confrontational and plurisemantic form of improvisation, later eclipsed by the SME-brand of acoustic free improvisation. This duo is closer to Alterations or the Hans Reichel/Rüdiger Carl duo. An untitled 14-minute track from the same recording session is added to this reissue; it fits well with the original album, despite its unexpected ending.

KATJA CRUZ Y LOS AIRES / Mi corazón (Leo Records)
Ce disque sort tellement de la ligne artistique de Leo Records que Leo Feigin a jugé bon d’émettre un communiqué spécial le concernant. Bien jugé. Les deux disques précédents de Katja Cruz chez Leo étaient de l’improvisation libre, mais ici on est carrément dans la musique sud-américaine (mélange d’influences argentines, brésiliennes et cubaines). Une très belle voix, un projet clairement personnel, et la dame est acompagné d’un quatuor compétent. Mais ce n’est pas ma veine et je manque de repères pour évaluer la qualité ou l’intérêt de ce disque. Jetez-y tout de même une oreille si vous êtes amateurs de rythmes latins.
This record is such a step aside from Leo Records’ regular artistic line that Leo Feigin sent out a special press release about it. Well thought. Katja Cruz’s two previous Leo CDs were free improvisation, but this one is pure South-American music (with a blend of Argentinian, Brazilian and Cuban influences). A very fine voice, clearly a highly pesonal project, and the lady is backed by a competent quartet. But this is not my cup of tea and I don’t have right skillset to assess its quality or interest. Still, give it an ear if you’re into Latin rhythms.

Collaboration entre le platiniste-électronicien expérimental Ignaz Schick et l’électronicien (laptop) Dawid Szczesny, enregistrée en concert. Cinq pièces ultra délicates, faites de sons épurés et de textures présentant peu d’aspérités. Une écoute abstraite mais en douceur et envoûtante.
A collaboration between experimental turntablist/electronician Ignaz Schick (Perlonex) and laptop artist Dawid Sczcesny, live recording. Five ultra-delicate tracks made of sparse sounds and textures with few asperities. An abstract listen, but very quiet and bewitching.

IGNAZ SCHICK & ANDREA BELFI / The Myth and Persistence of Vision Revisited (Zangi Music)
Encore plus envoûtant est cette autre collaboration. Belfi fait de la percussion électroacoustique en mode post-rock. Schick fait de l’improvisation expérimentale à base de tourne-disque utilisés pour faire tourner des objets. Étonnamment, leurs univers se complètent bien, l’un tempérant le côté rêveur de l’autre, l’autre ajoutant une certaine beauté aux idées arides de l’un. The Myth and Persistence of Vision Revisited est une bête de studio finement ciselée et mûrie avec amour.
Even more bewitching is this other collaboration. Andrea Belfi plays electroacoustic percussion in post-rock mode. Shick makes experimental improvisation based on turntables used to actually make objects spin. Surprisingly, their soundworlds complement each other well, one tempering the other’s dreamy side, the other adding a certain beauty to the arid ideas of the one. The Myth and Persistence of Vision Revisited is a finely crafted studio creature, a labour of love.

2011-02-16

2011-02-14: Stuart Sweeney, Sven Kacirek, Klimperei/Grimo, Anima Mundi

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-02-14

STUART SWEENEY / 16:9 (Oomff - merci à/thanks to Dense Promotion)
Le titre de ce disque impose une écoute “cinématique”. Et, oui, la musique de Stuart Sweeney fait fortement penser à une musique de film. 16:9, son premier album, est un croisement entre l’univers post-classique d’Olafúr Arnalds et l’authentique musique de film de Teho Teardo. Délicates ambiances tantôt électroniques tantôt acoustiques, avec cordes et piano, le tout très doux, avec une pointe de mélancolie et de douleur assumée. Pas super original dans le rendu, mais soigneux et bien senti. Recommandé.
This record’s title forces a “cinematic” listen. And yes, Stuart Sweeney’s music is strongly reminiscent of film music. 16:9, his debut album, is a cross between the post-classical stylings of Olafúr Arnalds and the authentic soundtrack music of Teho Teardo. Delicate ambiences, electronic here, acoustic there, with strings and piano, all very quiet, with a dab of melancholia and assumed pain. Not super original in the how, but artistically done and heartfelt. Recommended.

SVEN KACIREK / The Kenya Sessions (Pingipung - merci à/thanks to Dense Promotion)
Une belle, très belle fusion entre musiques traditionnelles du Kenya et électronica. Le parallèle avec Kaya Project (sélectionné au Top 50 des musiques éclectiques 2010 de Délire Musical) est évident, quoi que l’approche de Kacirek fasse usage de plus d’enregistrements de terrain. Une fusion cannibalisée, soit, très World Beat dans ce qu’elle a parfois de plus colonisatrice, mais tout de même très réussie. Jugez-en par la vidéomusique de la chanson “Dear Anastasia”, construite autour d’une chanson d’Ogoya Nengo, chanteuse octogénaire kenyane.
A fine, very fine fusion between traditional Kenyan music and electronica. The parallel with Kaya Project (a Delire Musical 2010 Top 50 selection) is obvious, akthough Kacirek’s method calls for more extensive field recording usage. It’s cannibal World Fusion, as colonialist as can be, but it’s still very well done. Judge for yourself with the official music video for “Dear Anastasia” built around a song by octogenarian Kenyan singer Ogoya Nengo.

KLIMPEREI & GRIMO / (radiolaires) (Acidsoxx)
Une collaboration entre Christophe Petchanatz et Dominique Grimaud, essentiellement un duo de guitares - ce qui ne cadre pas avec l’image habituelle qu’on se fait de Klimperei. (radiolaires) est un Klimperei atypique – à elle seule, la présence d’une pièce de 11 minutes en dit beaucoup. Certains passages intéressants, mais je devrai réécouter pour passer par-dessus l’effet de surprise et la déception initiale.
A collaboration between Christophe Petchanatz asnd Dominique Grimaud, basically a guitar duo - which doesn’t fit the mold of previous Klimperei outings. (radiolaires) is atypical Klimperei - by itself, the presence of an 11-minute track speaks volume. Some interesting bits, but I will have to listen again to overcome my surprise and initial disappointment.

ANIMA MUNDI / The Way (Musea)
Troisième album pour ce groupe cubain de rock progressif symphonique. The Way fait moins Flower Kings que Jagannath Orbit et, franchement, cette première écoute est très satisfaisante. Je craignais presque le pire de l’épique “Spring Knocks on the Door of Men” (27 minutes) mais non, elle passe bien, et la finale de l’album, “Cosmic Man,” est splendide. Le mix est un peu pesant, mais l’écriture coule de source.
A third album for this Cuban symphonic progressive rock group. The Way sounds less Flower Kings-y than Jagannath Orbit and, frankly, I found this first listen quite satisfying. I was fearing the worst from the epic “Spring Knocks on the Door of Men” (27 minutes) but, no, it goes down well, and the album finale “Cosmic Man” is a splendid track. The mix is a bit heavy, but the songwriting flows nicely.

2011-02-15

Délire actuel, 2011-02-15


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 15 février 2011
Show aired on Feb. 15, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Parcours libre: Sans thématique précise, deux heures de musiques sélectionnées au fil des nouveautés, suivant une logique interne toute personnelle, dans un soucis de contraste et de découverte.
Freestyle Journey: With no specific theme, two hours of music selected among new releases, following a highly personal internal logic, aiming at contrasts and discoveries.

JULIE TIPPETTS & MARTIN ARCHER / The Battle of Finindene (4:36) - Tales of Finin (Discus)
SUZANNE LANGILLE & NEEL MURGAI / The Story of Isaac (4:30) - Wild & Foolish Heart (Family Vineyard)
BILL ORCUTT / Lip Rich (4:46) - A New Way to Pay Old Debts (Editions Mego)

HWAET / mmqrit (5:09) - Hwaet (Abrash/Music Appreciation)
DIATRIBES & ABDUL MOIMÊME / S’amarrer (7:24) - Complaintes de marée basse (Insubordinations)
NAPALM JAZZ / Faus cuernon (7:23) - Le Viandier de Taillevent (No Type)

KOJI ASANO / Galaxies (extrait/excerpt: 7:30) - Galaxies (Solstice)
GUILLAUME LAIDAIN / Bar (2:43) - Instants mobiles (Bruit clair)

CLUSTER / 15:43 (15:35) - Cluster 71 (Bureau B)
MARKUS REUTER / [Part 8] (8:52) - Todmorden 513 (Hyperfunction)

DOMINIQUE BASSAL / Mont des borgnes (12:52) - Ubiquité (empreintes DIGITALes)

THE EX / Keep on Walking (6:09) - Catch My Shoe (Ex Records)



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

BILL ORCUTT
Auto-filmé, 2009.
Self-filmed, 2009.

LES YEUX DE LA TÊTE
Film d’animation sur “Criquet 1” tiré du même album.
Animated short for “Criquet 1” from the same album.
Le criquet infernal from Yannick Lecoeur on Vimeo.

Délire musical, 2011-02-15


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 15 février 2011 (rediffusion le 21 février)
Broadcast Date: Feb. 15, 2011 (rebroadcasted on Feb. 21)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: FANFARE SAVALE / Hãrãpeasca - Speed Brass of the Gypsies (Sub Rosa)

VIALKA / Unreliable Narrators (4:04) - La Poursuite de l’excellence (VIA)
COSA BRAVA / Out on the Town with Rusty, 1967 (5:12) - Ragged Atlas (Intakt)
PLOTZ! / Vranjansky Cocek (2:40) - The Kid (SNP Records)

SVEN KACIREK / Dear Anastasia (5:27) - The Kenya Sessions (Pingipung)
NUSRAT FATEH ALI KHAN & PARTY / Khawaja Tum Hi Ho (extrait/excerpt: 4:20) - Dust to Gold (Real World)
KLAUS SCHULZE / La vie secrète: 7. Und Einsamkeit (6:05) - La Vie électronique 6 (MIG)

ROBERT WYATT / Stay Tuned (3:47) - Comicopera (Domino)
BLACK HEART PROCESSION / Drugs (2:56) - Six (Temporary Residence)
PETER BRODERICK / Human Eyeballs on Toast (4:47) - How They Are (HUSH)

JOHANN JOHANNSSON / Saumavei (2:51) - Dis (Workers’ Institute)



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

SVEN KACIREK
La vidéomusique officielle pour “Dear Anastasia”.
The official music video for “Dear Anastasia.”

2011-02-14

2011-02-11: Schweizer/Carl/Moholo, Schlippenbach Quartet, Vialka


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-02-11

IRÈNE SCHWEIZER - RÜDIGER CARL - LOUIS MOHOLO / Messer und... (FMP)
Disque inclus dans le coffret FMP: In Retrospect 1969-2010 (disque 3). Ce disque réédite le microsillon Messer de 1976 en y ajoutant un pièce supplémentaire. Le disque original propose quatre pièces, soit deux compositions (très libres) de Carl et deux de Schweizer. Un free jazz vif, aux techniques étendues nombreuses - surtout de Schweizer qui avait commencé à jouer à l’intérieur de son piano. Et j’ai rarement entendu Carl dans un tel rôle de souffleur. “Göndsi mitenand” de Schweizer est très enlevante. À ces quatre pièces enregistrées en deux temps en 1975, cette réédition ajoute une pièce de 20 minutes, “Tuned Boots”, datant de novembre 1977 et qui s’incrit tout à fait dans le même esprit.
Included in the boxset FMP: In Retrospect 1969-2010 (disc 3). This CD reissues the 1976 LP Messer and adds one bonus track. The original record included four tracks: two (very free) compositions each by Carl and Schweizer. Lively free jazz with extensive use of extended techniques - especially from Schweizer who had started playing inside the piano. And I have rarely heard Rüdiger Carl in such a blower’s role. Schweizer’s “Göndsi mitenant” is a captivating piece. To these four tracks recorded in two occasions in 1975, this reissue adds a 20-minute piece entitled “Tuned Boots” from November 1977; it fits in perfectly alongside the earlier sessions.

SCHLIPPENBACH QUARTET / At Quartier Latin (FMP)
Disque inclus dans le coffret FMP: In Retrospect 1969-2010 (disque 4). Deux enregistrements en concert du quatuor d’Alexander von Schlippenbach (avec Evan Parker, Peter Kowald et Paul Lovens) au Quartier Latin de Berlin, en février 1975 et en janvier 1977. De la bonne improvisation libre (surtout), mais pas essentiel - j’ai déjà entendu ces quatre musiciens faire mieux, me semble-t-il. Je suis resté sur ma faim.
Included in the boxset FMP: In Retrospect 1969-2010 (disc 4). Two live recordings by Alexander von Schlippenbach’s quartet (featuring Evan Parker, Peter Kowald and Paul Lovens) at Quartier Latin in Berlin, February 1975 and January 1977. Good though not essential (mostly) free improvisation. I have heard this foursome playing better. And I am left somewhat unsatisfied.

VIALKA / La Poursuite de l’excellence (VIA)
La suite logique de l’excellent Succès planétaire international (2009) est tout aussi excellente! 30 minutes, huit chansons enregistrées au studio de Bob Drake. Et pas d’invités cette fois. Marylise Frecheville et Eric Boros ont encore réussi à faire mieux, à grandir, à parfaire leur musique. “There is No Love” et “Bâillons” sont de solides chansons - tout le reste aussi d’ailleurs. Première écoute parfaitement concluante, reste à voir si ces nouveaux rythmes déjantés de rock métissé s’imprimeront aussi profondément dans mon esprit que ceux du disque précédent.  [Ci-dessous: Une chanson à écouter sur le site de Vialka.]
The logical next step after the excellent Succès planétaire international (2009) is just as excellent! Thirty minutes, eight songs recorded at Bob Drake’s studio. And no guests this time around. Marylise Frecheville and Eric Boros have managed once again to outdo themselves, grow, and perfect their music. “There Is No Love” and “Bâillons” are instantly strong songs - the rest doesn’t pale in comparison. My first listen is absolutely conclusive; now let’s see if these new crossbred jagged rock beats will leave an imprint as deep in my brain as the previous record’s.  [Below: Listen to one song on Vialka’s website.]