Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2013-11-01

2013-10-31: Charles-Eric Charrier, Airchamber3, Astro Sonic, Cakewalk

Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-10-31

CHARLES-ERIC CHARRIER / C 6 GIG (Monotype Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Tiens donc, un début de journée de circonstance, tout à fait imprévu. Mais force est d’admettre que C 6 GIG, une pièce de 45 minutes, a la lenteur et l’étrangeté qui sied à l’Halloween. Charles-Eric Charrier (ex-Man, ex-Oldman) y manie la basse, les percussions, des électroniques très discrètes, en mode… hmm… dur à dire en fait: l’influence principale se trouve-t-elle chez Morton Feldman ou chez Sunn0)))? Il y a quelque chose de très “doom” dans la lourdeur et la lenteur – mais pas dans les décibels. Il y a aussi quelque chose de résigné, mais en même temps une intelligence dans la construction que j’associe à Feldman. Chaque geste sonore est pensé, placé, puis rappelé. Pas sûr que la pièce réussit à justifier sa durée – il y a des redites – mais l’approche est intéressante.
Hey, I wasn’t expecting this CD to make an apt opener for this Halloween day. The doom-like slowness and strangeness of C 6 GIG, a single 45-minute track, befit this holiday. Charles-Eric Charrier (ex-Man, ex-Oldman) plays bass, percussion, and very quiet electronics, in a mode… hmm… hard to tell if the main influence here comes from Morton Feldman or from  Sunn0))). There is something very “doom” like in its heaviness and slow pace, but not in its decibels. There’s resignation here too, but also a form of intelligent design that I associate with Feldman. Each sonic gesture is thought-over, placed, and recalled. I’m not sure the piece manages to justify its duration – it gets repetitve – but it’s an interesting approach for sure.

AIRCHAMBER3 / Peripheral (Frattonove - merci à/thanks to Dense Promotion)
Oh que j’aime un disque comme ça, qui mélange les genres et le fait avec humour mais sans légèreté. Andrea Ferraris, Luca Serrapiglio et Andrea Serrapiglio sont multi-instrumentistes. De plus, ils entremêlent composition et improvisation libre. Peripheral, leur deuxième album semble-t-il, se composent de courtes pièces, chacune proposant une ambiance, une approche, une folie différente, l’ensemble formant un tout très cohérent. Créativité, fantaisie aguichante au premier abord, doublée d’une profondeur qui se révélera réellement au fil des écoutes. Bravo.  [CI-dessous: “Recollecting Pieces of Tresured Memories”, qui met en vedette quelques invités.]
How I like records like this one, where genres intermingle with humour though not with lightness. Andrea Ferraris, Luca Serrapiglio and Andrea Serrapiglio are multi-instrumentalists. Plus, they intertwine composition and free improvisation. Peripheral, their second album it seems, consists of several short pieces, each one featuring a different ambience, approach, and wildness, while forming a very cohesive whole. Creativity, a form of fancy that is instantly catchy, coupled with depth that will reveal itself a little more with each subsequent listen. Bravo.  [Below: “Recollecting Pieces of Tresured Memories,” featuring a few guests.]

ASTRO SONIC / Come Closer and I’ll Tell You (Hubro)
Premier album pour ce trio norvégien. Claviers vintage (Rhodes, Voyager, Prophet V), basse, batterie.Un peu krautrock, un peu post-rock, un peu ambiant, un peu impro libre, une touche de jazz ECM et le côté nouvelle scène norvégienne qui s’exprime souvent chez l’étiquette Rune Grammofon (Supersilent, Humcrush). Belles alternances entre moments planants et intenses, pièces brèves, belle complémentarité des musiciens – ces gars-là tiennent quelque chose de prometteur.
Debut album for this Norwegian trio. Vintage keys (Rhodes, Voyager, Prophet V), bass, drums. A bit of krautrock, a bit of post-rock, a bit of ambient, of free improvisation too, a touch of ECM jazz, and the Norwegian Avant-Rock sound often found on Rune Grammofon releases (Supersilent, Humcrush). Nice shifts between trippy and intense moments, short tracks, fine complementarity between musicians – these guys are definitely on to something. Keep an eye of them.

CAKEWALK / Transfixed (Hubro)
Hubro vient de publier le deuxième album de Cakewalk, et il s’avère que : 1) il est très différent du premier; 2) il est franchement bon. Un autre trio norvégien claviers (synthés, en fait), basse (mais guitare aussi) et batterie. De courte, punchée et plutôt frénétique, la musique du groupe s’est transformée: elle a pris de la longueur, de la profondeur, de la texture, de l’ambition. Ça m’excite autant que Supersilent à leur meilleur (et je ne suis pas en train de dire que ça sonne comme Supersilent). Espen Sommer Eide d’Alog et de Phonophani fait une apparition sur une des cinq pièces de l’album, ainsi que sur une des deux pièces boni à télécharger – un long jam qui s’avère le moment le plus expérimental de l’ensemble. Les pièces boni sont intéressantes, mais on comprend facilement qu’elles aient été écartées du “vrai” disque. Ah, et la pièce-titre fait une excellente bande sonore pour l’Halloween.
Hubro just released Cakewalk’s second CD, and: 1) it is very different from their debut; and 2) it’s a very good record. Cakewalk are another Norwegian trio of keys (synths actually), bass (but guitar too), and drums. In the course of two albums, their music has gone from short, punchy and frenetic to longer, deeper, more textural, and more ambitious. I’m thrilled. This is almost as good as Supersilent at their best (and I am not saying that they sound like Supersilent). Espen Sommer Eide (Alog, Phonophani) makes a guest appearance on one of the album’s five tracks, and also on one of two downloadable bonus tracks – a long jam that proves to be the most experimental moment of the set. The bonus tracks are nice, but one easily understands why they were left out of the album proper. Oh, and the title track makes great Halloween background music.


2013-10-31

2013-10-30: Sorrentino/Machinefabriek, CMKK, Huntsville, Miriodor


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-10-30

SERGIO SORRENTINO & MACHINEFABRIEK / Vignettes (Frattonove - merci à/thanks to Dense Promotion)
Étonnante collaboration entre le guitariste italien Sergio Sorrentino (qui endisque chez Setola di Maiale) et l’électroniciste néerlandais Machinefabriek (Rutger Zuydervelt). L’album porte bien son titre: 13 vignettes sonores consistant en délicates interventions musicales de Sorrentino, que Zuydervelt manipule à fond pour leur procurer un accompagnement textural. Musique ambiante (en grande partie), résultat d’une collaboration réfléchie.
Surprising collaboration between Italian guitarist Sergio Sorrentino (he has recorded for Setola di Maiale) and Dutch electronician Machinefabriek (Rutger Zuydervelt). The album wears an apt title: 13 sound vignettes consisting in delicate musical interventions from Sorrentino, deeply treated by Zuydervelt to produce textural accompaniments. (Mostly) ambient music, the result of a carefully thought-out collaboration.

CMKK / GAU (Monotype Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
CMKK est une collaboration entre les électronicistes ambiants Celer et Machinefabriek, le poète Jan Kleefstra et le guitariste Romke Kleefstra. GAU adopte une forme typique au travail de Celer: une suite musicale continue (ici de 47 minutes). Jan marmonne ses poèmes en néerlandais (la pochette propose des traductions anglaises) d’une voix à peine discernable et aussi planante et éthérée que les contributions des autres musiciens. Même si c’est Machinefabriek qui a choisi et mixé le matériel, en termes d’influence sur le projet, c’est Celer qui semble remporter la palme: son modus operandum, son type d’électronique ambiante très minimaliste. GAU est une œuvre linéaire, qui pèche par excès d’auto-effacement.
CMKK is a collaboration between ambient electronic artists Celer and Machinefabriek, poet Jan Kleefstra, and guitarist Romke Kleefstra. GAU adopts Celer’s typical musical form: a continuous suite (47 minutes long). Jan mumbles his poems in Dutch (there are English translations on the inside cover), in a tone barely discernable from and as ethereal as the contributions of the other players.  Even though it’s Machinefabriek who edited and mixed the material, I feel like Celer had the most influence over the project: it’s his m.o., his type of highly minimal ambient electronic music. GAU is a linear work that goes too far in terms of self-effacement.

HUNTSVILLE / Past Increasing, Future Receding (Hubro)
Un nouveau Huntsville – le deuxième disque du trio chez Hubro et son quatrième en tout. Past Increasing, Future Receding reprend là où For Flowers, Cars and Merry Wars nous avait laissé. Le son du groupe continue d’évoluer, de se simplifier aussi. “Presence in Absence” (17 minutes, la moitié de l’album) joue fortement dans les contrastes, quelques coups de grosse caisse explosants ici et là, le long d’une pièce ultra-douce – la manière rappelle “Aether” des Necks. Les deux autres pièces présentent du matériel tout aussi épuré. Or, le tout a été enregistré dans un mausolée aux propriétés acoustiques admirables, et Grydeland, Kluften et Zach en tirent le maximum. Tout sur ce disque provoque des résonances fabuleusement captées par Thomas Hukkelberg. Un disque à se plonger dedans, encore et encore. [CI-dessous: Bande annonce de l’album.]
A new Huntsville album – the trio’s second pous on Hubro and fourth overall. Past Increasing, Future Receding picks up right where For Flowers, Cars and Merry Wars had left us. The group’s sound keeps on evolving – and growing simpler. “Presence in Absence” (17 minutes, half the album’s duration) features strong plays on contrasts, a few cued hits exploding here and there along the way of an ultra-quiet track – the idea reminds me of The Necks’ “Aether.” The other two tracks propose similarly stripped-down ideas. The whole thing was recorded in a mausoleum with magnificent acoustic properties, and Grydeland, Kluften and Zach get the most out of the location. Everything on this record produces giant resonances marvelously captured by Thomas Hukkelberg. The CD is worth diving into, again and again.  [Below: Official album trailer from Hubro.]

MIRIODOR / Cobra Fakir (Cuneiform)
J’ai lu des critiques qui qualifiaient Cobra Fakir d’album plus hermétique que les précédents opus de Miriodor. Or, à première écoute, je dirais plutôt le contraire: j’entends sur ce disque (“Cobra Fakir”, “Maringouin”) une sensibilité mélodique qui me rappelle parfois Happy the Man. Non, s’il y a eu un disque plus hermétique dans la carrière récente de Miriodor, c’était Avanti. Cobra Fakir renoue avec la forme courte (huit pièces sur onze sous les cinq minutes, rien au-dessus de neuf) et l’humour qui caractérisaient Jongleries élastiques et Mekano, tout en tempérant l’élément cirque si présent sur ces diques antérieurs. La virtuosité est toujours là, mais sens-je un certain essouflement créatif? [Ci-dessous: “La roue”.]
I have read reviews where Cobra Fakir was described as being more hermetic than Miriodor’s previous albums. Well, on first listen, I’d say the opposite. I hear on this album (“Cobra Fakir”, “Maringouin”) a new melodic sensibility that reminds me of Happy the Man. I’m sorry, but if there was a more hermetic record in Miriodor’s recent years, it was Avanti. Cobra Fakir comes back to the short form (eight tracks out of eleven are less than five minutes long, and there is nothing above nine minutes) and humour that defined Jongleries élastiques and Mekano, while toning down their circus element. The musicians haven’t lost a bit of their virtuosity, but perhaps am I hearing a slight degree of creative weariness…  [Below: “La roue.”]

2013-10-30

2013-10-28/29: Fabien Sevilla, Matthias Tschopp Quartet, Ava Mendoza, Unnatural Ways, Lucrecia Dalt, The Old Man & The Sea


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-10-28/29

FABIEN SEVILLA / Expansion (Unit Records)
Un contrebassiste qui joue aussi du piano. Un jazzman qui fait de l’improvisation libre, mais qui joue aussi des standards. Je craignais l’éparpillement pour cet album solo, mais non, ça se tient bien, parce qu’on passe cette heure dans l’univers intérieur de Fabien Sevilla. Un univers où les contraires s’attirent et cohabitent bien. Lectures très personnelles de Coltrane et Holland, compositions originales et courtes improvisations. Un son ample, riche, à la contrebasse. Une touche délicate, presque timide au piano.
A contrabassist who also plays piano. A jazzman who freely improvises, but also plays standards. I was worried this solo album would be too scattered, but no, it holds up well. And that’s because Fabien Sevilla’s inner world is a cohesive one, where opposites attract. Highly personal readings of Coltrane and Holland, original compositions, and short free improvisations. A rich, ample sound on the bass. A delicate, almost shy touch on the ivories.

MATTHIAS TSCHOPP QUARTET / Plays Miró (Unit Records)
Sur Plays Miró, le saxo baryton Matthias Tschopp a tenté de traduire en compositions musicales quelques toiles de Joan Miró. À travers ses choix compositionnels, il cherche à rendre la composition, les couleurs ou encore le mouvement de l’œuvre picturale. Or, Tschopp est un jazzman relativement orthodoxe; Miró méritait une approche plus audacieuse, il me semble. Cela dit, quelques pièces vont plus loin, comme “Landscape on the Banks of the River Amur” et l’excellente “Woman”. L’album se mérite quelques points boni pour la reproduction de toutes les toiles concernées, avec commentaires de Tschopp, dans le livret.
On Plays Miró, baritone sax player Matthias Tschopp has attempted to translate into songwriting a handful of paintings by Joan Miró. Through his compositional choices, he tried to convey the elements, colours, and movement of each painting. But Tschopp is a relatively orthodox jazzman, and it feels to me like Miró would have been better served by someone with a bolder approach. That being said, some tracks do take the extra step, like “Landscape on the Banks of the River Amur” and the excellent “Woman.” All paintings are reproduced in the booklet with notes by Tschopp, which earns this album extra points.

AVA MENDOZA / Shadow Stories (Ava Mendoza)
La guitariste américaine Ava Mendoza est, en quelque sorte et entre autres choses, la protégée de Fred Frith. Elle a de la gueule, du style, de l’audace et une vaste palette sonore. Je m’intéresse à elle aujourd’hui, en commençant par cet album solo, Shadow Stories, où elle touche au blues, au bluegrass, au rock et à l’improvisation bruitiste. S’en dégage une belle technique, une musicalité singulière et une grande authenticité, sans pour autant me décoiffer.
US guitarist Ava Mendoza is, in a certain way and among other things, Fred Frith’s protégée. She has style, guts, and a wide sonic range. I’ll focus on her today, starting with this solo album, Shadow Stories, where she touches on blues, bluegrass, rock and noisy free improvisation. The album features strong technique, highly personal musicality, and a high level of authenticity. But I couldn’t call this album a revelation.

UNNATURAL WAYS / Unnatural Ways  (Ava Mendoza)
Unnatural Ways est le power trio d’Ava Mendoza. Avec Dominique Leone au synthé et Nick Tamburro à la batterie. Il s’agit de compositions empruntant au rock-in-opposition, au jazz fusion du Decoding Society et au no-wave. Intelligent mais viscéral, puissant sans trop en mettre, poussé par une belle inventivité – et la guitare de Mendoza, finement maîtrisée et joliment “sloppy”, au point de faire penser à Nels Cline et ses Singers. Première édition démo sur CD-R – une version plus officielle devrait paraître bientôt.  [Ci-dessous: “Feral Twin”.]
Unnatural Ways is Ava Mendoza’s power trio. With Dominique Leone on synthesizer and Nick Tamburro on drums. They plays compositions borrowing from rock-in-opposition, fusion jazz à la Decoding Society, and no-wave. Intelligent yet visceral, powerful though not in-your-face, and driven by invention – and Mendoza’s guitar, finely mastered and nicely sloppy, to the point of evoking Nels Cline and his Singers. First edition on home-made Cd-R, but a more official release is in the works.  [Below: “Feral Twin.”]

LUCRECIA DALT / Syzygy (Human Ear Music – merci à/thanks to Dense Promotion)
Électronica méditative, chansons éthérées, plasticité berlinoise avec un peu de chaleur catalane. Lucrecia Dalt chante en trois langues (anglais, espagnol, catalan). Un album court (32 minutes) mais bien mené, qui se tient bien. Il y manque un ou deux moments vraiment forts qui ressortiraient du lot. Dans l’état, on navigue d’une chanson à l’autre sans vraiment les distinguer.
Meditative electronica, aerial songs, Berlin-like aesthetics with a bit of Catalan warmth. Lucrecia Dalt sings in three tongues (English, Spanish, Catalan). A short album at 32 minutes, but well sequenced. However, it lacks one or two true highlights that would stand out. As is, I feel carried from song to song without being able to tell them apart.

THE OLD MAN & THE SEA / The Old Man & The Sea (Shadoks – merci à/thanks to Forced Exposure)
Shadoks cartonne ces temps-ci avec des rééditions de haut niveau. Voici un groupe danois qui a commis un seul disque pendant sa carrière, en 1972. Un rock pesant avec un orgue très présent. Nous sommes en territoire proto-prog, avec des éléments qui font penser aux débuts de Kansas. La langue anglaise n’est pas parfaitement maîtrisée, ce qui donne des paroles un peu ridicules, mais les compositions tiennent bien la route. “Living Dead” et les deux parties de “The Monk Song” ressortent du lot.  [Ci-dessous: “Living Dead”.]
Shadoks is scoring big points these days with Grade A reissues. Here’s a Danish band who released only one LP, in 1972. Heavy rock ‘n’ roll with a strong organ component. We’re in proto-prog territory – think early Kansas. These guys didn’t fully master the English language, which shows in their somewhat goofy lyrics, but they definitely could compose. “Living Dead” and the two-part “The Monk Song” stand out.  [Below: “Living Dead.”]

2013-10-29

Délire actuel, 2013-10-29


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 29 octobre 2013
Broadcast Date: October 29, 2013

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Rock actuel: Parutions récentes dans le vaste et nébuleux domaine du rock actuel.
Avant-Rock: Recent releases in the vast and foggy world of avant-garde rock.

(8:00 pm)




XIFU SAGAS
Witchdance
One Last Dance
04:44

LUCIEN DUBUIS TRIO & THE SPACETET
Design Your Future
Design Your Future
07:37

ATHANOR
Vos cités sont des tombeaux
Vos cités sont des tombeaux
04:48

ATHANOR
Poséidon
Vos cités sont des tombeaux
03:55
CAVERN OF ANTI-MATTER
Invocation Melodie in C
Blood-Drums
03:48
TANK OF DANZIG
(I've Seen) The Truth
Not Trendy
04:33
RICHARD PINHAS
Circle
Desolation Row
08:42
LOCRIAN
A Visitation from the Wrath of Heaven
Return to Annihilation
08:25
Relapse
SHALABI EFFECT
Beauty Queen Crime Scene
Feign to Delight Gaiety of Gods
04:31
MALAYEEN
Dina
Malayeen
07:33

THE LEGENDARY PINK DOTS
Six Easy Lessons
Code Noir
07:31

KAYO DOT
The Wait of the World
Hubardo
14:23

NOHOME
Three
Nohome
12:57
merci à/thanks to:

COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

NOHOME
Un concert de cette année, sans invité.
A concert from 2013, no special guest.