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2010-02-26

2010-02-26: M. Ostermeier, Neve, The D., Rick Wakeman, Minamo

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-02-26


M. OSTERMEIER / Percolate (Parvo Art - merci à/thanks to Dense Promotion)

Comme à l’habitude avec l’étiquette Parvo Art, Percolate paraît sur cdr 3” en édition très limitée. C’est un joli disque de musique électronique délicate, qui s’inspire fortement du post-rock de Labradford, avec une composante presque IDM. Porte peu à conséquence, mais agréable. Il faudrait le mettre en boucle et écouter trois ou quatre fois de suite pour qu’il ait une chance de laisser une impression.

As usual with the Parvo Art label, Percolate is released in a limited-edition 3” cdr. It’s a fine record of delicate electronic music, heavily drawing from Labradford’s brand of post-rock, with a near-IDM component added. It’s a little inconsequential, but enjoyable. However, for it to make an impression, I’d have to put it on repeat play and let it go through three or four times.


NEVE / Centigrade (Parvo Art - merci à/thanks to Dense Promotion)

Meilleur que le Ostermeier, cet autre cdr 3”. Neve fait dans l’électronique ambiante, une musique douce, immersive, simple à l’horizontale mais complexe à la verticale. Centigrade propose neuf pièces en un peu plus de 20 minutes, de courts moments de suspension. Très réussi. Seul point négatif: l’album commence par une piste multimédia sensée présenter des photos. Une piste multimédia, sur un cd 3”. Mes trois ordis ont un lecteur “slot-loading” qui n’accepte pas les 3”.

This other 3” cdr is better than the Ostermeier above. Neve is into experimental ambient electronica, quiet, immersive music, simple on the horizontal though rich and complex on the vertical. Centigrade features nine short pieces for a total duration of just over 20 minutes, all short moments of suspension. Very well done. Only downpoint: the album starts with a multimedia track - a slide show, or so they say. A multimedia track on a 3” cdr. And my three computers all have slot-loading players that won’t take 3”s. Bummer.


THE D. / D.A.F. (The D - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un vinyle très intéressant. The D., c’est Nathalie Bles, une artiste visuelle française qui s’adonne aussi à l’art sonore. Et D.A.F. (pour Donatien Alphonse François, les prénoms du marquis De Sade) s’inscrit dans un projet artistique plus large. Ce long-jeu pressé sur vinyle rouge flamboyant consiste en deux collages sonores continus, très dynamiques, avec une forte composante bruitiste sans pour autant s’y limiter. On y entend des récitatifs en français (des extraits de Sade), des échantillons de musique, des compositions électroniques possiblement originales, le tout présenté sous forme de suite musicale faite pour déstabiliser et prendre par surprise. Ça marche et c’est réussi. Je diffuserai certainement une des deux faces sur Délire actuel prochainement.

A very interesting LP. The D. is French visual artist Nathalie Bles, and D.A.F. (for Donatien Alphone François, the first names of the Marquis de Sade) is part of a larger artistic project. This LP pressed on flamboyant red vinyl consists of two side-long collages, highly dynamic, with a strong noise component without being limited to that particular aspect. There are recitations in French (Sade excerpts), music samples, possibly original compositions too, all presented as a music suite designed to destabilize and surprise. It works, and it’s successful. I’m sure I’ll be broadcasting one side of this on Délire actuel soon.


RICK WAKEMAN / Past, Present and Future (Voiceprint)

Je l’admets d’emblée: je n’ai pas écouté tout ce coffret de trois disques. Pourquoi? Trop homogène. Trois heures quinze minutes de solos de piano doux, tendres et rêveurs, c’est beaucoup trop. Comprenez-moi bien: c’est joli, c’est berceur, c’est joué avec brio par un Rick Wakeman encore en possession de ses moyens. Mais c’est plutôt mièvre et jamais je n’arriverai à distinguer ces 36 pièces les unes des autres. Wakeman dit avoir composé cette trilogie (Past, Present, Future, chaque disque porte l’un de ces titres) pour aider les gens à rêver. Soit. Entre le premier disque et le second, je n’ai vu aucune différence, ni dans le ton ni dans la forme, et je soupçonne que c’est la même chose pour le troisième. On aurait pu ramener le tout à un seul disque sans nuire à rien.

I’ll admit it upfront: I haven’t listen to all of this 3-CD set. Why? Too much of the same. Three hours fifteen minutes of quiet, sweet, dreamy piano solos, it’s just too much. Hear me out: it’s pretty and lulling and played with brio by a Rick Wakeman who can still tickle the keys like the master he once was. But it gets sickly sweek and I will never be able to tell these 36 pieces apart. Wakeman says he composed this trilogy (each disc has its own title: Past, Present, Future) to help people daydream in order to alievate their stress and pain. Fine. I don’t hear any difference in tone or format between the first and the second discs (and I suspect the third sounds just the same too). The whole thing could have been scaled down to a single disc and it wouldn’t have hurt anything.


MINAMO / Durée (12k)

Ce disque de Minamo est plus beau que Beautiful, leur précédent chez 12k, sans jeu de mots. C’est le plus beau disque de Minamo que j’aie entendu à ce jour: tendre, légèrement mélancolique, travail électronique très subtile, mélodies fragmentaires mais touchantes, superbe équilibre entre minimalisme et mélodisme, beau jeau d’ensemble, un son de groupe muri à point. Sur la scène des musiques expérimentales ambiantes ou même post-rock, ce groupe devrait être roi. Pourquoi ne l’est-il pas? [Ci-dessous: Écoutez deux pièces de l’album sur cette page.]

This Minamo CD is more beautiful than Beautiful, their previous one for 12k, no pun intended. Actually, this is the most beautiful Minamo CD I have heard yet: sweet, slightly melancholic, very subtle electronics, fragmentary yet moving melodies, splendid balance between minimalism and melodicism, nice ensemble playing, and a ripe group sound. This band should be the king of the experimental ambient or even post-rock circuits. Why isn’t it so? [Below: Listen to 2 tracks from the album on this page.]

http://www.12k.com/1058.html

2010-02-25: Roland Ramanan Tentet, Foussat/Guerineau, Zoo, Anthony Phillips

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-02-25


ROLAND RAMANAN TENTET / London (Leo Records)

Un disque TRÈS agréable par un grand groupe dirigé par le trompettiste Roland Ramanan, qui avoue d’emblée s’être inspiré du tentet de Peter Brötzmann (dans lequel il a joué brièvement). Cela dit, si la formation du Teuton avait un son très américain, somme toute, celle de Ramanan est britannique à l’os. Ce qui n’exclut pas du joyeux brasse-camarade ici, et des passages écrits (surtout dans “Turning the Heel”), des solos enlevants, et beaucoup de “male bonding”. Avec, entre autres, Alex Ward, Ian Smith, Robert Jarvis, Tony Marsh et Marcio Mattos. Puissant, intelligent, divertissant aussi.

A VERY enjoyable record from a large group led by trumpeter Roland Ramanan, who candidly admits having drawn inspiration from Peter Brötzmann’s tentet (in which he actually played briefly). That said, if Brötzmann’s band had a resolutely American sound, Ramanan’s is British to the core. Which doesn’t rule out some boisterous brawling and a few noted-down passages (especially in “Turning the Heel”), plus spirited solos, and a lot of male bonding. With Alex Ward, Ian Smith, Robert Jarvis, Tony Marsh, and Marcio Mattos, among others. Powerful, intelligent, entertaining too.


JEAN-MARC FOUSSAT & SYLVAIN GUERINEAU / Aliquid (Leo Records)

Un disque impressionnant mettant en vedette le saxo ténor Sylvain Guérineau et l’électronicien Jean-Marc Foussat qui, ici, joue tout particulièrement du VCS3, ce synthé analogique que manie aussi Thomas Lehn. Aliquid consiste en trois improvisations de 22 à 28 minutes chacune. Et chacune offre un voyage auditif riche et varié, peuplé de créatures étranges, de paysages inédits et de moments poignants. Je suis profondément séduit par ce disque. Très belle synergie entre les deux musiciens, superbe jeu entre musicalité et bruitisme, le familier et l’éminemment étrange. Un des meilleurs disques d’impro cette année, jusqu’à présent. [CI-dessous: Un des nombreux extraits d’enregistrements disponibles gratuitements sur le site du duo.]

An impressive record featuring tenor saxman Sylvain Guérineau and electronician Jean-Marc Foussat, here playing among other things a VCS3, the analog synth also wielded by Thomas Lehn. Aliquid consists of three improvisations, 22-28 minutes in duration. Each piece offers a rich and diverse aural journey filled with strange creatures, novel landscapes, and poignant adventures. I was deeply seduced by this CD. Wonderful synergy within this duo, splendid interplay between musicality and noise, the familiar and the alien. One of the top free improv records so far this year. [Below: One of several free mp3s available on the duo’s website.]

http://aliquid.quod.free.fr/sons/Aliquid 08 04 30 - 2b.mp3


ZOO / Trilogi Peradaban (Dual Plover - merci à/thanks to Dense Promotion)

Glorieusement dément! Directement d’Indonésie, Zoo mélange l’avant-punk de The Ex, le rock-in-opposition stop-go d’Etron Fou Leloublan (ou de Ruins) et la folie pluristylistique de Mr. Bungle ou de Sebkha-Chott. Un menu chargé? Et comment! 22 courtes pièces regroupées entre trois mouvements, chacune un coup de poing dans les parties, sans pour autant souffrir d’homogénéité - ça va du punk au folk tribal. Qualité d’exécution, clarté de la vision artistique, et une excellente réévaluation de l’héritage du rock-in-opposition. Quelque part entre Melt Banana et Savage Republic! Je suis emballé par cette première écoute. Portez attention! [CI-dessous: Vidéo officielle pour la chanson “Kupu-Kupu”.]

Gloriously mad! Hailing from Indonesia, Zoo combine the avant-punk of The Ex with the stop/go rock-in-opposition of Etron Fou Leloublan (or Ruins) and the pluristylistic craziness of Mr. Bungle or Sebkha-Chott. Loaded? You bet! 22 short pieces grouped into three movements, each track a one-two punch, yet no over-homogeneity issues – the music ranges from punk to tribal folk. Quality musicianship, clear artistic vision, and an excellent reassesment of Rock-in-Opposition’s heritage. Somewhere between Melt Banana and Savage Republic! I am thrilled after one listen. Pay attention to these guys! [Below: Official music video for the song “Kupu-Kupu.”]


Kupu Kupu

Zoo_Indonesia | MySpace Music Videos


CACHE THEE ULTIMATE VAG! / Dark Sea Dream (Prophase Music) [???]

Dans leur dernier envoi, les gens de Prophase Music avaient inclus un cdr d’un album à paraître en 2010, sans ajouter d’info outre ce qui est griffonné sur le disque: “Prophase 2010 Pre-Advance”, puis “Cache / Thee Ultimate VAG! / Dark Sea Dream”. Qui? Quoi? Je ne sais pas, et Google s’avère inutile. Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que ce disque contient de l’excellent rock psychédélique expérimental, dans la veine d’Acid Mothers Temple, avec une composante sludge/doom qui fait penser à Nadja. Un mélange puissant et très intéressant. Le disque est long mais varié. Dès qu’il sort officiellement je vous dirai de quoi il retourne plus précisément.

In their last package, the fine folks at Prophase Music included an advance copy on cdr of an album to be released in 2010, without any info about it except what was scribbled on the disc: “Prophase 2010 Pre-Advance”, then “Cache / Thee Ultimate VAG! / Dark Sea Dream.” Who? What? I don’t know, and Google is no help. However, what I can tell you is that this disc features some excellent experimental psychedelic rock in the vein of Acid Mothers Temple, with a sludge/doom component reminiscent of Nadja. A powerful and very interesting blend. It’s a long record but a diverse record. I’ll give you more details as soon as it comes out officially.


ANTHONY PHILLIPS / Private Parts & Pieces VIII: New England (Blueprint)

Après ces deux derniers disques, j’avais besoin de quelque chose de calme pour le boulot du jour. J’ai donc ressorti ce superbe album d’Anthony Phillips. Paru en 1993, cet opus de la série Private Parts & Pieces avait surpris à l’époque. L’homme déçoit rarement, mais il lui arrive parfois de tomber dans la facilité. Or, New England le présente à son meilleur, dans une séquence de pièces variées, mélodiques, savamment arrangées et jouées avec brio. De l’excellente musique instrumentale, sans prétention, qui s’écoute comme on boit de l’eau, pour se rafraîchir sans se casser la tête. Certainement dans le top 5 de Phillips et, à mon avis, le meilleur volume de Private Parts & Pieces.

After those last two records, I needed something calm to wrap up the day’s work. Enters this stunning album by Anthony Phillips. Released in 1993, this volume in the Private Parts & Pieces series had made some waves back then. Phillips rarely disappoints, but he can take the easy route once in a while. New England, however, features him at the top of his game, in a set of varied, melodic pieces brilliantly arranged and performed. Excellent instrumental music, simple and honest - you listen to this the way you drink cool water: to quench your thirst, period. Surely among Phillips’ top 5 and, in my book, the best release in the Private Parts & Pieces series.

2010-02-25

2010-02-24: Peter Geisselbrecht, Naphtali/Bettis, Dörner/Hirt, Kazumasa Hashimoto, Advent

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-02-24


PETER GEISSELBRECHT / Charles Ives / Federico Mompou (Acheulian Handaxe)

Le pianist allemand Peter Geisselbrecht propose un programme double qui met en parallèle deux compositeurs très différents, les réunissant par leur intérêt pour la solitude: les transcendentalistes chez Ives, le poète mystique San Juan de la Cruz chez Mompou. Au menu, la “Concord Sonata” d’Ives (version 1947) et “Música Callada I” de Federico Mompou. La première, complexe et vive mais si finement construite, fait contraste avec le calme angélique de la seconde (dont quatre des neuf mouvements sont marqués “lento” et un autre “placide”). Le mouvement “Thoreau” de la Concord est sublimement rendu. Le jeu de Geisselbrecht est élégant, le choix de programme s’avère judicieux.

German pianist Peter Geisselbrecht presents a double bill that brings together two very different composers on the count of their interest in solitude: the Transcendentalists for Ives, mystical poet San Juan de la Cruz for Mompou. The program consists of Ives’s “Concord Sonata” (1947 version), and Federico Mompou’s “Música Callada I.” The first piece, complex and vivid yet so finely structured, is in sharp contrast with the angelic calm of the second one (four of its nine movements are marked “lento,” with another one marked “placid”). The “Thoreau” movement of the Concord is sublimely performed. Geisselbrecht’s playing is elegant, and his choice of works proves to be well thought.


DAFNA NAPHTALI & CHUCK BETTIS/ Chatter Blip (Acheulian Handaxe)

Je connaissais Dafna Naphtali par d’autres projets, mais c’est mon premier contact (je crois) avec Chuck Bettis. Sur Chatter Blip, tous deux vocalisent, chantent, jouent des électroniques et, dans le cas de Naphtali, du traitement en temps réel. Il y a des textes, souvent enfouis sous les effets mais inclus dans le livret, des allégories sci-fi qui confèrent à la musique un air futuriste qui lui va bien. Ce ne sont pas des chansons, mais des improvisations pointues, à la plastique un peu raide mais stimulante. Pas génial, mais convaincant.

I knew Dafna Naphtali’s work in other projects, but this was my first contact (I think) with Chuck Bettis). On Chatter Blip, they both vocalize, sing, play electronics, and, in Naphtali’s case, perform live manipulations. There are lyrics buried in the effects (and included in the booklet), sci-fi metaphores that give the music a futuristic aura it wears well. These are not songs but edgy improvisations with in a rough though stimulating style. Not great, but convincing for sure.


AXEL DÖRNER & ERHARD HIRT / Black Box (Acheulian Handaxe)

Houlà! Une excellente session d’improvisation radicale entre Axel Dörner, le trompettiste le plus extrême que je connaisse (ses techniques microsoniques sont inégalées) et le guitariste Erhard Hirt, qui s’appuie beaucoup sur les électroniques et/ou les préparations (je ne suis pas sûr). Black Box consiste en deux improvisations d’une vingtaine de minutes, toutes deux riches en dynamiques mais un peu spartiates sur la livraison. Engageant, confondant, perplexant, mais résolu et très clair au niveau de l’approche artistique. Du grand art abstrait. [Ci-dessous: Un extrait de “Black Box 1”.]

Wow! An excellent session of radical improvisation featuring Axel Dörner, the most extreme trumpeter I know (his microsonic techniques are unparalled) and guitarist Erhard Hirt who relies a lot on electronics and/or preparations (I’m not sure). Black Box consists in two 20-minute improvisation, both dynamically rich but a little Spartan in the delivery. Engaging, confusing, perplexing, but sure-footed and the result of a clearly-defined artistic process. Great abstract art. [Below: An excerpt from “Black Box 1.”]


KAZUMASA HASHIMOTO / Strangeness (Noble - merci à/thanks to Dense Promotion)

Strangeness est le cinquième album en bonne et due forme de Kazumasa Hashimoto, mais c’est le premier que j’écoute. On me dit que c’est la première fois qu’il se tourne vers la chanson. Eh bien, il s’agit effectivement d’un album de chansons portées par une certaine Gutevolk, une bien jolie voix féminine. La production fait très années 70: chaude, langoureuse, invitante. De la belle pop alternative, ensoleillée, avec un brin d’amertume. Des mélodies élégantes, une touche de mellotron, la belle vie quoi. Sympathique. Seule ombre au tableau: la pièce titre qui arrive en toute fin d’album et qui laisse tomber 15 minutes de solo de piano lent, simpliste, mélancolique, qui se veut post-classique mais qui n’a fait que me tomber sur les nerfs. [Ci-dessous: Vidéo officielle du premier extrait de l’album, “There’s Gold Everywhere”.]

Strangeness is Kazumasa Hashimoto’s fifth studio album, but it’s the first one I’m listening to. I’m told this is the first time he has turned so resolutely to the song format. Well, this is indeed an album of songs, carried by one Gutevolk, a very enjoyable female singer. The production has a vintage ‘70s feel: warm, sensual, inviting. Fine alternative pop, sunny and sweet with a touch of sour. Elegant melodies, a dash of mellotron, the good life. Enjoyable. Only flaw: the title track concludes the album with 15-minute clunker of a piano solo - slow, simplistic, melancholy, posing as post-classical I guess but it only manage to get on my nerves. [Below: Official music video for “There’s Gold Everywhere.”]


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Advent (Parvo Art - merci à/thanks to Dense Promotion)

Parvo Art est une micro-étiquette qui se spécialise dans les mini-albums de format mini-cd (cd 3 pouces). Advent est une compilation de pièces inédites des artistes déjà présentés par Parvo Art. Il s’agit d’une belle sélection sur le thème de l’hiver, l’esthétique musicale prônée par l’étiquette ayant une forte composante automnale-hivernale. Stephen Spera, Will Long, Duncan Ó Ceallaigh et Alpe contribuent de très belles pièces à l’électroacoustique ambiante et “soft”. Très agréable… mais trop court! J’en voulais décidémment plus. Recommandé.

Parvo Art is a microlabel specialized in mini CDs (3” CDs). Advent is a compilation of previously unreleased tracks from the artists who have releases on the label. It’s a fine winter-themed selection, in tune with the label’s musical direction - it has a strong all/winter component. Stephen Spera, Will Long, Duncan Ó Ceallaigh, and Alpe all contribute very nice tracks of soft ambiant electroacoustic music. Very enjoyable… but too short! I could have taken more, definitely. Recommended.

2010-02-23

Délire actuel, 2010-02-23

DÉLIRE ACTUEL

Édition du 23 février 2010
Show aired on 23 February 2010

DESCRIPTION
DESCRIPTION


Folklore personnel, folklore intérieur / Bruitisme: En première heure, des artistes qui utilisent musiques et instruments traditionnels pour se créer un folklore personnel. En deuxième heure, des musiques bruitistes, recherches inusitées de beauté au sein du bruit (industriel, informatique, etc.).
Personal Folklore, Inner Folklore / Noise: First hour: Artists using traditional folk music and instruments to make their own brand of personal folklore. Second hour: noise music as unlikely search for beauty.

EVGENY MASLOBOEV & ANASTASIA MASLOBOEVA / Little Garden (4:30) - Russian Folksongs in the Key of Rhythm (Leo Records)
EVGENY MASLOBOEV & ANASTASIA MASLOBOEVA / Kukushechka/Mamushka (4:13) + Ivan's Matka (5:45) - Russian Folksongs in the Key of Sadness (Leo Records)

GUY FRANK PELLERIN / Un ami de passage (3:55) - Periplo (Cosmic Ride)
SAINKHO NAMCHYLAK & DICKSON DEE / Eighth Story (4:23) - Tea Opera (Leo Records)

MAKOTO KAWABATA & SHINSUKE MICHISHITA / Spiders Thread (19:09) - Maru Mankaru Shinkaku (Prophase Music)
RICHARD SKELTON / Green Withins Brook (4:27) - Landings (Type Records)

*YELLOW SWANS / Going Places (9:09) - Going Places (Type Records)
SISTER OVERDRIVE / Annick [Part 4] (9:22) - Annick/Philomela (Low Impedance)
**URAL UMBO / Deeply Afflicted (4:41) - Latent Defects (Utech Records)

**URAL UMBO / Stumbling upon Blood and Mercury (7:33) - Ural Umbo (Utech Records)
BEN FROST / Killshot (6:12) - By the Throat (Bedroom Community)
*BRUCE GILBERT / U Mu U (3:12) - This Way (Editions Mego)

MERZBOW / Minka Part 3 (8:59) - Bariken (Blossoming Noise)

Merci à/Thanks to:
*Forced Exposure
**Dense Promotion



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

SAINKHO NAMCHYLAK
La chanteuse de gorge en mode plus "musique du monde".
The famous throat singer performing in "world music" mode.


YELLOW SWANS

Extrait du dernier concert du duo.
An excerpt from the duo's final performance.

Délire musical, 2010-02-23

DÉLIRE MUSICAL

Édition du 23 février 2010
Broadcast Date: 23 février 2010

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST


Thème/Theme: OZRIC TENTACLES / Yum Yum Tree - The Yum Yum Tree (Snapper)

SAXON SHORE / Nothing Changes (6:35) - It Doesn't Matter (Broken Factory)
AKIRA KOSEMURA / April (3:14) - Polaroid Piano (Someone Good)
*KAMMERFLIMMER KOLLEKTIEF / Move Right In (3:19) - Wildling (Staubgold)

TABULA SMARAGDINA / Tél/Winter (4:30) - A Szavakon Túl (Musea Parallele)
NEVÄRLLÄJF / Hem-o-röj (5:59) - Klusterfloristen (Musea Parallele)
DON CABALLERO / You Drink a Lot of Coffee for a Teenager (2:41) - American Don (Touch and Go)

*TICKET / Awake (5:19) - Psych Bites, Volume 1 (Past & Present)
*QUIET WORLD / Rest Comfortably (2:52) - The Electric Asylum, Volume 4 (Past & Present)
ELECTRELANE / Le Song (35) - Rock It to the Moon (Too Pure)

ANTOINE BERTHIAUME / Small Tease (4:00) - Small Tease (Ambiances Magnétiques)


merci à/thanks to:
*Forced Exposure


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

SAXON SHORE
Une autre chanson du même disque, en concert.
Another song from the same album, performed live.

2010-02-23: Send + Receive, Soegaard Ensemble, Christian Vander

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-02-23


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Send + Receive: 10 Years of Sound (send + receive)

Le 2010-02-02, je publiiais un commentaire partiel sur ce double DVD anniversaire publié par le festival de musique expérimentale (surtout) électronique Send + Receive de Winnipeg (Manitoba, Canada). J’ai enfin terminé l’écoute des 11 heures de musique sur le premier DVD et du documentaire sur le second. Le documentaire de 83 minutes est intéressant, mais sans plus. On y interview le personnel et le conseil d’administration du festival pour en retracer l’histoire, et ces courts extraits d’entrevue sont montés à travers de courts extraits des prestations musicales des dix années, présentées chronologiquement. Il semble que tout soit filmé au s+r, quitte à ce que ce soit avec un mobile. Il y a là du matériel vidéo de toute sorte, allant de la caméra professionnelle fixe à la caméra à la main bon marché qui donne une image terriblement granuleuse dans la quasi-noirceur. Certains extraits sont TRÈS courts mais, bon, c’est intéressant. Bref, un documentaire un peu simpliste, mais au moins il existe (on ne peut pas en dire autant du FIMAV, par exemple). Quant au DVD de fichiers WAV, on trouve là beaucoup de matière à se mettre sous la dent, et de la bonne. La qualité sonore des prises du son du s+r est tout à fait acceptable sans être géniale. Et les prestations retenues sont solides. Il y a là des grands noms de la musique expérimentale d’aujourd’hui (40 minutes d’Oren Ambarchi, de Jason Kahn aussi, de Tim Hecker itou; 30 minutes de Martin Tétreault, 26 d’Oval, 60 minutes de Lee Ranaldo en duo avec Dean Roberts) et plusieurs artistes locaux, dont Crys Cole (21 minutes) et Steve Bates (17 minutes). Un objet généreux qui donne une mesure tangible de l’accomplissement que représente ce festival des Prairies canadiennes.

On 2010-02-02 I posted a partial report on this jubilee double-DVD set released by the (mostly) electronic experimental music festival Send + Receive in Winnipeg (Manitoba, Canada). I have finished listening to the 11+ hours of music on the first DVD and the feature documentary on the second. The 83-minute documentary is interesting, no moer. The staff and board members are interviewed, and those bits are added to short clips from a ton of musical performances and sound installations presented over the last ten years, chronologically. It seems that everything at s+r gets filmed, if only with a mobile phone. There’s all kinds of footage here, from profesionnal tripod camera to cheap hand-held devices that produce a terribly grainy image when shooting in very low light. Some of the clips are VERY short and the film is a bit simplistic but, hey, at least there IS this documentary - the FIMAV festival will probably never have that. As for the DVD of WAV files, there’s a lot of meat to chew there. Sound quality is more than acceptable though not great, but the performanced selected are pretty strong. Several major names are featured (40 minutes of Oren Ambarchi, of Jason Kahn, of Tim Hecker; 30 minutes of Martin Tétreault, 26 of Oval, 60 minutes of Lee Ranaldo in duo with Dean Roberts) and several local artists, like Crys Cole (21 minutes) and Steve Bates (17 minutes). A generous release that gives us a tangible idea of what is being accomplished in the Canadian Prairies.


SOEGAARD ENSEMBLE / Soundmapping the Genes (Leo Records)

Voici l’idée du guitariste Fredrik Soegaard: utiliser des séquences d’ADN pour créer des mélodies ou des paramètres électroniques. Pour Soundmapping the Genes, l’informaticien Claus Gahrn et lui ont traduit la séquence génétique de la protéine histonine H1 de la truite arc-en-ciel en language midi. Ils appliquent cette séquence à une mélodie (de 642 notes) et dans le contrôle de leurs patchs informatiques. Le tout est approché sous le mode improvisation et complété par le délicat travail du percussionniste Henrik Strandfelt. Je ne suis pas un fan de la guitare midi, mais le travail est vraiment bien fait et ce disque contient de très beaux moments, même si la palette sonore s’avère un peu limitée et que la longueur (64 minutes) se fait sentir. Une démarche artistique pertinente aux résultats satisfaisants - assez pour que, si Soegaard décide de pousser plus loin, je serai curieux d’entendre ce que ça donnera.

Guitarist Fredrik Soegaard’s idea was to use DNA sequences to create melodies or sets of electronic parameters. For Soundmapping the Genes, Soegaard and laptop artist Claus Gahrn translated the genetic sequence of the H1 histonin protein of the rainbow trout into MIDI language. And they use that sequence as a melody (642 notes) and as algorithms to control their sound patches. The whole thing is approached from a free improvisation angle and completed by the delicate work of percussionist Henrik Strandfelt. I’m not a fan of MIDI guitar, but this is very well done and the record features some beautiful moments, even though the sound palette is somewhat limited and the CD is a bit lengthy. A relevant artistic process giving satisfactory results - enough so that, if Soegaard decides to push things a bit further, I’ll be interesting in hearing more.


CHRISTIAN VANDER / To Love (Seventh)

C’est un vieux disque de 1988, mais je ne l’avais jamais entendu. Et ça me manquait! Très beau disque solo du leader de Magma, dans un tour de chant piano-voix qui synthétise la veine coltranienne d’Offering, et le Magma nouveau à venir. Quelques chansons en mode jazz extatique, lentes à développer, intenses à souhait, poignantes, une ou deux autres sombres, lancinantes, obsessionnelles. Et cette voix, parfois riche et suave, ailleurs carrément extraterrestre. Subjugué.

This is an old record from 1988, but I had never heard it before. And it was my loss! A very fine solo album by Magma’s leader, a piano/voice recital that brings together the Coltranian vein found in Offering and the next incarnation of Magma. A few songs in ecstatic jazz mode, slowly developing, marvelously intense and poignant, plus a couple of dark, brooding, obsessive tracks. And that voice, at times rich and caressing, elsewhere completely alien. I’m raptured.

2010-02-22

2010-02-22: Geoff Gersh, Gallio/Rupp, Free Tallinn Trio, Alex Harvey, Panic Room, Spin 1ne 2wo

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-02-22


GEOFF GERSH / These Predicaments (Deep Listening Institute)

Un très beau disque de musique ambiante expérimentale faite de “drones” et de lentes mélodies délicates. Ce n’est pas le genre de disque qu’on attendrait de l’étiquette Deep Listening, qui fait généralement dans l’improvisation libre et l’électronique dans un contexte plus académique. Néanmoins, l’approche d’écoute profonde de Pauline Oliveros s’applique tout autant aux riches paysages sonores peints par Geoff Gersh. D’autant plus que les cinq pièces de l’album ont été conçues pour accompagner une exposition des œuvres du peintre David Stoupakis (qui signe la pochette, évidemment). Subtil, élgant, un tantinet inquiétant. Une belle découverte.

A beautiful record of experimental ambient music made of drones and delicate slow melodies. Not the kind of CD you expect from the Deep Listening label and its usual fare of free improvisation and more academic-sounding electronic music. Still, Pauline Oliveros’ deep listening philosophy sure applies to the rich soundscapes painted by Geoff Gersh, especially since they were designed to accompany a solo exhibition by painter David Stoupakis (responsible for the cover artwork too). Subtle, elegant, a bit disquieting. A fine discovery.


CHRISTOPH GALLIO & OLAF RUPP / Fasane Hula Punk (Rapid Moment)

Une session d’improvisation enregistrée en studio sur deux jours (avril-mai 2009) et mettant en vedette le saxophoniste Christoph Gallio (Day & Taxi, Mösiöblö) et le guitariste Olaf Rupp. Voilà deux improvisateurs que j’aime bien, tous deux avec leurs idiosyncrasies, mais je ne peux pas dire que Fasane Hula Punk m’ait marqué. La série de courts échanges que propose ce disque sont vifs et créatifs, mais ils n’arrivent pas à sortir de l’ordinaire d’un discours somme toute confrontationnel. C’est intéressant, mais je ne me suis pas senti investi émotivement dans ces échanges. Détachement de ma part? Absence d’étincelle entre les protagonistes? Je ne saurais dire après une seule écoute. Disons que ma première réaction est plutôt froide.

A free improvisation session recorded in studio on two separate days (April/May 2009) and featuring saxman Christoph Gallio (Day & Taxi, Mösiöblö) and guitarist Olaf Rupp. Here’s two improvisers I’m fond of, both with their idiosyncrasies, but I can’t say Fasane Hula Punk has made a good impression on me. The CD proposes a vivid and creative set of short exchanges, but they stick to the usual kind of confrontational narrative. Interesting, but I don’t feel emotionally involved. Is it deatchment on my part, or a lack of sparks between the protagonists? I won’t know after a single listen, won’t I? Suffice to say that my first reaction is somewhat cold.


FREE TALLINN TRIO / A Tale (Leo Records)

Une ravissante surprise! Voici un groupe estonien qui fait une première apparition sur l’étiquette Leo Records. Il s’agit d’un trio formé de la chanteuse Anne-Liis Poll, du pianiste Anto Pett et du guitariste électrique Jaak Sooäär. Free Tallinn Trio approche l’improvisation libre par la bande lyrique: Poll possède une solide voix de cantatrice et sait jouer entre le lyrisme reconnaissable et les techniques étendues. Elle fait penser à Lauren Newton ou Viviane Houle, bien que son approche soit moins théâtrale que la première, moins déconstruite que la seconde. Les deux instrumentistes jouent aussi sur la dichotomie classique/contemporain, sans la forcer. Un excellent disque d’improvisation libre, fort en interaction entre les musiciens, dont le plaisir de jouer devant un public allemand (en extérieur, au festival de Moers) est évident. Recommandé.

A splendid surprise! A group from Estonia, here making its first appearance on Leo Records. This is a free improvisatiomn trio consisting of singr Anne-Liis Poll, pianist Anto Pett, and electric guitarist Jaak Sooäär. Free Tallinn Trio approaches free improvisation from a lyrical side: Poll posesses a strong opera singer’s voice and she can toy with recognizable lyricism and extendes techniques. She makes me think of Lauren Newton and Viviane Houle, although her approach his less theatrical than the first one and less deconstructed than the second. The two instrumentalists also play on the dichotomy between classical and contemporary, although they never force the point. An excellent free improv CD, loaded with brilliant interactions and clearly displaying the trio’s enjoyment at performing in front of a German audience (outdoors, at the Moers festival). Recommended.


ALEX HARVEY / …Presents The Loch Ness Monster (Voiceprint)

Hmm. Faisons court: En 1977, Alex Harvey (chanteur du Sensational Alex Harvey Band) s’est éloigné de son groupe pour s’investir assouvir une passion de jeunesse à propos du monstre du Loch Ness. Il est allé interviewer des témoins oculaires de la bête sur place et faire des recherches dans les archives locales. Résultat: Alex Harvey Presents The Loch Ness Monster, un long-jeu qui s’écoute comme un documentaire radiophonique sur Nessie. Parce que c’est ce que c’est, point. Sauf une chansonnette en son honneur, à la toute fin. Ce disque a peu circulé à l’époque et vient d’être réédité par Voiceprint. C’est vieilli, mais j’imagine que les amateurs de curiosités et de mystères vieux genre y trouveront une certaine valeur. Pas moi.

Hmm. I’ll keep it short: In 1977, singer Alex Harvey (of the Sensational Alex Harvey Band) took some time off from band duties to delve into the arcane mystery surrounding the Loch Ness Monster, a pet interest of his. He interviewed eye witnesses and researched local archives. The project yielded Alex Harvey Presents The Loch Ness Monster, an LP that sounds like a radio documentary on Nessie. That’s it. Oh, one acoustic monster-themed song is tacked at the very end of it. The LP received very limited circulation back in 1977 and has been recently reissued by Voiceprint. It’s dated, but I guess it’s a period piece for fans of curios and old-school mysteries - a dying breed in the age of the Internet.


PANIC ROOM / Satellite (Firefly Music - merci à/thanks to Voiceprint)

De la chanson rock préemballée pour la radio. Jolie voix féminine, pas remarquable, et l’écriture musicale est extrêmement convenue. C’est fait professionnellement, mais d’un ordinaire ennuyant. Après six chansons, je passe à autre chose. J’ai mieux à faire.

Pre-packaged radio-ready pop-rock. Nice female vocals, not remarkable though, and the songwriting is extremely pedestrian. It all sounds very professional, but average beyond boring. I kicked it out of the CD player after six songs. I have better things to do.


SPIN 1NE 2WO / Spin 1ne 2wo (Misplaced Records/Voiceprint)

Un genre de supergroupe qui, comme c’est bien souvent le cas, finit par sonner comme une bande de gars qui tuent le temps en studio tout en espérant avoir mieux à faire. Spin 1ne 2wo a brièvement réuni en studio, vers 1993, le chanteur Paul Carrack (Mike + The Mechanics), le claviériste Rupert Hine (Thinkman, réalisateur de plein d’albums pop), le bassiste Tony Levin (King Crimson, Peter Gabriel), le guitariste Phil Palmer et le batteur Steve Ferrone. Qui reprennent des classiques du rock, de Hendrix à Led Zeppelin, en passant par The Who, Traffic et Cream. Carrack avait encore une très belle voix en 1993. Pour le reste, tout est ordinaire, y compris la performance sans feu de Levin. “White Room” est sympathique mais “Who Are You” fait pitié. Au final, aucune de ces onze reprises n’offre du neuf ou du définitif. Réédité par Voiceprint dans la collection Misplaced dévouée au catalogue de Rupert Hine.

Some kind of supergroup and, like is often the case with supergroups, it ends up sounding like a group of guys killing time while hpping they had something better to do. Spin 1ne 2wo briefly brought together in a studio, circa 1993, singer Paul Carrack (Mike + The Mechanics), keyboardist Rupert Hine (Thinkman, mastermind behind tons of pop albums), bassist Tony Levin (King Crimson, Peter Gabriel), guitarist Phil Palmer and drummer Steve Ferrone. Covering classic rock tracks from the likes of Hendrix and Led Zeppelin, The Who, Traffic, and Cream. Carrack still have a gorgeous voice in 1993. For the rest, it’s all unremarkable, including Tony Levin’s lacklustre performance. “White Room” is enjoyable, but “Who Are You” is downright pitiful. In the end, none of these 11 covers has something new or definitive to offer. Reissued by Voiceprint on their Rupert Hine-centric Misplaced Records imprint.