Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2011-06-03

2011-06-01: Blonk/Grydeland/Zach, Di Domenico/Henriksen/Yamamoto, Humble Grumble, Factor Burzaco


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-06-01

JAAP BLONK, INGAR ZACH & IVAR GRYDELAND / Improvisors (Kontrans)
Enregistré en 2003, paru en 2004 - et je me le suis procuré au FIMAV 2011. En 2003, Grydeland (banjo, guitare) et Zach (percussions) étaient déjà entrés dans leur période d’improvisation très délicate et recherchée (voir le trio Huntsville et le quatuor Dans les arbres). Blonk semble détonner, du moins sur papier. C’est oublier qu’il est un improvisateur perspicace et plein de ressources. Évidemment, impossible de sortir entièrement la folie de ce fou créateur, mais il calme son jeu auprès de ces deux compères, cherchant plus l’effet textural que l’effet comique ou surprenant. Et au final, on a droit à une session d’improvisation libre surprenante et bien en phase.
Recorded in 2003, released in 2004 – and I bought it at FIMAV 2011. Back in 2003, Grydeland (banjo, guitar) and Zach (percussion) had already entered their super-delicate/sophisticated free improvisation phase (see the Huntsville trio and the Dans les arbres quartet). On paper, Blonk seems to not belong, but that would be forgetting how cunning and resourceful an improviser he is. Of course, you can’t take the zaniness out of this creative madman, but he calms down his approach along side these two comperes and looks for textural techniques more than comical/striking effects. In the end, we are treated to a surprising and well atuned free improvisation session.

GIOVANNI DI DOMENICO, ARVE HENRIKSEN & TATSUHISA YAMAMOTO / Clinamen (Off/Rat Records)
Une très belle collaboration entre le pianiste Di Domenico, le trompettiste Henriksen (de Supersilent) et le batteur Tasuhisa Yamamoto. Henriksen chante un peu aussi, particulièrement dans “Vatos”, splendide de beauté fragile. Cette fragilité élevée au rang d’art est notable ailleurs (dans “Clinamen” entre autres), mais on trouve aussi sur ce disque des improvisations aux rythmes appuyés qui rappellent Supersilent (période 5 ou 6), justement. Dix pièces courtes, un disque audacieux mais accessible, certainement plus accessible que les derniers efforts de Supersilent. Recommandé.
A very fine collaboration between pianist Di Domenico, trumpeter Henriksen (of Supersilent) and drummer Tasuhisa Yamamoto). Henriksen also sings a little, especially in “Vatos”, gorgeously fragile. This fragility turned into art is found elsewhere (in “Clinamen” among other tracks), but some cuts on this CD feature rhythm-driven improvisations reminiscent of Supersilent (circa 5 and 6). Ten short tracks, a bold yet accessible record, surely more accessible than Supersilent’s latest efforts. Recommended.

HUMBLE GRUMBLE / Flanders Fields (altrOck)
Une bande belge de joyeux fous. Flanders Fields (leur troisième disque, mais leur premier chez altrOck) livre onze courtes chansons complexes, humoristiques, exigeantes. On peut se casser la tête à suivre les instruments, ou simplement prendre le tout tel quel et s’amuser. Il y a du Zappa là-dedans, mais du Mirthkon aussi. Et beaucoup de folie belge (pensons aux projets de Vervloesem).
A band and crazy Belgians. Flanders Fields (their third album but their first for altrOck) delivers eleven short complex, comical, demanding songs. You can either try to the follow each instrument (and get lost) or simply take it all in and have fun. There’s some Zappa in here, some Mirthkon too. And lots and lots of Belgian craziness (think of Vervloesem’s projects).

FACTOR BURZACO / II (altrOck)
Le projet d’un certain Abel Gilbert, cet album argentin propose un rock-in-opposition déstabilisant de par sa richesse, sa fragmentarité  et son achèvement. C’est réellement impressionnant. Influences de Henry Cow et de Finnegans Wake. Un côté presque opératique, mais fort en expérimentation compositionnelle et texturale. Très surpris de voir le nom d’Alan Courtis (ex-Reynols) dans un projet du genre. Ce disque demande qu’on l’apprivoise petit à petit, mais il promet énormément.  [CI-dessous: un extrait de l’album.]
The project of one Abel Gilbert, this Argentinian album features a form of rock-in-opposition so rich, fragmented and mature it gets destabilizing. Truly impressive. Influences from Henry Cow and Finnegans Wake. An almost operatif facette, but also high in compositional and textural experiments. I’m very surprised to find ex-Reynols Alan Courtis participating to this. This record needs to be tamed little by little, but it’s extremely promising. [Below: A track from the album.]

2011-06-01

2011-05-31: Julien Revilloud, Niqu, Jon Lundbom, Frank Carducci


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-05-31

Un début de journée tout en beauté avec ce trio de doux jazz mélodique sans être mièvre. Julien Revilloud est guitariste électrique de jazz. Il est accompagné du batteur Raphaël Pedroli et du bassiste Jean-Pierre Schaller (plus un quatuor à cordes sur une pièce, dont la mièvrerie détonne, justement). “Charlie et l’imprimerie” et “Lullaby in Bamako” ont des mélodies attachantes et d’intéressants développements. “L’OVNI”, au-delà de son introduction rigolote, déploie un bon groove. Musique parfaite pour un matin embrumé à démarrer lentement. Disque court (35 minutes) mais rondement mené. [Ci-dessous: La page ci-dessous offre “Charlie et l’imprimerie” en écoute libre.]
A wonderful way to start the day: a quiet jazz trio, melodic but not sirupy. Julien Revilloud is a jazz electric guitarist. He is backed by drummmer Raphaël Pedroli and bassist Jean-Pierre Schaller (plus a string quartet for one track, but there things get way too sirupy, and it sounds out of place). “Charlie et l’imprimerie” et “Lullaby in Bamako” have catchy melodies and interesting developments. “L’OVNI”, beyond its funny introduction, offers a good groove. The perfect music for a cloudy morning that has trouble lifting up. Short (35 minutes) but to the point.  [Below: Listen to “Charlie et l’imprimerie” on this page.]

NIQU / 27 (Unit Records)
Encore plus “soft”, mais là je n’accroche pas du tout. La musique de ce quatuor dirigé par un pianiste est collante et sans goût comme de la guimauve. Même les reprises de Nine Inch Nails et Björk ne mènent à rien. Un gros bof.
Even softer, except now I don’t like it at all. The music is this pianist-led quartet is sticky and tasteless like marshmallow. Even the Nine Inch Nails and Björk covers lead nowhere. I’ll pass.

JON LUNDBOM & BIG FIVE CHORD / Quavers! Quavers! Quavers! Quavers! (Hot Cup - merci à/thanks to Braithwaite & Katz Communications)
Le guitariste Jon Lundbom présente un quintette de jazz actuel musclé, le Big Five Chord. Il est encadré par deux saxos: Jon Irabagon et Bryan Murray. Pourtant, la guitare est clairement la vedette de ce disque, le jeu coulant de Lundbom, à cheval sur la clôture de la dissonance, donnant la direction des six pièces de l’album. “Faith-Based Initiative” dégénère en free jazz hurlant (ici, Irabagon vole la vedette). Ailleurs, l’ensemble demeure plus circonspect, mais rarement réservé.
Guitarist Jon Lundbom presents a solid creative jazz quintet, Big Five Chord. He is flanked with two saxmen: Jon Irabagon and Bryan Murray. Yet, the guitar’s the real star, with Lunbom’s flowing playing sitting on the fence between tonality and atonality and leading throughout. “Faith-Based Initiative” devolves into screaming free jazz (here, Irabagon steals the show). Elsewhere, the band is more disciplined but rarely reserved.

FRANK CARDUCCI / Oddity (Vocation Records)
Je me méfie beaucoup des albums muris longtemps, dans plusieurs studios, par un seul homme (ou une seule femme), même lorsque l’œuvre réunit de nombreux invités. Règle générale, le résultat manque de son d’ensemble, de spontanéité, de vie. C’est le cas d’Oddity, album de rock progressif du guitariste Frank Carducci. Le style d’écriture de Carducci doit beaucoup à Genesis période Gabriel et au arena rock. Ce genre de musique doit absolument être porté par un chanteur soit distinctif, soit charismatique. Carducci n’est ni l’un ni l’autre. Il n’est pas mauvais chanteur, loin de là, mais il n’a pas la voix pour transmuer des arrangements pouvant paraître prétentieux en quelque chose qui élève l’âme. Cela dit, on trouve quelques passages riches sur ce disque, particulièrement dans la suite “Achilles” (participation de John Hackett) et dans “The Last Oddity”, hommage dédoublé à 2001 de Kubrick et à “Space Oddity” de Bowie. En bonus, une reprise de “The Carpet Crawlers” de Genesis, joliment arrangée – j’aime l’ajout du violon.
I’m weary of albums that were cooked very long in several studios by a single man (or woman), even when several guests were brought in. Usually, the end result lacks a group sound, spontaneity, and life. It is the case with Oddity, a progressive rock album from guitarist Frank Carducci. His songwriting owes a lot to Gabriel-era Genesis and arena rock. This kind of music needs a distinctive or charismatic singer to pull it off and, sadly, Carducci is neither. He’s not a bad singer, far from it, but he doesn’t have the voice that could turn pretentious arrangements into something uplifting. That being said, there are rich moments on this record, especially in the suite “Achilles” (with a participation from John Hackett) and in “The Last Oddity”, a double homage to Kubrick’s 2001 and to Bowie’s “Space Oddity.” As a bonus, a nicely arranged cover of Genesis’ “The Carpet Crawlers” - I really like the addition of violin.

2011-05-31

Délire actuel, 2011-05-31


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 31 mai 2011
Broadcast of May 31, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Musique électronique, avec ou sans flûte: Une émission toute en musique électronique (ou presque) - musiques ambiantes et techno expérimentales en première heure, musiques contemporaines pour flûte et bande (surtout) en deuxième heure.
Electronic Music, With or Without Flute: Tonight’s show is all about electronic music (well, almost) - experimental ambient and techno music in the first hour, contemporary music for flute and tape (mostly) in the second hour..

*MATHON / Sanktum (5:28) - Terrestre (Everest Records)
*I8U / Sublim (I8U Mix) (7:46) - Terrestre Remixes (Everest Records)
**RENE HELL / Chamber Forte (6:50) - The Terminal Symphony (Type)

*AREV KONN / Saffron Calls (5:00) - Nospelt (Humming Conch)
**MARK FELL / Multistability 12 (3:30) - Multistability (Raster-Noton)
**MARK FELL / Manitutshu…First Algorithm Test (3:40) - Manitutshu (Editions Mego)
**BRUCE GILBERT / The Shivering Man (5:35) - The Shivering Man (Editions Mego)

**HENRI POUSSEUR / Parabolique d’enfer [2] (8:07) - Parabolique d’enfer (Sub Rosa)

*MANUEL ZURRIA / Casadiscelsi (11:52) [comp: Giacinto Scelsi] + I Will Not Be Sad in This World (6:30) [comp: Eve Beglarian] - loops4ever (Mazagran)

*LUCIA MENSE / Erbsen: Tarantella (0:59) + Sarabande (1:26) + Menuett (1:22) [comp: Marc Sabat] - Electronic Counterpoint (Satelita)
ALVIN LUCIER / Broken Line (12:21) - Almost New York (Pogus)

DIMITRI VOUDOURIS / ΑΛΘ=Φ (extrait/excerpt: 11:00) -
ΑΛΘ=Φ / UVIVI / 1:ΘΦ4 / ΟΝΤΑ (Pogus)

Merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

MATHON
Vidéo de Maurice de Martin sur la pièce “Momentum”.
Maurice de Martin’s video for the track “Momentum”.



Délire musical, 2011-05-31


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
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Édition du 31 mai 2011 (rediffusion le 5 juin)
Broadcast Date: May 31, 2011 (rebroadcasted on June 5)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: MIKE KENEALLY / I Just Got Here - Nonkertompf (Exowax)

THE ZYDEPUNKS / Papirossen in Gan Eden (4:25) - Finisterre (Nine Mile Records)
*PITOM / Vos Zogt Ir (4:03) - Blasphemy and Other Serious Crimes (Tzadik)
GUTBUCKET / 4 9 8 (3:10) - Flock (Cuneiform)
ORKA / Fjøllini standa úti (3:24) - Livandi Oyda (Ici d’ailleurs)

**HARRY BELAFONTE / Matilda (3:14) - Watch the Closing Doors, Vol. 1 (Year Zero)
ANDREW BIRD / Fiery Crash (extrait/excerpt: 2:30) - Armchair Apocrypha (Fat Possum)
**JACK BEAUREGARD / You Drew a Line (3:09) - The Magazines You Read (Tapete)

CARLO DE ROSA’S CROSS-FADE / Circular Woes (7:09) - Brain Dance (Cuneiform)
BORIS SAVOLDELLI / The Miss Kiss (2:57) - Biocosmopolitan (Moonjune)
PETER STAMPFEL & THE WORM ALL-STARS / Wake Up Jacob (3:00) - A Sure Sign of Something (Acidsoxx Musicks)
JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER / Le château de Malahide (2:53) - Cap-aux-sorciers (Transit)

CALIFORNIA GUITAR TRIO / Turn of the Tide (extrait/excerpt: 0:40) - Andromeda (California Guitar Trio)


Merci à/thanks to:
*Braithwaite & Katz


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

THE ZYDEPUNKS
Une vidéo pour une autre chanson du même album: “Angel Whiskey”.
A video for another song from the same album: “Angel Whiskey.”

GUTBUCKET
Interprétation en concert d’une autre pièce de l’album: “Fuck You and Your Hipster Tie”.
Live performance of another song from the same album: “Fuck You and Your Hipster Tie.”

2011-05-30: PAS/HATI, Gagarin, Afuche, Gösta Berlings Saga

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-05-30

PAS/HATI PRESENT P.H.A.S.T.I. / The Stages of Sleep: A Metaphor for Torun (ind.)
Splendide, mais vraiment splendide collaboration entre le quatuor électroacoustique américain PAS et HATI, un duo de percussionnistes polonais. The Stages of Sleep prend la forme d’une suite onirique de drones, de rythmes délicats et de constructions semi-mélodiques semi-texturales qui allient merveileusement abstraction et évocation. Charmant et titillant.  [Ci-dessous: "Stage 4 (Delta Sleep)".]
A splendid, truly splendid collaboration between US electroacoustic quartet PAS and Polish percussion duo HATI. The Stages of Sleep is a dream suite of drones, delicate rhythms and semi-melodic/semi-textural constructs that wonderfully blend abstraction and evocation. Charming and titillating.  [Below: "Stage 4 (Delta Sleep)."]
GAGARIN / Biophilia (GEO - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un très bon disque de techno minimaliste/glitch signé Graham “Dids” Dowdall (le Britannique derrière les électroniques du disque de la chanteuse Roshi). Onze pièces de 3 à 5 minutes, dont “3KA-3” et “KEDR” déjà paru sous forme d’un simple plutôt cette année. Constructions rythmiques instables, mélodies squelettiques, sons parfois agressifs, parfois lancinants (les glissements dans “Dopplar”), mais un assemblage assez agréable et plutôt accessible. Et moins froid ou rigoureux que l’approche berlinoise.
A very good record of minimal/glitch techno signed Graham “Dids” Dowdall (the English fellow behind the electronics on singer Roshi’s CD). Eleven 3-to-5-minute pieces, including “3KA-3” and “KEDR” already released as a single earlier this year. Unstable rhythmic concoctions, skeletal melodies, a palette of sounds ranging from agressive to sinewy (the sliding tones in “Dopplar”), but assembled in rather enjoyable and accessible ways. And less cold or rigorous than the Berlin approach.

AFUCHE / Highly Publicized Digital Boxing Match (Cuneiform)
Ce disque est présenté comme du post-rock/avant-progressif/math-rock. Amusant. À une certaine époque, on aurait dit simplement qu’il s’agit d’un autre classique du futur découvert par Cuneiform Records. En effet, c’est l’album le plus Cuneiformesque qu’a publié Cuneiform depuis un bon bout de temps! Un rock progressif complexe métissé d’approches expérimentales, dans la veine de groupes comme Miriodor, Forever Einstein, PFS, Happy Family, Boom, Chainsaw Jazz et j’en passe. Puissant, exigeant, mais rigolo et accrocheur. J’aime j’aime j’aime. Ceci est leur troisième disque de ce quintette de Brooklyn, mais leur premier pour Cuneiform.  [Ci-dessous: Un extrait de l'album.]
This record is presented by the label as post-rock/avant-progressive/math-rock. Funny. A few years ago, it would have been simply introduced as another future classic discovered by  Cuneiform. This album is the most Cuneiform-like release on Cuneiform in quite a while. Complex prog rock crossed with experimental approaches, in a vein similar to Miriodor, PFS, Happy Fmaily, Forever Einstein, Boom, Chainsaw Jazz and the likes. Powerfull, demanding, but also funny and hook-laden. I like I like I like. This is this Brooklyn-based quintet’s third album but their first on Cuneiform.  [Below: A sound clip from the album.]

Wow. Troisième album de ce groupe suédois de rock progressif instrumental. Et parlez-moi d’un groupe qui a maturé et qui était bien mûr pour faire ses débuts chez Cuneiform! Une écriture capable de nuances, d’humour, de douceur, de complexité épique, mais de lyrisme aussi. Et gage de qualité: l’album a été mixé et produit par Mattias Olsson d’Änglagard et de White Willow. Un must pour les amateurs de prog instrumental, conservateurs ou plus aventureux.
Wow. A third album for this Swedish instrumental prog rock band. And talk about a band ripe for its Cuneiform debut! Songwriting capable of nuances, humor, sweetness, epic complexity, and lyricism. And if you need an extra seal of quality: the album was mixed and produced by Mattias Olson of Anglagard and White Willow. A must-have for instrumental prog fans of both conservative and adventurous persuasions.

2011-05-30

2011-05-27: Watch the Closing Doors 1, Epps/Côté/Martel, Goblin, Opus Avantra


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-05-27

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Watch the Closing Doors: A History of New York’s Musical Melting Pot Vol. 1 (1945-59) (Year Zero - merci à/thanks to Forced Exposure)
Après l’excellente compilation The Birth of Punk Attitude, le journaliste musical Kris Needs annonce une série de six compilations doubles consacrée à la scène musicale new-yorkaise, à raison d’une décennie par volume, sauf ce premier volume qui couvre 15 ans (1945 à 1959). La sélection est relevée, solide, très variée évidemment. On a droit au big band (Duke Ellington), au mambo (Machito, Harry Belafonte), au swing (Armstrong, Gillespie) et au bop (Davis, Mingus, Monk), aux entertainers (Cab Calloway), au doo-wop (The Embers, The Drifters), aux débuts du rock ‘n’ roll (Big Joe Turner), et j’en passe - 34 artistes représentés. On a aussi droit à l’avant-garde et aux Beatniks, et c’est là que Needs fait une faute de goût. Au lieu de choisir plusieurs représentants de ces courants et de les illustrer par de courtes pièces (comme les autres), il opte plutôt pour deux noms (John Cage et Allen Ginsberg) qui ont droit chacun à une pièce de 20 minutes placée à la toute fin de chaque disque. Cela crée une forte cassure dans le flot de l’album, tout en réduisant l’importance de ces courants à un seul nom. C’est très discutable, embêtant et indéfendable à mon avis. Outre cela, ce premier Watch the Closing Doors offre une synthèse frappante de l’esprit et de la vie musicale de New York dans l’après-guerre.
Following the excellent compilation The Birth of Punk Attitude, music journalist Kris Needs announces the upcoming release of a series of six double-CD compilations devoted to music scene in New York - one volume per decade, except the first volume covering 15 years (1945-1959). A strong selection, highly varied of course. We’re treated to big bands (Duke Ellington), mambo (Machito, Harry Belafonte), swing (Armstrong, Gillespie) and bop (Davis, Mingus, Monk), entertainers (Cab Calloway), doo-wop (The Embers, The Drifters), the onset of rock ‘n’ roll (Big Joe Turner), and on and on - 34 artists included. We’re also introduced to the avant-garde and the Beatniks, and that’s where Needs makes a faux pas. Instead of selecting a number of representatives weach with a short track, he opted for two names (John Cage and Allen Ginsberg) with a 20-minute track each, placed at the end of each CD. It derails the course of the records, screwing the pace, all the while reducing the importance of these currents to a single name. It’s a highly arguable approach, embarassing, and in my opinion undefendable. That aside, this first installment of Watch the Closing Doors delivers a striking synthesis of the musical spirit and life of post-WW2 New York.

ELLWOOD EPPS - MICHEL F. CÔTÉ - FRANK MARTEL / All Up in There (Mr. E Records)
Un achat du FIMAV 2011. Le trompettiste Ellwood Epps en trio avec MFC à la batterie et au larsen, Frank Martel au theremin. Une pièce de 25 minutes plus un court rappel. Enregistrement maison, édition maison aussi: un CDr dans une pochette en coupon de tissu (de divans?). Joli objet, mais musicalement c’est très moyen. Et le theremin de Martel est trop bas dans le mixage.
Bought this at FIMAV 2011. Trumpeter Ellwood Epps in a trio with MFC on drums and feedback, Frank Martel on theremin. One 25-minute track plus a short encore. Home-made recording, self-released as a CDR in a sleeve made from fabric samples (sofas?). A fine object, but musically mediocre. And Martel’s theremin is too low in the mix.

GOBLIN / Suspiria (Cinevox)
Que dire de plus d’un des plus grands classiques, et du rock progressif italien, et de la musique de film? Un thème envoûtant, troublant, qui revient tout au long de ce court disque, le summum de l’art de Goblin.
What more can I say about one of the major classics of Italian progressive rock AND movie soundtracks? A betwitching theme coming back again and again throughout the album, Goblin at their ultimate peak.

OPUS AVANTRA / Lord Cromwell (Plays Suite for Seven Vices) (Cramps)
Tant qu’à être dans le rock progressif italien des années 70. Le 2e Opus Avantra, 1975, un petit bijou de prog mélangeant classicisme (grosses citations classiques, aussi évidentes que sur les deux premiers Renaissance) et avant-gardisme (atonalité, improvisation dans certains passages). Le concept des sept péchés n’est qu’un prétexte à un enchevêtrement de styles disparates, mais qui donnent un album conséquent bien que déroutant. Aussi déroutant que (mais très différent de) Fille qui mousse, par exemple.
As long as I’m into ‘70s Italian progressive rock. Opus Avantra’s 2nd LP, 1975, a small gem of prog music blending classicism (heavy classical quotes, as obvious as the ones on the first two Renaissance LPs) and avant-garde (atonalism, improvisation in places). The seven vices concept is only a pretext to a tangle of mismatched styles, yet the whole is cohesive, though confusing. As confusing as (though actually very different from) Fille qui mousse, for instance.