Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2012-01-20

2012-01-20: The Necks, Teho Teardo, Mikhail, Bob Drake

Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-01-20

Bon choix de titre, puisqu’il faut être dans un “mindset” bien spécial pour plonger complètement dans les longues œuvres du trio The Necks. Mindset propose deux pièces de 22 minutes. Deux pièces très vives, à la percussion tout à fait déjantée (sont-ce des échantillons ou Tony Buck brasse-t-il vraiment du bric-à-brac?) et où Chris Abrahams abandonne parfois le piano pour pousser des accords de guitare électrique. “Rum Jungle” tisse ainsi une jungle sonore dont on ne s’extirpe pas sans égratignure. “Daylights” adopte une allure plus délicate, mais elle réussit à boucler la boucle en évoquant, vers la fin, l’univers de la première pièce. On ne peut pas dire que The Necks nous submerge d’albums et, encore une fois, ce nouvel opus documente une évolution dans la continuité.
A fine choice of title, as you need the right mindset to fully immerse yourself in The Necks’ long pieces. Mindset features two 22-minute tracks. Two very lively pieces, with some crazy percussion work (are those samples, or is Tony Buck really tossing around heaps of mishmash?) and where Chris Abrahams occasionally leaves the piano to push out electric guitar chords. “Rum Jungle” weaves an aural jungle you can’t get out of unscathed. “Daylights” is somewhat quieter, although, in the end, it evokes the first track’s soundscape to bring us back where we started. The Necks are not flooding us with productions, and this new opus, once again, chronicles a new evolution in the band’s continuum.

TEHO TEARDO / Music, film. Music. (Spècula - merci à/thanks to Dense Promotion)
Music, film. Music fait suite à Soundtrack Work 2004-2008 (paru en 2010) et, du coup, double le corpus de musique de film de Teho Teardo disponible. C’est que ce compositeur italien est probablement le meilleur dans ce genre depuis Ennio Morricone. Vingt-et-une pièces composées pour huit projets cinématographiques entre 2003 et 2011. Des cordes presque partout, parfois de la guitare électrique inversée, un peu d’électroniques, mais surtout des ambiances et des mélodies minimalistes qui s’imprègnent sans qu’on les impose. Blixa Bargeld chante “A Quiet Life”. [CI-dessous: Vidéomusique officielle pour “A Quiet Life”.]
Music, film. Music is the follow-up to Soundtrack Work 2004-2008 (released in 2010) and doubles what’s available on the market from Teho Teardo’s film music archives. This Italian composer could be the best in this field since Ennio Morricone. Twenty-one tracks written between 2003 and 2011 for eight different film projects. Strings almost everywhere, some backward guitar, occasional electronic trickery, but most of all this music is about moods and minimal melodies that seep in without needing to be imposed. Blixa Bargeld guests on “A Quiet Life.”  [Below: Official music video for “A Quiet Life.”]


MIKHAIL / Xenofonia (Sub Rosa - merci à/thanks to Dense Promotion)
Plus de quatre ans après Orphica et sa déconstruction Morphica, Mikhail fait un retour sur disque avec Xenofonia, œuvre qui s’inscrit dans une démarche artistique sur trois ans autour de l’étranger. Il s’agit d’un cycle de chansons électroniques aux tendances opératiques. Mikhail demeure fidèle à lui-même: jeux d’entre-genres, tension entre constructions abstraites et mélodies plus directes, mélange de formes anciennes (baroque) et carrément nouvelles. Un disque à distiller lentement, au risque de le prendre pour ce qu’il n’est pas.
Over four years after Orphica and its deconstruction Morphica, Mikhail makes his come-back on record with Xenofonia, which is only one aspect of a three-year multi-tier artistic project around the theme of the stranger. This is a cycle of electronic songs with operatic leanings. Mikhail is here true to his self: inter-genre games, tension between abstract construct and more direct melodies, a blend of ancient forms (baroque) and unheard ideas.

BOB DRAKE / Bob’s Drive-In (ReR Megacorp)
C’est fête au logis, le Drake nouveau est enfin là!!! C’est simple, Bob Drake produit trop peu (son dernier album remonte à 2005!). Mais je ne lui en veux pas: ces albums sont si minutieux qu’on lui pardonne volontiers leur long temps de gestation. Cette fois, la période horreur/fantastique (The Skull Mailbox, 13 Songs and a Thing, The Shunned Country) est définitivement close, comme le démontre sans ambage la pochette colorée et animée de Bob’s Drive-In. Et pourtant... et pourtant, les paroles, bien que rigolotes, sont rarement carrément joviales. Bob parle de zombies, de vermine, de tremblements de terre, du mystère félin et autres sujets presque paranormaux. Ce nouveau disque compte 14 chansons enregistrées à la Bob – il fait tous les instruments en multipiste – et écrites à la Bob – courtes, punchées mais très complexes et pleines de sautes d’humeur. Cela dit, le tout est nettement plus enjoué et pimpant que les disques précédents. Bref, ce disque est très solide et vraiment le bienvenu. PLUS: ensuite, 11 des 14 chansons sont présentées en version concert avec David Campbell, David Kerman et Kavus Torabi, qui les ont arrangé sans avoir entendu les versions complétées par Drake en solo. Woo-hoo!  [Ci-dessous: Version solo de “Recreational Guide to the Solar System for Humans”.]
It’s a celebration at Monsieur Délire’s abode, for the new Drake is here! Bob Drake simply records too seldomly these days (his previous album came out in 2005!). However, I don’t hold that against him: he puts such care into his albums, who cares how long they take to deliver. This time around, the horror cycle (The Skull Mailbox, 13 Songs and a Thing, The Shunned Country) is clearly over, as Bob’s Drive-In’s colourful and cartoonesque cover illustrates. And yet… and yet, though often funny, the lyrics are rarely actually on the sunny side: Bob speaks of zombies, varmint, earthquakes, the feline mystery, and other para-paranormal activities. This new CD features 14 new songs recorded in Bob’s unique way – he plays all instruments – and written in Bob’s unique way – short, punchy, highly complex and full of twists and turns. That being said, the whole thing is a lot more cheerful than his previous records. In short, this is a very strong and very much welcomed album. PLUS: after the initial 14 tracks, we are treated to live versions of 11 of them, with David Campbell, David Kerman, and Kavus Torabi, who have developed their arrangements without having heard Drake’s solo versions. Woo-hoo!  [Below: Solo version of “Recreational Guide to the Solar System for Humans.”]

2012-01-19: Miles Perkin Quartet, Joe Williamson, Quarkspace, Rags & Ribbons

Journal d'écoute  / Listening Diary
2012-01-19

MILES PERKIN QUARTET / objects in mirror are closer than they appear (Miles Perkin)
D’accord, le titre de ce disque n’a rien d’original, mais quelle splendeur! Le contrebassiste Miles Perkin, qui partage son temps entre Montréal et Berlin, vient de lancer cette autoproduction qui méritait une place de choix dans un catalogue prestigieux. Musique actuelle s’inspirant du jazz ECM, mais allant au-delà, dans un univers d’écriture personnel, où les mélodies sont déconstruites sans perdre leur charme. Perkin est accompagné du batteur montréalais Thom Gossage (collaborateur de longue date), du trompettiste brittannique Tom Arthurs et du pianiste français Benoit Delbecq. Une musicalité incroyable, un alignement parfait entre un compositeur ayant trouvé sa voie et des musiciens capables de la suivre.  [CI-dessous: "Street Escape".]
Granted, this album’s title is nothing new, but what a splendid record nonetheless! Bassist Miles Perkin, who splits his time between Montréal and Berlin, has just self-released this gem which deserves a place on a prestigious label. Creative music drawing inspiration from ECM jazz but moving further, into a highly personal compositional world where melodies are deconstructed but retain their charm. Perkin’s quartet includes Montréal drummer Thom Gossage (a long-time partner), UK trumpeter Tom Arthurs, and French pianist Benoit Delbecq. Incredible musicality, and a perfect alignment between a composer who has find his path and musicians fully capable of following him.  [Below: "Street Escape"]


JOE WILLIAMSON / Hoard (Creative Sources)
Je ne sais pas si Joe est amasseur compulsif, mais certains pourraient prétendre que ce disque de solos de contrebasse sonne comme si on fourrageait dans un énorme amas de rebuts. C’est que Williamson brasse de la corde de contrebasse comme pas un sur Hoard. Deux solos, 23 et 18 minutes. Deux déploiements d’une énergie virtuose, presque exclusivement dans le registre plus que grave. On se questionne parfois à savoir s’il utilise un archet ou une scie. Fort impressionnant. Et fort, point.
I don’t know if Joe is actually a hoard, but some people may feel this doublebass solo CD sounds like someone is tossing stuff around in a huge heap of garbage. Willamson shakes his bass strings like a madman on Hoard. Two solos, 23 and 18 minutes. Two deployments of virtuoso stamina, almost exclusively in the subwoofing range. I even wondered at some point if he was using a bow or a saw. Very impressive. And very loud.

QUARKSPACE / Spacefolds 11 (Eternity’s Jest)
Une autre envolée spatiale avec les gars de Quarkspace, et celle-ci est particulièrement réussie. Une belle sélection d’improvisations instrumentales planantes, peu de temps morts - le volume le plus solide de la série depuis... un bon bout de temps, en fait. Paul Williams a mis son côté plus électro en veilleuse, la guitare de Darren Gough occupe plus de place. Un disque qui donne l’impression que, même si ce groupe a une longue carrière derrière lui, il pourrait bien en avoir une aussi longue devant.
Another space flight with the guys from Quarkspace, and this journey is particularly fine. A nice selection of trippy instrumental improvisations, with very few dull moments – the strongest volume in this series in quite a while. Paul Williams has put a damper on his electronica leanings, and Darren Gough’s guitar is taking up more room. This record feels like, though the guys have a long career together behind them, they might have one just as long in front of them.

RAGS & RIBBONS / The Glass Masses (Rags & Ribbons - merci à/thanks to XO Publicity)
Ce disque végétait depuis longtemps dans ma pile de disques à écouter, au point où j’ai manqué sa sortie officielle de 2 jours (17 janvier). Désolé, c’est ma faute, mais je tiens à faire amende honorable, parce qu’il s’avère que c’est un petit bijou de rock progressif alternatif. Le prog autoproduit, ça me fait peur. Habituellement, les moyens ne sont pas à la hauteur de l’ambition et le résultat en souffre. Ce n’est clairement pas le cas avec The Glass Masses. Rags & Ribbons est un trio à deux chanteurs (le guitariste et le claviériste) qui compose des chansons courtes et punchées, pleines de développements raffinés et d’arrangements luxuriants. Oui, même en mode “power trio”. À l’occasion, j’ai pensé à Echolyn (les harmonies vocales, entre autres choses). Textes intelligents, belles voix, thèmes accrocheurs, côté alt-rock qui garde les choses sur terre, rien de tape-à-l’oeil. Un must. Jugez par vous-même.  [CI-dessous: Téléchargez gratuitement le premier extrait “Even Matter”, puis regardez la vidéomusique de cette chanson.]
This record was gathering dust in my listen-to pile for a while – I even missed its official street date by two days (Jan. 17). Sorry, my bad. But let me patch things up, because this record truly deserves your attention. It turns out to be a great alt-prog rock album. Self-produced prog scares me. Too often, the means don’t match the ambition, and the results suffer. That is really not the case with The Glass Masses. Rags & Ribbons is a trio with two singers (the keyboardist and the guitarist). Their songs are short and punchy, but full of sophisticated developments and luxurious arrangements. Yes, even in “power trio” format. I often caught myself thinking of Echolyn (because of the vocal harmonies, among other things). Intelligent lyrics, fine vocals, catchy themes, an alt-rock side that keeps things grounded, nothing flashy. A must-have. Judge for yourself.  [Below: You can download the first single “Even Matter” for free. Then watch its official music video.]

2012-01-19

2012-01-18: Anthony Braxton, Hauf/Hess/Jackson/Juun, Zürihorn


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-01-18

ANTHONY BRAXTON / Sextet (Molde) 2005 & SEXTET (Placenza) 2007 (New Braxton House)
Album double constituant la parution offerte en janvier 2012 aux abonnées de New Braxton House. Deux concerts mettant en vedette la même formation, soit le sextette clé de Braxton pendant ces années: Braxton, Bynum, Pavone, Rozen, Dahlgren et Siegel. À Molde, on a droit à un troisième enregistrement de “Composition No. 345” avec la même formation; à Placenza, “Composition No. 341”. Toutes deux appartiennent à la Ghost Trance Music Accelerator Class - exit la pulsation évidente, un mouvement beaucoup plus fluide, complexe, une musique qui explore une gamme inépuisable de textures et d’agencements. “345” est particulièrement véhémente. Fait rare: on entend parfaitement le tuba de Rozen qui, avec une assiette à tarte dans le pavillon, tonitrue comme une guitare électrique sur l’acide.
This double album was offered to New Braxton House subscribers in January 2012 (also available separately). Two concerts featuring the same line-up, i.e. Braxton’s key sextet in those years: Braxton, Bynum, Pavone, Rozen, Dahlgren, and Siegel. From Molde, we get a third recording of “Composition No. 345” with this line-up; in Placenza, it’s “Composition No. 341.” Both belong to the Ghost Trance Music Accelerator Class series – exit the obvious eighth-note pulse, the music flows in more fluid and complex ways, exploring an endless spectrum of textures and variations. “345” is particularly feisty. A rare feat: Rozen’s tuba is loud in the mix and, once it is fitted with a pie plate, it roars like an electric guitar on acid.

BORIS HAUF - STEVEN HESS - KEEFE JACKSON - JUUN / Proxemics (Creative Sources)
Quatuor basé à Chicago, avec le saxophoniste autrichien Boris Hauf, que j’avais fort apprécié dans le groupe Efzeg. Improvisation (un peu)électro(surtout)acoustique forte en sons tenus. La troisième et dernière pièce, “Personal”, est pleine d’une énergie contenue impressionnante.
Chicago-based quartet, featuring Austrian sax player Boris Hauf, whose work in Efzeg I had very much liked. (lightly)electro(mostly)acoustic free improvisation rich in sustained tones. The third and final track, “Personal,” is pregnant with restrained energy.

ZÜRIHORN / Wanderlust (Unit Records)
Un trio de cors des Alpes, avec un peu de conques et de didgeridoos pour varier. Sérieusement. Une approche presque jazzée en plus. Malheureusement, le facteur inusité ne se traduit pas en rien de vraiment étonnant. J’aurais préféré plus saisissant ou, sinon, plus dansant - plus iconoclaste, en tout cas.
An Alp horn trio, with a dash of shells and digeridoos thrown in for good measure. Seriously. And a slightly jazzy approach. Sadly, the “unusual” factor doesn’t translate to anything really surprising. I would have preferred (and expected) something more striking or, at the very least, more iconoclastic.

2012-01-18

2012-01-17: Stormloop, Eric Carlsson, Bonnie Barnett Group, The Living Room, Kreng


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-01-17

STORMLOOP / Snowbound* (Glacial Movements - merci à/thanks to John Bourke P.R.)
En cette journée de neige abondante, un peu partout au Québec, ce disque semblait la parfaite entrée en matière, et il ne m’a pas déçu. Musique électronique ultra ambiante, presque “new age”, des textures sonores lisses peignant des paysages sonores alourdis et ralentis par la neige. Pas très original, mais bien fait.  [CI-dessous: “Snowbound”.]
This record promised to be the perfect launch pad today, as most of Quebec is receiving a nice load of snow, and it delivered. Ultra-ambient electronic music, almost “new age”-like, with smooth textures painting soundscapes weighted down and slowed down by snow. Not an original record, but a well done job. [Below: “Snowbound.”]

ERIC CARLSSON / The Bird and the Giant (Creative Sources)
Album solo de percussions multipistes. La musique d’Eric Carlsson est principalement abstraite et texturale, sans devenir minimaliste pour autant. Des idées intéressantes, des moments longs, un disque couci-couça.
A solo multitracked percussion record. Eric Carlsson’s music is mostly abstract and textural, but it doesn’t get really minimal. Interesting ideas, overlong bits – a so-so CD.

BONNIE BARNETT GROUP / In Between Dreams (pfMENTUM)
Je ne connaissais pas Bonnie Barnett, vocaliste de la côte ouest américaine. Elle est pourtant active depuis un bon bout de temps. In Between Dreams présente ses improvisations vocales dans un contexte free jazz où elle est entourée de Richard Wood, Hal Onserud et Garth Powell. Lorsqu’elle chante de vrais textes, elle opte pour Gertrude Stein et Jean-Paul Sartre - vraiment très étrange à entendre. Un projet satisfaisant.  [Ci-dessous: “Badinage”.]
I didn’t know US West Coast vocalist Bonnie Barnett, though she has been active for quite a while. In Between Dreams features her vocal improvisations in a free jazz context, with Richard Wood, Hal Onserud, and Garth Powell. When she sings actual texts, her choices go to Gertrude Stein and Jean-Paul Sartre - very unusual. A satisfying project.  [Below: “Badinage.”]

THE LIVING ROOM / Still Distant Still (ILK - merci à/thanks to VME)
Premier album pour ce trio dirigé par le saxophoniste norvégien Torben Snekkestad. Avec le pianiste Søren Kjærgaard et le batteur Thomas Strønen (de Food et Humcrush). Improvisations libres plutôt introspectives, qui développent leur propre cadre spatiotemporel. Intense sans le paraître.
A debut album for this trio led by Norwegian sax player Torben Snekkestad. With pianist Søren Kjærgaard and drummer Thomas Strønen (of Food and Humcrush). Rather introspective free improvisations adopting a very fine pacing. Intense without actually feeling intense.

KRENG / Grimoire (Miasmah)
La marche était haute après son splendide L’Autopsie phénoménale de Dieu, mais Kreng a réussi, sur ce second opus, à livrer la marchandise. Cela dit, il n’a pas surpassé son premier tour de force. D’ailleurs, on pourrait reprocher à Grimoire de s’approcher dangereusement de la copie conforme de son prédécesseur, mais ce serait bouder son plaisir. Une musique ultra-sombre (appelez ça du “doom” si vous y tenez), mélange de musique classique larmoyante, de voix trouvées, d’expérimental ambiant, de collage sonore et de déroute aurale.
The bar was very high after the incredible L’Autopsie phénoménale de Dieu, but Kreng managed to deliver the goods with this second opus. However, he did not outdo his debut CD. In fact, one could complain that Grimoire gets very close to being a carbon copy of its predecessor, but that would be snotty – I’m glad I have a second Kreng album to listen to. Ultra-dark music (call it “doom” if you must), a blend of hurting classical music, found voices, experimental ambient, sound collage, and aural haphazardness.

2012-01-17

Délire actuel, 2012-01-17


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 17 janvier 2012
Broadcast of January 17, 2012

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Le Top 30 des musiques exigeantes 2011 de Délire actuel (1re partie): Tout le monde a déjà présenté sa liste de fin d’année. Voici la mienne!
Délire Actuel’s 2011 Demanding Music Top 30 (Part 1): Everyone’s got their year-end list out already. Here’s mine!

SEIJIRO MURAYAMA & STÉPHANE RIVES
[2] (extrait/excerpt)
Axiom for the Duration
7:03
MAÏKOTRON UNIT
Tableau 9: Marinus
EX-VOTO
4:01
JOANE HÉTU
Le Tisserand
Filature
3:39
SUBOKO & HÜBSCH & SPIETH
vor (extrait/excerpt)
K-horns
4:45
RAOUL BJORKENHEIM - BILL LASWELL - MORGAN ÅGREN
4-4-4-4-2-2-2-5-2
Blixt
4:04
*BILL GOULD & JARED BLUM
Sundown
The Talking Book
8:41
TANYA TAGAQ
Savik
Anuraaqtuq
6:20
ROSA LUXEMBOURG NEW QUINTET
A Matter of Tactic
Night Asylum
6:22
MINAMO
Handbook
Documental
5:35
HUNTSVILLE
Star Spangled Pillow
For Flowers, Cars and Merry Wars
4:58
JULIE TIPPETTS & MARTIN ARCHER
The Battle of Finindene
Tales of Finin
4:36
VROMB & LUCIEN FRANCŒUR
L’Amérique inavouable
Avant ailleurs
7:09
MARC DUCRET
Real Thing #2
Tower, Vol. 1
11:37
[3]
Living on the Invisible Line
9:25
PAS/HATI present: P.H.A.S.T.I.
Final Level (extrait/excerpt)
The Stages of Sleep: A Metaphor for Torun
4:00?
Alrealon


merci à/thanks to:


Le communiqué de presse officiel
The officiel press release.
http://blog.monsieurdelire.com/2012/01/le-top-30-des-musiques-exigeantes-2011.html

Délire musical, 2012-01-17


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
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Édition du 17 janvier 2012 (rediffusion le 23 janvier)
Broadcast Date: January 17, 2012 (rebroadcasted on Jan. 23)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: JAGÚAR / That's Your Problem Baby (8:31) - Get the Funk Out (FD)
This is For
The Broken Man
3:52
Ici d’ailleurs
Moses
Apokalypsis
4:07
Pendu Sound Recordings
Vinkonur
Unnundir Skinni
4:01
One Little Indian





*TYME. x TUJIKO
Gyungyun
Gyungyun
3:47
*SERPH
Noel
Winter Alchemy
3:19
DETEKTIVBYRAN
Dygnet Runt
Wermland
1:06
Danarkia
*QUADRAT:SCH
Schwungradl (Flywheel)
Stubenmusic
2:35





Winter Roses
Tales from Tranquil August Gardens
4:43
FairyMusic
Natasha of the Burning Woods
Terminal Twilight
6:29
Termo Records





Paper Monkeys
Paper Monkeys
7:17
Madfish


merci à/thanks to:

COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

MATT ELLIOTT
Une de ces chansons trop longues pour la faire jouer à Délire musical.
One of those songs too long to air on the show.

WHITE WILLOW
Vidéomusique officielle pour une autre chanson de l’album, “Kansas Regrets”.
Official music video for “Kansas Regrets,” another song from the new album.