Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2009-06-26

2009-06-26: Tomutonttu, Suck, Otis Waygood, The Tree People

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-06-26

TOMUTONTTU / Tomutonto (Fonal Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

D’abord paru sur vinyle, en 2006, chez Ultra Exczema, maintenant réédité sur CD (2009). Ce projet est l’œuvre de Jan Anderzén du groupe finlandais de folk tribal expérimental Kemialliset Ystävät. Les neuf pièces sans titre forment une joyeuse purée sonore, mais purée quand même: enregistrements lo-fi de drones, collages d’électroniques planantes et de psalmodies, voyage lysergique où l’on se perd au-dedans de soi. Audacieux mais peu convaincant, rigolo parfois mais rarement émouvant.

First released as an LP by Ultra Exczema in 2006, now reissued on CD (2009). This project is the work of Jan Anderzén from the Finnish experimental tribal folk group Kemialliset Ystävät. Nine untitled tracks forming a cheerful sonic puree, and puree it is: lo-fi drones, collages of trippy electronics and chants, lysergic journeys where you can get lost inside yourself. Bold but hardly convincing, sometime funny but rarely moving.

TOMUTONTTU / Tomutonttu (Fonal Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

Le communiqué de presse dit qu’il s’agit du premier album de Tomutonttu, mais qu’il serait d’abord paru sur vinyle en 2007 (donc après Tomutonto ci-dessus), chez Beta-lactam Ring. Également réédité sur CD en 2009. Celui-ci est plus intéressant: les pièces sont titrées, plus enjouées et rigolotes. Plus d’électroniques bizarres, le côté tribal est présent mais moins pris au sérieux. Encore du drone et de la psalmodie, mais ici on dirait qu’un yogi se fout de notre gueule. Ce qui n’est pas déplaisant! [CI-dessous: Extrait de concert enregistré en septembre 2007.]

The press release says this is Tomutonttu’s debut, but it also says it first came out in LP format on Beta-lactam Ring in 2007 (after Tomutonto commented above). Also reissued on CD in 2009. This is one is more interesting: tracks have titles and sound more cheerful and witty. More weird electronics. The tribal aspect is still there, but approached less seriously. More drones and chants, but this time you feel like the yogi is pulling a joke on you. Which ain’t unpleasant, as it turns out! [Below: Live footage from September 2007.]

SUCK / Time to Suck (Shadoks - merci à/thanks to Forced Exposure)

Rock’n’Roll!!! Suck était un groupe (blanc) sud-africain qui a connu une courte carrière de huit mois. Un disque à son actif, Time to Suck, en 1971, qui réunissait des interprétations très pesantes de Grand Funk Railroad, Deep Purple, Black Sabbath, Free, etc. À souligner: une reprise décente de “21st Century Schizoid Man” de King Crimson (première reprise endisquée de cette chanson?) et une lecture longue et passionnée (et LOURDE) du classique de Donovan, “Season of the Witch.” Le chanteur Andrew Ionnides avait une solide voix rock, similaire à Robert Plant, en un poil plus grave et soul.

Rock’n’Roll!!! Suck was a South-African (white) band who had a short eight-month run. They recorded one album, Time to Suck, in 1971, a platter of very heavy covers of tracks by Grand Funk Railroad, Deep Purple, Black Sabbath, Free, etc. Worth noting are a decent take on King Crimson’s “21st Century Schizoid Man” (is this the first-ever released cover of this track?) and a long and passionate (and HEAVY) take on Donovan’s classic song “Season of the Witch.” Singer Andrew Ionnides had a strong rock voice, with colour similar to Robert Plant’s, albeit a bit lower and with more soul.

OTIS WAYGOOD / Ten Light Claps and a Scream (Shadoks - merci à/thanks to Forced Exposure)

Encore du rock psychédélique sud-africain d’époque. Avec Freedom’s Children et Suck, Otis Waygood faisait partie d’une vague de rock contestataire anti-apartheid. Ten Light Claps and a Scream est le troisième et dernier disque de ce groupe. Intéressant, plutôt expérimental pour l’époque et la région, avec un saxo qui fait beaucoup penser à Van der Graaf Generator. Disons que c’est du blues rock freak. Ça mérite un coup de chapeau et ça intéressera certainement les collectionneurs du genre.

More psychedelic rock from ‘70s South Africa. Alongside Freedom’s Children and Suck, Otis Waygood belonged to the wave of late ‘60s anti-Apartheid rock. Ten Light Claps and a Scream was their third and final LP. Interesting, rather experimental for the era and region, with a sax player reminiscent of Van der Graaf Generator’s David Jackson. Let’s call it freak blues rock. It’s worth a tip of the hat, and it will certainly draw the attention of collectors of rare psychedelia.

THE TREE PEOPLE / Human Voices (Guerssen Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

Un groupe de l’Orégon qui a produit un long-jeu et une cassette, fin 70 et début 80. Cette dernière (1984) est ici réédité. Il s’agit de chansons et d’instrumentales folk underground assez particulières pour l’époque, avec une bonne influence de Pearls Before Swine et de ce type de folk américain hors-grands centres dont on a peu fait de cas à l’époque, mais qui a fait l’objet de rééditions spécialsées. Avec le recul, on peut facilement mettre les Tree People près des racines de l’arbre dont les branches donneront toute une fournée de groupes associés (à tort ou à raison) au descriptif “New Weird Underground”. Dans la livraison des textes et l’utilisation de la flûte à bec, j’entends In Gowan Ring (“Opus II”). “If That’s Entertainment” est une étonnante chanson-tirade sur ce que les gens veulent et ce que l’artiste est prêt à leur donner.Pas illuminant, mais un bon disque qui sue l’honnêteté par toutes ses pores.

A band hailing from Oregon, who released one LP and one cassette back in the late ‘70s and early ‘80s. This is the reissue of the cassette (1984). It contains peculiar underground folk songs and instrumentals. I detect a strong influence from Pearls Before Swine and the kind of American freak folk that happened outside of the major urban centres and didn’t get much exposure (or get recorded) back in the day. With hindsight, we can easily put The Tree People near the roots of the tree whose branches would give birth to a flurry of groups usually lumped together (rightfully or not) under the label “New Weird Underground.” In the vocal delivery and use of recorder I hear In Gowan Ring (“Opus II”). “If That’s Entertainment” is a surprising song/tirade about what the people want and what the artist is willing to give them. It’s not a life-changing record, but it’s pretty good and it sweats honesty through every pore.


2009-06-25: Narthex, Es

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-06-25

NARTHEX / Formnction (Potlatch)

Fascinant, mais ô combien exigeant, ce disque de Narthex, un duo formé de Marc Baron (saxo) et Loïc Blairon (contrebasse). Il s’agit d’improvisation recomposée selon un procédé rigide. À partir de six improvisations de 30 minute chacune enregistrées dans six endroits différents et constituées de six parties de cinq minutes chacune, le duo a recombiné une pièce de 30 minutes en puisant un bloc de cinq minutes dans chacune des six improvisations enregistrées.Il s’agit d’une musique ultra dépouillée, forte en silence (pensez à Radu Malfatti), aux gestes sonores brefs, presque aléatoires si ce n’était de l’état de tension qui se crée. Il y a aussi une autre pièce de 30 minutes, la 4e improvisation de la série en fait, où aux sons de saxo et de contrebasse ont été substitués des fréquences de 1000 Hz et 500 Hz, ce qui donne une pièce électronique ultra-minimaliste sur deux tons. De la musique à l’extrême limite de l’art sonore et conceptuel.

This record by Narthex (Marc Baron on sax and Loïc Blairon on doublebass) is fascinating, but so very demanding. This is improvisation recomposed following a specific process. The duo has performed six 30-minute improvisations recorded in six different locations, and each piece consisted of six five-minute parts. Then, they put together a 30-minute piece by putting together one section of improv 1, another from improv 2, etc. This is stark naked music, music boiled down to very short interventions interspersed with long stretches of silence (think Radu Malfatti). The interventions would feel almost aleatory if not for the strong and intentional tension they build. There is a second 30-minute piece, the fourth improvisation in the original series, where every utterance from the sax and bass has been replaced by a 1000Hz or 500Hz frequencies (respectively), producing an extremely minimal two-tone electronic piece. This is music pushed to the extreme limit of sound art and conceptual art.

ES / Kesämaan Lapset (Fonal Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

Après les rigueurs de Narthex, les pièces planantes et psychédéliques d’ES sont un baume. J’avais bien aimé Sateenkaarisuudelma, l’opus précédent de Sami Sänpäkkilä (l’homme derrière Es et l’étiquette Fonal). Celui-ci est plus court, plus “pop”, plus convivial. Un peu d’électronique cyclique et hypnotisante (“Ennen oli huonommin”), du bourdon folk psychédélique, et même une chanson aux accents un peu Sigur Ros en finale (“Haamut sun sydämestä”). De la vague finlandaise de folk psychédélique underground -- on pourrait presque parler de “New Weird Finland” -- Es compte parmi les projets les plus accessibles et agréables. [Ci-dessous: Extrait de “Haamut sun sydämestä”. S’ouvrira dans le lecteur audio du site de Fonal Records.]

After Narthex’s spartan art, Es’ trippy-drony tracks were quite welcome. I had taken a shine at Sateenkaarisuudelma, Sami Sänpäkkilä’s previous CD (he is the man behind Es and the Fonal label). This album is short and more pop, more listener-friendly. A bit of cyclical hypnotic music (“Ennen oli huonommin”), some psychedelic folk drones, and even a song reminiscent of Sigur Ros to round things up (“Haamut sun sydämestä”). Within the Finnish wave of underground psychedelic folk -- we could even label it “New Weird Finland”, following The Wire’s “New Weird America” tag -- Es stands out as a particularly enjoyable and accessible project. [Below: Excerpt from “Haamut sun sydämestä.” Will open in the audio player from Fonal’s website.]

http://www.fonal.com/shop/es_kesamaanlapset_cd

2009-06-25

AMG reviews / critiques: 2009-06-25

Tom Hamilton: Local Customs

2009-06-24: Heribert Friedl, Tim Olive, On, Speaking My Mind, Modesty Blaise 1

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-06-24

C’est jour férié en cette fête nationale du Québec, mais mes clients ne sont pas tous Québécois, loin de là! Et s’il y a boulot, il y a écoute. Et puisque les derniers jours ont été sous le signe du rock progressif, il est maintenant temps de passer à autre chose...

It’s a civic holiday today, but my clients are not all Quebecers! And if there’s work to do, there’s listening to do too! Also, since the last few days have been under the sign of Prog, the time has come for something else...

HERIBERT FRIEDL / RECHERCHE_00 (Non-Visual Objects)

Même en montant le volume, les délicats enregistrements de terrain et sons électroniques de ce disque se fondent dans le décor sonore du bureau qui, toutes fenêtres ouvertes en cette chaude journée, est envahi par les chants d’oiseaux. C’est loin d’être une mauvaise chose en soi! J’aime ces disques qui s’adaptent à l’environnement, ou plutôt qui laissent à l’environnement sonore naturel la place qui lui revient. Ici, Friedl est à la recherche de “l’âme” (le mot est de lui) du synthétiseur analogique CS-40M de Yamaha. Armé d’un protocole de recherche détaillé, il procède avec minutie, partant d’une réduction du son du synthé (un petit blip peu assertif), puis y ajoutant des ambiances. C’est méthodique et un peu froid, et spartiate au possible, mais il se dégage une certaine sérénité du tout. Pour juger si Friedl a atteint son objectif, je vais devoir réécouter aux petites heures du matin, au casque. Mais à première écoute, ce disque touche à un état zen de l’art sonore que la description sobre du plan de recherche ne laisse pas soupçonner.

Even with the volume turned UP, the delicate field recordings and electronic sounds of this record are blending in with the sonic environment of my office, where, due to the hot weather, all windows are open, letting in lots of birdsongs. Friedl is looking for the “soul” (his word) of Yamaha’s CS-40M analog synthesizer. Following a pre-planned research plan, Friedl is proceeding methodically, starting by reducing the synth’s sound to its smallest essence (a quiet bleep), then adding ambiences. It’s clinical and a bit cold, and extremely spartan, but a certain serenity arises from it all. In order to evaluate if Friedl achieved or not what he had set out to accomplish, I will have to listen again, on headphones, in the wee hours of the night. On first listen, I can say that this record touches on a Zen state of sound art that the research plan leaves unmentioned.

TIM OLIVE / The Specialist (EM Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

Un disque court mais intense d’expérimentation sonore à tout crin. Canadien d’origine maintenant installé à Osaka, Tim Olive utilise une planche de bois équipé de deux pick-ups et une ou deux cordes de basse, qu’il soumet à toutes sortes de traitement. Frottements, grattements, ressorts, mais pas d’effets. Sa recherche est sérieuse, profonde, et il en résulte des sonorités rudes mais complexes, pas brutales. C’est la chose la plus convaincante que j’aie entendu de lui à ce jour. Impressionnant.

A short but intense record of all-out sonic experimentation. Canadian born, now living in Osaka, Tim Olive uses a wood plank fitted with two picks-up and one or two bass strings, which he scratches and rubs, puts springs on, and submit to various treatments, none of them involving electronics beyond mere amplification. His research is serious, in depth, and produces crude yet complex sounds that are not brutal at all. This is the strongest album I have heard from Olive yet. Impressive.

ON / Your Naked Ghost Comes Back at Night (Type - merci à/thanks to Forced Exposure)

Réédition chez Type d’un disque paru en 2004 chez DSA. Il s’agit d’une collaboration entre Steven Hess (Pan American) et Sylvain Chauveau (Arca, Micro:Mega). Ceux-ci ont enregistré des drones plutôt placides, qu’ils ont confié à Helge Sten (aka Deathprod de Supersilent). Ce dernier a mixé le tout, y ajoutant clairement son empreinte sonore, soit un son caverneux, qui semble altéré par les siècles. Le résultat est un disque très ambiant, des pièces dénudées qui s’inscrivent dans des espaces vastes, voire agoraphobiques, où l’attente et l’inquiétude du silence pèsent autant dans la balance que la contribution musicale à proprement parler. Cela dit, dans le genre, ce n’est pas le disque le plus excitant que je connaisse. Il y a des longueurs et un certain manque d’intérêt généralisé, surtout pour un artiste de la trempe de Chauveau, qui peut faire (et a fait) mieux. Tout de même, les amateurs de Deathprod y trouveront quelque chose.

A Type reissue of a record first released by DSA in 2004. This is a collaboration between Steven Hess (Pan American) and Sylvain Chauveau (Arca, Micro:Mega). Together they recorded rather placid drones, which they put in the capable hands of Supersilent’s Helge Sten (aka Deathprod). Sten mixed the project, adding his clearly identifiable imprint, i.e. cavernous sound altered by the centuries. The result is a very ambient album of stripped-down pieces set within vast empty spaces, where waiting and worrying silence have as much weight as the musical contributions per se. That being said, this is not the most exciting CD in this vein. Some bits stretch out for too long and the music lacks general interest, especially coming from an artist of Chauveau’s calibre. Still, fans of Deathprod will find something to like here.

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Speaking My Mind: New Rubble Volume 2 (Past & Present - merci à/thanks to Forced Exposure)

Past & Present enfile les compilations de raretés à un rytthme effrené. Voici donc la réédition du volume 2 de leur série “New Rubble.” Il porte le sous-titre “A collection of some of the rareest UK Psych/prog singles”. La brochette temporelle est assez restreinte (fin 60, début 70), mais il y a beaucoup de perles ici, plus psychédéliques que progressives. Le groupe le plus connu ici est certainement Rare Bird, dont la chanson “Hammerhead” est un must. À signaler aussi, des chansons de The Rats, The Open Mind, The Montanas et Opus.

Past & Present just keep releasing one rarities compilation after another. This is a reissue of Volume 2 in the New Rubble series. The subtitle is “A collection of some of the rarest UK Psych/prog singles.” The time range is rather narrow (late ‘60s/early ‘70s), but the harvest is pretty good, with more psychedelic gems than prog nuggets. The best-known band here is Rare Bird, whose “Hammerhead” is a must. Also noteworthy are tracks by The Rats, The Open Mind, The Montanas, and Opus.

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Modesty Blaise No. 1 (Past & Present - merci à/thanks to Forced Exposure)

Une compilation étrange mais qui, étrangement, coule bien. Le sous-titre (toujours important avec Past & Present): “Cheesy Pop for the Connoisseur”. Honnêtement, je ne vois rien de “cheesy” ici, mais plutôt une compil bicéphale. La première moitié du disque est consacrée au R’n’B et à la Northern Soul américains, avec une chanson d’Erma Franklin (la sœur d’Aretha) et une de Malcolm Hayes, entre autres. De la soul solide, un peu crue pour le goût du jour d’alors. La seconde moitié du disque est européenne et plus axée sur le freakbeat, avec une bonne inspiration R’n’B: un simple de Chris Farlowe en début de carrière, un autre des VIP’s (qui se transformera éventuellement en Spooky Tooth, avec Keith Emerson à l’orgue), puis, à travers ces groupes anglais, un hit très buzzé de l’Allemand Howard Carpendale et un rock déjanté d’un groupe polonais, Trubadurzy. Pour la logique conceptuelle, on repassera, mais y a pas à dire, ce sont de bonnes chansons d’époque!

A strange compilation that shouldn’t work out...yet does. The subtitle (always important with Past & Present comps) is “Cheesy Pop for the Connoisseur.” Hmm... Honestly, I can’t find anything cheesy on this schizophrenic CD. The first half of the record is devoted to American R’n”B and Northern Soul, with one song by Erma Franklin (Aretha’s sister) and one by Malcolm Hayes, among others. This is solid soul, slightly too raw at the time for radio DJs. The second half of the CD is all European and focused on R’n’B-inspired freakbeat: an early single by Chris Farlowe, another by the VIP’s (a band that will eventually become Spooky Tooth, here featuring Keith Emerson on organ), then in between these English bands, a fuzzed-out hit by German singer Howard Carpendale and a crazy rock track by a Polish band, Trubadurzy. As unruly and illogical as it is, this comp holds some good sides!

2009-06-23

Délire actuel, 2009-06-23

DÉLIRE ACTUEL

Émission du 23 juin 2009
Broadcast Date: 23 June 2009


DESCRIPTION
Portrait musical: Miriodor / Diversité québécoise: En l'honneur de la Saint-Jean, une édition toute québécoise de Délire actuel. En première heure, un portrait du groupe de rock progressif d'avant-garde Miriodor, dont le 7e album, Avanti!, vient de paraître. En deuxième heure, un survol de la diversité des musiques actuelles québécoises, à travers quelques parutions relativement récentes.
Musical Profile: Miriodor / Québécois Diversity: In celebration of Québec's national holiday, an all-Québécois edition of Délire actuel! First hour: a portrait of avant-progressive group Miriodor, who have just released their seventh album Avanti! Second hour: An overview of the diversity found in Québec's avant-garde music through a selection of relatively recent releases.

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

MIRIODOR / Envoûtement (9:13) - Avanti! (Cuneiform)
MIRIODOR / Echec et mat (4:49) - Rencontres
(Cuneiform)
MIRIODOR / Piège (3:21) - Miriodor (Cuneiform)

MIRIODOR / 3e avertissement (4:58) - 3e avertissement (Cuneiform)
MIRIODOR / Igor, l'ours à moto (6:49) - Jongleries élastiques (Cuneiform)
MIRIODOR / Le règne des termites (4:06) - Mekano (Cuneiform)

MIRIODOR / Uppsala (5:49) - Parade (Cuneiform)
MIRIODOR / Avanti! (8:13) - Avanti! (Cuneiform)

RODÉOSCOPIQUE / Autan Noir (6:51) - Rodéoscopique (Audiogram)
JEAN DEROME ET LES DANGEREUX ZHOMS +7 / Le Rift (7:23) - Plates-formes et traquenards (Disques Victo)
LAND OF KUSH / Against the Day (8:35) - Against the Day (Constellation)

SHARCÜT / Great Mayonnaise (5:16) - Sharcüt (ind.)
MANKIND / Salle d'attente (5:23) - Ice Machine (Ambiances magnétiques)
QUATUOR BOZZINI / Duo à pas lents (5:42) - Hozhro (Collection QB)

RENÉ LUSSIER, M. TÉTREAULT & O. YOSHIHIDE / Bam (5:52) - Élektrik Toboggan (Disques Victo)


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

MIRIODOR
L'entrée de Miriodor sur Wikipedia (étrangement, en anglais seulement)
Site officiel du groupe.

Miriodor's Wikipedia entry.
Miriodor's official website.

Extrait du concert du lancement d'Avanti!
A clip from the release party for Avanti!


DIVERSITÉ QUÉBÉCOISE / QUÉBÉCOIS DIVERSITY

Prestation du groupe SHARCÜT
Live performance by SHARCÜT.


Délire musical, 2009-06-23

DÉLIRE MUSICAL

Émission du 23 juin 2009
Broadcast Date: 23 June 2009

Une édition spéciale en l'honneur de la fête nationale du Québec. Une "off" Saint-Jean!
A special show to celebrate Quebec's national holiday - an off Saint-Jean!

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

L'INFONIE / Viens danser le "O.K. là" (3:00) - Vol. 3 (Polydor)

LE ROI POISSON / Ouvrier (4:56) - E.P. #1 (ind.)
NARA / 301 (4:18) - Prélude au hasard (Cellar)
LE FLY PAN AM / Partially Sabotaged Distraction Partiellement Sabotée (4:14) - Ceux qui invente n'ont jamais vécu(?) (Constellation)

ROBERT CHARLEBOIS / Mr. Plum (6:36) - Robert Charlebois [Le Mont Athos] (Gamma)
LES HOU-LOPS / Oh Non! (2:37) - 16 grands succ (Mérite)
CARAMEL MOU / Pauv' tite de moé (1:27) - Caramel Mou (Deram)

MONTRÉAL GUITARE TRIO / Psycho (2:55) - MG3 (Banyan)
INTERFÉRENCE SARDINES / Un autre poisson dans l'mur (3:45) - Zucchini (Ambiances magnétiques)
CLAUDE LAMOTHE / Cavale (2:57) - Nu (Musi Art)

SLOCHE / C'pas a fin du monde (extrait/excerpt: 5:30) - J'un oeil (RCA)


COMPLÉMENTS / SUPPLEMENTS:
Le Montréal Guitare Trio en spectacle
Montreal Guitar Trio live


Vidéoclip du groupe Le Roi Poisson
A video for another song by Le Roi Poisson

NEARFest '09 Report

Back from NEARFest. I don’t expect to do any new listening today, I’m still recuperating. However, here’s a little report.

For those of you who don’t know yet, NEARFest is the largest North-American gathering for progressive rock fans. The event, in its 11th edition this year, is held in Bethlehem (near Allentown), Pennsylvania.

This was Josée and I’s first NEARFest experience. First of all, I must salute the organization: they have a firm grip on their event! Fabulous hall, schedule faithfully kept, and an atmosphere of great camaraderie. Bravo!

The festival began on Friday night with Van der Graaf Generator, a blatant programming error in my opinion. How can you hope to do better after that?!? I am a total fan of VDGG, but I had yet to see them live. Well, I have heard all the official live recordings (and a lot of bootlegs) and I have seen the 2007 concert video feed that was available on FabChannel, but NOTHING could have really prepared me for the onslaught that is flesh-and-bone VDGG. What power! What feeling! What fantastic quest for chaos within order! I came out of that show exhilirated and exhausted -- I was ready to go home! (after the 10-hour drive to the festival that day!) No need to say that I had littleenergy or patience for the Steve Hillage Band, which I thoroughly disliked.

Saturday: Cabezas de Cera – HUUUUGE surprise. These Mexicans are doing fusion-prog with an avant-garde twist, playing several strange home-built instruments,and creative use of Chapman Stick and EWI. They deserve wider recognition! Oblivion Sun was fine and cheerful, but ordinary. DFA was musically stunning but their stage presence was very...poised. And Gong was pure GONG: crazy, ridiculous, stupendous, and madly entertaining. The material (a new album titled 2031 is due out any day) was pretty good.

Sunday: Quantum Fantay, a Belgian band doing Ozric Tentacles-inspired space rock, gave a colourful performance. Then Beardfish burned down the house: they’re young, hugely talented, and they give one h**l of a show, which included two new songs from their upcoming fifth album. As for Trettariora Kriget, honestly, I don’t get it. Prog? Those Swedish old-timers play a dark form of bland, linear hard rock. If NEARFest wants to feature some sombre hard rock with a prog tendency, why not bring in the mighty MCH Band? The festival closed with PFM, whom I had never experienced live. WOW! Incredible energy, the kind of show that keeps you on the edge of your seat throughout. They played a long, generous show featuring all the classics and more, and their drummer-singer is a beast on stage, and an extremely likeable character to boot!

Obviously, we came back with a hefty load of records, and I had more CDs waiting for me in the mail when we got home. I’ll have a busy listening schedule this summer for sure, so stay tuned!

Compte rendu du NEARFest

De retour du NEARFest. Je ne prévois pas faire d’écoute aujourd’hui, je suis en mode récupération. Par contre, voici mon petit compte rendu.

Pour ceux qui ne savent pas, le NEARFest est le plus gros rassemblement d’amateurs de rock progressif en Amérique du Nord. L’événement, à sa 11e édition en 2009, se tient à Bethlehem, près d’Allentown, en Pennsylvanie.

C’était notre première expérience au NEARFest, à Josée et à moi. D’abord, je dois lever mon chapeau à l’organisation: voilà une affaire rondement menée! Superbe salle (pensez au Palais Montcalm à Québec), horaire respecté scrupuleusement, ambiance de franche camaraderie. Bravo!

Le festival démarrait vendredi soir avec Van der Graaf Generator, une erreur flagrante à mon avis. Comment espérer mieux ensuite?!? Je suis un fan fini de VDGG, mais je ne les avais jamais vu en concert. J’ai entendu de nombreux concerts (enregistrements officiels et non) et j’ai vu le concert de 2007 sur FabChannel, mais RIEN n’aurait pu me préparer réellement à VDGG en chair et en os. Quelle puissance, quelle émotion, quelle fabuleuse recherche du chaos au sein de l’ordre! J’en suis ressorti comblé mais épuisé émotionnellement, et peu réceptif pour le Steve Hillage Band qui m’a grandement déplu.

Samedi: Cabezas de Cera - GRRRROSSE surprise. Ces Mexicains font dans un prog-fusion à tendance actuelle, avec de nombreux instruments inventés et une utilisation originale du Stick et de l’EWI. Ils méritent d’être plus connus! Oblivion Sun était sympathique mais bien ordinaire, DFA était musicalement époustouflant sans donner pour autant un concert enlevant (une prestation trop sobre, en fait). Et Gong était parfaitement GONG: fou, ridicule, époustouflant, divertissant à souhait. Le nouveau matériel (2031, à paraître bientôt) est très solide.

Dimanche: Quantum Fantay, un groupe belge dans la veine d’Ozric Tentacles (space rock) a donné une prestation haute en couleur. Puis Beardfish a cassé la baraque. Ils sont jeunes, bourrés de talent et ils donnent un spectacle ultra-divertissant. Deux nouvelles chansons (nouveau disque à paraître bientôt) très solides. Quant à Trettariora Kriget, honnêtement, je ne saisis pas. Prog? Ces vieux routiers suédois font plutôt dans le hard rock sombre, peu inventif et plutôt linéaire. Dans le genre hard rock lugubre à tendance progressive, pourquoi pas plutôt le glorieux MCH Band? Le festival se terminait avec les Italiens PFM, que je n’avais jamais vu en concert. WOW! Quelle énergie! Un spectacle à demeurer rivé au bout de son siège, une prestation ultra-généreuse, qui couvrait tous les classiques et plus encore, et un batteur-chanteur à la présence exquise. La grande séduction, quoi!

Évidemment, nous sommes revenus avec quantité de disques, et d’autres m’attendaient dans le courrier. Je ne chômerai pas dans mes écoutes cet été! Restez fidèles!