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2010-05-26

2010-05-26: Oneohtrix Point Never, Klangwart, Rene Hell, Nicolas Bernier, Bushman's Revenge, Time Travel, Les Batteries

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-05-26


ONEOHTRIX POINT NEVER / Returnal (editions Mego - merci à/thanks to Forced Exposure)

Returnal commence comme un disque de noise, se transforme en disque d’électronique planante (Tangerine Dream sur l’acide), pousse une chanson (la pièce titre) et se conclue en mode psychédélique. On couvre beaucoup de territoire en 45 miuntes, mais ça se tient. Daniel Lopatin joue la carte de la polyvalence et ça marche, parce qu’il maîtrise son instrumentation (vieux synthés, effets et voix). Pas de quoi crier au génie, mais asez solide pour y revenir.

Returnal starts off like a noise album, turns into a spacey electronic music album (Tangerine Dream on acid), drops a song (the title track), and concludes in a psychedelic fashion. Lots of teritories covered in 45 minutes, but it holds together well. Daniel Lopatin plays the diversity card and it works, mostly because he masters his instrumnetation (old synths, effects, vocals). It’s not fantastic, but it’s definitely worth coming back to.


KLANGWART / Sommer (Staubgold - merci à/thanks to Forced Exposure)

Le duo d’électronique allemand le plus krautrock-esque qui soit célèbre 14 ans d’activité avec une compilation intitulée Sommer. Markus Detmer et Timo Reuber proposent ici sept pièces, dont certaines déjà parues, des collaborations (avec Philippe Petit, Christof Kugel et Nufa) et des inédites. Sept pièces en tout, très planant et cristalin, avec parfois une pulsion très krautrock, comme dans “Hitzefrei” avec Petit, ma préférée du disque.

The most krautrock-sounding German electronic duo there is, celebrating 14 years of activity with a best-of CD entitled Sommer. Markus Detmer and Timo Reuber have culled seven tracks, some previously available, some collaborations (with Philippe Petit, Christof Kugel, and Nufa) and some new stuff. Very trippy, crystalline, with occasionally a strong krautrock-esque pulse, like in “Hitzefrei” with Petit, my favorite cut.


RENE HELL / Porcelain Opera (Type - merci à/thanks to Forced Exposure)

Décidément, je m’étais imposé un thème ce matin, sans le savoir. Sous le pseudo Rene Hell se cache Jeff Witscher qui, ici, s’intéresse aux synthétiseurs analogiques. Encore une fois, nous sommes dans un courant musical qui s’inspire fortement de la kosmische musik et du krautrock allemands. Bien qu’ici, contrairement à Oneohtrix Point Never (ou même Emeralds), nous soyons plus près des disques d’Asmus Tietchens sous étiquette Sky que de l’univers de Klaus Schultze ou de Tangerine Dream. Un disque sympa, plutôt accessible somme toute, pas lourd (oh, à peine) et qui va droit au but (encore une fois, plus Tietchens que Schulze).

Looks like I unexpectedly self-imposed a theme this morning. Under the Rene Hell moniker hides Keff Witscher who, here, focuses on analog synthesizers. Again, we’re in a music trend that heavily draws inspiration from German kosmische musik and krautrock. However, unlike Oneohtrix Point Never (or even Emeralds), this is much closer to Asmus Tietchens’ first records for the Sky label than the soundworld of Klaus Schultze or Tangerine Dream. An enjoyable record overall, and it goes straight to the point (again, more Tietchens than Schultze).


NICOLAS BERNIER / Les Arbres (No Type)

Paru en 2008, mais je ne l’avais jamais reçu, alors j’ai saisi l’occasion du concert de Bold (dont fait partie Bernier) au FIMAV pour acquérir ce petit bijou. Un splendide album d’électroacoustique métissée d’éléments post-classique - piano, violon, trombone, beaucoup de beauté calme, de quiétude, mais aussi de la véhémence (un peu comme Francis Dhomont sait être véhément). Si ma mémoire est bonne, Bernier a gagné un prix OPUS pour ce disque; croyez-moi, il ne l’a pas volé. [Ci-dessous: ce lien ouvrira le lecteur média du site electrocd.com où vous pourrez écouter deux extraits de l’album.]

Released in 2008, but I never received a promo, so I took the opportunity of Bold’s performance at FIMAV (Nicolas Bernier’s in it) to buy this gem of a record. A splendid album of electroacoustic music with post-classical elements mixed in – piano, violin, trombone, lots of calm beauty, quiet, but also some vivdness (a little like Francis Dhomont’s music can be vivid). If memory serves right, Bernier won an OPUS award for this CD; believe me, he deserved it. [Below: This link opens electrocd.com’s media player, where you can listen to two audio clips from the album.]

http://www.notype.com/drones/cat.f/imnt_0816/?autoradio=oui&piste=3766


BUSHMAN’S REVENGE / Jitterbug (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)

Bon troisième album de ce groupe qui devient de plus en plus rock, de plus en plus “straight” avec le temps. Encore plus accessible que Motorpsycho (pour comparer à l’intérieur du catalogue de Rune Grammofon). Bien joué, bien écrit, mais manque de surprises. Et deux ballades qui finissent d’enlever toute prétention avant-gardiste pour ce disque (“Waltz for My Good Man” rappelle le Zappa de Hot Rats).

A fine third outing for this Norwegian band, growing ever more “straight” with every record. Even straighter than Motorpsycho (to compare within Rune Grammofon’s catalog). Well played, well written, but surprise-lacking. And two ballads seal the deal on any avant-gardist pretention for this record (“Waltz for My Good Man” is reminiscent of Hot Rats-era Zappa).


TIME TRAVEL / Inner Space (ind.)

Un groupe de Sherbrooke qui vient de lancer son premier (?) album indépendant. Il s’agit de rock progressif à tendance métal, très prévisible, avec force envolées de guitares métal, jeu de pédale double à la grosse caisse et lignes de clavier sans inspiration. Je semble peut-être dur, mais c’est exactement le genre de prog qui me hérisse: prévisible, préformulé. En plus, on sent clairement que le tout a été enregistré en pièces détachées, donc on n’y trouve pas d’âme de groupe.

A band from Sherbrooke (my radio station’s port of call) who just self-released their first(?) album. This is highly predictable metal-leaning prog rock, with lots of guitar runs, double-pedaled bass drum, and uninspired keyboard lines. I may sound harsh, but this exactly the kind of prog that rubs me the wrong way: predictable and formulaic. Furthermore, you can clearly hear that the album was recorded part by part, so there’s no ensemble playing, no group soul.


LES BATTERIES / Noisy Champs (Gazul / Les Zutopistes)

Gazul, un subsidiaire de Musea, réédite dans sa collection Les Zutopistes le premier long-jeu des Batteries, un trio de percussionnistes de choc: Charles Hayward (This Heat), Guigou Chenevier (Etron Fou) et Rick Brown (Run On, Fish and Roses). Un disque vivant, fou, éclaté, plein de polyrythmes et de surprises: une ligne de saxo de Guigou ici, Rick Brown qui interprète “The Letter” de Harry Partch là, des moments de cacophonie et des moments de pure grandeur. Beaucoup de plaisir pour les amateurs d’avant-prog et de RIO... et de percussion, évidemment. Cette réédition ajoute six nouvelles pièces enregistrées dans les années 2000, dont quatre duos Chenevier/Brown, un solo de Hayward et un collage sonore de Brown.

Gazul, one of Musea’s sublabels, has reissued as part of their Les Zutopistes series the first LP by Les Batteries, a shockful drumkit trio: Charles Hayward (This Heat), Guigou Chenevier (Etron Fou) and Rick Brown (Run On, Fish and Roses). A lively, crazy, all-over-the-place record full of polyrhythms and surprises: a sax line here from Guigou, Rick Brown performing Harry Parch’s “The Letter”, moments of cacophony and moments of pure grandeur. Lots of fun for fans of avant-prog and RIO… and percussions, of course. This reissue adds six new tracks recorded in the 2000s, including four Chenevier/Brown duets, a Hayward solo, and a sound collage from Brown.

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