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2014-02-14

2014-02-13: Anne Choquet, Julien Desprez, Spinifex, Deerhoof/Ceramic Dog, Dan Thouin, Doctor Nerve

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-02-13

ANNE CHOQUET / Foehn (Petit label)
Une autre belle production très limitée du Petit Label (100 exemplaires sur CDr, pochette cartonnée sérigraphiée). Anne Choquet joue des flûtes à bec. Techniques étendues, multiphonie, brassage d’objets, le tout enregisté dans une chapelle aux propriétés acoustiques enveloppantes. Pièces courtes, bien centrées, formant une séquence qui varie les approches. Une musique épurée qui rappelle tout le potentiel de la flûte à bec (ici utilisée sous plusieurs déclinaisons).
Another fine ultra-limited production from Petit Label (CDr, 100 copies, serigraphed cardboard sleeve). Anne Choquet plays recorders. Extended techniques, multiphonics, objects, all recorded in a chapel with enveloping acoustics. Short pieces, well centered, forming a sequence of diverse approaches. Stripped-down music that reminds us of all the potential of the recorder family.

JULIEN DESPREZ / Acapulco (Coax Records)
Mini-album du guitariste des groupes IRèNE et Radiation 10. Trois pièces, cinq à sept minutes chacune, de guitare solo. Approche bruitiste, avec préparations, violences, crachottements d’amplificateurs. Ça m’évoque René Lussier à l’époque de Solos de guitare électrique. Mordant, viscéral... et court.
EP by IRèNE and Radiation 10 electric guitarist Julien Desprez. Three solo guitar pieces, five to seven minutes each. Noise-based approach with preparations, mangling, and amp-stuttering. Reminds me of René Lussier circa Solos de guitare électrique. Raw, visceral... and short.

SPINIFEX / Hipsters Gone Ballistic (TryTone – merci à Toondist)
Vous cherchez un disque qui tape fort et jamais là où vous l’attendez? Paf! Hipsters Gone Ballistic n’en finit plus de décocher des crochets ravegeurs. Compositions ultra-serrées qui empruntent un jazz-punk et à l’avant-prog, un véritable feu roulant. Avec le guitariste Jasper Stadhouders (aussi dans Lily’s Déjà Vu), Gonçalo Almeida à la basse, le batteur Philipp Moser, et surtout la première ligne composée du trompettiste Gijs Levelt et du saxo Tobias Klein. Recommandé! [Ci-dessous: Un montage d’extraits de l’album.]
Looking for a record that hits hard and never where you expect it? Bam! Hipsters Gone Ballistic is a neverending flurry of pops to the jaw. Ultratight tunes borrowing from jazz-punk and avant-prog. With guitarist Jasper Stadhouders (also in Lily’s Déjà Vu), Gonçalo Almeida on bass, drummer Philipp Moser, and most of all the dual frontline of Gijs Levelt (trumpet) and Tobias Klein (alto sax). Recommended.  [Below: A collage of excerpts of the album.]

DEERHOOF & MARC RIBOT’S CERAMIC DOG / Split 7 (Northern Spy)
Ce 45 tours partagé sortira à l’occasion du Record Store Day – j’ai eu droit à une version numérique. Face A: Deerhoof invite le guitariste Marc Ribot à jouer sur une de leurs pièces instrumentales déjà parues (“Qui Dorm, Només Somia”, retitrée pour l’occasion “Who Sleeps, Only Dreams”); celui-ci y va d’un solo malade. Face B: “Hide with Me” de Ceramic Dog, qui date de 2007. Et qui est étonnamment pesante – un vrai headbanger.
This split 45rpm will come out for Record Store Day – I was offered the digital version. Side A: Deerhoof invites Marc Ribot to play on an already-released instrumental track (“Qui Dorm, Només Somia,” retitled “Who Sleeps, Only Dreams”); Ribot delivers a mad solo. Side B: “Hide with Me” by Ceramic Dog, a recording from 2007, surprisingly heavy – a real headbanger.

DAN THOUIN / Oscilloscope (La Tribu)
Paru en 2004, mais je suis tombé dessus récemment à très petit prix. J’ai mordu à l’hameçon: après tout, Thouin est le claviériste de Fred Fortin, entre autres choses, et un solide organiste. Or, il n’y a pas d’orgue sur Oscilloscope, un projet pluristylistique et un disque déroutant. La plupart des chansons mettent en vedette un chanteur invité. Certaines sont des reprises. Toutes font usage d’échantillons. On va du trip hippie au jungle, en passant par une version techno de “Possession” de (et avec) Pierre Flynn qui est particulièrement détestable. Pur hasard en ce jour d’anniversaire de Raôul Duguay, l’album se termine sur un long soliloque du poète (“L’étoile dans le coeur”) suivi d’une version fort respectable de “Le voyage” (retitrée “La vérité”). Intérêt mitigé au final.
Released in 2004, but I recently stumbled on a copy at a very low price. So I went ahead and bought it – after all, Thouin is Fred Fortin’s keyboardist (among other things) and a strong organ player to boot. Except there’s no organ on Oscilloscope, a pluri-stylistic project... and a scattered record. Most tracks feature guest singers. Some are covers. All make extensive use of sampling. And they range from a hippy flight to jungle music. There’s an awful techno take of Pierre Flynn’s ‘80s hit “Possession”. However, and this is pure synchronicity as today is Raôul Duguay’s birthday, the album concludes with a long rant by the poet and a convincing cover of his classic song “Le voyage” (here retitled “La vérité”). Still, a mediocre record.

DOCTOR NERVE / Did Sprinting Die? (Cuneiform)
Je n’avais jamais entendu le premier album en concert de Doctor Nerve, un groupe avant-prog que j’aime beaucoup. Paru en 1990, enregistré en 1989, alors que le groupe n’avait que deux albums à son actif. Huit morceaux en concert plus trois “pièces générées par ordinateur” (le début d’une obsession chez Nick Didkovsky). Bien, pas génial, et qualité sonore très moyenne (et mastering TRÈS faible). “Master Stiff Fries a Dozen” et “Trash” ont droit à de solides versions, mais le groupe publiera en 1997 un autre album live, le phénoménal Every Screaming Ear, supérieur en tous points. Du coup, Did Sprinting Die? est devenu et demeure un disque pour collectionneur seulement.
I had never heard the first live album by Doctor Nerve, an avant-prog band I dig a lot. Released in 1990, recorded in 1989, while the band had only two studio albums under its belt. Eight live tracks plus three “computer generated pieces” (the beginning of an obsession for Nick Didkovsky. Nice, not great, and mediocre sound quality (and VERY low mastering). “Master Stiff Fries a Dozen” and “Trash” are given strong renditions, but the band would publish another live CD in 1997, the phenomenal Every Screaming Ear, superior in all respects. Which instantly turned Did Springting Die? into an item for completists.


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