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2012-10-24

2012-10-23: The Walking Willows, Bisio/Shipp, ASC, Pinhas/Merzbow/Wolf Eyes, Marillion


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-10-23

THE WALKING WILLOWS / By Hand (3 handed productions)
L’aventure des Tree People s’est arrêtée en mars 2011, avec le départ du flûtiste Jeff Stier. L’auteur-compositeur-interprète/guitariste Stephen Cohen et son fidèle contrebassiste Rich Hinrichsen ont décidé de poursuivre sous un autre nom, The Walking Willows. Et ce nouveau groupe publiait récemment un premier disque, By Hand, une demi-heure de pur bonheur fait-main. J’y retrouve la folk naïve émerveillée des Tree People, la douce voix de Cohen, les délicates instrumentales – un univers sonore dépouillé mais conséquent, de la chanson pour grands enfants. La flûte me manque à certains endroits, mais pas trop. Certaines chansons, comme “1 hit song” et “Movie lot”, sont de pures merveilles. [Ci-dessous: Stephen Cohen enregistrant “Ride the Train” en studio, avec sa guitare “boîte à cigare”.]
 The Tree People’s journey ended in March 2011 with the reitrement of flute player Jeff Stier. Singer-songwriter/guitarist Stephen Cohen and his trusty doublebassist Rich Hinrichsen decided to carry on under a different name, The Walking Willows. And this new duo recently released their debut CD, By Hand, 27 minutes of hand-made delight. The Tree People’s naive folk is still there, and so is Cohen’s sweet voice, and the delicate instrumentals – a stripped down and coherent soundworld, songs for grown-up children. I do miss the flute in some places, but only a little. “1 hit song” and “Movie lot” are fantastic (and fantastically simple) songs. [Below: Studio outtake of Stephen Cohen recording “Ride the Train” with his cigar-box guitar.]

MICHAEL BISIO & MATTHEW SHIPP / Floating Ice (Relative Pitch Records)
Une belle session studio entre le contrebassiste Michael Bisio et le pianiste Matthew Shipp. Des improvisations dans la plage des six à dix minutes, portées par un dialogue soutenu, riche et évocateur. “Swing Laser” et “Supernova” sont particulièrement réussies. Belle qualité d’enregistrement, une proposition solide. Et Bisio rivalise très bien avec la volubilité naturelle de Shipp.
A very fine studio session between bassist Michael Bisio and pianist Matthew Shipp. Free improvisations in the six-to-ten-minute range, all driven by a rich, evocative dialogue. “Swing Laser” and “Supernova” are beautiful. Good sound, strong proposition. And Bisio can match Shipp’s talkative nature.

ASC / Out of Sync (Samurai Records - merci à/thanks to John Bourke P.R.)
Jolie électro downtempo, racée, pas trop froide, avec un peu de recherche et quelques flashes de beauté. “Plume” est très réussie.
Nice downtempo electronica, sophisticated, not too cold, with some experimentation, and a few flashes of beauty. “Plume” is quite well done.

RICHARD PINHAS, MERZBOW & WOLF EYES / Victoriaville Mai 2011 (Disques Victo)
Je ne suis pas objectif pour deux sous, puisque j’ai joué le rôle d’instigateur dans la présentation de ce concert au FIMAV 2011, ayant remis un exemplaire de Metal/Crystal de Pinhas au directeur du festival, en soulignant la présence de Merzbow et de Wolf Eyes. Voilà que ce concert voit le jour sur disque. Voilà donc qu’on peut (ré)écouter ce concert moins fort. Et constater qu’il s’agit essentiellement d’une musique ambiante – bruitiste, oui, mais zen – comme Richard Pinhas sait le faire, cachant le calme dans un amoncellement hallucinant de boucles de guitare. Comme Merzbow sait le faire, en jouant avec l’œil du cyclone. Et le trio Wolf Eyes (Mike Connelly, John Olson, Nathan Young) s’insère aisément dans cette dynamique – seul le saxo soprano d’Olson détone parfois, comme s’il s’était retrouvé par erreur sur la scène (cela dit, Olson en joue peu, se concentrant sur ses électroniques). Sur place: un mur de son. Sur disque: un mur de son plutôt en velours qu’en béton. Du velours gris.
I won’t pretend to any kind of objectivity about this record, since I played the instigator’s role for this concert at FIMAV 2011, lending my copy of Metal/Crystal to the festival’s director while highlighting the guest appearances, on it, of Merzbow and Wolf Eyes. And now this concert gets a release on CD. And now we can (re)listen to this music at a quieter volume. And find out that it’s basically ambient music – noise music, yes, but of the Zen variety – as Richard Pinhas can do, hiding the calm inside a huge pile of guitar loops. As Merzbow can do to, playing with the eye of the storm. And Wolf Eyes (Mike Connelly, John Olson, Nathan Young) find their place in these dynamics – the only element that sounds out of place is Olson’s soprano sax, but he doesn’t play it much, focusing on his electronics. At FIMAV: a wall of sound. On record: not a concrete wall, but a velvet wall. Grey velvet.

MARILLION / Sounds That Can’t Be Made (Eagle Rock)
Le Marillion nouveau, sans rien réinventer dans le son du groupe, est tout de même fort réussi. “Gaza”, 17 minutes, est convaincante, sans trop de longueurs, et les chansons “Sounds That Can’t Be Made,” “Power” et “Invisible Ink” m’ont plu dès la première écoute. “Montreal”, 14 minutes, me semble la plus faible du lot (ses sections s’accrochent mal les unes aux autres), mais outre cela, on a droit à du très bon rock ambiant, dans la veine des albums précédents, Anoraknophobia en particulier, et dans l’héritage de Talk Talk. Satisfaisant.
The new Marillion doesn’t reinvent a single thing in the band’s sound, but it’s still a successful effort. “Gaza”, 17 minutes, makes a convincing epic, and the songs “Sounds That Can’t Be Made,” “Power,” and “Invisible Ink” got me singing along quickly. The 14-minute “Montreal” is the weakest link in this chain (the relation between its sections sounds forced), but that track aside, we’re treated to some very good ambient rock, in the spirit of previous albums, especially Anoraknophobia, and in lineage with Talk Talk. Quite satisfying.

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