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2011-05-22

FIMAV 2011, un compte-rendu / FIMAV 2011, a personal account: Jour 3 / Day 3


Jour 3 (21 mai 2011)
Day 3 (May 21, 2011)

Soyons honnête / Full disclosure
Je suis biaisé. J'ai participé a l'élaboration de la programmation du FIMAV 2011 comme conseiller artistique. Cela dit, je suis libre d'en dire ce que je veux et c'est ce que je ferai.
I am biased. I played a part in the development of FIMAV 2011's programming as artistic advisor. That being said, I am free to say whatever I want, and I intend to do just that.

Temps superbe quoique plus frais, et une autre très belle journée. Ma douce Marie-Ève a eu droit à son réel baptême du FIMAV (après un concert hier), avec quatre des six concerts au programme. Expérience très positive!
A splendid day, though a bit chiller, and another fine day of programming. My sweet Marie-Eve got her real FIMAV initiation (after one show yesterday), as she went to four of the six concerts scheduled today. A highly positive experience!

ZEENA PARKINS & THE ADORABLES
Adorable, en effet. Un tout nouveau projet de composition, dominé par l’art de la juxtaposition et du contraste qu’exerce Parkins depuis de nombreuses années. Beaucoup de harpe, et Preshish Moments a servi des électroniques audacieuses et solidement contrôlées. Surveillez la sortie sur disque d’un album studio de ce trio: c’est Zeena à son meilleur.
Adorable indeed. A brand new composition project dominated by Parkins art of juxtaposition and contrast. Lots of harp, and Preshish Moments delivered bold and firmly-controlled electronics. Watch the release of this trio’s first studio album: it’s Zeena at her best.

THE RATCHET ORCHESTRA
Vingt-neuf musiciens montréalais réunis sur scène par le contrebassiste Nicolas Caloia, dont les compositions s’inspirent beaucoup de Sun Ra et de George Crumb. Du grand big-band actuel. Caloia est passé maître dans l’art de superposer des trames musicales aux rythmes décalés, des masses sonores qui s’affrontent avant de se fondre. Ce groupe a fait beaucoup de chemin dernièrement. Vivement un disque qui lui rendra justice. En intro, la litanie de Sun Ra: “Don’t you know it, it’s after the end of the world.” Oui, nous sommes le 21 mai. La fin du monde devait se produire à 18 h 00.
Twenty-nine Montréal musicians brought on stage by bassist Nicolas Caloia, whoe compositions draw a lot from Sun Ra and George Crumb. Great avant-big band music. Caloia is a master at superimposing musics with non-matching rhythmics, masses of sounds that tackle each other before melding together. This orchestra needs a record that will do it justice, and quick. They opened with the Sun Ra chant “Don’t you know it, it’s after the end of the world.” We’re on May 21. The end of the world should have happed at 6 o’clock. Ha ha ha.

MIA ZABELKA
Cette violoniste tchèque propose un spectacle intimiste mais mince. Son jeu de violon avec “delay” et mise en boucle s’avère très simple, voire simpliste. Un concert agréable, soit, mais sans plus.
This Czech violonist delivered an intimate performance, but her playing with delay effect and looping proves to be very simple, almost simplistic. Enjoyable, but thin.

PETER BRÖTZMANN TRIO
Splendide concert coup de poing. Paal-Nilssen Love: impressionnant!
A splendid hard-knocking performance. Paal-Nilssen Love was more than impressive!

ANTHONY BRAXTON
Je suis décu. “Echo Echo Mirror House” n’est pas un développement majeur dans la démarche de Braxton. J’ai l’impression que ce sera plutôt une note de bas de page. Les sept musiciens utilisent sept iPod pour faire jouer des extraits d’œuvres de Braxton, en plus de jouer. Résultat: huit couches de musique. C’est trop.
I’m disappointed. “Echo Echo Mirror House” is not a key development in Braxton’s work, more like a footprint. All seven musicians have iPods to play excerpts from Braxton’s works, in addition to playing. Result: eight layers of music. It’s too much.

PIVIXKI
Une prestation magistrale de ce duo grindcore-contemporain. Le batteur Max Kohane est tout ce que Patrick Dion de La Part Maudite n’était pas: il transcende son style de base, fait preuve de finesse et d’imagination. Une finale essouflante. Excellente utilisation de fragments électroniques préenregistrés pour lier la performance.
A commanding performance from this contemporary grindcore duo. Drummer Max Kohane is everything La Part Maudite’s Patrick Dion was not: he transcends his basic style with finesse and creativity. An exhilirating finale. Excellent use of prerecorded electronic fragments to tie the concert together.

2 comments:

  1. Pff, petite nature ;) -- Braxton était sublime, pas trop du tout! Brötzmann en trio par contre, c'était prévisible et monotone; la vieille garde du free improv Européen ne surprend plus depuis des années.

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  2. D'accord sur l'aspect prévisible de Brötzmann, mais c'était tout de même agréablement décoiffant. Cela dit, j'ai nettement préféré son concert solo du lendemain.

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