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2011-01-12

2011-01-11: Diatribes/Moimême, Pikapika Teart, Church of Hed, Berger Rond


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-01-11

DIATRIBES & ABDUL MOIMÊME / Complaintes de marée basse (Insubordinations)
Voici une deuxième parution physique pour l’étiquette web Insubordinations. Il s’agit d’une collaboration entre le duo suisse Diatribes (l’électronicien-percussionniste D’Incise et le percussionniste Cyril Bondi) et le guitariste portugais Abdul Moimême (ne me questionnez pas sur son nom, je n’en ai aucune idée). Complaintes de marée basse est donc un disque très percussif, Moimême faisant grand usage de préparations sur sa guitare, la transformant en mini-orchestre de gamelan, conjugué aux manipulations percussives de Diatribes. C’est un disque un peu obtus mais vif, aux interactions parfois contradictoires (ce qui n’est pas une mauvaise chose). Certains trouveront qu’il manque de variété, mais sa palette sonore limitée me plaît, en fait.
Here’s the netlabel Insubordinations’s second physical release: a collaboration between Swiss duo Diatribes (electronician/percussionist D’Incise and percussionist Cyril Bondi) and Portuguese guitarist Abdul Moimême. Complaintes de marée basse is a very percussive record, since Moimême uses mostly guitar preparations, turning his instrument into a mini-gamelan – combined to Diatribes’ percussive manipulations. This record is a little difficult to get into but vivid, with occasionally contradictory interactions (which is not a bad thing). Some will find it lacking diversity, but I actually find its limited sound palette enticing.

PIKAPIKA TEART / Moonberry (altrOck)
Superbe! L’italienne altrOck présente le premier album de Pikapika Teart, un groupe RIO de la Sibérie. Huit musiciens (deux guitares, basse, percussion, piano, clarinette, voix, violon), une écriture complexe mais légère, fine et sensible; de très belles mélodies; un côté Art Zoyd à leurs débuts, en plus gai. Exécution excellente, un disque bien monté, bien enregistré - j’ai tombé sous le charme dès “Slavyanskaya 1”. Très chaudement recommandé aux amateurs d’avant-prog. Et un autre coup sûr pour l’étiquette altrOck.  [Ci-dessous: Un extrait de l’album.]
Splendid! Italian label altrOck introduces Siberian rock-in-opposition group Pikapika Teart. Eight musicians (two guitars, bass, percussion, piano, clarinet, vocals, violin), writing that is complex yet light, fine and sensitive; some beautiful melodies; something of an early Art Zoyd in a cheerier mood. Excellent execution, well conceived record – I fell for it right from “Slavyanskaya 1.” Heartily recommended to avant-prog fans. And another artistic success for altrOck.  [Below: A track from the album.]

CHURCH OF HED / Rivers of Asphalt (Eternity’s Jest)
Ce deuxième album de Church of Hed (le projet solo de Paul Williams du groupe space rock Quarkspace) est nettement plus satisfaisant que le premier. Rivers of Asphalt est un long périple atmosphérique le long de la mythique route 66. Ce disque est moins électro que le premier et conserve une part plus importante de l’esprit de Quarkspace. J’y ai trouvé nombre de mélodies instrumentales bien tournées et de moments planants à souhait. Une belle production, disponible sur CD-R ou en téléchargement.
This second album by Church of Hed (Quarkspace’s Paul William’s solo project) is much more satisfying than his first one. Rivers of Asphalt is a long journey along Route 66. This record is less electronica-sounding than the previous one and retains more of the spirit of Quarkspace. I have found on it a hefty dose of catchy tunes and trippy stretches. A fine production, available on CD-R or as a download.

BERGER ROND / [{ }] (Freaky Waves)
Vincent Bergeron a accouché d’une nouvelle concoction sonore, celle-là moins chantée qu’à l’habitude. Le guitariste Marco Oppedisano et l’électronicien Charles Barabé sont les collaborateurs sur cette galette. Pour le reste, c’est le même montage serré et touffu de sources instrumentales fragmentées (le lien avec la manière de faire de Noah Creshevsky est vraiment très fort). J’accroche peu, mais “Le Gouffre, l’horreur et puis plus rien d’invisible” se termine en jolie queue de poisson.
Vincent Bergeron delivers a new sonic asemblage, and this one features less vocals than usual. Guitarist Marco Oppedisano and electronician Charles Barabé are the only guests appearing on it. These details aside, it’s the same kind of tight and dense sound collages of fragmented instrumental sources (the comparison with Noah Creshevsky’s approach is striking). I’m not really taken by it, although “Le Gouffre, l’horreur et puis plus rien d’invisible” features a nice surprise ending.

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