Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2009-07-14

2009-07-14: Ned Bouhalassa, Sylvain Chauveau, Black Feather, Morris/Fell/Ward, Saint Dirt Elementary School

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-07-14

NED BOUHALASSA / Gratte-cité (empreintes DIGITALes)

En fait, j’ai terminé l’écoute de ce disque hier soir (pas eu le temps d’écrire un commentaire); je l’avais commencé il y a trois semaines. C’est qu’il s’agit d’un DVD-audio en 5.1 -- et non seulement ça, mais de Ned Bouhalassa, chose trop rare. Je voulais donc l’écouter sous les meilleures conditions possibles. Et je ne suis pas déçu! Bien qu’il soit chez empreintes DIGITALes, Bouhalassa offre une musique qui sort du moule de l’électroacoustique académique. Son passé techno continue de hanter sa démarche et sa manière, ce qui résulte en une musique étonnante et divertissante, mais aussi profonde, imagée et intrigante pour l’oreille. Des épisodes de breakbeat parsèment les moments de pure plasticité sonore, les prises de son sur le terrain sont vivantes, éminemment urbaines, le montage trépigne. La suite “Urban Cuts”, qui intègre des parties de violoncelle et de batterie, est un “must”. Fortement recommandé, autant aux amateurs d’électroacoutique que pour ceux qui souhaitent apprivoiser la bête. [Ci-dessous: la première partie d’Urban Cuts.]

I finally finished listening to this album last night (couldn’t write about it then); I had started three weeks ago. Why so long? Well, it’s a 5.1 DVD-audio – and by Ned Bouhalassa, something too rare to take it in casually. So I waited for optimal listening conditions. And it was worth the wait! Bouhalassa may be releasing music on empreintes DIGITALes, but his music is outside the box of academic electroacoustics. His techno background still rears its head in his artistic process and style. As a result, his music is surprising and entertaining, but also deep, image-filled and ear-intriguing. Breakbeat episodes cut through moments of pure sonic plasticit and, vivid and eminently urban field recordings. The editing is jumpy and frantic. The “Urban Cuts” suite (featuring cello and drumkit parts) is a must-hear. Strongly recommended to electroacoustics fans and newcomers alike. [Below: “Urban Cuts,” part 1]

http://www.electrocd.com/fr/audio/?poste=cat_imed_0895&prog=2093


SYLVAIN CHAUVEAU / Touching Down Lightly (Creative Sources)

Sylvain Chauveau chez Creative Sources? Oui, c’est surprenant, mais à l’écoute de Touching Down Lightly, on comprend que les étiquettes habituelles de cette vedette post-classique aient décliné. C’est que cette œuvre est, de loin, la plus spartiate de Chauveau. Il s’agit d’un solo de piano de 45 minutes, dans lequel on trouve plus de silence que de notes. Cela dit, à défaut d’être belle (ça prend plus de substance pour parler de beauté), c’est une pièce agréable, qui joue la tension et l’évanescence avec goût. On pense à Morton Feldman, mais aussi aux Necks et à Bohren und der Club of Gore. Et la douceur et la mélancolie sont 100% Chauveau.

Sylvain Chauveau on Creative Sources? What’s going on? Upon listening, I quickly understand why his regular outlets passed on Touching Down Lightly. This work is by far his most Spartan. It’s a 45-minute piano solo in which there is more silence than notes. That said, if the piece isn’t beautiful (with that little actual substance, there can’t be beauty - and that’s not an esthetic judgment), it’s a pretty enjoyable piece that plays elegantly on tension and evanescence. I’m thinking about Morton Feldman, but also The Necks and Buhren und der Club of Gore. And the sweetness and melancholia are 100% Chauveau.


BLACK FEATHER / Silhouette (Other Electricities)

Sous le nom Black Feather se cache Harald Froland, ex-guitariste de Jaga Jazzist. Silhouette est donc son premier album solo et y participent de nombreux musiciens (passés et présents) de ce groupe électro-jazz norvégien. Cela dit, Silhouette sonne très peu comme du Jaga Jazzist. Il s’agit plutôt de chanson rock indie, très agréable d’ailleurs. Froland a une voix discrète mais agréabe, ses mélodies sont plaisantes et ses arrangements souvent plus grand que nature (en cela, oui, il y a une ressemblance avec JJ). À souligner: “Razor Blade” et “The Ballad of Ion Thief” à la finale quasi symphonique. Ce disque sera disponible à compter du 15 septembre.

Behind this moniker hides ex-Jaga Jazzist guitarist Harald Froland. This is his first solo CD and it features a number of musicians (past and present) from the Norwegian electro-jazz outfit. That said, Silhouette shares very little with JJ’s soundworld. Froland is doing indie rock. Enjoyable songs. Froland as a discreet but pleasant voice, his melodies are catchy and his arrangements often larger than life (and, yes, there goes a similarity with JJ). Worth of note are “Razor Blade” and “The Ballad of Ion Thief” and its near-symphonic finale. This CD will be released on September 15.


JOE MORRIS, SIMON H. FELL & ALEX WARD / The Necessary and the Possible (Disques Victo)

C’était un excellent concert du FIMAV 2008 et ça donne un tout aussi excellent disque. Morris (guitare acoustique), Fell (contrebasse) et Ward (clarinette) avaient déjà travaillé ensemble, mais pas en trio. Leur chimie est instantanée et profonde. Morris (qui a appris la contrebasse) développe un dialogue passionnant avec Fell, et l’instrument de Ward s’immisce naturellement dans la conversation, pour une séance de philosophage musical à trois. Trois grands improvisateurs qui ont su tirer le maximum de conditions de concert optimales.

It was an excellent concert at FIMAV 2008 and it makes an excellent CD. Morris (acoustic guitar), Fell (doublebass) and Ward (clarinet) had worked together previously, but not as a trio. They develop an instant and deep-running chemistry. Morris (who also plays bass in some projects) develops a fascinating dialogue with Fell, and Ward’s instrument slips into the conversation naturally, for a session of three-headed musical philosophy. Three great improvisers getting the best out of an opportunity to perform in optimal conditions.


SAINT DIRT ELEMENTARY SCHOOL / Ice Cream Man Dreams (Barnyard Records)

Un disque surprenant et très agréable. Il s’agit d’un ensemble dirigé par Myk Freedman. Neuf musiciens, instrumentation acoustique (sauf un synthé analogique et une lap steel). Une musique un peu jazzée, surtout foraine. Une version ontarienne de la Fanfare Pourpour? Je vais apprécier de plus en plus avec chaque écoute, je crois. [Ci-dessous: Extrait de “Clicking with the Clique”, tiré du site de Barnyard.]

A striking and quite enjoyable record. This is an ensemble led by Myk Freedman. Nine musicians, acoustic instrumentation (save an analog synth and Freedman’s lap steel). The music is a slightly jazzy but most fair-like. Ontario’s answer to Fanfare Pourpour? I will be digging this more and more with each listen I’m sure. [Below: Excerpt of “Clicking with the Clique,” from Barnyard’s website.]

http://www.barnyardrecords.com/files/dirtcliques.mp3


No comments:

Post a Comment