Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2014-08-14

2014-08-13: Agnel/Benoit, Ceccaldi/Negro/Ceccaldi/Chennebault, Dakota Suite/Sirjacq, Jacaszek/Kwartludium, Tohpati

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-08-13

SOPHIE AGNEL & OLIVIER BENOIT / Reps (Césaré - merci à/thanks to Dense Promotion)
Ce disque propose deux improvisations entre la pianiste Sophie Agnel et le guitariste Olivier Benoit. Il a été enregistré en juillet 2011, soit avant que Benoit soit appointé à la tête de l’Orchestre national de jazz (cf. journal d’écoute d’hier). La première impro est très vive, excitée, la musique déborde de partout, impossible à contenir. La seconde est plus posée, plus axée sur l’égrènement de textures délicates, et se termine par une fuite vers le silence complet. Très réussi, maîtrisé, captivant, beaucoup moins aride que Rip Stop chez In Situ (2002).
This CD features two free improvisations by pianist Sophie Agnel and guitarist Olivier Benoit. They were recorded in July 2011, well before Benoit was appointed at the helm of the Orchestre national de jazz (see yesterday’s entry). The first piece is very lively, excited, the music overflows, impossible to contain. The second piece is calmer, more focused on weaving quiet textures, and it concludes with a fade to complete silence. Well done, the musicians are fully in control, and it’s a captivating listen, a lot less arid than Rip Stop (In Situ, 2002).

THÉO CECCALDI, ROBERTO NEGRO, VALENTIN CECCALDI & ADRIEN CHENNEBAULT / La Scala (Ayler Records)
Le violoniste Théo Ceccaldi est également dans l’Orchestre national de jazz d’Olivier Benoit. Le voici dans un nouveau quatuor de jazz avec le pianiste Roberto Negro, le violoncelliste Valentin Ceccaldi et Adrien Chennebault aux percussions. Trois compositions de Negro, une de Théo et trois improvisations collectives. Jazz acoustique créatif, souvent sombre, où la ligne entre composition et improvisation est trouble. Bien construit, écoute très agréable. Pas aussi fort que le dernier Théo Ceccaldi Trio.
Violinist Théo Ceccaldi is also a member of the Oliveri Benoit’s Orchestre national de jazz. Here he is in a new jazz quartet with pianist Roberto Negro, cellist Valentin Ceccaldi et percussionist Adrien Chennebault. Three compositions by Negro, one by Théo, and three collective improvisations. Acoustic creative jazz, often darkish, where the line is fine between composition and improvisation. Well built track list, a highly enjoyable listen, but this one is not as strong as the latest CD from the Théo Ceccaldi Trio.

DAKOTA SUITE & QUENTIN SIRJACQ / There Is Calm to Be Done (Karaoke Kalk)
Nouvelle collaboration entre le duo Dakota Duite et le pianiste Quentin Sirjacq. Cette fois (parce que Dakota Suite a abordé de nombreux styles au fil des ans), il s’agit de chansons (à texte et instrumentales) tendres et délicates, aux arrangements épurés. D’une écoute facile, avec une esthétique bien définie, et par moment adorable (la pièce titre, “flat Seat”). Or, j’ai deux “mais”: 1. Les textes sont fades et prévisibles. 2. L’écoute de ce disque m’a donné plus envie de réécouter le premier Barzin que de le réécouter lui. Il y a beaucoup de similitudes entre There Is Calm to Be Done et Barzin, mais Dakota Suite ne sort pas gagnant de cette comparaison. Tout de même agréable.
A new collaboration between the band Dakota Suite and pianist Quentin Sirjacq. This time – because Dakota Suite have covered a lot of styles over the years – the music consists of tender and delicate songs (with or without lyrics) with stripped-down arrangements. An easy listen, with a well-defined homogenous style, and adorable at times (the title track, “Flat Seat”). But there are two “buts”: 1. Lyrics are bland and unimaginative. 2. Listening to this record made me want to go back to Barzin’s first CD more than to spin it again. There are plenty of similarities between There is Calm to Be Done and Barzin, but Dakota Suite don’t come out as the winners of this comparison. Still, an enjoyable record.

JACASZEK & KWARTLUDIUM / Catalogue des arbres (Touch - merci à/thanks to Dense Promotion)
Collaboration entre l’électroniciste Michał Jacaszek et le quatuor Kwartludium (violon, clarinette, piano, percussions). Jacaszek a composé huit morceaux qui mélangent judicieusement électroniques (ambiances, field recordings) et partitions acoustiques. Des prises de son crues ajoutent un côté mal léché au projet, côté qui lui sied bien. Ainsi, des sonorités rêches captées de près nous empêchent de voguer trop loin sur les vagues de la musique. Très satisfaisant. [Ci-dessous : Jacaszek a mis l’album complet en écoute libre sur YouTube.]
Collaboration between electronica artist Michał Jacaszek and the Kwartludium quartet (violin, clarinet, piano, percussion). Jacaszek wrote eight pieces that judiciously blend electronics (ambiences, field recordingts) and acoustic parts. Raw sound captures add a welcomed rough aspet to the project – gritty up-close sounds prevent the mind from drifting to far away. Quite satisfying. [Below : Jacaszek has put the whole album up for streaming on YouTube.]

TOHPATI / Tribal Dance (Moonjune)
L’étiquette Moonjune met beaucoup d’énergie derrière deux guitaristes indonésiens : Dewa Budjana et Tohpati. Elle publie leurs groupes (Tohpati joue dans l’excellent ensemble simakDialog) et fait venir ces guitaristes aux États-Unis pour enregistrer avec des musiciens américains. Ainsi, Tribal Dance, contrairement aux deux albums précédents de Tohpati (Save the Planet et Riot), présente le guitariste en compagnie d’une section rythmique américaine très prisée : Jimmy Haslip et Chad Wackerman. Ceux-ci s’acquittent fort convenablement de leur rôle, propulsant les compositions fusion complexes de Tohpati en laissant beaucoup de place à sa guitare. Écriture entraînante, dextérité à profusion, échantillons sonores ici et là pour ajouter un élément indonésien au tout. La pièce solo en fin de parcours n’était pas nécessaire. Je préfère encore Save the Planet, qui utilisait des percussions indonésiennes, mais Tribal Dance plaira plus au public américain, j’imagine.
The Moonjune label puts lots of energy behind two Indonesian guitarists : Dewa Budjana and Tohpati. It releases albums by their bands (Tohpati plays in the stellar ensemble simakDialog) and brings these guitarists to the US to record with American musicians. So Tribal Dance, unlike Tohpati’s previous two records (Save the Planet and Riot) features the guitarist backed by an all-star US rhythm section : Jimmy Haslip and Chad Wackerman. They do a great job at laying the foundation for Tohpati’s complex fusion compositions while leaving plenty of room for his guitar playing. Driving songwriting, plenty of chios, occasional sound samples to bring an Indonesian element to the project. The concluding solo piece was unnecessary. I still prefer Save the Planet, where there were Indonesian percussionists, but I guess Tribal Dance is more suited to the tastes of the American jazz-rock audience.


No comments:

Post a Comment