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2013-02-04

2013-02-01: Christoph Funabashi, Ken Field, Curtis Mayfield


Journal d'écoute / Listening Diary
2013-02-01

CHRISTOPH FUNABASHI / John Zorn: The Book of Heads (Schraum)
L’étiquette allemande Schraum a très rarement fait dans la composition – et jamais dans le répertoire – avant ce disque frais paru. Le guitariste Christoph Funabashi interprète “The Book of Heads”, une série de 35 études pour guitare solo composée en 1977 par John Zorn pour Eugene Chadbourne. Ces études font appel à toutes sortes de techniques étendues (incluant les préparations), ainsi qu’à des techniques normalement associées à la musique concrète, nommément le cut-up et ce qu’on pourrait appeler l’échantillonnage. Funabashi réussit à peu près tout avec brio – la partition (35 fiches) laisse beaucoup de place à l’improvisation, ce qui assure de bonnes distinctions entre cet enregistrement et celui de Marc Ribot en 1995. L’œuvre se veut volontairement éparpillée et folichone, mais Funabashi arrive à y mettre du sérieux et à lui donner du corps.
German label Schraum has very rarely dealt with composition – and never with “repertoire” compositions – before this late 2012 release. Guitarist Christoph Funabashi performs “The Book of Heads,” a series of 35 solo guitar etudes written by John Zorn in 1977 for Eugene Chadbourne. These studies make use of all kinds of extended techniques (including preparations) and techniques that are usually associated with musique concrete, namely cut-up and what could be called acoustic sampling. Funabashi pulls almost everything off with brio – the score (35 file cards) leaves a lot of room for improvisation and interpretation, which ensures that this performance is quite different from Marc Ribot’s 1995 reference recording. This work is willingly scattered and zany, but Funabashi manages to put some seriousness into it and to give body and coherence.

 KEN FIELD / Sensorium: Music for Dance & Film (Innova)
Sensorium collige trois musiques pour des animations de Karen Aqua et une suite musicale pour la danse. La suite illustre bien toute la palette des genres qu’aborde Ken Field (Revolutionary Snake Ensemble, Birdsongs of the Mesozoic): on y trouve des éléments de musique contemporaine, de jazz et de rock. Je préfère les trois musiques pour Aqua, particulièrement “Twist of Fate” (un collage d’improvisations par les membres de BotM) et “Taxonomy” (une toile de sons de saxophone manipulés). Un album inégal mais digne d’intérêt.
Sensorium culls three pieces for animation films by Karen Aqua and one musical suite for dance. The suite illustrates the wide range of genres Ken Fields (Revolutionary Snake Ensemble, Birdsongs of the Mesozoic) is interested in: there’s elements of contemporary music, jazz and rock. I prefer the three tracks for Aqua, especially “Twist of Fate” (a collage of improvisations by members of BtoM) and “Taxonomy” (a soundscape of treated sax sounds). An uneven album, but worthy of attention.

CURTIS MAYFIELD / Superfly (Rhino)
Je joue beaucoup à SongPop sur Facebook dernièrement, ce qui m’a poussé dans une virée d’achats soul/RnB/funk. Superfly est réputé comme un incontournable – un critique le qualifie même de Sgt. Pepper de la musique afroaméricaine. Je n’oserais pas me prononcer à ce sujet, mais c’est un album solide, agréable. Bande sonore d’un film blaxploitation, Superfly arrive à mettre un peu de poésie dans un thème cru. Les chansons de Mayfield regorgent de grooves torrides, avec beaucoup de percussions. Il y manque un peu de folie, mais “Superfly”, “Freddie’s Dead” et “Pusherman” sont très efficaces. La voix haut perchée de Mayfield va un peu à l’encontre des stéréotypes du genre.  [Ci-dessous: “Superfly”.]
I’ve been playing a lot at SongPop on Facebook lately, and it has sent me on a soul/RnB/funk shopping spree. Superfly is a highly rated – one critic even calls it the Sgt. Pepper of US black music. I wouldn’t dare voice an opinion on that, but it’s a strong and enjoyable album. It’s both the soundtrack of a blaxploitation movie and Mayfield’s fourth LP. It manages to inject some poetry in a rather rough scenario. Mayfield’s songs are shock-full of grooves, with lots of percussion. Perhaps it lacks a little creativity, but “Superfly,” “Freddie’s Dead” and “Pusherman” are all very successful. Mayfield’s high-pitched voice goes a bit against the stereotype of the genre.  [Below: “Superfly.”]

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