Journal d'écoute / Listening Diary
2012-09-05
STEPHAN MATHIEU / Coda (for WK) (12k
- merci à/thanks to Dense Promotion)
Coda (for WK) est un mini-album
constitué d’une seule pièce de 20 minutes pile. Elle est d’abord parue à titre
de bonus sur l’édition vinyle de A Static Place (2011), un disque
splendide où Stephan Mathieu utilise deux vieux gramophones et un ordinateur
pour tisser des textures d’antiquaire numérique. Coda (for WK)
apporte peu de neuf, mais elle jolie et délicate à souhait.
Coda (for WK) is a new EP consisting of a single
20-minute piece. That track was first released as a bonus track on the vinyl
reissue of A Static Place (2011), a gorgeous record where
Stephan Mathieu weaves antique textures using two gramophones and a computer. Coda
(for WK) adds little new, but it’s pretty and delicate.
MARK FELL / Sentielle Objectif Actualité (editions Mego - merci à/thanks to Dense Promotion)
C’est d’un remix à l’autre pour Mark Fell: Sentielle
Objectif Actualité propose sept remixes de ses trois premiers
12 pouces parus chez Sensate Focus en 2012, eux même contenant du matériel
remixé de projets antérieurs. Techno minimale dont la plupart des éléments de
base sont issus de machines vintage, transformés simplement mais élégamment par
la suite. Rythme constant, mélodies simples, élégance de la forme, et une
certaine froideur du contenu.
Mark Fell is going from remix to remix: Sentielle
Objectif Actualité features seven remixes of his first three 12-inches
released by Sensate Focus in 2012, themselves consisting in part of remixes of
previous projects. Minimal techno, with most basic materials derived from
vintage machines (beatboxes and synths). Steady beats, simple melodies, elegant
forms, cold contents.
MAGDA MAYAS & CHRISTINE ABDELNOUR / Myriad (Unsounds - merci à/thanks to Dense Promotion)
Superbe duo d’improvisation libre entre Magda Mayas au
piano et Christine Abdelnour au saxophone, en registré par Radio France en août
2011. Un disque court (33 minutes), mais d’une grande beauté – Mayas joue
beaucoup à l’intérieur du piano et elle y déploie des sonorités luxuriantes.
Musique de tête et de cœur qui tisse son propre sens au fil de l’improvisation.
Bravo. [Ci-dessous: Vous trouverez un court extrait au bas de cette page.]
A gorgeous free improvisation duo between Magda
Mayas at the piano and Christine Abdelnour on saxophone, recorded by Radio
France in August 2011. A short (33 minutes) but beautiful record. Mayas spends
a lot of time playing inside the piano, and she unfolds lush sonorities. Head
and heart music that weaves its own meaning as the improvisation progresses.
Bravo. [Below: There’s a short sound clip at the bottom of this page.]
DANIEL SARID, ARIEL ARMONI & IGOR KRUTOGOLOV / Live at Levontin 7
(Auris Media)
Concert d’improvisation enregistré devant public à Tel
Aviv en février 2012. Daniel Sarid au piano, Ariel Armoni à la batterie et Igor
Krutogolov (Kruzenshtern i Parohod, KiV Orchestra) qui chante et troque sa
basse électrique pour quelques objets. La voix de Krutogolov a toujours été
particulière: opératique à ses heures, avec un caractère slave, grommeleuse
aussi, avec des moments qui frôlent la folie de Phil Minton. Dans un contexte
très free jazz, ça donner un résultat bien particulier et, ma foi, relativement
efficace, surtout que ce set de 34 minutes passe rapidement.
A free improvisation concert recorded live in Tel
Aviv in February 2012. Daniel Sarid on piano, Ariel Armoni on drums, and Igor Krutogolov
(of Kruzenshtern i Parohod and KiV Orchestra) singing and trading in his usual
electric bass for a few objects. Krutogolov’s voice is unique: operatic at
times, with a strong Slavic flavour, with lots of grunts, and moments that
border on Phil Minton’s territory. In this free jazz-like context, it provides
an unusual counterpoint, though the mix works out pretty well, especially since
the set is short (34 minutes) and goes by quickly.
STORMY SIX / Cliché + Pinocchio Bazaar (Warner Music Italia)
Attention, j’ai fait erreur hier: le coffret (qui
s’intitule Original Album Series) ne réunit pas
les cinq premiers disques du groupe, mais bien les opus 4 à 8 (1975-1981). Cliché
+ Pinocchio Bazaar propose le 5e album du groupe, Cliché, une
musique de théâtre de 1976, accompagné des deux pièces d’un 45 tours paru la
même année (et placées en prologue) et d’une autre musique de scène, Pinocchio
Bazaar, celle-là demeurée inédite jusqu’en 1997 (réédition
Fonitcetra). Au côté folk progressif d’Un biglietto del tram
s’ajoute une déconstruction du langage musical dans l’esprit de Henry Cow,
ainsi qu’un fort élément ludique qui se traduit par des musiques de genre (surf
rock zappaesque, musique de cirque, etc.). “1789” est solide à souhait et le
contenu original de Cliché est également fort stimulant. Quant
à Pinocchio Bazaar, c’est plus cabotin.
I made a mistake yesterday: the box set (which is
entitled Original Album Series) does not gather the band’s
first five LPs, but their opuses 4 through 8 (1975-1981). Cliché
+ Pinocchio Bazaar features the band’s 5th LP Cliché,
music for a play from 1976, augmented by the two sides of a 1976 single (the
first two tracks on the CD) and another stage music suite entitled Pinocchio
Bazaar, which remained unreleased until the 1997 Fonitcetra reissue. To the
progressive folk side of Un biglietto del tram is added a
certain deconstruction process reminiscent of Henry Cow and a strong comical
element expressed through a series of “style pieces” (Zappa-like surf rock,
circus music, etc.). “1789” is a powerful track, and the original content of Cliché
is pretty stimulating material. Things get a little too goofy in the Pinocchio
Bazaar suite.
DEAD CAN DANCE / Anastasis (4AD)
Je n’ai donné à ce disque qu’une écoute distraite et
incomplète aujourd’hui, mais je suis très peu impressionné par ce retour de
Dead Can Dance. Une impression de réchauffé, de facilité aussi – des pièces
longues qui tournent en rond, une succession de clichés DCDiens, une projet
rétro mal fignolé. Et un mixage trop volume-au-fond, sans subtilités (à moins
que ce soit dû à la qualité des fichiers numériques que j’ai achetés).
I have given this one only a distracted, incomplete
listen today, yet I’m nonplussed by this comeback album from Dead Can Dance. It
sounds outdated and facile – long static tracks, a succession of DCD clichés, a
hastily-clad retro project. And the mix is way too loud, lacking in the
subtleties that made their previous albums so endearing (unless the latter
point is related to the quality of the digital files I have bought).
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