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2012-02-12

2012-02-10: Andrea Buffa, Haino/O'Rourke/Ambarchi, Peter Hammill, Gustafsson/Nilssen-Love/Asmamaw

Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-02-10

ANDREA BUFFA / 30 Years Island (Leo Records)
Avec 30 Years Island, le saxophoniste-clarinettiste italien Andrea Buffa propose un disque de jazz actuel italien typique - au point où on y trouve peu de surprises, somme toute. Cela dit, les pièces sont ensoleillées, souvent joviales, et l’homme est bien entouré: Carlo Actis Dato (saxo, cl. b.), Fiorenzo Bodrato (contrebasse, violoncelle) et Dario Mazzucco (batterie). Ça s’écoute facilement, le sourire aux lèvres. Et je suis un inconditionnel d’Actis Dato, alors...
With 30 Years Island, Italian sax/clarinet player Andrea Buffa delivers a typical Italian creative jazz record – so typical that it holds no surprises. That being said, the songwriting is sunny and often joyful, and the man is well surrounded: Carlo Actis Dato (sax, bass cl.), Fiorenzo Bodrato (dbass, cello) and Dario Mazzucco (drums). It’s an easy listen that will put a smile on your face. And I’m a total fan of Actis Dato, so this one’s an instant like.

KEIJI HAINO - JIM O’ROURKE - OREN AMBARCHI / Imikuzushi (Black Truffle/Medama - merci à/thanks to Forced Exposure)
Ce trio en est à son troisième album, et les choses ont bien changé depuis l’excellent Tima Formosa. De trio d’électroniciens, cet ensemble s’est transformé en power trio de rock improvisé. Dites bonjour au nouveau Fushitsusha! Effectivement, ici Haino reprend la guitare électrique en main, flanqué d’un Jim O’Rourke qui joue de la basse électrique et d’un Oren Ambarchi qui s’asseoit derrière la batterie. Quatre déferlements free rock de 10 à 20 minutes chacun. Certains sont portés par un groove implacable, d’autres se dispensent de rythme régulier. Haino domine de A à Z, par son jeu de guitare violent et son chant oscillant entre le cri et la plainte. Un retour splendide et inattendu au style qui vaut encore à Haino une bonne partie de sa mystique.
This trio is releasing their third album, and things have changed a lot since the already excellent Tima Formosa. From a trio of electornicians, the band has turned into a free rock power trio. Please welcome the new Fushitsusha! Here, Haino is back on electric guitar, flanked by Jim O’Rourke playing electric bass and Oren Ambarchi behind the drum kit. Four free rock tsunamis, 10 to 20 minutes each. Some are carried by an unstoppable groove, others have no regular beat to speak of. Haino dominates throughout with his violent guitar playing and his vocalizing that ranges between primal scream and lament. A splendid and unexpected return to the style that earned Haino much of his mystique.

PETER HAMMILL / PNO GTR VOX BOX: 4. “What if I played only VdGG/VdG songs?” (Fie)
(Suite d’une série quotidienne commencée le 2012-02-07.) Le quatrième disque de ce coffret est aussi son principal pôle d’attraction. Et contrairement aux six autres, il a été assemblé à partir d’un seul concert, à Tokyo, en 2010. Non seulement Hammill n’y interprète que des chansons de Van der Graaf Generator, mais il ressort pour l’occasion des chansons qu’il n’a pas chantées depuis très longtemps (“After the Flood”!) et d’autres qu’il n’a jamais interprété en solo (“Darkness”, “Scorched earth”, “Masks”, When She Comes”, etc.). La qualité d’enregistrement de ce concert est inférieure aux autres – en fait, il semble s’agir d’une prise de son ambiante parmi l’auditoire. Peu importe, ce concert méritait d’être préservé, peu importe dans quel état. Étrangement, Hammill a plus de difficulté avec les chansons plus faciles: il se plante carrément dans “House with No Door”, dont il réécrit les accords, et “My Room”, de loin la chanson qu’il a interprété le plus souvent en solo (et qu’il interprète encore régulièrement) est étonnamment fragile. Ce sont les pièces épiques servies en versions condensées qui ont le plus d’impact. Un délice.
(Fourth installment in a daily series that started on 2012-02-07.) Disc 4 of this box set is the main attraction. And unlike the other six, it was assembled from only one concert, in Tokyo, in 2010. Not only does Hammill perform only songs by his band Van der Graaf Generator, but he dusts off songs he hasn’t sung in a very long time (“After the Flood”!) and songs he has never performed solo (“Darkness,” “Scorched Earth,” “Masks,” “When She Comes,” etc.). The recording quality is weaker – it sounds like and probably is an audience recording. Doesn’t matter; this concert HAD to be preserved, no matter how. Strangely, Hammill has the most trouble with the simplest songs: he totally ruins “House with No Door,” which gets its chords rewritten on the fly, and “My Room” (by far the song he has performed the most in solo mode – he still plays it regularly) is surprisingly wobbly. The real treats are the epic songs served in condensed form. A delectable treat.

MATS GUSTAFSSON - PAAL NILSSEN-LOVE - MESELE ASMAMAW / Baro 101 (Terp Records - merci à Dense Promotion)
Une séance d’improvisation libre enregistrée dans une chambre d’hôtel à Addis-Abeba (Éthiopie). Le saxo de Mats Gustafsson connaît bien la batterie de Paal Nilssen-Love - ils se fréquentent depuis longtemps. C’est le krar (une sorte de harpe électrifiée) de Mesele Asmamaw qui joue le rôle de facteur X dans ce trio. L’instrument - que je découvre ici - se prête bien à l’improvisation libre et on a droit à deux échanges soutenus de 20 minutes chacun. Cela dit, c’est quand Asmamaw se met à chanter dans la seconde pièce qu’on s’approche du nirvana.
A free improvisation session recorded in a hotel room in Addis Abeba, Ethiopia. Mats Gustafsson’s sax is well acquainted with Paal Nilssen-Love’s drums - they’ve been playing together for a long time. The factor X in this trio is Mesele Asmamaw and his krar - a kind of electrified harp that proves to be quite suitable for free improvisation. We are treated to two energetic 20-minute exchanges. And when Asmamaw starts singing in the second track, nirvana soon grows within reach.

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