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2011-01-21

2011-01-19: Markus Reuter, Rotterdam, Hanno Leichtmann, Hikashu, The Legendary Pink Dots


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-01-19

MARKUS REUTER / Todmorden 513 (Hyperfunction - merci à/thanks to Dense Promotion)
Très agréable début de journée avec Todmorden 513. Il s’agit d’une œuvre algorythmique constitue de 513 harmonies et triades, organisées en un mouvement continu d’une heure. Les mathématiques décident de leur agencement et de l’assignation des notes aux divers instruments en présence (cordes, guitare, électroniques). Le résultat, s’il est unilatéral dans sa progression, est surprenant de douceur, de tension et de beauté. Ça m’a fait penser à _UTL d’Alva Noto et Ryuichi Sakamoto. Une œuvre longue mais qui habite - et qui s’écoute très bien en fond sonore, sans rien perdre de sa richesse.  À noter: Achetez la version numérique de l’album pour au moins 4 € et obtenez un exemplaire physique gratuitement. Tous les détails sur le site bandcamp de Reuter. [Ci-dessous: Écoutez l’album sur bandcamp.]
Very enjoyable start today with Todmorden 513. This is an algorhythmical work made of 513 harmonies and triads, arranged in a continuous one-hour piece. Mathematics rule how the notes are organized and assigned to the various instruments (strings, guitar, electronics). The result, though progressing unilateraly, is surprising soft, tense, and beautiful. I’m reminded of _UTL by Alva Noto and Ryuichi Sakamoto. A long work, but it fills up space and works great as background listening, without losing any of its richness.  Note: Buy the album download for at least €4 and get a free physical copy. Details on Reuter’s bandcamp site.  [Below: Listen to the album on bandcamp.]


ROTTERDAM / Cambodia (Everest Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Rotterdam est un duo viennois: Susanne Amann et Michael Klauser, deux électroniciens qui jouent aussi des instruments acoustiques. Cambodia est un disque d’électronique ambiante aux textures recherchées mais toujours reposant sur le rythme. Sympa, plus chaud que ce que laisserait croire la mise en place un peu minimaliste et l’approche répétitive. Mais tout de même pas génial.
Rotterdam is Viennese duo: Susanne Amann and Michael Klauser, two electronicians who also play acoustic instruments. Cambodia is an ambient electronica record with sophisticated textures and a constant reliance on rhythm. Nice, and warmer than one might expect from the rather minimalistic setting and the repetitive approach. However, it wasn’t great.

HANNO LEICHTMANN / The African Twintower Suite (Dekorder - merci à/thanks to Dense Promotion)
En 2006, le réalisateur Christoph Schlingensief demande à Hanno Leichtmann (de Denseland et Groupshow) d’enregistrer de la musique pour son film The African Twintowers, destiné à être essentiellement sans paroles. Chose faite. Puis, Schlingensief change d’idée, transforme la pellicule en installation, dont la musique est évacuée. The African Twintower Suite est donc une trame sonore avortée, constituée de fragments musicaux repensés, remontés et collagés spécialement pour ce disque. Une œuvre agréable, aux inflexions expérimentales mais surtout ancrée dans l’univers des musiques de film. Certaines ambiances et l’approche du genre me font penser à Middle of the Moment de Fred Frith. Une sortie surprenante par contre pour Dekorder, étiquette qui nous a habitué à des musiques beaucoup moins accessibles.
In 2006, filmmaker Christoph Schlingensief hired Hanno Leichtmann (of Denseland and Groupshow) to record music for his film The African Twintowers, planned to be near-wordless. Then, he changed his mind and transformed the footage into an installation devoid of music. The African Twintower Suite is thus an aborted soundtrack made of rethought, re-edited and collaged musical fragments. An enjoyable work with experimental inclines - the approach of the soundtrack genre makes me think of Fred Frith’s Middle of the Moment. A surprising release from Dekorder, a label usually delving in much less accessible musics.

HIKASHU / Tententen (Makigami Records)
Ce groupe avant-rock japonais (principal véhicule du chanteur expérimental Koichi Makigami) existe depuis longtemps, mais Tententen paru en 2009 est ma première exposition à sa musique. Favorablement impressionné. Difficile de faire des comparaisons, puisque moins “extrême” que la plupart de mes références japonaises (Ground-Zero, Boredoms, Koenjihyakkei, Melt-Banana). Des chansons aux arrangements créatifs et expressifs, aux rythmiques parfois complexes, avec une prédominance de la guimbarde et de la voix. Pas frappant (à l’aune des références précédentes), mais j’aime la voix de Makigami et c’est assez convaincant pour mériter une investigation plus approfondie.
This Japanese avant-rock group (experimental vocalist Koichi Makigami’s main vehicle) has been around for a long time, and yet 2009’s Tententen is my first foray into their discography. I’m favourably impressed. Hard to make comparisons, since this is less “extreme” than most of my Japanese references (Ground-Zero, Boredoms, Koenjihyakkei, Melt-Banana). Songs with creative and expressive arrangements, occasionally complex rhythms, jaw’s harp gets a lot of spotlight time, and Koichi’s vocals of course. Not striking (given the preceding references), but I do like Makigami’s voice, and this is convincing enough to warrant a more thorough investigation.

THE LEGENDARY PINK DOTS / Seconds Late for Brighton Line (ROIR)
Un nouvel album studio, paru en octobre 2010 - il aurait fait la liste de fin d’année de Délire musical s’il m’était tombé entre les mains avant. Premier album après le départ du guitariste et du saxophoniste. Seconds Late for Brighton Line marque un retour à un son plus épuré, construit autour de Ka-Spel, The Silverman et le guitariste Erik Drost. L’écriture est plus brutale, plus viscérale aussi, même si elle offre aussi de très beaux moments (“Endless Time”, “Haupfbahnhof 20:10”). Du solide, cette mouture des Dots. “Russian Roulette” est une excellente chanson. Faut que je réécoute - au moins autant que Plutonium Blonde - pour comparer, mais la première impression est très satisfaisante, enthousiasmante même, pour le fan en moi.  [Ci-dessous: Vidéo officielle pour “Haupfbahnhof 20:10”.]
A new studio album released in October 2010 - had I stumbled upon it earlier, it would have made Délire Musical’s year-end list. The LPD’s first album since they lost their guitarist and their saxophonist. Seconds Late for Brighton Line marks a return to a more stripped-down sound, built around Ka-Spel, The Silverman, and guitarist Erik Drost. The songwriting is more brutal, more visceral too, although its leaves room for some very pretty moments (“Endless Time”, “Haupfbahnhof 20:10”). This version of the Dots is strong. “Russian Roulette” is an excellent song. I’ll have to listen again - at least as many times as Plutonium Blonde - to compare, but the first impression is very satisfying, the fan that I am is enthusiastic.  [Below: Official music video for “Haupfbahnhof 20:10.”]



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