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2010-08-20

2010-08-19: Aviva, The Psychedelic Ensemble, John Zorn

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-08-19

AVIVA / Peer Gynt In Favour (Musea)

Le claviériste russe Dimitri Loukanienko refait des classiques de la musique... classique comme le faisait Keith Emerson à une certaine époque. Peer Gynt in Favour le présente en solo, après le projet de groupe sur “Casse-noisette” crédité à Aviva Omnibus. Il s’agit ici d’une relecture très personnelle de l’œuvre de Grieg, où les thèmes principaux servent de plateforme à des variations parfois très éloignées. On est donc dans le connu et l’inconnu à la fois. L’album a une qualité très “one-man-band”, avec parties rythmiques programmées et arrangements synthétiques, ce qui dérobe à cette musique une partie de sa dimension humaine. Dommage, parce que l’écriture mérite qu’on s’y arrête. Tout de même d’un certain intérêt pour les amateurs de rock progressif symphonique.

Russian keyboardist Dimitri Loukanienko remakes classical music... classics a la Keith Emerson way back when. Peer Gynt in Favour features him solo, after a band project around “The Nutcracker” billed to Aviva Omnibus. This one is a rereading of Grieg’s famous music, where the main themes are used as springboards for variations that can stray quite a way’s away from the originals. This is known approach as unknown. The album as a “one-man-band” quality, with programmed beats and synth-based arrangments, which robs the music of some of its human dimension. Too bad, because the songwriting deserves attention. Still, of interest to symphonic prog rock fans.

THE PSYCHEDELIC ENSEMBLE / The Art of Madness (Musea Parallèle)

Un nom de groupe générique, un homme-orchestre qui tait son nom - ça m’agace et j’ai abordé ce disque sans disposition particulièrement positive. Pourtant, force est de constater la qualité de The Art of Madness, un album concept ambitieux et réussi, dans une veine Dark Side of the Moon métissée de néo-progressif. Pink Floyd est une grosse référence, mais j’attends aussi le genre d’arrangements qu’utilise Steve Thorne. Un album sur la maladie mentale, où les pièces s’enchaînent sous forme de suite. Le tempo est lent, mais on n’y perd pas son temps. Les mélodies sont efficaces, l’enregistrement soigné. Dans le genre, c’est du grand art, et on s’y laisse prendre facilement. Alors, que The Psychedelic Ensemble sorte de l’anonymat et se dévoile, qu’on puisse l’encenser comme il se doit!

A generic band name, a one-man-band who keeps his name under wraps – it annoys me, so I came to this CD with a not particularly good disposition. Yet, I have to admit that The Art of Madness is a very strong album, and an ambitious concept album to boot, in the vein of Dark Side of the Moon with neo-progressive overtones. Pink Floyd is definitely a major influence, but I also hear the kind of arrangements Steve Thorne favours. An album about mental illness, where tracks segue in suite form. Tempi are slow, but the music doesn’t drag on. Melodies are efficient, the recording is skillful. In this genre, this is a great piece of music, and it’s easy to be seduced by it. So may The Psychedelic Ensemble step out of anonymousness, that we can laud his efforts appropriately!

JOHN ZORN / O’o (Tzadik)

Deuxième album des Dreamers, paru en 2009. Comme sur The Dreamers (et The Gift avant ça), Zorn écrit mais ne joue pas, et il écrit des musiques dansantes, sorte d’hybride entre exotica, film noir et musique juive. Ça s’écoute si facilement. Cela dit, au premier contact, O’o est moins substantiel que The Dreamers - encore plus léger, sans occasionnels passages sombres, sans participation de Mike Patton. Plus uniforme donc, ce deuxième opus, mais la magie opère encore.

The Dreamers’ second album, released in 2009. As on The Dreamers (and The Gift before that), Zorn wrote the music but doesn’t play. And the music is dancing, a hybrid of sorts between exotica, film noir, and Jewish music. It goes down very easy. However, on first contact, O’o is less substantial than The Dreamers - even lighter, without the occasional darker passage, with a cameo from Mike Patton. More homogenous, this second opus, but the magic’s still there.

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