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2010-03-10

2010-03-09: Satoko Fujii Ma-Do, Satoko FUjii Orchestra Tokyo, Acid Mothers Temple, Welcome

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-03-09


SATOKO FUJII MA-DO / Desert Ship (NotTwo Records - merci à/thanks to: Braithwaite & Katz Communications)

J’adore Satoko Fujii. Je la tiens comme l’une des grandes pianistes de jazz de notre temps. Et la voici de retour avec deux disques. D’abord, Desert Ship, second album de son quatuor acoustique Ma-Do (Fujii, Natsuki Tamura à la trompette, Norikatsu Koreyasu à la contrebasse, Akira Horikoshi à la batterie). Un disque solide, moins véhément que Heat Wave. En fait, je dirais qu’ici, Ma-Do tente moins de sonner comme une version acoustique du Satoko Fujii Quartet (électrique, lui, avec Tatusya Yoshida à la batterie), pour se trouver une identité quelque part entre celui-ci et le Satoko Fujii Trio. Un disque mélodique donc, sensible quoi qu’énergique par moment. Un bel équilibre entre le lyrisme et la complexité rythmique, les deux pôles de l’écriture de Fujii. [Ci-dessous: Ma-Do en concert.]

I love Satoko Fujii. I hold her as one of the great jazz pianists of our times. And she has just released two CDs. First up today is Desert Ship, the second album by her acoustic quartet Ma-Do (Fujii, Natsuki Tamura on trumpet, Norikatsu Koreyasu on bass, Akira Horikoshi on drums). A solid record though lessvivid than Heat Wave Actually, I’d say that this time around Ma-Do is less trying to sound like an acoustic version of the Satoko Fujii Quartet (an electric outfit featuring Tatsuya Yoshida on drums) and more achieving its own identity, which lies somewhere between that band and the Satoko Fujii Trio. So this is largely a melodious album, sensitive though quite beat-driven at times. Nice balance between lyricism and rhythmical complexity, the two poles of Fujii’s compositional range. [Below: Live footage of Ma-Do.]


SATOKO FUJII ORCHESTRA TOKYO / Zakopane (Libra Records - merci à/thanks to: Braithwaite & Katz Communications)

Quatrième album du Satoko Fujii Orchestra Tokyo, qui demeure à mon avis le meilleur de ses quatre orchestres (oui, quatre!). Et l’écriture orchestrale de Fujii est si entraînante, ajoutant une touche progressive au son big band, avec quelque chose d’urgent mais d’enjoué. Zakopane est un merveilleux disque, même si j’aurais aimé voir peaufiner quelques solos, quelques cues (il a été enregistré et mixé en une seule journée). Notons la présence de “Desert Ship”, pièce titre du nouveau Ma-Do (ci-dessus), dans une version fortement remaniée comme il se doit (la dame fait régulièrement cela). Ce disque ne dame pas le pion au glorieux disque Live!! de cet orchestre, mais c’est tout de même une proposition solide.

The fourth album by the Satoko Fujii Orchestra Tokyo, still the best of her four orchestra in my opinion. And Fujii’s orchestral writing is so driving, adding a progressive touch to the big band sound, with something urgent yet playful. Zakopane is a wonderful record, although I would have liked her to fine-tu a few solos and cues (the whole thing was recorded and mixed in a single day, and it kind of shows). Let’s point out the inclusion of “Desert Ship”, the title track from the new Ma-Do CD (see above), in a strongly reworked version - she does that regularly. This record doesn’t top this orchestra’s glorious Live!! album, but it makes quite a strong proposition.


ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO U.F.O. / Nam Myo Ho Ren Ge Kyo (Ace Fu Records)

Paru en 2007, ce disque d’Acid Mothers Temple consiste en une longue suite de 65 minutes. Elle met en vedette Kawabata, Atsushi, Higashi et le batteur Koji Shimura, plus Ryoko Ono à la flûte et au saxo (quelques sérieuses envolées free jazz), ainsi que Hao Kitagawa à la voix. Un disque joyeusement excessif mais somme toute bien équilibré entre le jam à fond de train, l’écriture mélodique, le planant psychédélique et la folie pure dont ce groupe est capable. Atsushi pousse une très jolie chanson pastorale vers la fin. La durée en fait une écoute un peu inconfortable, mais c’est un disque solide. Son titre (inhabituel pour AMT) est celui d’une chanson traditionnelle japonaise entonnée à la toute fin de l’album, en guise de coda légèrement absurde.

Released in 2007, this Acid Mothers Temple record features a single 65-minute suite. The line-up is Kawabata, Atsushi, Higashi and drummer Koji Shimura, plus Ryoko Ono on flute and sax (with some serious free jazz blows), plus Hao Kitagawa on vocals. A joyfully excessive record, though well balanced overall between all-out jamming, melodic writing, psychedelic tripping, and pure craziness, all staples of the band. Atsushi throws in a pretty pastoral song toward the end. The duration makes the track a tad uncomfortable to listen to, but it’s a strong album. Its title (unusual for AMT) is that of a traditional Japanese song heard a cappella at the very end in guise of a slightly absurd coda.


WELCOME / Bienvenue (Seventh Records)

Milieu des années 90, les batteurs Simon Goubert et Christian Vander (Magma), réunis par leur dévotion envers John Coltrane, ont formé cet octet à doubles batteries. Bienvenue, seul enregistrement, offre un jazz extatique, entre la complexité du fusion et la transe typique à l’axe Magma-Offering. Et ça tapoche à qui mieux mieux, ce qui me plaît bien. Soulignons la présence du Québécois Yannick Rieu au saxo. Un disque de jazz comme je les aime: passionné et légèrement excessif!

Mid-‘90s, drummers Simon Goubert and Christian Vander (Magma), brought together by their love of John Coltrane, formed this twin-drumkit octet. Bienvenue, their sole recording, delivers ecstatic jazz that combines the complexities of Fusion and the trance typical of the Magma/Offering axis. And, of course, there’s drumming a-plenty, which suits me just fine. Let’s mention the presence of Quebecer Yannick Rieu on sax. A jazz record the way I like them: passionate and slightly excessive.

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