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2014-06-09

2014-06-06: Rodrigues/Sielaff/Rawlings/Sundstrom/Burns/Mota, Mark Alban Lotz, Period

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-06-06

ERNESTO RODRIGUES, JONATHAN SIELAFF, VIC RAWLINGS, LEIF SUNDSTROM, GUST BURNS & MANUEL MOTA / Seattle (Creative Sources)
Il ne s’agit pas d’un sextuor, mais de deux quatuors (Rodrigues, alto, et Sielaff, clarinette basse, étant les éléments communs aux deux) enregistrés en février 2006 aux États-Unis et publiés en 2012. Chaque quatuor est représenté par une improvisation libre d’une trentaine de minutes. La pièce du quatuor qui inclut aussi le vionloncelliste Vic Rawlings et Leif Sundstrom aux électroniques est fantastique: niveau d’écoute irréprochable, palette sonore riche et déroutante, basses fréquentes déstabilisantes; elle m’a tenu en haleine. Le second quatuor (avec Gust Burns au piano et Manuel Mota à la guitare), quoiqu’intéressant, n’atteint pas le même niveau d’intensité et d’altérité.
This is not a sextet record, but two quartets (Rodrigues, viola, and Sielaff, bass clarinet, being the common denominators), both recorded in the US in February 2006, and released as a single CD in 2012. Each quartet is represented by a 30-minute free improvisation. The piece by the quartet that includes cellist Vic Rawlings and Leif Sundstrom on electronics is plain fantastic: listening skills beyond reproach, rich and puzzling sound palette, destabilizing bass frequencies; it kept me on the edge of my seat. Though interesting, the second quartet (with Gust Burns at the piano and Manuel Mota on guitar) doesn’t reach the same level of intensity and otherness.

MARK ALBAN LOTZ / Solo Flutes (LopLop)
Le flûtiste néerlandais Mark Alban Lotz vient de publier un très bel album solo, tout en confiance. Lotz est un flûtiste polyvalent, à la palette large et expressive. Il propose ici dix-sept courtes pièces sur flûte traversière, alto, basse et contrebasse. Ces pièces se divisent en deux séries (mélangées sur le disque): l’une consiste en compositions et concepts d’improvisation, l’autre en courtes explorations des particularités sonores de la flûte basse. Dans la première, Lotz développe des idées mélodiques fort intéressantes (“Eastern Desert”, l’excellente “Dear Moth” la très belle “For Rahsaan”); dans la seconde, il nous transporte dans des univers sonores inusités. Partout, on a droit à un son chaleureux aux contrastes bien contrôlés entre pureté timbrale et bruitisme. Et l’humour n’est jamais loin.
Dutch flutist Mark Alban Lotz just released a beautiful and confident solo album. Lotz is a versatile player with a large and expressive palette. Here he delivers 17 shorts pieces on concert flute, alto, flute, bass flute and PVC contrabass flute. These tracks follow two intermingled series: the first one consists in compositions and improvisation canvases; the other in short explorations of the sonic particulars of the bass flute. In the first series, Lotz develops strong creative ideas (“Eastern Desert”, the excellent “Dear Moth,” the gorgeous “For Rahsaan”); in the second one he opers unusual soundworlds. Everywhere, we are treated to his warm sound with well-mastered contrasts between purity of timbre and noise-based techniques. And humour is never far away.

PERIOD / 2 (Public Eyesore)
Period, c’est le guitariste Charlie Looker et le batteur Mike Pride. Sur 2, ils sont rarement seuls. En fait, sur deux des sept pièces du disque, ils sont même cinq, avec deux saxos (Darius Jones et Sam Hillmer) et l’électroniciste Chuck Bettis, qui vocalise aussi dans une pièce (des vocalises qui évoquent beaucoup Keiji Haino). Improvisation libre qui tend vers le glauque. Mélange occasionnel de free jazz et de doom – passages rapides et hurlants, suivis de longs moments de flottements marqués par des basses fréquences. Inégal, mais certains moments sont poignants, particulièrement dans “Eleven”.
Period is guitarist Charlie Looker and drummer Mike Pride, but on 2 they rarely play as a duo. In fact, on two of the album’s seven tracks, the line-up reaches five, with the addition of two saxes (Darius Jones and Sam Hillmer) plus Chuck Bettis on electronics. Bettis also sings on one track (vocalises that strongly evoke Keiji Haino). Free improvisation of the gloomy variety. At times, I hear a blend of free jazz and doom metal – fast and furious passages seguing into long stretches of bass-heavy void. Uneven, but there are some great moments here, especially in “Eleven.”


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