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2014-05-12

2014-05-09: Giuseppi Logan, Space Monkey

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-05-09

GIUSEPPI LOGAN / ...and they were cool (Improvising Beings)
Un petit regard dans le catalogue antérieur d’Improvising Beings. ...and they were cool est paru en 2012 et consiste en une session de 2012, la troisième du saxophoniste-pianiste Giuseppi Logan après qu’il ait été “redécouvert” en sans abri dans les rues de New York (son histoire est fascinante et en partie similaire à celle de Henry Grimes). Le voici donc dans sa première session de musique vraiment improvisée depuis des lustres. Et c’est excellent. Le guitariste Ed Pettersen, qui a organisé toute l’aventure, tisse des textures discrètes et délicates qui inspirent les autres musiciens (Logan, la flûtiste-saxophoniste Jessica Lurie et le contrebassiste Larry Roland) à espacer leurs interventions. Tout est question d’espace ici – l’espace laissé aux autres pour intervenir, l’espace laissé à la musique pour tailler sa place dans notre oreille. Et tout cela se fait sans parti-pris minimaliste ou quoi que ce soit du genre; c’est simplement une décision prise naturellement parce que la musique la réclamait. Et chaque pièce (entre cinq et douze minutes) s’écoute comme un dialogue réfléchi qui fait progresser des idées fondamentales. [Ci-dessous: “With My Dog Sam”.]
A little look at Improvising Beings’ back catalogue. ...and they were cool came out in 2012. It consists of a 2012 studio session, sax/piano player Giuseppi Logan’s third after he was “rediscovered” as a vagrant on the streets of New York (his story is fascinating and in part similar to Henry Grimes’). So here he is in his first true free improvisation session in ages. And it’s fabulous. Guitarist Ed Pettersen – the man who sought Logan out and helped him get back in the game – weaves quiet and delicate textures that inspire the other musicians (Logan, flute/sax playerJessica Lurie, and bass player Larry Roland) to space out their interventions. This session is all about space – space left for the others to intervene, space left for the music to settle in our ears. And there’s never a minimalist stance audible in this – it never sounds minimalistic either; just a decision that came naturally because the music required it. And each piece (five to twelve minutes) goes down like a thoughtful dialogue that makes fundamental ideas move forward. [Below: “With My Dog Sam.”]

SPACE MONKEY / The Karman Line (Hubro)
Duo composé de Morten Qvenild au piano et électroniques et de Gard Nilssen aux percussions et électroniques. Tout à fait dans l’esthétique que développe l’étiquette Hubro, soit une sorte de post-jazz sombre, mélancolique et déconstruit (oui, sur le même principe que le post-rock, en somme). Bien fait, porteur et inventif, sans pour autant réellement se distinguer. Dans le genre, je préfère Moskus, Cakewalk ou Splashgirl (tous également chez Hubro).
Duo consisting of Morten Qvenild on piano and electronics, and Gard Nilssen on percussion and electronics. Fits dead center into the sound developed by the Hubro label, which is a kind of post-jazz: dark, melancholic, deconstructed (yes, like post-rock but applied to jazz). Well done, moving, inventive, but it doesn’t really stick out from the rest of the label’s productions. In that vein, I prefer Moskus, Cakewalk, or Splashgirl (all Hubro bands too).


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