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2014-03-18

2014-03-17: The Unrepeatable Quartet, Massimo Falascone, Infinite Loop, Christopher Tignor

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-03-17

THE UNREPEATABLE QUARTET / Edmonton 2012 (eh?)
Hé bien, je me suis trompé. Je l’avoue en toute humilité. Deux jours après Calgary 2012 qui m’a fait dire que ce quatuor “ne marche pas”, le même alignement (Jack Wright, Ellwood Epps, Scott Munro, Chris Dadge) a enregistré Edmonton 2012, une improvisation libre de 33 minutes. Et là ça marche à fond, cette fois, la magie opère: l’improvisation a de la profondeur, de l’attrait, des surprises et un très beau jeu d’ensemble. Paru sur CDr comme toute la collection eh? de Public Eyesore.
Okay, so I was wrong – I humbly admit it. Two days after Calgary 2012, about which I said it “didn’t work”, the same line-up (Jack Wright, Ellwood Epps, Scott Munro & Chris Dadge) recorded Edmonton 2012, a single 33-minute free improvisation. And this time it works, totally, it’s a blessed moment: the improvisation has depth, appeal, surprises, and wonderful group playing. Released on CDr like all the titles in Public Eyesore’s eh? Series.

MASSIMO FALASCONE / Variazioni Mumacs: 32 short mu-pieces about macs (Public Eyesore)
32 pièces, 67 minutes, une œuvre collagée qui combine improvisation libre, électroacoustique, spoken-word et hörspiel. Falascone (saxo, électroniques, enregistrements de terrains) est secondée par beaucoup de monde, mais surtout par le violoniste Bob Marsh, qui agit aussi à titre de narrateur et a coréalisé l’album. À la première écoute, je me suis perdu, sans décrocher pour autant. Je soupçonne que les écoutes suivantes clarifieront les choses. Intriguant, donc, et bien maîtrisé; reste à voir si ça tiendra la route sur le long terme.
32 pieces, 67 minutes, a collaged work that combines free improvisation, electroacoustic music, spoken work, and hörspiel. Falascone (sax, live electronics, field recoridngs) is seconded by a lot of people here, but mostly by violinist Bob Marsh, who also acts as the narrator and co-produced the album. On first listen, I got lost, but my interest never waned. I expect that further listens will clarify things. So, an intriguing album, well conducted; the question is will it stand the test of time and further listens?

INFINITE LOOP / One (Unit Records)
Duo composé d’Udo Moll à la trompette et de Florian Ross au piano; tous deux font aussi usage d’électroniques (boucles, manipulations). Hybride inusité de jazz et d’électro – très rarement électro-jazz (sauf peut-être dans “Grim Hazard” remixée par Alva Noto). Non, nous sommes quelque part dans l’improvisation non idiomatique agrémentée d’éléments externes, commes des échantillons d’Alva Noto et de Monolake. Résultat étonnant, pas désagréable du tout. Drôle de bestiole, entre Superterz et Supersilent.
A duo consisting of Udo Moll on trumpet and Florian Ross on piano; both also use electronics (loops, treatments). Unusual hybridation of jazz and electronica, and doesn’t sound like electro-jazz (except perhaps in Alva Noto’s remix of “Grim Hazard”). No, we’re somewhere in the vicinity of non idiomatic improvisation augmented with external elements, like samples from Alva Noto and Monolake. And the result is surprising and quite enjoyable. A strange creature, this Infinite Loop, somewhere between Superterz and Supersilent.

CHRISTOPHER TIGNOR / Thunder Lay Down in the Heart (Western Vinyl)
Nouvel album de Christopher Tignor, plus aérien et moins électronique que son précédent. En fait, on pourrait dire de Thunder Lay Down in the Heart qu’il regroupe des musiques de chambre. D’abord une jolie pièce pour cordes accompagnant un poème de John Ashbery qu’il récite lui-même. Puis la pièce titre en trois parties interprétée par un orchestre à cordes plus deux solistes, un batteur et les échantillonneurs de Tignor. Enfin, trois pièces plus “synthétiques”, mais qui suivent la même logique “de chambre” – “The Listening Machines” est une petite merveille de construction patiente, de montée graduelle vers un épanouissement ravissant. Depuis maintenant trois albums solos, Tignor fait preuve de profondeur dans l’approche et d’accessibilité dans le résultat, ce qui me plaît beaucoup. N’allez pas balayer ce disque du revers de la main en n’y voyant qu’un autre album de post-rock; ce n’est pas du tout ça. [CI-dessous: Montage d’extraits de l’album.]
A new album by Christopher Tignor, more aerial, less electronic-sounding than the previous one. Actually, you could see Thunder Lay Down in the Heart as a collection of chamber music pieces. First there’s a pretty piece for strings backing a poem by John Ashbery (recited by the author). Then comes the three-part title track for string orchestra plus two soloists, drummer, and Tignor’s samplers. The album concludes with three “synthetic” pieces that follow a similar “chamber” logic – “The Listneing Machines” is a marvel of patient construction building gradually to a wonderful flourish. For three solo albums now, Tignor has been demonstrating depth in his thought process and accessibility in the resulting music, and that’s something I like a lot. Don’t rule out this record as just another post-rock album; that’s not it at all.  [Below: A mix of excerpts of the album.]


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