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2013-07-04

2013-07-03: Martin Bédard, To Live and Shave in L.A., Wadada Leo Smith & Tumo, Plaistow


Journal d'écoute / Listening Diary
2013-07-03

MARTIN BÉDARD / Topographies (empreintes DIGITALes)
Topographies propose cinq œuvres électroacoustiques composées entre 2004 et 2012. Le style de Bédard est compact, bruyant, avec une prédilection pour les contrastes appuyés – en cela, il me rappelle son aîné Gilles Gobeil. Les œuvres tirent leur référence de la littérature (Zinoviev), du rock (Rush), du patrimoine bâti (la prison de Québec), mais cette diversité des sources est ramenée à un style plutôt homogène, au point où, à première écoute, j’ai de la difficulté à distinguer les pièces entre elles.
Topographies features five electroacoustic works composed between 2004 and 2012. Bédard’s style is compact, noisy, with a predilection for sharp contrasts – for that, he reminds me of his elder Gilles Gobeil. The works reference literature (Zinoviev), rock music (Rush), heritage buildings (the prison of Québec), but these diverse sources are brought back to a rather homogenous style – to the point where I have trouble distinguishing between pieces on first listen.

TO LIVE AND SHAVE IN L.A. / The Cortège (Thick Syrup)
L’album de remixes The Grief That Shrieked to Multiply m’a décidé à explorer la discographie de ce monument de la musique inclassable. The Cortège (2011) est un disque étonnant, qui propose une série de poèmes sur fond de musique improvisée instable, aux accents post-industriels. Des pièces courtes qui concentrent presque toute l’attention sur le texte et sa livraison délirante.
The remix album The Grief That Shrieked to Multiply prompted me to start exploring the discography of this monument of unclassifiable music. The Cortège (2011) is a surprising record, not what I was expecting. It is a series of poems – or rants – over unstable improvised music with post-industrial accents. Short tracks focusing most of the attention on the text and its wild delivery.

WADADA LEO SMITH & TUMO / Occupy the World (TUM Records - merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Occupy the World s’inscrit dans la lignée de Ten Freedom Summers publié l’an dernier, sauf que cette fois Wadada Leo Smith s’inspire des mouvements civiques d’aujourd’hui au lieu de ceux d’hier. Ce disque double le place à la tête du TUMO, un orchestre finlandais regroupant tous les principaux artistes de l’écurie TUM Records et mis sur pied spécialement pour un concert constitué du matériel présenté ici (et enregistré en studio, peu avant ou après ledit concert). Pour l’occasion, Smith a proposé cinq compositions, nouvelles ou réarrangées. Le premier disque est haut en couleur, avec trois excellentes œuvres: “Queen Hatshepsut”, puissante; “The Bell - 2”, une relecture incroyable d’une pièce datant de 1968 (avec Anthony Braxton and Leroy Jenkins à l’origine); et “Mount Kilimanjaro” qui met en vedette le contrebassiste invité John Lindberg. Le second disque contient les deux autres compositions, plus longues, plus abstraites, plus confondantes.
Occupy the World follows in the footsteps of last year’s Ten Freedom Summers, except this time Wadada Leo Smith is drawing inspiration from the civic movement(s) of today instead of yesterday. This 2-CD set puts him at the help of TUMO, a Finnish orchestra put together especially for the concert that premiered the material heard here (and recorded a few days before or after the concert). For this occasion, Smith brought with him five long-form compositions, either new or rearranged. Disc 1 is a festival of colours, with three very excellent works: the powerful “Queen Hatsheput”; “The Bell - 2”, a incredible rethinking of a piece going back to 1968 (when it was recorded with Anthony Braxton and Leroy Jenkins); and “Mount Kilimanjaro, a feature for guest bassist John Lindgren. Disc 2 adds two even longer pieces that are more abstract, dumbfounding, and definitely harder to get into.

C’est mon troisième disque de Plaistow, et ce sont trois disques très différents. Le précédent rappelait fortement The Necks. Celui-ci s’ancre plus fortement dans le jazz, tout en gardant un côté fort minimaliste, mais essentiellement selon une forme courte: cinq pièces sur huites sont dans les cinq minutes, une d’une minute, deux de huit-neuf minutes. Piano, contrebasse et batterie décrivant des mouvements simples cachant des structures moins simples, pour une écoute paisible mais riche. Après un laps de silence au bout de “Orion”, on a droit à un morceau boni sur un récitatif qui semble être signé Abstral Compost, le poète du groupe Karst (dont fait partie le batteur Cyril Bondi).  [Ci-dessous: Écoutez tout l’album sur bandcamp.]
This is my third Plaistow record, and none of them are alike. The previous one strongly evoked The Necks. This one is more deeply rooted in jazz, while maintaining a strong minimalist aspect, which translates mostly into short-form pieces: five tracks out of eight are around five minutes long, one 1-minute piece, and two in the 8-9-minute range. Piano, doublebass and drums play simple motives that hide not-so-simple structures, for a peaceful yet rich listen. After a stretch of silence, we are treated to a bonus track over a recitation (in French), and the voice seems to be Abstral Compost, Karst’s slammer.  [Below: Stream the whole album on bandcamp.]

1 comment:

  1. Si tu veux davantage de sonorités semblable à The Cortège, je te propose Noon and Eternity -- cependant il y a seulement quatre pièces sur celui-ci, des compositions plus allongées où les ambiances se développent lentement, mais restent captivantes. Par contre, pour l'expérience essentielle de TLASILA, il te faut The Wigmaker... c'est dans le top de mon panthéon à vie. En passant, on s'était jasé de ça avant MC Maguire au FIMAV!

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