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2011-04-28

2011-04-27: Bruce Gilbert, Dakota Suite, Clark/Galax Quartet, Tania Gill


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-27

BRUCE GILBERT / The Shivering Man (editions Mego - merci à/thanks to Forced Exposure)
Réédition du deuxième album solo de Bruce Gilbert (du groupe Wire), d’abord paru en 1986. Comme dans le cas de This Way, il s’agit ici de musique électronique expérimentale. This Way était sombre et bruitiste; The Shivering Man s’inspire plus de la musique électronique allemande, tout en conservant un pied résolument ancré dans la musique industrielle. Cela donne un disque plus rythmé que This Way, plus découpé et varié aussi (sept pièces), sans compromettre pour autant la vision artistique de Gilbert, une vision singulière et autodidacte. Notons la présence d’Angela Conway qui vocalise doucement sur “Angel Food” et du chanteur de Wire, Graham Lewis, dans une chanson en bonne et due forme, la seule de l’album d’ailleurs. En prime, une vidéo d’art de Conway utilisant la pièce titre, avec les danseurs Michael Clarke et Julie Hood. Un disque très solide.
A reissue of Wire’s Bruce Gilbert’s second solo album, first released in 1986. As with This Way, this is experimental electronic music. This Way was dark and noise-based; The Shivering Man draws more on German electronic music, while keeping one foot firmly in Industrial music. As a result, this album is more beat-driven than This Way, with more tracks (seven) and more diversity. All this without compromising Gilbert’s artistic vision, a unique, self-made vision. Angela Conway vocalizes on “Angel Food” and Wire singer Graham Lewis singing a bona fide song, the only one found on this record. This reissue comes with a bonus video by Conway, a choreography featuring dancers Michael Clarke and Julie Hood on the music from the title track. A very strong record.

DAKOTA SUITE / The Hearts of Empty (Karaoke Kalk - merci à/thanks to Forced Exposure)
Ce disque de Dakota Suite sort un peu de l’ordinaire: instrumental, entièrement interprété par David Buxton (piano, contrebasse, batterie jazz), et très jazz enfumé de fin de soirée. Quatorze courtes pièces (entre 1 et 4 minutes), presque toutes des variations sur un même thème, fortes en douce mélancolie, et recelant parfois des idées audacieuses (comme des “overdubs” de contrebasse, des manipulations électroniques, etc.). Un disque dépouillé dans un mode post-jazz qui rappelle certains moments de Tortoise et des Necks.
This Dakota Suite record is a little different than their regular output: instrumental, entirely performed by David Buxton (on piano, doublebass, and jazz drum kit), and totally late-night smoky jazz. Fourteen short pieces (1 to 4 minutes), almost all of them variations on a theme, rich in soft melancholy, occasionally hiding bold ideas (like bass overdubs, electronic manipulations, etc.). A stripped-down record in a post-jazz mode reminiscent at times of Tortoise and The Necks.

KAREN CLARK & GALAX QUARTET / On Cold Mountain: Songs on Poems of Gary Snyder (Innova)
La contralto Karen Clark et le quatuor à cordes Galax Quartet (qui remplace l’alto par une viole de gambe) s’allient pour interpréter des œuvres de quatre compositeurs, toutes sur des poèmes de Gary Snyder. Les poèmes retenus sont très zen, des réflexions sur la nature de la Nature et de l’Homme, sur la paix. Les deux chansons signées Roy Whelden sont très belles et déconcertantes à la fois. Le triptyque de Fred Frith (“For Nothing”) est de facture très classique. Plus longue, l’œuvre de Robert Morris devient monotone dans ses études de subtiles dissonnances. Enfin, le cycle de six chansons de W.A. Mathieu (“For All”) est le plus varié du lot, le plus captivant aussi. Un beau projet, pertinent. Et, si je ne m’abuse, la première apparition de Fred Frith sous étiquette Innova.
Contralto Karen Clark and Galax Quartet (a string quartet where the viola is replaced by a viola da gamba) team up to perform works by four composers, all on poems by Gary Snyder. The poems selected are very Zen, thoughts on the nature of Nature and Man, thoughts on peace. Roy Whelden’s two songs are both beautiful and awkward. Fred Frith’s tryptych (“For Nothing”) sounds very classical. Robert Morris’ longer piece grows tiresome in its studies in subtle dissonnances. Finally, W.A. Mathieu’s six-song cycle (“For All”) holds the most variety of the lot - it’s also more captivating than the rest. A fine, relevant project. And if I’m not mistaken, Frith’s first appearance on an Innova release.

TANIA GILL / Bolger Station (Barnyard Records)
Une production TRÈS jazz de la part de l’étiquette Barnyard Records du batteur Jean Martin, qui figure sur ce disque de la pianiste Tania Gill, aux côtés de Lina Allemano à la trompette et du bassiste Clinton Ryder. Toutes les compos sont de Gill - des airs jazz modernes guillerets, parfois laconiques, avec un petit côté très européen. La dame pourrait sortir sa voix plus souvent (elle est très agréable sur “It Never Entered My Mind”).
A VERY jazz-minded production from drummer Jean Martin’s Barnyard label. Martin is featured here as part of pianist Tania Gill’s band, alongside Lina Allemano on trumpet and bassist Clinton Ryder. All tracks are Gill compositions – modern jazz tunes, here upbeat, there sparse, with a European flavour. The lady could sing more often (her voice is quite enjoyable on “It never Entered My Mind”).

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