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2011-01-29

2011-01-28/29: Alvin Lucier, Noëtra, Peter Broderick



2011-01-28/29

ALVIN LUCIER / Almost New York (Pogus)
Un disque double d’œuvres récentes d’Alvin Lucier, pour instruments. Le premier disque est intéressant: “Twonings” fait interagir les “unissons” d’un piano tempéré et d’un violoncelle aux harmoniques en intonation juste (donc pas de vrais unissons). “Almost New York” fait interagir des sinusoïdales avec les glissandi de flûte de Robert Dick. “Broken Line” répète l’exercice de flûte contre les sons fixes d’un vibraphone et d’un piano. Toutes des idées intéressantes qui produisent des effets auditifs esthétiques. Le second disque, j’ai trouvé barbant. Il propose une seule pièce: “Coda Variations” pour tuba (Robin Hayward). Sept séquences de permutations de 63 notes sur les huit tons de la coda de “Durations 3” de Morton Feldman, avec addition de variations microtonales. Peut-être une note toutes les cinq secondes. Pendant 50 minutes. J’ai perdu intérêt très rapidement.
A double CD set of recent works for instruments by composer Alvin Lucier. Disc 1 is interesting: “Twonings” pits together “unisons” from a tempered piano and a cello playing just intonation harmonics. “Almost New York” has interacting sine waves and Robert Dick’s flute glissandi. “Broken Line” does something similar with the glissandi flute and fixed sounds from a vibraphone and a piano. All these are interesting ideas producing esthetical sonic effects. Disc 2 I found boring. It consists of a single work: “Coda Variations” for tuba (Robin Hayward). Seven sequences of permutations of 63 notes from the eight tones found in the coda of Morton Feldman’s “Durations 3”, with microtonal variations added. A note every five seconds or so. For 50 minutes. I lost interest pretty quickly.

NOËTRA / Définitivement bleus (Musea)
Groupe français des années 70 qui n’avait pas endisqué (triste), mais qui avait fait des enregistrements (pour ECM, déclinés). Dans les années 90 et 2000, Musea a publié d’abord deux disques studio, puis un disque en concert (déjà chroniqué sur ce blogue). Définitivement bleus est le second des deux disques studio. 68 minutes de musique inédite. Certaines pièces semblent incomplètes (“Éphémère”) mais la plupart sont des très jolies, dans une veine Rock-in-Opposition métissée d’ECM - Univers Zero en plus aérien. Assez près, aujourd’hui, d’Aranis. Mais je préfère Neuf songes ou le Live ’83.
French band of the ‘70s, never released a record (sad), but did make recordings (for ECM, declined). In the ‘90s and 200s, Musea released first two CDs worth of studio material, then a live CD (already covered on this blog). Définitivement bleus is the second of the two studio CDs. 68 minutes of unreleased music. Some tracks sound incomplete (“Éphémère”), but most are very nice, in a Rock-in-Opposition-meets-ECM vein – a more aerial take on Univers Zero’s sound. Very close to Aranis. But I prefer Neuf songes and Live ’83.

NOËTRA / Neuf songes (Musea)
Vraiment splendide, un bijou du rock progressif de chambre français. Une écriture fine, élégante, qui laisse beaucoup de place au hautbois. La pièce-titre et “Périodes” sont de splendides compositions en plusieurs mouvements qui rappellent la première période de Maneige, une touche de Conventum, un brin d’Anthony Phillips et un effluve d’Art Zoyd. Excellent son pour un document d’archive et le meilleur des documents posthumes de Noëtra.
Truly splendid, a gem of French chamber progressive rock. Sophisticated songwriting, elegant, with the oboe often taking the lead. The title track and “Périodes” are beautiful multi-movement compositions reminiscent of early Maneige, a bit of Conventum, a dab of Anthony Phillips, and the aura of Art Zoyd. Excellent sound for an archival document, and the best of all the posthumous Noëtra releases.

Paru en septembre 2010, ce court album (une demi-heure) présente Peter Broderick dans son costume le plus nu qui soit: seul au piano ou à la guitare et au chant, dans des prises studio uniques - aucun montage, pas d’électroniques. Et une poignée de nouvelles chansons, splendidement fragiles, de quoi vous remuer sans dessus dessous dans une fin de soirée hivernale où la neige réduit tout au silence. Broderick est capable d’une simplicité élevée au rang de grand art. Sur ce disque - et seulement sur ce disque - il me rappelle le premier Barzan (que je vénère). “Hello to Nils” est une vibrante chanson sur la vie de tournée (son refrain: “I say goodbye too often”). Bonus: On peut regarder toute la session studio ici. [Ci-dessous: La chanson “Hello to Nils”.]
Released in September 2010, this short album (half an hour) features Peter Broderick at his most naked: alone at the piano or on guitar and vocals, in studio one-takes - no editing, no electronics. And a handful of new songs, all splendidly fragile, guaranteed to move you on a late winter night when snow reduces everything else to silence. Broderick is capable of elevating simplicity to the rank of high art. On this record - and only this record - he reminds me the debut Barzan record (which I love). “Hello to Nils” is a vibrant song about touring (its chorus: “I say goodbye to often”). Bonus: You can watch the whole studio session here. [Below: The song “Hello to Nils.”]

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