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2010-12-15

2010-12-14: Bernhard Gál, Hwaet, King Crimson


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-12-14

BERNHARD GÁL / Same Difference (Gromoga)
Une proposition très différente de l’électroacousticien Bernhard Gál. Same Difference le présente comme compositeur de musique contemporaine. Plusieurs des pièces sont entièrement acoustiques, outre des jeux de spatialisation, et font appel surtout à des instruments traditionnels asiatiques. Par exemple, “vür fier” met en vedette Franz Hauzinger, Burkhard Stangl, Xu Fengxia et Wu Wei - un quatuor très relevé. Pourtant, Gál demeure un artiste sonore et un électronicien dans l’âme, et plusieurs de ces pièces jouent sur la perception et l’interprétation des sons, même dans “UTOO” pour ensemble de chambre. Notons aussi “In Fusion”, pour sauna et sifflet en bambou - sept minutes de sonorités aigües, de bruits d’eau vaporisée sur les pierres chaudes et de silence. Différent, quoi.  [Ci-dessous: Un extrait de “vür fier.” Plusieurs autres extraits sur le site de Gromoga.]
A very different proposal from electroacoustician Bernhard Gál. Same Difference features him as a contemporary music composer. Sort of. Several tracks are entirely acoustic, besides spatialization devices, and call mostly on Asian traditional instruments. For instance, “vür fier” features Franz Hautzinger, Burkhard Stangl, Xu Fengxia and We Wei - a meaty line-up. Still, Gál remains a sound artist and an electronician to the core, and several tracks play on sonic perception and interpretation, even in “UTOO” for chamber ensemble. Also worth noting is “In Fusion” for sauna and bamboo whistle - seven minutes of high pitched tones, water vaporizing on hot stones, and silence. Different, you know.  [Below: An excerpt from “vür fier.” Several more audio clips on Gromoga’s website.]

HWAET / Hwaet (Abrash/Music Appreciation)
Hwaet est un duo formé de Steven Flato et Vanessa Rossetto, deux artistes sonores et compositeurs, lui de New York, elle du Texas. Ce premier disque collige des enregistrements faits sur trois ans, mélange d’improvisation et de composition, avec des instruments hétéroclites. Les pièces aux titres imprononçables (“vhxck”, “hjhubn”) interpellent l’oreille, constamment - qu’entends-je? pourquoi? - ce que j’apprécie beaucoup. Hwaet est une écoute difficile, mais quelque chose s’y passe, indéniablement, une étincelle de connivence et d’exploration passe entre les deux artistes. À réécouter, à étudier, à attendre la suite pour voir où ces deux-là me mèneront.
Hwaet is a duo consisting of Steven Flato and Vanessa Rossetto, two sound artists and composers - he’s in New York, she’s in Texas. Their debut album culls recordings made over three years, a blend of improvisation and composition with a mish-mash of instruments. The tracks (their titles impossible to pronounce, like “vhxck” and “hjhubn”) constantly question your ears - what am I hearing? Why? – which I like a lot. Hwaet is a demanding listen, but something is happening in there, no doubt, a spark of telepathy and experimentation ignites betwee the artists. Must relisten, study, and wait for the next one to see where these two are taking us.

KING CRIMSON / Islands [40th Anniversary Edition] (Inner Knot)
Mon disque fétiche de tout l’œuvre de King Crimson. Pourquoi? Aucune idée. Disons que ses extrêmes m’ont toujours parlé. Steven Wilson a pondu un mix 5.1 respectueux et vivant. Évidemment, le son assez dépouillé de ce disque n’ouvrait pas la porte au genre de révélations qui peuplent le 5.1 de Lizard, mais tout de même, beaux déplacements ambiophoniques de la voix féminine et de la contrebasse dans “Formentera Lady”, belles hallucinations auditives dans “Sailor’s Tale.” Mais non, l’intérêt de cette édition d’Islands ne réside pas tant dans le remixage que dans ses 90 MINUTES D’EXTRAS! “Rough mixes”, prises différentes, extraits de concerts, et “A Peacemaking Stint Unrolls”, pièce travaillée avec le line-up d’Islands, puis abandonnée à la faveur de “The Letters” - elle refera surface avec une toute autre équipe, sous la forme de “Larks I” et de “Lament”. Jouissif.
My favorite King Crimson, but don’t ask me why. Might be that its extremes have always spoken to me. Steven Wilson turns in a vivid and respectful 5.1 mix. Of course, since Islands had a much more stripped down sound, the 5.1 mix is not as revelatory as on, say, Lizard. Still, some beautiful surround movement for the female vocals and doublebass in “Formentera Lady,” and great aural hallucinations in “Sailor’s Tale.” But don’t buy this new edition of Islands for the surround mix, buy it for its 90 MINUTES OF EXTRAS! Rough mixes, alternate takes, live recordings, and “A Peacemaking Stint Unrolls,” a track worked on by the Islands line-up, then dropped in favour of “The Letter” - it would resurface with a whole new line-up as “Larks I” and “Lament.” I’m ecstatic.

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